ET DEFOIS QUAND ÇA DRAME ÇA BRAME

« Tout le drame de l'écriture en général, et de l'écriture automatique en particulier, est dans ce choc de l'éphémère et de la fixation. »
(Dusan Matic, « André Breton oblique », in « Fata Morgana 1966/1976 », 10/18, 1976, p.179)

Tout le drame, - et défois quand ça drame, ça brame -, 
De l'écriture en général (mais ça, c'est quand on a du général sous la main, parce que si on n'en a pas, du général sous la main, faut faire avec et garder le moral, quand bien même qu'ça drame et brame)
Et de l'écriture automatique, - automatique, ça fait penser au systématique, à la productique, même que l'écriture automatique, c'est une tactique que défois on se dit que c'est toc comme tactique, l'écriture automatique, que c'est un truc des surréalistes pour nous faire avaler des cadavres exquis et des vins plus ou moins nouveaux ;
En particulier, - je ne sais pas à quoi je peux le relier, ce particulier, que moi je ne le connais pas, ce particulier, j'vous jure, je ne l'ai jamais vu avant, moi, ce particulier, même dans une glace, que je me demande ce qu'il me veut et que s'il insiste, je vais l'envoyer se particuler ailleurs hein ;
Est dans ce choc – défois ça fait pok, c'est quand on se cogne et qu'ç'est le réel qui nous y rappelle, à l'ordre fatal des choses,
De l'éphémère, que défois l'éphémère, c'est très amer, comme la beauté, qu'est si éphémère, même que si elle n'était pas si éphémère, la beauté, si ça se trouve, on la trouverait pas si belle, surtout si elle est vivante, parce que si c'est la beauté des tableaux des maîtres anciens, genre Rembrandt, alors c'est beau pour tant qu'il y aura des humains pour la reconnaître, la beauté ;
Et de la fixation, que quand on fait une fixation, c'est qu'on est plein de fascination, et défois ça annonce déception, désillusion, consternation, qu'on se sent - ô gratin, ô jambon ! - très chicon.

Patrice Houzeau
Malo, le 26 mars 2024

TRES SALE COUP A MOSCOU

1.
22.03.2024. Attaque terroriste dans la banlieue de Moscou – Les forces ukrainiennes manquent de munitions – Poutine pourrait mobiliser et lancer une offensive violente, directe et massive – Le président Macron pris à son propre piège – Si le front ukrainien est enfoncé, Macron enverra-t-il des troupes en Ukraine ?- S'il le fait, l'issue est incertaine – S'il ne le fait pas, il sera totalement décrédibilisé – s'il le fait avec le soutien de l'OTAN, cela déclenchera-t-il la WW3 ? – Comment réagira la Chine ? – Comment réagira la Serbie ? - Ce qui ne signifie pas de ma part un désaveu de la politique de mon pays ; je pense que le président Macron a raison de se tenir prêt à toute éventualité, y compris la présence de soldats français, et d'autres états alliés j'espère, sur le sol ukrainien - 

2.
22.03.2024. Les terroristes du Crokus Concert Hall (Moscou) savent-ils qu'ils vont mourir très prochainement ? Quand bien même on leur aurait promis une exfiltration, croient-ils que leur commanditaire, ou leurs supérieurs, vont les laisser vivants, et courir le risque qu'ils puissent quelque jour être un peu trop bavards ?

3.
22.03.2024. Ce n'est pas du tout l'intérêt de l’Ukraine d’organiser ce genre d'attentat. Cela découragerait toute aide occidentale. Alors qui ? Des islamistes ? Des anciens de Wagner ? Le FSB ? Des dissidents du FSB ? Des paramilitaires néo-nazis trouvant que Poutine ne va pas assez loin ? A 22 heures 30, on évoque l'hypothèse islamiste. C'est vrai que l'attentat du Crokus City Hall, par sa violence aveugle, ressemble beaucoup à celui du Bataclan.

4.
22.03.2024. attentat du Crokus Concert Hall (Moscou). Si la revendication de l’État islamique est authentifiée, cela signifie-t-il que le fantasme russe d'un empire eurasiatique contrôlant l’Europe est en passe de s'effriter ? - 
On dit que les Américains avaient prévenu les Russes d'un possible attentat terroriste visant les civils russes – Poutine avait-il pris ces avertissements au sérieux ? Avait-il fait semblant de ne pas les prendre au sérieux ? - Ai vu passer l’information selon laquelle le FSB aurait il y a quelques jours déjoué un attentat en préparation contre une synagogue ? Cette information a-t-elle été vérifiée ? 
Se pourrait-il que l’État islamique recrute dans la population musulmane de la fédération de Russie et envisage une déstabilisation du régime ?– Un tel attentat ressemble beaucoup aux méthodes de Daesh, mais n'oublions pas les précédents en Europe (cf les tueries du Brabant entre 1982 et 1985 attribuées à des paramilitaires en rupture de ban) – Ce genre de tuerie de masse ne ressemble pas du tout aux méthodes des services ukrainiens qui préfèrent actions et coups d’éclat visant des objectifs purement militaires ainsi qu’assassinats  ciblés –
Les forces russes sont-elles actuellement en capacité de relancer une offensive de grande envergure en Ukraine ? – Plus le temps passe, plus l’Ukraine a de chances de voir se reconstituer ses stocks de munitions et arriver nouveaux chars, avions de combat et systèmes de défense – Se pourrait-il que Poutine soit réellement en passe de perdre sa sale guerre en Ukraine ?   – Et s'il y a urgence, va-t-il décréter une nouvelle mobilisation de masse ?  

Patrice Houzeau

Malo, le 23 mars 2024

MON PAYS S'APPELLE LA FRANCE ET PAS LA POUTINIE OCCIDENTALE 

Dans un texte publié sur la toile en 2020, et qui a pour titre « Temps et qualité en matière d’information », Gilles Bruno évoque le « vieux dilemme de la lutte contre le temps et de la nécessité de prendre le temps de la distance, de la vérification, de l'analyse, de l'enrichissement du traitement de l'actualité. »
Le mot « temps » apparaît trois fois dans cette phrase, pas dans celle-là, mais dans l'autre, celle que Gilles Bruno a composée, sinon que je plagierais. C'est que l’information n’attend pas cependant qu’elle doit être vérifiée.
C'est qu’il y a actualité, d’autant que « l'évolution des techniques de l’information et de leurs usages » précipite la course à l’échalote de çui-là qui vous en révélera le plus, d'épatance scoopiques.
L'évolution des techniques est-elle en contradiction avec la nécessité d'une information de qualité ?, demandis-das-dus-je à Zut qui faisait cuire des nouilles. Ce n'est pas l'évolution des techniques qui en soi pose problème, ce sont les usages que l'on en fait, me fit remarquer un bibelot bavard défois mais pas tout le temps parce que sinon ça saoule. Il y a neutralité de la technique cependant que les usages ne sont pas neutres, ajouta-t-il parce que.
Et puis, comme si le chat de Schrödinger était soudain infesté de puces électroniques (ça n'a pas de sens mais ça m’amuse), il y a, nous trompe et cor de chasse à cours cours v'là qu'ça brûle qu’il nous dit, Gilles Bruno, « prolifération de propos erronés, malveillants, trompeurs, les fameuses fake news »
C'est qu’elle permet la prolifération des fake news, dis, la fabuleuse start up nation informationnelle qu’on nous tant vanta jadis, et bien sûr que c'est le « règne de instantanéité », toute cette affaire de gens qui disent, prédisent, médisent et contre-disent même qu'il ont images et  vidéos à foison de chez Foison and Son.
Que donc qu’on peut dire, que « d'un certain point de vue », comme il le cause Gilles Bruno, « la bataille contre le temps a été gagnée par les rédactions avec une forme d'instantanéité. Ce sont les live et les éditions spéciales. »
C'est que l’information est aussi un spectacle, même que Guy Debord l'a publié, ça, un an avant que les étudiants aillent se faire chercher des noises par les compagnies républicaines de sécurité, en 1967 donc et dans un livre dont le titre est « La Société du spectacle ». C'est alors que Zut, en passant les nouilles, dit aussi sentencieusement qu’on aurait dit ma pomme en cours : Quelle est la part du spectacle, de la mise en scène de l’information et donc de la vérité, ou du mensonge, dans nos sociétés contemporaines ?
Prenez par exemple les chaînes d’information en continu, BFM, LCI et CNews, itou les réseaux sociaux, c'est leur marque de fabrique, l'instantanéité, « au moins sur les événements forts », il dit, Gilles Bruno et c'est sûr qu'il suffit que Gérard Larcher balance une ânerie de plus, ou que Poutine envahisse un sien voisin qui l’embêtait à être toujours plus démocrate là, et voilà BFM, LCI et CNews tout agités du communicant et très frissonnants de fièvre informative.
Et c'est ainsi, dans cette instantanéité revendiquée par Facebook, Twitter, Tik Tok et tout le tralala à trolls, que les campagnes de propagande et de désinformation se multiplient aussi vite que les casseroles aux pattes à Sarkozy. C'est qu'il comptent sur la fascination, les réseaux ; zont pour but de fasciner le client, de le conforter dans l'erreur, de le sidérer, de l'empêcher de réfléchir et de prendre de la distance avec ce qu’il lit ou ce qu'il voit, de le flanquer gourance quoi.
Lors toute la planète Média s’affole, même que réseaux sociaux et robinet continu d’images sidérantes et de considérations déroutantes, ils les imposent à tous, leurs façons de traiter l’événement, que ça vous en multiplie, des « éditions spéciales », des débats sur les ondes, qu'on a jamais autant politisé le prolétaire, le paysan, l’enseignant, l'infirmière, le toubib et la mère Michel qui a perdu son chat ; sang et punchline à la Une ; adieu, Mozart, adieu Offenbach, maintenant faut du lourd, fût-il aussi creux que la tête à Bardella.
Bin oui, la maîtrise de l’information est aussi une hégémonie et permet d’accroître la puissance d'une idéologie et d'influencer les esprits. Et c'est vrai que quand on écoute un peu CNews, force est de constater qu’ils sont quand même défois très à droite, et même certains qui y causent pas loin d’avoir d'la sympathie pour le Poutine, et donc pas très loin dans le genre traître à la patrie, laquelle s’appelle la France et non la Poutinie occidentale.

Patrice houzeau
Malo, le 16 mars 2024 

SINON A QUOI BON ECRIRE DES LIVRES
 

1.
« Il ne servait à rien de chercher à cacher les crimes qui avaient été commis »
(Umberto Eco, « Le Nom de la rose » [le narrateur])
Le monde est plein de crimes – Me demande si l'essence de l'espèce humaine n'est pas dans la criminalité – Je me fous de la fashion-week, mais je sais que ça fait travailler des gens, même si ces gens ne m'intéressent pas – Je ne m'intéresse pas aux gens, ils sont trop nombreux.
 

2.
« … peut-être l'Abbé a-t-il eu l'intuition que la clef du mystère se trouve dans la bibliothèque ... » 
(Umberto Eco, « Le Nom de la rose » [Guillaume de Baskerville])
La clef du du mystère se trouve fatalement dans la bibliothèque, sinon à quoi bon écrire des livres. 
 

3.
« Mais dans la bibliothèque, je n'ai jamais mis les pieds. Labyrinthe... »
(Umberto Eco, « Le Nom de la rose » [Alinardo de Grottaferrata])
Dans les labyrinthes, on peut se perdre – Je me méfie des labyrinthes que je ne connais pas, surtout s'ils sont étrangers – Les gens, c'est tout labyrinthique dans leur tête – Je préfère les bibliothèques aux labyrinthes, surtout quand il n'y a personne dedans. 
 

4.
« Dans les siècles passés, c'était là une forteresse, et il doit y avoir plus d'accès secrets que nous l'imaginons. »
(Umberto Eco, « Le Nom de la rose » [Guillaume de Baskerville])
Le réel est plein d'accès secrets, mais si on les découvre, on est assuré de s'y perdre aussi sûrement que si nous n'y étions pas entrés.
 

5.
« Bacon avait raison de dire que la conquête du savoir passe par la connaissance des langues. »
(Umberto Eco, « Le Nom de la rose » [Guillaume de Baskerville])
C'est vrai que c'est toujours plus intéressant de savoir dire que l'on ne sait rien en plusieurs langues plutôt qu'en une seule.
 

6.
« J'ouvris un grand volume qui se trouvait sur la table, un « De bestiis ». Je tombai sur une page finement enluminée où était représenté un très bel unicorne.» 
(Umberto Eco, « Le Nom de la rose » [le narrateur])
Nous aimons les images – Nous vivons parmi les images – Nous nous fascinons pour les images – Les images nous hypnotisent – Les images nous tiennent lieu de réel – Les images sont rhétoriques - Les images nous racontent des histoires.
 

7.
« Comment le savez-vous ? Vous êtes expert en labyrinthes ? »
(Umberto Eco, « Le Nom de la rose » [le narrateur])
Sans doute que se confronter à la complexité du réel revient à chercher à devenir un expert en labyrinthes – Je n'ai pas assez de place chez moi pour avoir un labyrinthe – J'ai eu un chien mais ce n'était pas un labyrinthe, ni un phénix.
 

8.
« Ils étaient dominés par la bibliothèque, par ses promesses et par ses interdits. »
(Umberto Eco, « Le Nom de la rose » [le narrateur])
Quand on a trop de livres, on ne sait plus où les mettre – Quand on voit trop de gens, on aspire aux longues lectures silencieuses – Si on range les livres dans un labyrinthe, on obtient une bibliothèque labyrinthique – On ne peut pas  ranger les gens dans un labyrinthe ; ils y sont déjà.
 

9.
« Ils produisaient de nouveaux livres, pareils à ceux que le temps détruirait ensuite inexorablement. »
(Umberto Eco, « Le Nom de la rose » [le narrateur])
Et c'est ainsi que les livres, on finit par ne plus savoir où les mettre – C'est comme les gens, sauf qu'on peut les lire – les gens ne sont pas toujours lisibles ; on dit alors que ce sont des sphinx – certains livres sont aussi des sphinx, surtout s'ils sont composés dans une langue qu'on comprend pas.
 

10.
« d'autres qui se remplissaient la bouche d'une substance couleur du sang pour simuler des crachements de phtisiques, »
(Umberto Eco, « Le Nom de la rose » [le narrateur])
L’expression « cour des Miracles » relève du champ lexical de ce que l'on sait du Moyen-âge et de ce que l'on a lu de Victor Hugo. – Wikipédia nous groguégarégregouille que « la plupart des grandes villes possédaient une cour des Miracles. Paris en comptait une douzaine. » 

Patrice Houzeau
Malo, le 10 mars 2024

POUTINE EST-IL LE SEUL A IGNORER QU'IL A DEJA PERDU SA GUERRE ?
 

1
Se pourrait que le réel soit devenu si complexe et les problèmes qui l'agitent si aigus qu'il échappe à la perspicacité supposée de la plupart de nos politiques. A quoi bon dès lors faire confiance à des gens qui n'y comprennent pas plus que nous mais qui pourraient, du haut de leur autorité, nous précipiter dans le mur ?
 

2
Quand le politique n'est plus la solution du problème mais une partie du problème, il faut se débarrasser du politique.
Et c'est moins Macron qui est ici évoqué que Trump et Poutine. Du reste, il suffit de considérer ces deux individus non plus comme des politiques mais comme de vulgaires bandits et cela éclaircit notre horizon.
 

3
7 mars 2024. Je ne sais pas si l'objectif réel du président Macron est l'envoi de troupes d'un ou plusieurs pays de l'UE en appui des forces ukrainiennes (ce qui, de fait, pourrait engager l'OTAN si jamais Poutine s'avisait de s'attaquer directement et militairement à l'Europe de l'ouest), mais en tout cas, ce volontarisme affiché permet d'éclaircir les positions de chacun (à commencer par celles des partis pro-Poutine français).
D'autre part, c'est aussi un signal fort envoyé à Poutine dont l'armée est à la peine sur le terrain même si elle a repris l’initiative (mais Kjïv est encore loin), tout au moins en ce qui concerne son armée de terre car elle ne contrôle plus la totalité de la Mer noire et n'a toujours pas la maîtrise complète du ciel.
Ne pas oublier non plus les menaces qui pèsent sur le pont de Kertch, les faiblesse de l'économie russe frappée par de nombreuses sanctions et la résistance intérieure, certainement minoritaire mais présente et efficace. 
 

4
Ce ne sont pas « nos enfants » qui, s'il en était nécessaire, interviendraient en Ukraine, mais des engagés, des militaires professionnels formés pour ce genre de mission et dont la majorité d'entre eux n'a pas oublié ce pour quoi ils se sont engagés : servir l'honneur et les armes de la France. 
 

5
Qui peut croire sérieusement que la Russie à Poutine, qui peine déjà tant à progresser en Ukraine, peut vaincre l'OTAN ? 
 

6
9 mars 2024. L'envoi de troupes au sol sans appui aérien serait suicidaire. Quand les avions promis à l'Ukraine seront-ils en mesure de contrecarrer l'aviation russe ?
 

7
La situation en Ukraine est sans doute moins favorable à Poutine que certains le pensent. Certes, la pression russe devient forte et il semble que l'enjeu soit la maîtrise totale des oblasts du sud et de l'est. Mais si les Russes bousculent et font reculer les lignes de défense ukrainiennes, cela leur coûte cher en hommes, en matériel, en argent (1 euro vaut toujours à peu près 100 roubles, ce qui est un signe de la faiblesse de l'économie poutinienne).
De plus, le volontarisme affiché du président Macron resserre les rangs des pays d'Europe centrale qui ont tout à craindre de l'impérialisme russe. Lorsque l’Ukraine disposera des f-16 promis et de stocks de munitions conséquents, il se pourrait alors que la progression russe soit très vite stoppée.
Cela, Poutine le sait, et en attendant une éventuelle réélection de Trump (novembre 2024) et, via la guerre hybride, une déstabilisation toujours plus grande des opinions publiques européennes, le maître du Kremlin pourrait tenter de gagner du temps en proposant lui-même (pourquoi pas à l'issue de sa réélection annoncée), des négociations avec l'Ukraine, voire avec l'UE.
Je doute que le président Zelensky et l'Europe tombent dans le piège et pense que certains officiers russes pourraient commencer à se dire que la guerre en Ukraine est déjà assez difficile comme cela, mais si, en plus, l'OTAN accentue encore la pression, à moins d'un usage suicidaire de l'arme nucléaire, la Russie a vraiment peu de chances d'arriver à ses fins : contrôle de la Mer noire, neutralisation de l’Ukraine, leadership militaire et diplomatique des BRICS, déstabilisation de l'UE et effritement de l'OTAN.
 

8
L'armée russe est à la peine en Ukraine et ne progresse qu'au prix de lourdes pertes. Si l'Occident tient ses promesses, les forces ukrainiennes bénéficieront bientôt de f-16 et de stocks conséquents de munitions.
Nous avons compris avec les déclarations du président Macron sur le possible envoi de troupes occidentales en Ukraine que l'Occident est décidé à ne pas laisser Poutine prendre le contrôle total de la Mer noire.
L'armée russe ne pourrait tenir longtemps face à une coalition de l'OTAN, impossible.
Reste l'option nucléaire : suicidaire, fin de l'Europe et de l’État russe, rideau et Poutine serait alors considéré comme un criminel de guerre à l'égal de Hitler, Staline et Mao.
La conclusion s'impose d'elle-même : Poutine a d'ores et déjà perdu sa sale guerre en Ukraine et ceux qui sont tentés par des investissements en Russie seront très rapidement perdants.
Il y a bien l'hypothèse d'un second front ouvert par la Chine si elle décidait de rentrer en conflit armé avec les États-Unis mais je n'y crois guère :
- Les dirigeants chinois sont redoutables mais intelligents : qu'en novembre 2024, ce soit Biden ou Trump qui accède à la Maison Blanche, la réponse serait la même : une riposte militaire américaine dont nul ne soupçonne la puissance, et je la crois très grande.
- Il n'est pas si évident que Xi Jiping considère Poutine comme un allié  fiable.
- Il semble que les Chinois aient décidé d'observer sans s'en mêler les développements du conflit russo-ukrainien et rien n'indique que Pékin veuille réellement voler au secours de Moscou.
 

9
Je crois peut-être naïvement qu'en Iran comme en Russie, beaucoup de gens ordinaires font le gros dos, vivent comme ils peuvent et n'espèrent en secret qu'une chose, la fin de la dictature qui les surveille et les opprime.
Les démocraties occidentales ne doivent surtout pas se montrer faibles et doivent assumer une politique de défiance et de sanctions à l'égard de pouvoirs corrompus et malsains.
 

10
Attaquer l’Ukraine est une chose mais défier l'OTAN en est une autre ; le mardi 12 mars 2024, en approuvant l'accord de coopération signé par le président Macron et le président Zelensky, le parlement a rendez-vous avec l'Histoire. Si cet accord était par malheur désavoué, la France se couvrirait de honte.
 

11
L'action Vergnet valait ce vendredi 9 mars 2024 0,63 euro. Y à rien à faire, la mayonnaise ne prend pas et ce n'est certainement pas en parachutant au conseil d'administration des zigotos comme François de Rugy (spécialiste en homards) et Yves Pozzo di Borgo (le très connu russophile poutinolâtre) que ça va s'arranger. 

