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BREFS ET AUTRES

14 avril 2024

LE CROQUE-MORT EST UN BON VIVANT

LE CROQUE-MORT EST UN BON VIVANT

(Notes sur « La Caravane », de Morris et Goscinny)

 

Dès la première planche de « La Caravane », de Morris et Goscinny, 24ème album des aventures de Lucky Luke (dupuis, 1964), Lucky Luke apparaît comme l'homme « qui tire plus vite que son ombre ». Paisible (il semble dormir) et efficace.

 

Lucky Luke boit de la « limonade glacée ». C'est qu'il est quasi abstinent (c'est « rarement » qu'il boit de l'alcool). C'est que l'alcool pourrait nuire à la qualité de son tir et que les aventures de Lucky Luke furent d'abord destinées à la jeunesse. Lucky Luke fume. Et sa sempiternelle cigarette à la lèvre est même légendaire, et puis, un jour, politiquement correct oblige, elle disparut, son éternelle clope à Lucky.

 

Rouquins mômes (Thelma et ses fleurs ; Phinéas qui ne veut pas y aller, refuse de jouer le rôle de l’enfant gentil, charmant, obéissant, se veut têtu, farceur, moqueur et va servir d'élément comique tout au long de l’album). L'enfant boudeur va cependant jusqu'au bout du rôle qu'on l'oblige à jouer , jusqu’à l'exagération, jusqu'au pathos grotesque : il s’agit de convaincre Lucky Luke, lequel se rit du théâtre qu'on lui joue.

 

Humour tranquille des stéréotypes : Miss Littletown, institutrice à lunettes ; M. Pierre, coiffeur français, galant et courtois ; Soufflerie Johns, le clairon siffloteur ; Ugly Barrow, muletier au langage de muletier.

Un inventeur farfelu, Zacharie Martins, façon professeur Tournesol dans l'Ouest (à l'Ouest, toujours plus à l'Ouest, que selon son pendule, qu'il fallait aller disait le professeur Tournesol, dans « Le Trésor de Rackham le Rouge », de Hergé).

 

Vaches, chevaux et mules. La conquête de l'ouest, c'est aussi une histoire d’animaux. L'Histoire, celle avec la grande hache des mots d'esprit, s'est faite aussi avec des animaux, dans un rapport utilitaire entre l’humain et l’animal. Sommes-nous sortis de cet utilitarisme spéciste ? - Non. Du reste, sans notre goût pour la viande, aurait-on tant développé l'élevage, la cuisine et les garçons bouchers ? J'aime bien le coq au vin.

 

Il y a un croque-mort avec son corbillard et son cheval noir. Je me demande s'il existe un album de Lucky Luke sans croque-mort. L'humour n'oublie pas la mort. Évoquer la mort en se moquant puisqu’elle nous rappelle que tout finit par le néant et est donc radicalement dérisoire.

 

Le muletier Ugly Barrow ne s’exprime que par signes onomatopéiques (nuage noir, éclair, spirale des tempêtes, vertige des colères, tête de mort).

Détente, musique (guitare, country music déjà), concours de tir (le far west nécessitait de porter une arme ; les États-Unis s'en souviennent encore), cuisine.

 

Nouvelle invention et comique catastrophe ; le projet tombe à l'eau. Un « garnement » dans les bandes dessinées comiques classiques, ça s'attrape par l'oreille, puis le garnement ouine, évidemment. Le sabotage est bien plus grave que la blague de sale môme.

 

Le croque-mort est un bon vivant. Sabotage. C'est qu’il y a aventure puisque nous lisons un album des aventures de Lucky Luke ; il faut donc que le réel soit faussé, saboté, menaçant, aventureux.

 

Pendant ce temps là, l'inventeur saugrenu poursuit son idée fixe : inventer. La bande dessinée humoristique illustre souvent l'idée qu'il faut de tout pour faire un monde. Les Dalton ne meurent pas : méchants, stupides, malfaisants, le comique les ridiculise et ainsi les pérennise.

 

Aux portes du désert, « le Saloon de la Dernière Chance ». Avant le désert, ce n'est pas encore le désert, puisque l’humain y réside. Aventure. La caravane arrivant aux portes du désert, les tonneaux furent percés et l'eau vint à manquer.

 

Désert. Soif. Il faut rattraper le coiffeur que la soif hallucine. Cela rappelle les hallucinations du capitaine Haddock dans « Le crabe aux pinces d'or ». Hergé dessinait les hallucinations, Morris non.

 

Lorsque la nuit tombe, la case se fait « noire comme de l'encre d'imprimerie », dit le texte.

Traversée des climats. Après le désert et la soif qu’on dira dévorante par amour des clichés, voilà l'herbe et la pluie.

Le corbillard est transformé en fusée ; une croix verte dans le ciel jaune.

« Crazy Town », saloon, saloon, saloon. Effet de surprise : le réel est déjoué par la surprise et en fait toute une histoire. Les femmes se manifestent. L'humour comme dynamitage symbolique du réel ; la rhétorique de l'humour est une des armes du langage.

 

Un étroit défilé ; une hypothèse improbable. La fiction affectionne les hypothèses improbables.

Lucky Luke sort de la caravane pour parer au plus pressé et pendant qu'il pare, il arrive quelque chose à la caravane. Explosion.

Le croque-mort apprécie la sonnerie aux morts (il n'y est pas obligé). Le cheval noir du corbillard se moque des humains, lesquels se mouillent par amour du progrès et nécessité de faire rire le lecteur.

 

Comme le dit si bien Lucky Luke en ses aventures : quand les Sioux ne sont pas loin, il ne faut pas faire de feu, sinon, « ça va fumer » (il ne le dit pas comme ça, mais l'essentiel y est). « La fumée à l'horizon » dit qu’il y a de la fumée à l'horizon » : le réel se dédouble, renvoie à son écho. Fascinant, toute cette fumée à l'horizon qui me rappelle un des brefs de l’excellente série Kaamelott, d’Alexandre Astier (mais je ne vais pas vous le raconter, car je n'en ai pas envie). Les fumées à l'horizon, ce sont les signes qui signalent qu’il y a des signes. Ainsi en est-il de l'ontologie qui ne cesse de signaler qu’il y a de l'être qui renvoie à l’existant qui lui-même renvoie à l'être etc... jusqu’à ce qu’on ait fini d'y songer et que l'on va s'coucher tiens.

 

L'Indien trop longtemps immobile ne voit pas le Lucky Luke arriver derrière lui : proverbe qui ne se vérifie qu'à la planche 31 de l’album « La Caravane », de Morris et Goscinny, album 24 des aventures de Lucky Luke (éditions Dupuis, 1964, je sais je l'ai déjà dit).

 

L’onomatopée TACATAC TACATAC TACATAC signale « un cheval ! un cheval qui galope » ; c'est Luky Luke qui nous l’indique car sinon on aurait pu penser qu’il s'agissait d'un appareil volant au moteur excentrique, ou d'une mitrailleuse dans un album des aventures de Buck Danny (mais je ne sais pas si les mitrailleuses des aventures de Buck Danny font TACATAC TACATAC TACATAC).

