LA PATEE DE POUTINE SERA LE CAVIAR DE MACRON
LA PATEE DE POUTINE SERA LE CAVIAR DE MACRON
1.
12 juillet 2023. J'entends sur France Info que le nombre de faillites des petites entreprises remonte en flèche dans le commerce et la construction. La crise immobilière en cours, on n'en parle pas tellement. Elle pourrait pourtant faire des victimes. Beaucoup. Le gouvernement va devoir de nouveau débloquer des aides. Ils disent le contraire, mais l'endettement ne pourra se comprendre que si des économies sont faites dans les services publics. C'est la raison pour laquelle faudrait vraiment en finir avec la sale guerre de Poutine en Ukraine. Faut lui mettre la pâtée, au Poutine. D'autant que d'autres soucis se profilent : surpopulation, accélération des migrations, réchauffement climatique, troubles sociaux (eh oui). Eviter une augmentation des prélèvements, je sais vraiment pas comment qu'il compte faire, Bruno Le Maire.
2.
12/07/2023. Les officiels russes (Peskov, Lavrov, Medvedev et toute la mafia que Poutine tient dans sa main) blablatent blablatent blablatent. Ils feraient mieux de s'inquiéter du rouble qui ne vaut plus grand chose : 1 euro = 100, 69 roubles ; 1 dollar = 90,50 roubles.
3.
Maintenant que tout le monde se rend compte que la réforme Blanquer a été une très grande ânerie, je n'ai qu'une chose à dire : comment appelle-t-on l'auteur d'une très grande ânerie ? Hein ? Je ne vous le fais pas dire.
N'empêche, quand on pense aux enseignants qui ont alerté, se sont fait traiter de zôtres par l'aut' bienveillant, ont fait grève et perdu de l'argent, on se dit que le Blanquer s'est bien foutu de nous.
Donc, si j'ai bien compris, le Blanquer avait généralisé le contrôle continu parce que l'organisation des épreuves nationales du baccalauréat coûtait trop cher (on ne rit pas, ça faisait partie des éléments de langage d'alors).
Avec les sous économisés, la Macronie a mis en place le SNU (qui coûte des sous et qui ne marche que parce qu'on nous le dit). Pap Ndiaye reconnaît maintenant que le contrôle continu pose un certain nombre de problèmes : « équation complexe » qu'il dit sans rire. Mais non, c'est simple comme un syllogisme :
Le contrôle continu, c'est plus économique que le ponctuel, mais c'est moins fiable.
Or, le SNU, c'est pas terrible et ça coûte.
Donc, supprimons le SNU et utilisons l'argent économisé pour restaurer un baccalauréat digne de ce nom.
4.
12 juillet 2023. En économie, la confiance, dit-on, est essentielle. Il s'avère que les chiffres des pertes ukrainiennes donnés par Choïgou (incompétent notoire) sont extravagants. Or, si les Russes mentent sur la réalité de l'échec de leurs troupes dans la sale guerre de Poutine en Ukraine, ils peuvent tout autant mentir aussi sur l'état réel de leur économie.
5.
On évoque régulièrement une possible réforme constitutionnelle qui permettrait à Macron de se présenter aux présidentielles 2027. Personne ne sait si c'est la volonté du président. S'il ne le souhaite pas, les résultats des élections de 2027 pourraient être assez aléatoires.
La gauche dominée par la LFI ne remportera pas ces élections. Marine Le Pen pourrait, mais elle gagnerait de justesse et sans l'assurance d'une majorité parlementaire. Tout dépendra donc d'un éventuel candidat LR un peu crédible (ce qui n'est pas gagné) ou d'une alliance du peu populaire Renaissance, du centre de Bayrou, du LR, et du groupe Horizons. Soit une alliance, soit la création d'un nouveau parti de centre-droit.
Tout dépendra sans doute de l'état économique du pays en 2026-2027. Une victoire de l'Ukraine sur la Russie favoriserait cette alliance ou une réélection de Macron. A condition, bien sûr, qu'une nouvelle crise d'ampleur mondiale n'éclate pas d'ici là...
6.
13 juillet 2023. Paraît que Lavrov agite, une fois de plus, la menace nucléaire en cas de déploiement de F-16 dans le ciel ukrainien. Pipeau. Tout l'enjeu de la dissuasion est de persuader l'adversaire que l'on n'hésitera pas, au besoin, à utiliser l'arme nucléaire.
En cas d'attaque nucléaire russe, la riposte des Etats-Unis et de l'OTAN serait immédiate, massive et destructrice. Poutine le sait. Nous le savons tous. L'Occident ne se laissera pas impressionner par une poignée de mafieux.
Je lis que Lavrov aurait déclaré aussi « qu'il n'y aura pas de retour aux relations antérieures avec les pays inamicaux. » Apparemment, les Russes restent persuadés qu'ils vont gagner une guerre qu'ils ont déjà perdue.
7.
L'un des grands soucis à venir, c'est que l'endettement massif des pays occidentalisés induit par la crise Covid, la crise énergétique, la sale guerre de Poutine en Ukraine, la relance des politiques de réarmement, la constante nécessité des investissements finisse par être déconnecté des marchés. En clair, la spéculation sur la dette, (en raison de la différence qu'il pourrait y avoir entre résultats attendus et bénéfices réels), pourrait s'avérer de plus en plus risquée : défaillances d'entreprises, crise immobilière, crises sociales à répétition, instabilité de l'Afrique, concurrence et menaces persistantes de la Chine...
Patrice Houzeau
Malo, le 13 juillet 2023.