Patrice Houzeau
Malo, le 10 mars 2024

ET BYE BYE LA DEMOCRATIE

Aha qu'ça grenouille et crapaute, la France a s'catastrophe à chiale-Marianne... J'vous en mettrai, moi baveux des programmes, j'vous en alignerai des points de suspension partout... En guerre qu'on est, qu'on l'sait pas, pas encore, qu'on conteste le Macron, qu'on grogne et aspire à l'ordre...
« Des troupes au sol », i dit, le roi du théâtre, et puis quoi encore ? Va finir par nous attirer des ennuis, le Manu Jupiter avec ses envies guerrières là... de quoi nous en recevoir plein la tronche du Satan en russe et badaboum, dans la tronche et ses fondements de la raison, et ses déclarations universelles, et ses bienveillances badinter et ses résiliences bien-pensantes, plein sa face à sa France éclatée, écartelée, dégoupillée, ah bien prise, dis, entre la Méluche trotskyste  et la vieille flotte, l'héritière de l'aut' dingo antisémite des bagarres et des accointances glauques, çui qui récite du Brasillach (ah le con) en comptant ses sous... Macron se prend pour Churchill face à la saloperie Hitler allonzy allonzo, j'vas t'péter la gueule mon salaud, faut sauver la démocratie ou ce qu'il en reste... Pauvre Ukrainiens, meurent pour leur liberté... Pauvres Palestiniens, meurent pour les assassins décérébrés du Hamas... Pauvres Israéliens, meurent pour un pays confisqué... Pauvres, pauvres eux autres... L'auront-ils jamais leur liberté ? Liberté, liberté, j'écris pas ton nom, andouille, cause que je lui prévois, moi ma pomme libre, d'ici quelques années une drôle de tronche de conditionnelle, moi à la liberté... Liberté hyper-connectée, liberté contrôle de tous par tous, liberté hypocrite, technocratisée, jacobine et fédérale, liberté SNU, liberté parcours SUP, liberté conseil de discipline, liberté du cinéma des violeurs et de la niaise poésie, liberté prostituée, liberté marchande, liberté des metteurs en scène, liberté en uniforme, liberté Raffarin, tambours, trompettes, cornichons, LGBT (c'est à la mode), convertissable, islamisée, multiculturelle qu'on sait plus bien, et bien guignole et souriez vous êtes une star de la téloche, des réseaux sociaux, des tribunaux (façon Sarkozy)... Remarquez, la liberté poutine n'est pas mieux et même pire... Bah un type qui a  fait assassiner le boucher Prigojine n'est peut-être pas tout à fait mauvais... mais si ! règlement de comptes entre gangsters tout ça...  la peste pire que le choléra... le conflit russo-ukrainien, c'est jamais qu'une guerre entre démocraties formelles et une dictature eurasio-mafieuse et derrière, les yeux d'la Chine, patiente, millénaire, communiste et en surnombre... Zattendent, les millions d’yeux... Si Poutine la gagne, sa sale guerre en Ukraine, i débarqueront, les yeux à baïonnette, à expansion de la révolution, débarqueront, envahiront Taïwan... C'est aussi sûr que la malhonnêteté de Trump... Zaideront peut-être la Corée du Nord à envahir la Corée du Sud... Ah, baltringues, comme il le ferait danser le monde, l'axe Pékin-Pyongyang-Moscou-Téhéran, et bye-bye la démocratie...

Patrice Houzeau
Malo, le 6 mars 2024

CONNAÎT-ON JAMAIS LA NATURE PROFONDE DU CAMEMBERT ?

1.
Mars 2024. Il semble que Luc Ferry ignore ce que sont les pays baltes. Ne riez pas, ce drôle a été ministre de l'éducation nationale (entre 2002 et 2004).  L'élite quoi.

2.
Dans « Le Nom de la Rose », de Umberto Eco, c'est « avec sa gueule de loup » que Salvatore sourit au narrateur, Adso de Melk - Les gens ont une drôle de bobine défois, d'ailleurs moi-même, mais c'est de toute façon provisoire – Il ne faudrait pas jeter le loup avec la comptine, ni la loupe avec la comtesse.

3.
« Pourquoi de nuit ? » demanda Guillaume de Baskerville au cuisinier dans « Le Nom de la rose » - « Liberté, la Nuit » est un film de Philippe Garrel ; je ne l'ai pas vu et n'ai pas envie de le voir – Verras-tu au moins un extrait de ce film ? Peut-être, mais ce n'est pas sûr, dis-je en ayant envie de fromage.

4.
Avec des  phrases, on  compose des histoires, mais moi, je n'en compose pas – Je ne sais pas composer d'histoires – J'admire les gens qui savent en composer, des histoires ; il m'arrive même d'en lire, surtout quand j'ai les yeux ouverts.

5.
Henry IV a dit, dit-on, un jour de bataille « Ralliez-vous à mon panache blanc ! » et depuis, on se demande quelle est la couleur de son cheval – Sinon, les gens se cherchent des poux dans la tête de l'autre ; ce n'est pas nouveau mais j'ai l'impression qu'avec la crise économique et les réseaux à embrouilles là, ça empire si vite qu'c'est inquiétant.

6.
Guillaume de Baskerville dit : « Certes dans le monde il se passe tant de choses nouvelles. » - Guillaume de Baskerville est un personnage du roman de Umberto Eco «  Le Nom de la rose » - Les bipèdes ne cessent d'inventer, ce qui fait que le monde est voué à tant de choses nouvelles qu'on finit par y perdre son latin et quand on croit le retrouver, on ne le reconnaît pas, son latin qu'on dirait du chinois.

7.
«  Le Nom de la rose » nous apprend que les bibliothécaires ne sont pas forcément bienveillants – Je n'ai jamais rencontré de bibliothécaire avec une hache - Je suppose que dans les annales de la criminologie, ça doit se trouver ça, un bibliothécaire avec une hache.

8.
Dans la nuit du 4 au 5 mars 2024, le patrouilleur russe « Sergei Kotov » aurait été sévèrement endommagé, voire coulé par des drones marins des forces ukrainiennes – La sale guerre de Poutine en Ukraine coûte vraiment vraiment vraiment très cher à la Russie.

9.
La petite fille est au bout du chemin et l’ornithorynque est dans le camembert – Que la petite fille soit au bout du chemin, soit, mais que l’ornithorynque soit dans le camembert, voilà qui étonne – On pourrait se dire que cela signifie que l'incongru, l'inattendu, le bizarre peut se trouver partout, y compris dans ce qui semble familier – Mais qui connaît la nature profonde du camembert ? - Quant à la petite fille au bout du chemin, d'abord, elle n'est pas si petite (1 mètre 80 quand même) ; ensuite, elle fait de la boxe et au bout du chemin, savez-vous koikigna, i gna la supérette oùsqu'elle achète son camembert, la grande boxeuse là – Et ça m'étonnerait qu'elle s'appelât Ornithorynque.

10.
Dans « Le Nom de la rose », à un moment, Aymaro d'Alexandrie évoque « un qui rôde dans la bibliothèque plus qu'il ne devrait » - Certaines bibliothèques seraient-elles dangereuses ? - Un roman d'Agatha Christie a pour titre « Un cadavre  dans la  bibliothèque – Quant à la bibliothèque de l'abbaye du roman, certes qu'elle est mortifère.

11.
J'entends causer sur France Inter de « transition énergétique » inévitable – Cela se fera sans doute mais pas sans conflits internationaux et  beaucoup, beaucoup de morts – Passer de la « mondialisation heureuse » (échec cuisant comme on l'a vu lors de la pandémie du covid) à la transition énergétique sans heurts, j'y crois pas plus qu'en l'honnêteté de Donald Trump.

12.
Donc aux États-Unis, il y aurait des millions d'électeurs qui, en toute connaissance de cause, s'apprêteraient à voter pour un menteur, un fraudeur, un factieux (comme l'a montré son attitude lors de l'assaut du Capitole du 6 janvier 2021) – Les démocraties peuvent mourir, et Trump est un poison.

13.
Le débat du 12 mars 2024 à l'Assemblée nationale sur le soutien de la France à l'Ukraine aura le mérite de clarifier les positions de chaque parti. Je doute que tous les députés se sentent à l'aise, sachant que leur vote pourrait être en contradiction avec leurs paroles. Les absents auront tort.
Si le 12 mars, le président Macron était désavoué par le parlement, le gouvernement Attal serait fragilisé et chuterait ; Macron lui-même serait contesté et serait contraint de dissoudre l'AN. Il s'ensuivrait  une période de troubles civils.

14.
«La bibliothèque était pleine de secrets, et tout particulièrement de livres qui n'avaient jamais été donnés en lecture aux moines » note le narrateur du « Nom de la rose » - Les secrets sont bien gardés – Je suis de plus en plus lent dans mes écritures – Et puis le temps me perdra vivant.

15.
« de la cause première non causée », c'est ainsi que dans « Le Nom de la rose », de Umberto Eco, l'Abbé définit la divinité créatrice – il y aurait donc un moment zéro de l'univers, mais qu'est-ce qu'un « moment zéro » en dehors de la conscience humaine ? - Qu'est-ce que le Temps en dehors des humains pour le penser ? - Ce que nous appelons le Temps est-il le même pour les extra-terrestres, qui, dit-on, nous visitent dans leurs étranges machines, que pour nous ? - Le Temps est-il une donnée universelle ?

Patrice Houzeau
Malo, le 6 mars 2024

ENCORE FAUT-IL QUE CE MONDE AIT UNE FORME

1.
Dans « Le Nom de la rose », de Umberto Eco, le moine Béranger dit : « Je m'enfuyais vers le dortoir, dans la direction opposée à celle où allait le fantôme... » - Il vaut mieux aller dans la direction opposée à celle où vont les fantômes ; ceci dit, les fantômes ont un tropisme multidirectionnel avéré – Ses fantômes, on finit toujours par retomber dessus.

2.
« J'ignore si Adelme a réellement dit ces choses ou si Béranger les a  entendues parce qu'il avait besoin de les entendre. » 
(Umberto Eco, « Le Nom de la rose », [Guillaume de Baskerville])
Défois, les gens ont besoin d'entendre, et même l'angoissant – Nous avons des oreilles autant pour le miel que pour le fiel – Les politiques actuels se doivent d'alerter les gens sur les temps difficiles qui s'annoncent – Dire que tout va bien et ira encore mieux à l'avenir est soit un mensonge, soit un aveuglement.

3.
« Le Nom de la rose », de  Umberto Eco a été traduit de l'italien par Jean- Noël Schifano – Je ne connais pas l'italien ; Zut non plus – Cela doit être agréable pour un français de pouvoir lire ce très grand roman dans sa langue  de composition originale – Ce n'est pas pour autant que je vais me mettre à apprendre l'italien – Comme toujours, je préfère écouter du rock n' roll – J'écoute aussi les chansons de Adriano Celentano mais je n'en comprends pas les paroles – Zut ira-t-elle à Menton bientôt ? – si Zut va à Menton, je garderai le chat Miou-miou.

4.
« Pour qu'il y ait miroir du monde, il faut que le monde ait une forme », conclut Guillaume [de Baskerville] ».
(Umberto Eco, « Le Nom de la rose »)
Je ne sais pas si le monde a une forme – Les objets que je perçois ont une forme – On peut mettre ces formes en chiffres – Les modélisations du réel prouvent-elles que le monde a une forme ? - Cette forme du monde sur laquelle je fonde ma morale est-elle fiable ou bien le réel est-il en fait peuplé de vampires ? Peu importe, puisque l'essentiel est dans ce que je réalise en tant qu'humain dans un monde humanisé. - Le réel en soi n'étant ni fiction ni parole tenue, l'humain est donc la seule mesure possible de l'éthique (poil de bique).

5.
Poutine ne doit pas gagner sa sale guerre en Ukraine. L'Occident ne s'en relèverait pas.

6.
D'après ce que je comprends, le secteur de la santé est vraiment sinistré en France alors que Macron s'apprête à dépenser un pognon de dingue pour un SNU qu'il veut rendre obligatoire. La profondément crétine réforme Blanquer et la mise en place du SNU sont sans aucun doute la preuve que quelque chose ne tourne pas très rond dans la Macronie.

7.
Février 2024 : Paraît que la Chine connaît des difficultés économiques (déflation, faible croissance,...) : qu'en pense Raffarin ? C'est inquiétant, je trouve ma pomme, car ce genre de dictature, zont des tendances à devenir agressives quand ça va plus côté finances...