 

La nuit prépare « d’étranges attelages ». Cercle des Indiens à cheval, cercle des chariots ; au centre, « les femmes, les enfants et les bêtes ». Inversion : d'un cercle l’autre. L'imaginaire inverse, renverse l'ordre des choses, bouscule les traditions (comme le fait remarquer Lucky Luke : les personnages de fiction semblent en savoir long sur le réel).

 

Parfois, Lucky Luke fait penser à un acteur italien (surtout quand il boxe), ou à un rocker ; c'est que sa frange brune et bleue rappelle la banane au Lucien de Frank Margerin.

Postiches et perruques peuvent-ils être des succédanés de scalps ?

La nuit multiplie les bêtes et le jour les ramène.

 

La grand-mère a disparu mais la grand-mère était-elle la grand-mère ? Et puisque la grand-mère n'est pas la grand-mère, c'est que se prépare le duel au soleil fatal qui termine les westerns. Le héros ne meurt pas car la grand-mère qui n'est pas la grand-mère a perdu la main. A force de jouer le même rôle, le même rôle finit par ne plus vous lâcher.

 

Après avoir échappé à la mort, la caravane danse et musique. Nouvelle inversion : c'est le muletier au langage de muletier qui chante une bluette de sa composition. Les gens ne sont pas toujours comme on les représente.

 

Péripéties et incidents favorisent la fuite de Luky Luke qui ne tient pas tant que ça aux honneurs et préfère repartir dans sa dernière case, celle qui le conduit vers une autre aventure ; d’ailleurs il chante : « I'm a poor lonesome cowboy and a long way from home... ».

 

Patrice Houzeau

Malo, le 14 avril 2024.

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13 avril 2024

VERS UNE TAXE SUR LE LIVRE D'OCCASION ?

VERS UNE TAXE SUR LE LIVRE D'OCCASION ?

 

12 avril 2024 ; on dit sur les ondes que le président Macron veut taxer le marché du livre d’occasion :

 

- Étrange tout de même pour un « libéral ».

 

Les grosses maisons d'édition n'ont-elles pas été largement aidées et soutenues par l’État depuis tant d'années et est-il si nécessaire, en période de vaches maigres (eh oui), de les aider davantage ?

 

- Si les grosses maisons d'édition ne se portent plus aussi bien qu’auparavant, n'est-ce pas aussi parce qu’elles ont elles-mêmes noyé le marché de tant de bouquins, d’albums, d’auteurs, que l'on ne sait plus qu’en faire, et que l'on trouve dans les boîtes aux livres et sur les marchés aux puces vraiment beaucoup d'exemplaires quasi neufs dont les gens considèrent qu’ils en sont plus qu'autre chose encombrés.

 

- La fameuse « start up nation » chère à votre langage, à votre ramage, à votre plumage, cher président, ne contribue-t-elle pas à éloigner le lecteur potentiel des librairies ? (mis à part les mangas, je me demande combien de lycéens des LP, et même des lycées généraux, achètent encore des livres dans des librairies traditionnelles).

 

- Qui va être taxé ? Les plates-formes en ligne et les chaînes de magasins ? (et quid alors de l’étrange Amazon ?), les bouquinistes ? (ce serait stupide).

 

- La baisse massive à venir d’étudiants de l’enseignement supérieur, baisse plus ou moins induite par la réforme Blanquer revue et corrigée par Gabriel Attal, fera-t-elle baisser le nombre de ventes de telle sorte que hein.

 

- De toute façon, d'ici quelques années, certaines maisons d'édition auront massivement recours à l'intelligence artificielle pour pondre séries et volumes (voir à ce sujet le prophétique album de BD « Lune l'envers » de Blutch, Dargaud, 2014), et l'on verra sans doute se développer le métier de « rewriter », d'adaptateur, d’auteur professionnel anonyme salarié et intégré à une équipe, cependant que l’écrivain artisan solitaire deviendra une espèce en voie de disparition.

 

- Il ne faut pas croire tout ce que conte le président Macron ; il aime souvent à dire ce que ses interlocuteurs du moment aiment entendre et c'est une sorte de Dom Juan de la politique que ce président là, un épouseur de causes à toutes mains, et sa parole ne vaut pas toujours le temps qu’on prend à la. commenter.

 

Patrice Houzeau

Malo, le 13 avril 2024

12 avril 2024

ANTIGONE N'IRA PAS AU THEÂTRE

ANTIGONE N'IRA PAS AU THEÂTRE

 

1.

« Est-ce que vous m'entendez

Au fond de votre secret ? »

(Jules Supervielle, « Réveil »)

Ce que nous ne sommes plus, ce que nous ne sommes pas encore relève-t-il du secret ? Certes, on ne peut connaître ce qui n'est plus et pas non plus ce qui n'est pas encore ; on ne peut que s'en approcher, en définir l'énigme.

 

2.

« Hadès et des dieux infernaux connaissent les auteurs de cette action. Je n’aime point une amie qui n’aime qu’en paroles. »

(Sophocle traduit par Bousquet et Vacquelin, « Antigone » [Antigone à Ismène])

Hadès, le maître des enfers – Connaissance - savoir occulte – Extra-humain – Invisible - L’autre monde est dans le rapport entre les vivants et les dieux - sans ce rapport, pas d’autre monde possible - pas d’imaginaire – pas de littérature -« Seigneurs et nouvelles créatures » (titre d'un recueil de Jim Morrison) - pas de leçon d'histoire - actions - Acte : Antigone existe par son acte - sinon pas de théâtre, pas de catharsis - revendication : Antigone assume - garantie divine - « je » - affirmation de soi – identité – authenticité -  pas d'acte sans pronom je - pronom : quel est ce nom que dit et ne dit pas le pronom je ? De quoi ce qui est masqué et assumé par le pronom je est-il fait ? De quoi le pronom je est-il le nom ? - désamour – distance - haine ? Non, distance - Orgueil ; solitude de l'orgueil - héroïsme - résistance – rébellion - Ismène (sœur d’Antigone) - insuffisance des paroles - l'acte prime sur le dit - refus de laisser le réel se raconter des histoires - Antigone n'ira pas au théâtre ; elle n'en a plus besoin - récupération : on a fait d’Antigone une héroïne de théâtre - le réel se nourrit d’héroïsme comme il se nourrit de lâchetés - le réel est l'ogre – Jeanne.

 

3.

« Et si la cueillette des champignons, après la pluie, a quelque chose de macabre, ce n'est pas moi qui m'en plaindrai. »

(René Char, « La manne de Lola Abba »)

Note – prosaïsme – quotidien – saisons - il y a une saison des champignons comme il y a une saison des examens – conscience – paysage mouillé – ciel pluvieux – peut-être un rayon de soleil – bois, sous-bois - lien entre les champignons et le macabre - « trompette des morts » - « amanite tue-mouches » - « doigts du diable » - « amanite phalloïde » - toxique – poison – vénéneux – la mort en ce jardin – l'omelette fatale – la mort de Barbara – du goût pour le macabre – le bouillon d'onze heures – roman policier – la couverture de l'édition « Club des Masques » de « La mystérieuse affaire de Styles », d’Agatha Christie - l'assassin est dans l'assiette – terreau, mort, odeurs – maléfices – Est-il vrai, comme l'allagrecque Wikipédia, que « l’artiste chrétien médiéval représente rarement les champignons, considérés comme maléfiques, si ce n'est pour évoquer leur symbolisme démoniaque » ? - hallucinations – brefs – visions.

