COEUR SAIGNANT BLUES
COEUR SAIGNANT BLUES
«(...) ayant tué sa mère et rapportant son cœur saignant, le fils tombe ; on entend alors le cœur lui dire : « T'es-tu fait mal, mon enfant ? »
(Michel Leiris, « L'Age d'homme », [le narrateur à propos de la « Chanson du Coeur » que chantait « Tante Lise »])
Ayant voulu dénazifier hein qu'on dit l'Ukraine, qu'est pas plus nazie qu'une motte de beurre dans un placard,
- Tué le soldat, troué sa peau, finie finie finie,
Sa vie - sa
Mère, au troufion, aimera-t-elle toujours autant le Poutine
Et chantera-t-elle encore le 1er mai la gloire d'on ne sait quelle Russie ?
Rapportant quelque crâne d'on ne sait quelle campagne,
Son air farouche en disait long, oh son air farouche en disait long ! Mon
Cœur, Zut, ma Zut, le veux-tu le veux-tu le veux-tu
Saignant hein ton steak ?
Le temps, c'est du sang, mon
Fils, c'est une tresse de rivières de cassis, mon fils, une
Tombe, deux tombes, cinquante mille tombes et un marchand de canons ;
On sait bien ce que c'est, allez, que la mort qui porte galons et on
Entend assez la chanson qui dit :
Rapportant quelque crâne d'on ne sait quelle campagne,
Son air farouche en disait long, oh son air farouche en disait long ! Mon
Cœur, Zut, ma Zut, le veux-tu le veux-tu le veux-tu
Saignant hein ton steak ?
Alors dis hein Zut que le monde tourne mal elle dit la chanson
Le monde i tourne mal et maboul ma boule elle a pas le
Cœur à rire elle dit Zut – tant de cadavres, tant de cadavres, tant de cadavres en Ukraine pis partout de plus en plus et
Lui règne sur l'empire de ses mensonges qu'il appelle Russie – Moi j'entends
Dire ce refrain d'une autre chanson :
Rapportant quelque crâne d'on ne sait quelle campagne,
Son air farouche en disait long, oh son air farouche en disait long ! Mon
Cœur, Zut, ma Zut, le veux-tu le veux-tu le veux-tu
Saignant hein ton steak ?
« T'es-tu rendu compte au moins, t'es-tu rendu compte, camarade, qu'il se
Fait crapaud plus gros que l'âne et l'éléphant, le Vladimir qui va
Mal finir, même qu'on dit qu'il a une trouille bleue d'la camarde...
Mon gars, tu vas mourir quand même, pis dans la honte et le déshonneur,
Enfant, regarde bien ce César que l'on appelle Vladimir Poutine, c'est un nain qui se croit un géant et que poursuivent déjà des spectres de sang.
Patrice Houzeau
Malo, le 20 juillet 2022.