8.
Faut être aveugle, ou de mauvaise foi, pour ne pas voir que le conflit russo-ukrainien, le possible retour de Trump à la Maison Blanche, la possible élection de Marine Le Pen aux présidentielles 2027, sont autant de fronts ouverts par la guerre hybride que Poutine a décidé de livrer à l'Occident.

9.
M'est avis que d'ici peu, l'UE et donc itou notre bonne France, ne va pas tarder à rentrer plus ou moins ouvertement dans une économie de guerre plus ou moins affirmée ; se pourrait que les services commencent bientôt à chercher des poux à quelques agents d'influence pro-poutine.
J'en profite pour louer l'extraordinaire discrétion des services anglais durant la 2WW et après. Ils ont débusqué et réglé les comptes sans tambours ni trompettes. Admirable old school.

10.
Le paradoxe du « Reconquête » à Zemmour, c'est que, vu les origines de Eric Zemmour, bin oui, moi qui ne suis pas d’extrême-droite, je sais que les Français les plus à droite ne plébisciteront jamais un Français qui n'est français que parce que les Français l'ont bien voulu, il n'a donc, le Zemmour, aucune chance d'arriver au pouvoir en France. L'alliance Marion Maréchal – Zemmour ressemble tellement à celle de la carpe et du lapin que je me dis parfois que « Reconquête », ça doit être une création de l’État ou de l'OTAN, pour affaiblir l’extrême-droite pro-Poutine ; en tout cas, si, comme certains le sous-entendent, « Reconquête  » est sponsorisé par le FSB ou je ne sais quelle société-paravent, la Russie claque son fric en pure perte, c'est clair.
Remarquez que le plus rigolo, ce serait que « Reconquête  » soit en même temps subventionné par l'OTAN et le FSB ; ça paraît dingo, mais on a vu plus tordu dans la guerre secrète qu'ils se livrent, dis, les services. Là-dessus, j'écoute les Stones, c'est plus intéressant.

11.
Paraît que le Zemmour aurait des tendances à louer la « démocratie autoritaire » (dixit Zemmour), à poutine ; la « démocratie autoritaire », ça doit être quelque chose entre le despotisme éclairé et « le chef a toujours raison même quand il a tort ».

12.
Mars 2024. Monsieur le président Macron, si vous voulez aider réellement l'Ukraine à vaincre Poutine et promouvoir une économie de guerre, il faut que vous vous en donniez les moyens.

13.
Il apparaît que la FI des « insoumis » (tu parles) a été sous influence russe lors de la campagne présidentielle de 2017. Il semble qu'ensuite, Mélenchon, alerté, a fait le ménage et viré certains conseillers (dont il est plus que probable que certains officiaient au FSB). L’examen de conscience de Mélenchon fut salutaire mais le mal était fait et beaucoup d'électeurs de la FI sont encore aujourd'hui persuadés que la révolution de Maïdan fut un complot de la CIA, que Zelensky est lui-même une créature de la CIA et que l'Ukraine est en fait dirigée par des factions d’extrême-droite. Ce qui, paradoxalement, rapproche certains électeurs de l'extrême-gauche de ceux du RN ou même de Zemmour, surtout dans les bistrots.

14.
Donc, je résume, à droite, il y a les LR (que plus personne ne prend au sérieux), puis le RN, héritier du FN, parti-entreprise qui avait pour but de rassembler dans un drôle de mélange anciens collabos et nostalgiques de l'Algérie française, dont certains ex-gaullistes, voire résistants, eh oui), et à la droite de la droite de la droite, il y a « Reconquête » dirigé par Monsieur de..., ah non, excusez-moi, par un certain Zemmour, ah oui, je ne vous le fais pas dire, c'est curieux.

15.
Les libertariens, ce sont des anarchistes sans morale. Et un anarchiste sans morale devient vite un facho.
Pourquoi ni dieu ni maître, parce que le plus important, c'est l'autre, l'humain. Quand l'Etat, influencé par nous autres, gens de bon sens, ou les Résistants, ou la gauche ou toute personne de bonne volonté, prend des mesures en faveur de l'humain (sécurité sociale, IVG, revenu minimum,...), pourquoi voulez-vous que nous nous y opposions ? Cela n'empêche pas une profonde défiance envers l''Etat, et un profond mépris pour ses prétendues élites.

Patrice Houzeau
Malo, le 4 mars 2024

DIKTAT ERREURS ET AGRESSIONS

1.
« Des animaux disjoints font le tour de la terre 
Et demandent leur chemin à ma fantaisie »
(André Breton, « Dans la vallée  du monde »)
On dit aisément que André Breton fut « le pape du surréalisme » ; cet attribut est bizarre – Zut me dit qu'elle ne se voit pas en papesse, ni Coin-coin pape des volatiles.
Que les animaux soient disjoints est une évidence, à moins qu'en troupeaux – Sauf dans les fables, les animaux ne s'expriment pas dans la langue des humains – Les Pro-Poutine parlent la langue des humains, mais ils disent souvent n'importe quoi.

2.
« Cette neige que j'adore fait des rêves et je suis un de ces rêves »
(André Breton, « Mille et mille fois »)
André Breton avait le sens de l'image épatante – Zut aime les images épatantes – Zut aime contempler les images des jolies voltigeuses – Ça lui fait des émois.
Zut aime aussi contempler la neige qui tombe dans le jour plombé – Sur les jardins, les toits et les routes tombe la neige ; alors Zut songe à Nadège, aussi à Irma Vep et si Zut pense à un steak-frites, c'est qu'elle a faim.