 

4.

« Au-dehors, les chouettes hululaient de façon inquiétante ; dans leurs cadres, les portraits de famille prenaient des allures étranges et sur les tapisseries, l'animal le plus inoffensif se mettait à ressembler à quelque monstre terrifiant. »

(Anthony Morton traduit par Claire Séguin, « Le Baron et le fantôme »)

Un « vieux manoir » - « atmosphère inquiétante à souhait » (celui du lecteur sans doute) – oiseaux de nuit – inquiétude – l'élément naturel utilisé pour souligner l’atmosphère oppressante – nature inquiétante par nature – les bois la nuit sont inquiétants – la nuit est inquiétante – campagne hantée – c'est quelle vous ficherait la frousse, la nuit, s'te cambrousse ! - la ville, la compagnie des humains ne remplace pas cette inquiétude que génère la nature quand il est manifeste qu’elle n'a rien d’humain, qu’elle est indifférente à l’humain, que l’humain lui est aussi naturel que la proie pour le prédateur – le fantastique, le terrifiant, comme hyperbole de la nature – nature fantastique, nature terrifiante (règne de la loi du plus fort, de l’élimination du plus faible) dont la nature est révélée par l'habitude très humaine d’imaginer des monstres, de tisser des énigmes qui masquent des effrois sans nom – Suspiria - mon goût pour la littérature populaire – je ne les lis pourtant que très peu ces romans – certains sont agréables, d'autres malaisants, déplaisants – Rimbaud et la littérature populaire ; le narrateur en parle dans « Une saison en enfer » : « J'aimais les peintures idiotes, dessus des portes, décors, toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures populaires ; la littérature démodée, latin d'église, livres érotiques sans orthographe, romans de nos aïeules, contes de fées, petits livres de l’enfance, opéras vieux, refrains niais, rythmes naïfs. » Dans cet hétéroclite, je n’aime pas tout, loin de là, because ça sent bien le vieux rassis rance et moisi quand même tout ça, mais la littérature populaire du vingtième siècle (des noirs polars américains aux science-fictions échevelées et auteurs singuliers), voilà un de mes goûts – Agatha Christie, Simenon (immense!), San-Antonio (hénaurme!).

 

5.

Dans le poème « La manne de Lola Abba », de René Char, on lit l’expression « couronne d’amour » ; je ne sais pas ce que c'est qu’une couronne d’amour, ni s'il y a une reine ni même ce que l'on appelle amour et qui n’existe que par ses preuves, lesquelles ne prouvent jamais que l’humain est un animal social capable de se sacrifier (et encore pas tout le monde, et peut-être, en fin de compte, peu de gens) ; par contre, les humains sont très résistants ; c'est aussi ce qui les rend si redoutables.

 

Patrice Houzeau

Malo, le 12 avril 2024

 

10 avril 2024

PENSER PAR SOI-MÊME TARTE A LA CREME

PENSER PAR SOI-MÊME TARTE A LA CREME

 

1.

Albert Moukheiber : Il ne faut pas penser par soi-même quelque part. Penser par soi-même, c'est complètement absurde. Quand quelqu’un vous dit « pensez par vous-même, ne soyez pas des moutons […] » ils sont en gros en train de vous dire « faites-moi confiance ».

(Entretien entre Charles Pépin et Albert Moukheiber pour l’émission « Sous le soleil de Platon », France Inter, mercredi 4 août 2021 in Delagrave, 2nde bac pro, 2022, p.80).

Ce texte (je l'ai donné à mes élèves de 2nde bac pro) est un dialogue entre un neuroscientifique (Albert Moukheiber) et un philosophe (Charles Pépin) qui anime une émission de radio, c'est donc un dialogue entre deux intellectuels. Le sujet de leur entretien est l’information.

 

2.

Albert Moukheiber commence (en tout cas dans cet extrait) par énoncer un paradoxe : « Il ne faut pas penser par soi-même. » Pourquoi est-ce un paradoxe ? Je songe en recyclant cette préparation de cours que le mot paradoxe est un mot dont je donne régulièrement le sens à mes élèves, mais ils s'en moquent et ne retiennent ni le sens, ni le mot, mais ils se souviennent tout de même de moi longtemps parce que le lycée, c'est aussi du spectacle, du stand up pédagogique, de l'occupationnel à vocation apprenante, une façon de faire passer le temps à la jeunesse avant qu’elle soit réellement productive.

Paradoxe car c'est nous qui pensons, en nous-même (pas quelqu’un d'autre ; cf le « je pense donc je suis » de Descartes) ; mais sommes-nous sûrs que ce que nous pensons est vrai, rationnel, pertinent ? Ah en voilà une question, Bertrand !

 

3.

Que faut-il penser de l'injonction : « pensez par vous-même, ne soyez pas des moutons » ?

Expression dangereuse car elle incite non pas à penser par soi-même mais à faire confiance à celui qui nous demande de soi-disant « penser par nous-même » (je ne dirai pas tarte à la crème parce que poil à la tarte à la crème, c'est tout de même lourd).

 

4.

« Si j'écoute mon intuition alors que je n'ai jamais tenu un saxophone et que je me prends pour Louis Armstrong, je vais juste casser les oreilles à tout le monde.. »

(Albert Moukheiber)

Outre que le rapport entre Louis Armstrong et le saxophone est moins évident qu’avec la trompette (mais plus évident qu'avec la cornemuse), quel est l’intérêt de la référence au «  saxophoniste virtuose » ?

Cet exemple illustre l'idée que l'intuition ne suffit pas à juger ; ce n'est pas l'intuition qui compte mais l’expertise, la connaissance, le savoir-faire et donc l’apprentissage. Je ne dirai poil dans le corsage que si la porteuse du dit corsage ne s'est pas rasé les aisselles.

 

5.

Que signifie ici l’expression employée par Albert Moukheiber « bagage intuitif » ?

Le « bagage intuitif » est constitué de tout ce qui peut nourrir mon intuition ; l’expérience fait partie de ce bagage intuitif. Exemple : un électricien expérimenté analyse plus vite une situation qu'un « nouveau dans le métier ». Il y a de l'intuitif, du contre-intuitif, le pote à Tondu s'appelle Tif, et je m'épate toujours de la proximité des mots « knife » et « canif ».

 

6.

Comment définir ce qu'est un « champ de compétences » ?

« champ de compétences » : ici, savoir-faire, ensemble des pratiques qui caractérisent notre maîtrise dans une discipline. Le but du lycée est d'agrandir le champ de compétences des apprenants ; labeur pénible et qui rappelle souvent qu'il y a tout de même loin de la boîte de cassoulet au cerveau d’Einstein.

 

7.

Qu'est-ce qui permet à Albert Moukheiber de définir les humains comme étant des « animaux sociaux » ? 

Comprendre ici « animaux » au sens d'êtres animés et conscients ; « sociaux » signifie que chacun d'entre nous a besoin des autres. Et c'est bien là la source de bien des âneries, désillusions, fatigues ; tout ça pour ça, comme dit le Créateur les jours où il a le cosmos dans les chaussettes.

