Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BREFS ET AUTRES
11 août 2020

D'UN FAUDRAIT FAIRE L'AUTRE

D'UN FAUDRAIT FAIRE L'AUTRE

 

 

  1. Cela fait longtemps que j'ai dit je t'espère ;
    Il me semblait sans toi manquer d'oxygène ;
    Cela fait si longtemps que je t'ai dit je t'espère,
    Que te voilà fantôme et donc plus un problème.

  2. A passer repasser sous le ciel bleu avec sa tête entêtée hantée de pensées et des fugaces rêve-t-on de vert qu'on est dans le gris, mais du vert y en a tout d'même un peu et puis y a la mer et le vert des diabolos menthe et des Get 27 qu'on boit au bar tabac du coin.

  3. A passer repasser sous le ciel bleu on pense que nos morts ne le verront plus jamais, le ciel bleu, ni les oiseaux noirs et blanc s'envolant des fronts verts, qu'on se sent soudain un cœur une tête et toutes ces veines et la chaleur qui vous enveloppe, vous colle au corps.

  4. « Qui s'approche de moi, qui me regarde en face »
    (Michel Houllebecq, « Derniers temps »)

    C'est la Mort, c'est la Mort qui vous efface de votre espace.

  5. Qui s'approche de moi y a kekchoz qui cloche kekchoz de louche qui s'approche de moi et me regarde en face avec des yeux qui voient comme loin, loin derrière moi qui s'approche de moi et me traverse comme si j'étais transparent translucide du vide du vide du vide.

  6. Loin derrière moi qui s'approche de moi... Bien le bonjour, « Monsieur mon passé » ! comme il l'appelait, Léo Ferré, qu'est passé lui aussi qu'c'est bien dommage.

  7. Quand j'étais au collège, je préférais écouter des chansons plutôt que d'apprendre mes leçons. Maintenant que j'en refourgue moi aussi aux élèves des leçons , je me demande s'ils écoutent encore des chansons sont plus les mêmes sons sont plus les mêmes bref, passons.

  8. Défois, un verre de vin blanc bien frais, une chanson de Léo Ferré et le monde i s'fait tout léger qu'on dirait qu'le temps sonne enfin juste, pis le disque i s'termine et la bouteille, elle est vide qu'on s'sent bien lourd qu'on va s'couquer, « dodo la boule »...

  9. « Je suis peut-être mort, je ne sais pas » écrit Michel Houellebecq qui confirme ainsi, qu'en vertu du « cogito ergo sum » cartésien, on peut bien être sans exister. Le sentiment est bien connu, que l'on appelle « malaise existentiel », qu'il nous semble qu'on passe à côté.

  10. A ce malaise existentiel, Houellebecq répond lui-même en notant : « Il y a quelque chose qu'il faudrait faire, que je ne fais pas. » C'est dans ce faudrait faire que l'on se flanque tout le temps, courant de faudrait faire en faudrait faire jusqu'à ce que tout se défasse.

  11. C'est dans ce faudrait faire que l'on se flanque tout le temps, courant de faudrait faire en faudrait faire, en faisant de son mieux et avec ce sentiment que l'on pourrait mieux faire, que l'on aurait dû mieux faire, mais que, quoi qu'on fasse, ce qui est fait et fait et ne saurait se défaire.

Patrice Houzeau
Malo, le 11 août 2020.

Publicité
Publicité
Commentaires
BREFS ET AUTRES
  • Blogs de brefs, ça cause humeur du jour, ironie et politique, littérature parfois, un peu de tout en fait en tirant la langue aux grands pompeux et à leurs mots trombones, et puis zut alors!
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité