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4 novembre 2021

UNE NOUVELLE NUIT A L'ASSEMBLEE NATIONALE

UNE NOUVELLE NUIT A L'ASSEMBLEE NATIONALE

1.
L'économie est en surchauffe (le son du canon l'emporte à la Bourse), la main d’œuvre manque, la hausse des prix des matières premières entraînera une inflation. C'est le moment pour les syndicats de peser de tout leur poids.

2.
Je n'apprécie guère Macron mais les difficultés à venir ne lui seront pas toutes imputables. Il n'est responsable ni de la pandémie ni de la hausse des prix des matières premières mais, face aux difficultés, il pourrait manquer d'argent magique.

Et j'ai comme l'impression que sans le recours au « quoi qu'il en coûte », la politique du gouvernement, en fait, ne tient pas tant que ça. Il devra alors recourir à une rigueur budgétaire qui pourrait lui faire perdre les présidentielles.

3.
Ce que sans doute craint Macron, c'est un variant soudain qui échapperait à l'immunité vaccinale. Ce serait un retentissant échec et la fin de sa carrière politique. D'où l'excès quasi kafkaïen de précautions (prolongation des pleins pouvoirs sanitaires jusqu'au 31 juillet).

Dans la crise sanitaire du covid, le président Macron a considéré qu'il était en droit d'user des pleins pouvoirs sanitaires, ce qu'il fait tout en surveillant les humeurs d'une opinion publique fort prompte à brûler ce qu'hier elle applaudissait.

S'il réussit, à lui la gloire ; s'il échoue, à Dieu vat !

4.
Le refus obstiné de la part du gouvernement et de ses députés marionnettes d'avancer la date butoir de l’exercice des pleins pouvoirs sanitaires par l’exécutif du 31 juillet 2022 à la mi-février cache certainement quelque chose, mais quoi ? La peur des législatives ?

Il sera tout de même difficile à LREM de faire campagne en se prévalant du respect des libertés individuelles. A moins que LREM considère que toujours plus de pressions sanitaires et toujours plus de décisions technocratiques en sont la meilleure expression.

5.
Ce à quoi j'assiste en ce moment à l'Assemblée Nationale (3 nov. 2021) est une parodie de démocratie. L'opposition argumente avec talent pour amender le texte dit de « vigilance sanitaire » face à une majorité qui rejette tout, en bloc, baraque foraine, tir aux pigeons.

6.
Cette affaire de pass, de vigilance sanitaire et de vaccination des mineurs devient réellement inquiétante. Le gouvernement aurait-il en sa possession des indices d'un pire épidémique à venir qui l'obligerait à encore plus de restrictions ? Je m'interroge.

7.
Ce que craint l'opposition, c'est que le pass sanitaire soit devenu un outil de contrôle social. Ce qu'affirme la majorité, - ah, la ministre Bourguignon dit n'importe quoi concernant le « non-port, de fait, du masque dans les trains » (?) – c'est qu'il est toujours un outil de vigilance.

8.
Je plains les députés LREM. Pour l'instant, ils passent pour des pantins et des sots. Si la situation sanitaire devait se détériorer malgré ou à cause de leur excès et de leur manque de « vigilance », ils passeraient vite pour des personnes peu recommandables.

9.
La Macronie a-t-elle conscience qu'en 2022, le bilan économique de Lionel Jospin n'était pas mauvais et que pourtant, il n'a pas passé le premier tour des présidentielles ?

10.
Le Pfizergate déclenché par une « lanceuse d'alerte » relayée par le British Medical Journal et Le Figaro (entre autres) sème le trouble sur la fiabilité des essais cliniques réalisés pour le compte du laboratoire Pfizer. Un épouvantable scandale est-il sur le point d'éclater ?

11.
En l'état actuel des débats, on ne sait pas si le pass sanitaire sera conditionné à une troisième dose de vaccin. Il semble dès lors qu'avec la loi dite de « vigilance sanitaire », qui de fait donne les pleins pouvoirs au gouvernement, cette troisième dose puisse devenir quasi obligatoire sans même qu'il y ait débat devant l'Assemblée.

12.
Les débats à l'Assemblée Nationale de cette nuit (3 novembre 2021) mettent en lumière, parfois cruellement, les incohérences de la politique sanitaire du gouvernement : sanctions abusives, atteintes au secret professionnel ainsi qu'au fonctionnement des services publics...

13.
La levée du secret médical dans les établissements scolaires est vivement critiquée par l'opposition qui craint que l'école devienne un lieu de tri et de contrôle des familles. Blanquer, s'il est un honnête homme (intellectuellement s'entend), devrait s'y opposer.

Cette mesure prévue dans la loi (Article 4 Ter) autorise les chefs d'établissement à avoir accès au statut vaccinal des élèves. Le rapporteur a tenté de répondre en mêlant cas particuliers (élèves souffrant de pathologies) au cas du vaccin anti-covid. Rabroué par l'opposition, il a interrompu sa piètre argumentation.

La ministre Bourguignon a repris le flambeau en arguant qu'il y aurait un décret d'application pris en Conseil d'Etat après avis de la CNIL et que cet accès du statut vaccinal permettrait de maintenir les classes ouvertes. Le Conseil Constitutionnel jugera.

14.
Le MoDem Philippe Vigier, lors des explications de vote, n'était pas loin de sous-entendre que le Parlement aurait peut-être à se réunir à nouveau pour, d'ici quelques semaines, voter un nouvel Etat d'urgence sanitaire et a rappelé que la France était maintenant un des pays qui, face au covid, s'en sortait le mieux. Peut-être, mais ce n'est même pas encore tout à fait sûr, et puis l'addition risque d'être bien lourde.

Patrice Houzeau
Malo, le 4 novembre 2021.

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