 

8.

Que signifie l’expression « déléguer sa confiance » ?

« déléguer sa confiance » = faire confiance ; on ne sait et on ne peut pas tout faire ; on doit donc déléguer à ceux qui savent. Même qu’avec l’inflation, ça coûte de plus en plus cher ; d'où le travail au noir. Pour les JO 2024, le gouvernement a fait appel au bénévolat (ça coûte que dalle, et bien mené, bien démagogiquement, façon Macronie en campagne, ça peut paraître sympathique aux naïfs et enthousiastes).

 

9.

Que penser de la réponse de Charles Pépin : « Ah oui, cette question de choisir les bons autres... » ?

S'il y a des « bons autres », c'est qu'il y en a aussi des mauvais. Il faut savoir faire confiance sans être naïf. Remarque de bon sens qu’aucun élève n'a osé faire ; trop facile sans doute.

 

10.

En quoi choisir « les bons autres » et « savoir déléguer sa confiance » (= faire confiance) permet-elle à la société d’exister ?

La société humaine est l'ensemble des échanges entre les humains. Chacun d'entre nous doit être utile aux autres en exerçant un métier. C'est ainsi que la société repose sur le savoir-faire, la confiance, le système bancaire, les ventes d'armes et l'exploitation des électeurs par la promotion de la démagogie.

 

11.

Pourquoi, comme le dit Albert Moukheiber, « quand ça touche notre raisonnement, on ne veut plus déléguer » ?

Nous sommes orgueilleux et croyons que ce que nous pensons est forcément vrai puisque c'est nous qui le pensons ; nous refusons de croire que notre jugement peut être faussé, trop rapide etc ; même que défois y en a même i se rendent pas compte qu'ils n'ont pas de cerveau.

 

12.

Que signifie l’expression « variabilité dans les sources » ?

Il n'y pas qu'une seule source d’informations : pour se faire une opinion sur un sujet (en politique par exemple), il vaut mieux consulter plusieurs médias différents. Oui, enfin en théorie, parce qu'en fait, on n'a pas le temps et puis on sen fout que c'est loin pour l’instant la guerre.

 

13.

Que signifie ici « reprendre le pouvoir sur son existence » ?

Refuser de se laisser prendre au piège du soi-disant « penser par soi-même », écouter des avis différents, lire des auteurs intéressants, c'est ne pas s'enfermer dans une pensée unique et donc rester libre de sa façon de penser et de juger. C'est ainsi que je préfère la tarte aux abricots à la tarte aux cerises et que j’aime bien feuilleter romans policiers et magazines.

 

14.

Conclusion : Ne pas céder à la facilité et avant d'avoir un avis, consulter des médias fiables et différents (journaux, audiovisuel, livres...) permettent de déjouer le piège et l'illusion du « penser par soi-même », mais je conçois que l'on puisse préférer l’apéro à l’opéra, la tarte aux fraises à celle aux abricots, bien que ma préférée soit la tarte au riz et que l'on puisse aussi bien lire Nietzsche que Simenon, Agatha Christie que Deleuze, les aventures de Yoko Tsuno que le menu de la cantine (j'y vais jamais, mais je le lis tout de même, en clignant des yeux et en songeant à la petite douleur fantôme qui me traîne le cœur depuis si longtemps maintenant, poil aux dents, évidemment).

 

Patrice Houzeau

Malo, le 10 avril 2024

10 avril 2024

NATURELLEMENT IL Y A AUSSI UN FANTÔME

NATURELLEMENT IL Y A AUSSI UN FANTÔME

 

1.

« Il prit, dans sa poche, le prix d'un calvados, disposa l’argent dans le tiroir, sursauta, comme pris en faute, en voyant une silhouette se profiler derrière la vitre. »

(Simenon, « Maigret et le corps sans tête »)

 

C'est parce qu'il est honnête que Maigret paye le verre de calvados qu'il se sert dans le café désert ; pourquoi dès lors « sursauta-t-il, comme pris en faute » ? Est-ce parce qu'il s'est servi un calva ? Est-ce parce que son geste pourrait prêter à confusion ? Et quelle est cette silhouette « derrière la vitre » ?

 

2.

Dans un article publié dans la livraison de novembre 1998 de la revue « Etvdes », et intitulé « La droite décomposée », René Rémond écrivait : « C'est une chose bien étrange que l’état présent de la droite en notre pays. » On voit en 2024 que cette étrangeté n'a fait qu’empirer. Il se pourrait même que la droite de notre pays soit en partie sous emprise d'un empire de l’étranger qui tente de se réveiller en Eurasie.

 

3.

« Car l'orgueil de posséder la vérité absolue représente le danger mortel pour la vérité au sein du monde. »

(Karl Jaspers traduit par Jeanne Hersch, « Introduction à la philosophie »)

 

Encore faudrait-il qu'il y ait une vérité absolue. La vérité est relative au langage humain. Le langage permet d'affirmer cette vérité universelle que 2 + 2 font 4, mais ceci n'a de sens que pour les consciences qui ont créé et utilisent le langage des mathématiques. La question est : peut-il exister une espèce utilisant un langage qui ne soit pas seulement un code, ou un ensemble de signaux, et pour laquelle l’expression 2 + 2 font 4 n'aurait pas de sens ? Autrement dit : le langage peut-il se passer des mathématiques ?

 

Du reste, comme le note la traduction, c'est « au sein du monde » que l'orgueil de la vérité absolue » est un « danger mortel », et non dans une universalité extra-humaine, dont ne sait ce qu'elle pourrait être. La question devient : le langage peut-il se passer des mathématiques et de l'orgueil d'être des êtres de langage ? Les petits hommes verts, s'ils possèdent assez de physique et de mathématiques pour venir dans leurs aéronefs cosmiques nous visiter seraient-ils fatalement orgueilleux ?

 

4.

« Ne parlez pas : c'est ici

Qu’on égorge le soleil.

Douze bouchers sont en ligne,

Douze coutelas pareils. »

(Jules Supervielle, « Le voyage difficile »)

 

La poésie nous rappelle sans cesse à l'essence énigmatique du langage ; c'est pour cela qu’elle est précieuse et que nous préférons souvent une chanson traditionnelle du folklore à bien des sophistications modernes. Je ne cherche pas à expliquer ces vers, leur mystère me suffit.

Je me demande si certaines chansons traditionnelles étaient aussi énigmatiques lors de leur création que pour nous ? Ne sont-elles, ces chansons, si curieuses et étranges que parce que nous en avons oublié le sens ou certaines d'entre elles n'étaient-elles déjà réservées qu'aux initiés d'alors qui en saisissaient la portée, la signification réelle et la beauté ?

 

5.

C'est moi, ou bien ? L'un des dangers que court l’enseignant, c'est de se sentir stupide au point de se couper de l’habitude de spéculer. Il m’arrive de songer que 30 ans de lycée professionnel m'ont rendu plus sot intellectuellement qu’ils m'ont humainement enrichi.

 

6.

« Pendant qu’il gravissait, derrière la robe blanche, un perron éblouissant... »

(Colette, « Le blé en herbe »)

 

Ce début d'une phrase de Colette m’enchante comme si elle me renvoyait à une image de mon propre passé, image imprécise et sans nul doute fantasmatique (c'est à dire coupée de tout contexte) : une robe blanche, un grand soleil, l'été de nos imaginaires.

 

7.

« Naturellement, il y a aussi un fantôme. Ah ! et puis j’allais oublier le trou à curé. »

(Anthony Morton traduit par Claire Séguin, « Le Baron et le fantôme » [un personnage])

 

C'est, sauf lorsqu'ils sont du niveau d'un Simenon, (Simenon est une extraordinaire exception dans le monde foisonnant des fictions), c'est la légèreté qui souvent fait l’attrait de bien des romans populaires, romans que je lis rarement d'un bout à l’autre, mais qui me plaisent par leur joyeuse et ironique inconscience des feintes profondeurs.

 

Patrice Houzeau

Malo, le 10 avril 2024

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7 avril 2024

NOTES PARFAITEMENT INUTILES ET INCONGRUES ET AUTRES APPROXIMATIONS SUR LE MONDE OUVRIER EN FRANCE D’APRES UN COURS DE MANUEL SCOLAIRE

NOTES PARFAITEMENT INUTILES ET INCONGRUES ET AUTRES APPROXIMATIONS SUR LE MONDE OUVRIER EN FRANCE D’APRES UN COURS DE MANUEL SCOLAIRE

 

I) Remarques inutiles sur le monde ouvrier, la société industrielle et je ne parlerai pas de la pince à linge

 

Du XIXème siècle, je ne sais que dire puisque je ne vis pas au 19ème siècle et il se pourrait même que je m'en fiche totalement du 19ème siècle (sauf cause pécuniaire pour des raisons professionnelles genre qu’on se rend compte que les mômes arrivent au lycée sans savoir ce que c'est que la machine à vapeur, voire même qu'ils ignorent l'existence des chicons-jambon-gratin et qu'ils imaginent que Balzac était une marque de café ; bien sûr, je peux évoquer la révolution industrielle, la machine à vapeur, l'exode rural et les opérettes d'Offenbach, causer de ceux qui quittèrent villages et ateliers pour aller s’épuiser dans les mines, la métallurgie et le textile, et je ne sais pas si la grande pieuvre, la gigantesque pieuvre, l'incommensurable pieuvre venue de la mer, la mer toujours là hein qu’elle là, la mer, j’ignore si elle les a engloutis dans son ventre si immense qu'il semble qu'il se confonde avec le ventre-océan. L’ouvrage était alors si dur que je ne sais si l'on pourrait quantifier l'énergie qu'il fallut à tant d'hommes et de femmes pour bâtir cette société industrieuse qui fondit canons et obus dont les fous qui font les guerres eurent tant besoin au siècle suivant (lequel fut poilu, moustachu et très sanglant). Jusqu’à 12 heures par jour qu'ils étaient au turbin, les gens, et si peu gagnaient-ils et les salaires si faibles que Zola en fit des romans avec plein de colères dedans. Bref, la société industrielle, c'était bien d'la misère.

 

Questions (poil aux rognons) :

 

1) Qu’appelle-t-on exode rural et cet exode rural est-il compatible avec les chicons au gratin (aussi appelés endives au jambon, mais jamais choucroute garnie) ? (2 points)

2) Pourquoi les conditions de travail étaient-elles si difficiles qu'à les évoquer les bras nous en tombent qu'il faut bien ensuite les ramasser ? (2 points)

3) Qu’appelle-t-on « prolétariat » ? Essayez de mettre en relation la définition du mot « prolétariat » avec le n'importe quoi qu’on dit défois et qui fait encore l'essentiel des discours de quelques agités qui fantasment de sixième république bolivarienne et autres soubresauts de la banane contestataire. (4 points)

4) L’auteur tire-t-il une conclusion ou tire-t-il sur la corde jusqu’à ce que tant va la cruche ? (1 point)

5) Si vous trouvez le sens de l'expression « révolution industrielle », pensez-vous que cela vous donne droit à une entrée gratuite à la foire à la saucisse ? (Justifiez votre réponse, 2 points ; 0,5 pour le supplément moutarde)

6) Au XVIIIème siècle, une invention a permis l’essor de l’industrie et la modernisation des usines, quelle est cette invention appelée « machine à vapeur » et à qui la doit-on qui s'appelait James Watt ?

 

Du début des années 1900, je ne sais que dire pas plus, cause que les années 1900 sont dans un passé si lointain que même s’il était proche, il n'en existerait pas plus pour autant cause que le passé, c'est du temps mort qui reviendra plus allez en tout cas pas sous cette forme bien que certains y croient au cyclique des choses qui reviennent, genre le réel est une roue de vélo qui tourne tourne tourne sous les coups de pédale d'un dieu qui en grimpe des côtes et en pousse des sprints, que ça vous fait un cosmos très énergique savez qu'avec le début du 20ème siècle, on assiste qu'ça s'met en place, tout ça quoi, la nouvelle organisation du travail, le taylorisme, machinisme, « décomposition des tâches en gestes chronométrés », qu’il dit le manuel scolaire à l’intention de ceux qui savent encore lire, fordisme, travail à la chaîne, - on ne parle cependant ni de chiconisme, ni de gratinisme et c'est bien étonnant ; ceci dit le crétinisme s'est très bien développé lui aussi en vertu du principe du taux constant de crétinisme et des hausses de natalité qui aboutissent infailliblement à la fabrication de canons et à la gestion des stocks de bipèdes par le massacre organisé, les forces armées et les politiques qui les manipulent. Entre 1950 et 1970, ça bossa trima s’éreinta beaucoup à la chaîne ; et l'humain appelé OS (ouvrier spécialisé) fut mis au service de la machine et du grand capital passque si c'est pas pour gagner des millions, à quoi bon mettre des macrons au pouvoir.

 

Questions (poil au fromton)

 

6) Qu’est-ce que le taylorisme et quelle fut son influence sur le commerce du cassoulet en boîte? (2 points)

7) Qu’est-ce que le travail à la chaîne et quelle fut son influence sur le commerce du vin, de la bière, des paquets d'chips et aussi le crétinisme électoral ? (2 points)

8) Vous ne vous demanderez pas ce que c'est qu'un OS puisque l'OS est un ouvrier spécialisé, qui a travaille à la chaîne et qui ne gagne pas beaucoup cependant que pour cette bonne réponse, je vous mettrai deux points

9) Pourquoi, à votre avis, le travail à la chaîne a-t-il d’abord été considéré comme un progrès puis, en fin de compte, a-t-il été remis en question ? (4 points)

 

Je puis parler un peu des années 70 parce qu'à l'époque, j’étais encore vivant, même qu’un paquet de gauloises coûtait 2 francs cinquante et un demi deux francs cinquante aussi, que c'est aussi l'époque où je découvris Rimbaud et Robert Charlebois et que je commençais à accumuler les zéros à l'école et autres déboires qu’en même temps, c'est alors que s’amorce le déclin du travail ouvrier qu'on en avait de moins en moins besoin des spécialisés mais qu'il fallait bien qu'ils vivent quand même en attendant que les Chinois soient à Brest et les Russes à Strasbourg et que la collaboration avec l’occupant se mette en place. De plus en plus de machines-outils (automatisation) et de moins en moins de travail humain, ce qui allongea les figures et les ardoises, serra les poings et qu'on commença à gronder et se demander si les politiques et autres technocrates se fichaient pas un peu défois de la tête des gens. Bref, la part de l’industrie (secteur secondaire) elle recula recula recula, ce qui fit dire à Jacques Chirac, mais bien plus tard, qu'il y avait une « fracture sociale », bien vu surtout qu'on est toujours dedans de plus en plus, dans la fracture sociale là.

 

Questions (poil su’l’carafon) :

 

10) Si l’on considère que la part de l’industrie a reculé dans l’emploi global, à votre avis, par quel secteur d’activité ce recul de l’emploi industriel a-t-il été en partie compensé et cela a-t-il eu de l'incidence sur la fabrication maison des chicons au gratin, des lasagnes et des tartes aux pommes ? (2 points)

11) Pourquoi parle-t-on actuellement de réindustrialisation de la France ? (Vous essayerez de mettre en relation votre réponse avec la question 10, en particulier si vous êtes amateur de chicons au gratin, de lasagnes et de tarte aux pommes, sinon c'est pas grave, on se contentera d'une boîte de thon). (4 points)

 

II) Autres remarques inutiles sur la classe ouvrière et je ne parlerai ni de la pince à linge ni de Zut qui zozotte même quand elle va au zoo.

 

C’est sans avoir à chanter Ramona qu’on peut parler de l’affirmation d’une classe sociale. Le travail était dur ; dure était la vie. Du coup, grèves et syndicats, puis lois sociales cependant que moi, je n'étais pas né, ni mon père, ni ma mère, et les chanteurs à la mode (dits chanteurs yéyés) n'avaient pas encore commencé à se déhancher dans les étranges lucarnes en chantant des stupidités pour boutonneux et boutonneuses plus ou moins adaptés lorsqu’il y eut interdiction du travail des enfants en 1841, les syndicats légalisés en 1884, et les congés payés en 1936, autant d'acquis sociaux que certains déplorent encore même qu'on les trouve à l'extrême-droite que, Français, faites attention, après 2027, il pourrait y avoir comme du bizarre dans la chose politique, du rififi urbain, du trouble, voire du carrément glauque. Après, ce furent les Trente Glorieuses (1945-1973), les trompettes de la renommée, Brassens, Brel, Ferré, Sardou, Sheila, Johnny, Guy Lux et Coluche, et n'importe quoi, et Pompidou des sous, et les hypermarchés, le fromage en tranches industriel, le jambon en tranches industriel, le lyophilisé, la surproduction, les machines à laver, les télés couleurs, la pop culture, et ses incongruités, et ses chefs d'œuvre, les salaires qui s’améliorent, les caravanes et les vacances en Espagne bref, la société de consommation, la société anonyme et la vie à crédit.

 

Questions (au poil de caméléon) :

 

12) Qu’appelle-t-on ici « les lois sociales » et pourquoi qu'on ne peut faire sans sans qu’ça cause troubles et catastrophes ?

13) Qu’est-ce qu’un syndicat et quel est le degré de corruption respectif de chaque organisation syndicale existante ?

14) Citez les noms de deux syndicats créés à la fin du XIXème siècle (je rappelle que CGT ne signifie nullement Chicon au Gratin Terrifique).

15) Qu’appelle-t-on « Les Trente Glorieuses » et quelle fut leur influence sur le crétinisme ambiant, l'environnement et la multiplication des témoignages de gens ayant vu des OVNI fulgurer au-dessus de leurs caboches ?

16) Qu’appelle-t-on « société de consommation » et pourquoi les chirurgiens-dentistes en profitèrent-ils largement ?

17) Vu en cours (explication orale) : Pourquoi, à votre avis, les chocs pétroliers de 1973 et 1979 ont-ils mis fin aux « trente glorieuses » sans pour autant qu’elle s’arrête de s’agiter le commerce, la « société de consommation », et itou donc la consommation de fromage en tranches industriel, de jambon en tranches industriel et de chanteurs-chanteuses à aberrations textuelles ?

 

Une culture commune, dis, des ouvriers, qu’il y en a eu au XIXème et au XXème, mais ce n’était pas les mêmes, sinon, ils auraient été trop vieux. Les ouvriers ont pris conscience, et ça c’est bien parce que c’est mieux de prendre conscience que de perdre conscience, qu’on a un rôle et une place dans la pièce que l’on joue, que ce soit dans la société industrielle ou la pièce « Rhinocéros », de Ionesco, que je me demande si je l’ai lue ou pas, cette pièce, qu’en tout cas, je ne l’ai pas vue, sinon je ne m’en souviendrais pas non plus. Y a donc eu une classe sociale des travailleurs et travailleuses, et une culture ouvrière, avec des luttes collectives, du syndicalisme, le PMU, Guy Lux, la belote, l’accordéon et les harmonies municipales, Coluche et le Tour de France, le vote pour le PCF (parti communiste français), et cela jusqu’aux années 1980 qu’après l’URSS, en 1991, elle disparut et la France tendit à s’aiguiser le libéralisme jusqu’à favoriser la montée en puissance d’un parti d’extrême-droite si connu qu’on en parlera encore beaucoup après les présidentielles de 2027 (surtout si Trump est réélu aux USA et que Poutine réussit à gagner sa sale guerre en Ukraine).

 

Questions (poil au champignon) :

 

18) Qu’est-ce que le parti communiste français et quelle fut son influence sur la chanson française et les gambettes des danseuses dans les émissions de variétés des années 70 (style Guy Lux) ? (2 points)

19) A votre avis, pourquoi l’influence du PCF est-elle moins importante maintenant que pendant les « Trente Glorieuses » ? Par quel(s) parti(s) cette influence a-t-elle été remplacée ? (4 points mais c’est pas pour ça que. Que quoi ? Que rien.)

 

Conclusion (poil au troufion) :

 

Quels sont, selon vous, les trais dominants de l’évolution du monde ouvrier de 1830 à nos jours ? (37,2 points et un carambar)

 

Patrice Houzeau

Malo, le 7 avril 2024.

26 mars 2024

ET DEFOIS QUAND ÇA DRAME ÇA BRAME

ET DEFOIS QUAND ÇA DRAME ÇA BRAME

« Tout le drame de l'écriture en général, et de l'écriture automatique en particulier, est dans ce choc de l'éphémère et de la fixation. »
(Dusan Matic, « André Breton oblique », in « Fata Morgana 1966/1976 », 10/18, 1976, p.179)

 

Tout le drame, - et défois quand ça drame, ça brame -, 
De l'écriture en général (mais ça, c'est quand on a du général sous la main, parce que si on n'en a pas, du général sous la main, faut faire avec et garder le moral, quand bien même qu'ça drame et brame)
Et de l'écriture automatique, - automatique, ça fait penser au systématique, à la productique, même que l'écriture automatique, c'est une tactique que défois on se dit que c'est toc comme tactique, l'écriture automatique, que c'est un truc des surréalistes pour nous faire avaler des cadavres exquis et des vins plus ou moins nouveaux ;
En particulier, - je ne sais pas à quoi je peux le relier, ce particulier, que moi je ne le connais pas, ce particulier, j'vous jure, je ne l'ai jamais vu avant, moi, ce particulier, même dans une glace, que je me demande ce qu'il me veut et que s'il insiste, je vais l'envoyer se particuler ailleurs hein ;
Est dans ce choc – défois ça fait pok, c'est quand on se cogne et qu'ç'est le réel qui nous y rappelle, à l'ordre fatal des choses,
De l'éphémère, que défois l'éphémère, c'est très amer, comme la beauté, qu'est si éphémère, même que si elle n'était pas si éphémère, la beauté, si ça se trouve, on la trouverait pas si belle, surtout si elle est vivante, parce que si c'est la beauté des tableaux des maîtres anciens, genre Rembrandt, alors c'est beau pour tant qu'il y aura des humains pour la reconnaître, la beauté ;
Et de la fixation, que quand on fait une fixation, c'est qu'on est plein de fascination, et défois ça annonce déception, désillusion, consternation, qu'on se sent - ô gratin, ô jambon ! - très chicon.

 

Patrice Houzeau
Malo, le 26 mars 2024

23 mars 2024

TRES SALE COUP A MOSCOU

TRES SALE COUP A MOSCOU

 

1.
22.03.2024. Attaque terroriste dans la banlieue de Moscou – Les forces ukrainiennes manquent de munitions – Poutine pourrait mobiliser et lancer une offensive violente, directe et massive – Le président Macron pris à son propre piège – Si le front ukrainien est enfoncé, Macron enverra-t-il des troupes en Ukraine ?- S'il le fait, l'issue est incertaine – S'il ne le fait pas, il sera totalement décrédibilisé – s'il le fait avec le soutien de l'OTAN, cela déclenchera-t-il la WW3 ? – Comment réagira la Chine ? – Comment réagira la Serbie ? - Ce qui ne signifie pas de ma part un désaveu de la politique de mon pays ; je pense que le président Macron a raison de se tenir prêt à toute éventualité, y compris la présence de soldats français, et d'autres états alliés j'espère, sur le sol ukrainien - 

 

2.
22.03.2024. Les terroristes du Crokus Concert Hall (Moscou) savent-ils qu'ils vont mourir très prochainement ? Quand bien même on leur aurait promis une exfiltration, croient-ils que leur commanditaire, ou leurs supérieurs, vont les laisser vivants, et courir le risque qu'ils puissent quelque jour être un peu trop bavards ?

 

3.
22.03.2024. Ce n'est pas du tout l'intérêt de l’Ukraine d’organiser ce genre d'attentat. Cela découragerait toute aide occidentale. Alors qui ? Des islamistes ? Des anciens de Wagner ? Le FSB ? Des dissidents du FSB ? Des paramilitaires néo-nazis trouvant que Poutine ne va pas assez loin ? A 22 heures 30, on évoque l'hypothèse islamiste. C'est vrai que l'attentat du Crokus City Hall, par sa violence aveugle, ressemble beaucoup à celui du Bataclan.

 

4.
22.03.2024. attentat du Crokus Concert Hall (Moscou). Si la revendication de l’État islamique est authentifiée, cela signifie-t-il que le fantasme russe d'un empire eurasiatique contrôlant l’Europe est en passe de s'effriter ? - 
On dit que les Américains avaient prévenu les Russes d'un possible attentat terroriste visant les civils russes – Poutine avait-il pris ces avertissements au sérieux ? Avait-il fait semblant de ne pas les prendre au sérieux ? - Ai vu passer l’information selon laquelle le FSB aurait il y a quelques jours déjoué un attentat en préparation contre une synagogue ? Cette information a-t-elle été vérifiée ? 
Se pourrait-il que l’État islamique recrute dans la population musulmane de la fédération de Russie et envisage une déstabilisation du régime ?– Un tel attentat ressemble beaucoup aux méthodes de Daesh, mais n'oublions pas les précédents en Europe (cf les tueries du Brabant entre 1982 et 1985 attribuées à des paramilitaires en rupture de ban) – Ce genre de tuerie de masse ne ressemble pas du tout aux méthodes des services ukrainiens qui préfèrent actions et coups d’éclat visant des objectifs purement militaires ainsi qu’assassinats  ciblés –
Les forces russes sont-elles actuellement en capacité de relancer une offensive de grande envergure en Ukraine ? – Plus le temps passe, plus l’Ukraine a de chances de voir se reconstituer ses stocks de munitions et arriver nouveaux chars, avions de combat et systèmes de défense – Se pourrait-il que Poutine soit réellement en passe de perdre sa sale guerre en Ukraine ?   – Et s'il y a urgence, va-t-il décréter une nouvelle mobilisation de masse ?  

 

 

Patrice Houzeau

Malo, le 23 mars 2024

16 mars 2024

MON PAYS S'APPELLE LA FRANCE ET PAS LA POUTINIE OCCIDENTALE 

MON PAYS S'APPELLE LA FRANCE ET PAS LA POUTINIE OCCIDENTALE 

 

Dans un texte publié sur la toile en 2020, et qui a pour titre « Temps et qualité en matière d’information », Gilles Bruno évoque le « vieux dilemme de la lutte contre le temps et de la nécessité de prendre le temps de la distance, de la vérification, de l'analyse, de l'enrichissement du traitement de l'actualité. »
Le mot « temps » apparaît trois fois dans cette phrase, pas dans celle-là, mais dans l'autre, celle que Gilles Bruno a composée, sinon que je plagierais. C'est que l’information n’attend pas cependant qu’elle doit être vérifiée.
C'est qu’il y a actualité, d’autant que « l'évolution des techniques de l’information et de leurs usages » précipite la course à l’échalote de çui-là qui vous en révélera le plus, d'épatance scoopiques.
L'évolution des techniques est-elle en contradiction avec la nécessité d'une information de qualité ?, demandis-das-dus-je à Zut qui faisait cuire des nouilles. Ce n'est pas l'évolution des techniques qui en soi pose problème, ce sont les usages que l'on en fait, me fit remarquer un bibelot bavard défois mais pas tout le temps parce que sinon ça saoule. Il y a neutralité de la technique cependant que les usages ne sont pas neutres, ajouta-t-il parce que.
Et puis, comme si le chat de Schrödinger était soudain infesté de puces électroniques (ça n'a pas de sens mais ça m’amuse), il y a, nous trompe et cor de chasse à cours cours v'là qu'ça brûle qu’il nous dit, Gilles Bruno, « prolifération de propos erronés, malveillants, trompeurs, les fameuses fake news »
C'est qu’elle permet la prolifération des fake news, dis, la fabuleuse start up nation informationnelle qu’on nous tant vanta jadis, et bien sûr que c'est le « règne de instantanéité », toute cette affaire de gens qui disent, prédisent, médisent et contre-disent même qu'il ont images et  vidéos à foison de chez Foison and Son.
Que donc qu’on peut dire, que « d'un certain point de vue », comme il le cause Gilles Bruno, « la bataille contre le temps a été gagnée par les rédactions avec une forme d'instantanéité. Ce sont les live et les éditions spéciales. »
C'est que l’information est aussi un spectacle, même que Guy Debord l'a publié, ça, un an avant que les étudiants aillent se faire chercher des noises par les compagnies républicaines de sécurité, en 1967 donc et dans un livre dont le titre est « La Société du spectacle ». C'est alors que Zut, en passant les nouilles, dit aussi sentencieusement qu’on aurait dit ma pomme en cours : Quelle est la part du spectacle, de la mise en scène de l’information et donc de la vérité, ou du mensonge, dans nos sociétés contemporaines ?
Prenez par exemple les chaînes d’information en continu, BFM, LCI et CNews, itou les réseaux sociaux, c'est leur marque de fabrique, l'instantanéité, « au moins sur les événements forts », il dit, Gilles Bruno et c'est sûr qu'il suffit que Gérard Larcher balance une ânerie de plus, ou que Poutine envahisse un sien voisin qui l’embêtait à être toujours plus démocrate là, et voilà BFM, LCI et CNews tout agités du communicant et très frissonnants de fièvre informative.
Et c'est ainsi, dans cette instantanéité revendiquée par Facebook, Twitter, Tik Tok et tout le tralala à trolls, que les campagnes de propagande et de désinformation se multiplient aussi vite que les casseroles aux pattes à Sarkozy. C'est qu'il comptent sur la fascination, les réseaux ; zont pour but de fasciner le client, de le conforter dans l'erreur, de le sidérer, de l'empêcher de réfléchir et de prendre de la distance avec ce qu’il lit ou ce qu'il voit, de le flanquer gourance quoi.
Lors toute la planète Média s’affole, même que réseaux sociaux et robinet continu d’images sidérantes et de considérations déroutantes, ils les imposent à tous, leurs façons de traiter l’événement, que ça vous en multiplie, des « éditions spéciales », des débats sur les ondes, qu'on a jamais autant politisé le prolétaire, le paysan, l’enseignant, l'infirmière, le toubib et la mère Michel qui a perdu son chat ; sang et punchline à la Une ; adieu, Mozart, adieu Offenbach, maintenant faut du lourd, fût-il aussi creux que la tête à Bardella.
Bin oui, la maîtrise de l’information est aussi une hégémonie et permet d’accroître la puissance d'une idéologie et d'influencer les esprits. Et c'est vrai que quand on écoute un peu CNews, force est de constater qu’ils sont quand même défois très à droite, et même certains qui y causent pas loin d’avoir d'la sympathie pour le Poutine, et donc pas très loin dans le genre traître à la patrie, laquelle s’appelle la France et non la Poutinie occidentale.

 

Patrice houzeau
Malo, le 16 mars 2024 

10 mars 2024

SINON A QUOI BON ECRIRE DES LIVRES

SINON A QUOI BON ECRIRE DES LIVRES
 

 

1.
« Il ne servait à rien de chercher à cacher les crimes qui avaient été commis »
(Umberto Eco, « Le Nom de la rose » [le narrateur])
Le monde est plein de crimes – Me demande si l'essence de l'espèce humaine n'est pas dans la criminalité – Je me fous de la fashion-week, mais je sais que ça fait travailler des gens, même si ces gens ne m'intéressent pas – Je ne m'intéresse pas aux gens, ils sont trop nombreux.

 

 

2.
« … peut-être l'Abbé a-t-il eu l'intuition que la clef du mystère se trouve dans la bibliothèque ... » 
(Umberto Eco, « Le Nom de la rose » [Guillaume de Baskerville])
La clef du du mystère se trouve fatalement dans la bibliothèque, sinon à quoi bon écrire des livres. 

 

 

3.
« Mais dans la bibliothèque, je n'ai jamais mis les pieds. Labyrinthe... »
(Umberto Eco, « Le Nom de la rose » [Alinardo de Grottaferrata])
Dans les labyrinthes, on peut se perdre – Je me méfie des labyrinthes que je ne connais pas, surtout s'ils sont étrangers – Les gens, c'est tout labyrinthique dans leur tête – Je préfère les bibliothèques aux labyrinthes, surtout quand il n'y a personne dedans. 

 

 

4.
« Dans les siècles passés, c'était là une forteresse, et il doit y avoir plus d'accès secrets que nous l'imaginons. »
(Umberto Eco, « Le Nom de la rose » [Guillaume de Baskerville])
Le réel est plein d'accès secrets, mais si on les découvre, on est assuré de s'y perdre aussi sûrement que si nous n'y étions pas entrés.

 

 

5.
« Bacon avait raison de dire que la conquête du savoir passe par la connaissance des langues. »
(Umberto Eco, « Le Nom de la rose » [Guillaume de Baskerville])
C'est vrai que c'est toujours plus intéressant de savoir dire que l'on ne sait rien en plusieurs langues plutôt qu'en une seule.

 

 

6.
« J'ouvris un grand volume qui se trouvait sur la table, un « De bestiis ». Je tombai sur une page finement enluminée où était représenté un très bel unicorne.» 
(Umberto Eco, « Le Nom de la rose » [le narrateur])
Nous aimons les images – Nous vivons parmi les images – Nous nous fascinons pour les images – Les images nous hypnotisent – Les images nous tiennent lieu de réel – Les images sont rhétoriques - Les images nous racontent des histoires.

 

 

7.
« Comment le savez-vous ? Vous êtes expert en labyrinthes ? »
(Umberto Eco, « Le Nom de la rose » [le narrateur])
Sans doute que se confronter à la complexité du réel revient à chercher à devenir un expert en labyrinthes – Je n'ai pas assez de place chez moi pour avoir un labyrinthe – J'ai eu un chien mais ce n'était pas un labyrinthe, ni un phénix.

 

 

8.
« Ils étaient dominés par la bibliothèque, par ses promesses et par ses interdits. »
(Umberto Eco, « Le Nom de la rose » [le narrateur])
Quand on a trop de livres, on ne sait plus où les mettre – Quand on voit trop de gens, on aspire aux longues lectures silencieuses – Si on range les livres dans un labyrinthe, on obtient une bibliothèque labyrinthique – On ne peut pas  ranger les gens dans un labyrinthe ; ils y sont déjà.

 

 

9.
« Ils produisaient de nouveaux livres, pareils à ceux que le temps détruirait ensuite inexorablement. »
(Umberto Eco, « Le Nom de la rose » [le narrateur])
Et c'est ainsi que les livres, on finit par ne plus savoir où les mettre – C'est comme les gens, sauf qu'on peut les lire – les gens ne sont pas toujours lisibles ; on dit alors que ce sont des sphinx – certains livres sont aussi des sphinx, surtout s'ils sont composés dans une langue qu'on comprend pas.

 

 

10.
« d'autres qui se remplissaient la bouche d'une substance couleur du sang pour simuler des crachements de phtisiques, »
(Umberto Eco, « Le Nom de la rose » [le narrateur])
L’expression « cour des Miracles » relève du champ lexical de ce que l'on sait du Moyen-âge et de ce que l'on a lu de Victor Hugo. – Wikipédia nous groguégarégregouille que « la plupart des grandes villes possédaient une cour des Miracles. Paris en comptait une douzaine. » 

 

Patrice Houzeau
Malo, le 10 mars 2024

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