3.
« Si dans le fond de l'Opéra deux seins miroitants et clairs »
(André Breton, « L'aigrette »)
Dans quel film de Dario Argento qu'il y a tant de corbeaux dans le fond de l'Opéra ? Entendu dire dans « Mauvais genres » qu'ils ne les ont pas tous récupérés, corbeaux et corneilles. Alors, on entendit, au beau milieu d'un aria langoureux, quelque croassement critique et désabusé.

4.
Hier soir, 2 mars 2024, sur France Inter, une émission présentée par le chanteur de Iron Maiden, Bruce Dickinson lui-même, avec de la bonne musique dedans : AC/DC, Black Sabbath, Pink Floyd, Magma, Edith Piaf (« Non, je ne regrette rien... »)...

5.
« Peut-être pallions-nous à la fois le mal et le bien »
(André Breton, « Ligne brisée »)
C'est la spécificité des relations internationales ça de pallier et le  mal et le bien – Comment aider l'Ukraine à se débarrasser des troupes de Poutine sans risquer que la troisième guerre mondiale éclate tout à fait ? - La défaite de l'Ukraine déclencherait une suite d'agressions et de déstabilisations qui pourraient ruiner l'Occident.

6.
Nous avons appris à l'école que le « Diktat de Versailles », le crash de 1929 et la récession des années 30 favorisèrent l'arrivée au pouvoir de Hitler. La chute de l'Empire soviétique, le crash de 2008, l'élargissement de l'UE et de l'OTAN à l'Est renforcèrent le nationalisme russe et le pouvoir de Poutine. Certes, les démocraties libérales ont commis des erreurs dans leurs relations avec l'Allemagne de 1919 comme avec la Russie post-soviétique, mais de même qu'il aurait fallu arrêter Hitler dès ses premières annexions, il est pour nous existentiellement nécessaire de stopper l'impérialisme poutinien.

7.
Certains agents d'influence pro-russes font semblant de critiquer le régime de Poutine (« quel régime horrible ! », disent-ils) mais chacune de leurs prises de position revient à laisser Poutine contrôler l'Ukraine, au profit, disent-ils aussi, d'une hypothétique défense européenne, ce qui aurait pour conséquence le retour du monde bipolaire de la Guerre froide.

8.
Personne ne croit que l'armée de Poutine, dont chaque bout de territoire conquis en Ukraine lui coûte si cher en hommes, en matériel, en argent, pourrait attaquer la Pologne, l'Allemagne et la France. Mais une victoire des forces russes en Ukraine permettrait à Poutine de renforcer et pérenniser un pouvoir autoritaire et ouvertement anti-occidental.

9.
Plus Trump entasse succès électoraux et reports judiciaires, plus il risque d'être finalement empêché de pouvoir se présenter aux présidentielles de novembre 2024. J'espère ne pas me tromper. 

10.
Je n'apprécie que fort peu le président Macron dans sa manière parfois autoritaire, et parfois même assez sotte, de légiférer, mais je sais qu'il vaut mieux que ce soit lui qui préside, car il est démocrate libéral et maintenant ouvertement anti-Poutine, plutôt qu'une Marine Le Pen ou un Mélenchon qui feraient très vite de la France un relais complaisant des songes et mensonges du Kremlin.

11.
Les libéraux qui ont cru que la mondialisation des échanges et des économies de marché aboutiraient nécessairement à la démocratie universelle se sont visiblement fichu le doigt dans l’œil de la main invisible.

Patrice Houzeau
Malo, le 3 mars 2024.

C'ETAIT HIER MAIS IL Y A LONGTEMPS 

1.
Je lis que Armand Hoog avait écrit que Michelet avait écrit : « La France a fait la France » - Jadis les élèves faisaient des thèmes latins. Je me demande si on en fait encore des pingouins pâte d'amande-génoise-moka ou étaient-ils au chocolat ? Je ne sais plus ; il y a longtemps.

2.
C'était hier mais il y a longtemps – C'est quoi donc, des « âmes françaises » ? - Le fond de l'âme n'est-il pas dans la langue? - Dans quelle émission ai-je entendu qu'un philosophe antique avait dit que « les dieux sont aussi dans la cuisine ?»

3.
Dans une préface au « Perceval », Armand Hoog évoque la « littérature administrative et rhétorique, fort rassurante à coup sûr pour l'appareil de l’État » d'une « Rome victorieuse » - Nos origines sont-elles si latines que cela ? - J'aime la neige, et Nadège.

4.
J'aime la neige, et Nadège et « D'Anne qui par jeu lui jeta de la neige », ô Clément Marot - Nos origines sont-elles si latines que cela ? - Rome fut-elle jamais  dans  Rome ? - Le latin fut-il un complot d'inspecteur d'académie ? - La Vérité est-elle dans  l'escalier ?

5.
Des « milliers de pages » de la Table Ronde, je n'en ai lues que quelques -unes – On dit que l'influence de la mythologie médiévale  est encore partout présente, mais pas dans la pizza par exemple – Hier, il a plu ; j'ai eu envie de soupe de poissons.

6.
J'aime la neige, et Nadège et « D'Anne qui par jeu lui jeta de la neige », et j'aime, avec ou sans neige, les jardins, les merveilleux jardins, qui passent là-bas... - La légende du Graal est-elle, comme l'écrit Armand Hoog, une « tentative de dépassement métaphysique ? »

7.
« Un cortège  de femmes  escorte déjà le dieu mort. »
(Armand  Hoog, « Préface à Perceval »)
On dit que le Perceval de Chrétien de Troyes fut composé vers 1180 – Armand Hoog a écrit : « Les auteurs individuels comptent moins que la matière collective. »

8.
Les auteurs individuels comptent-ils moins que la matière collective ? Je ne sais pas si « les auteurs individuels comptent moins que la matière collective. » Je me fiche de savoir si « les auteurs individuels comptent moins que la matière collective ».

9.
Tout cela me rend perplexe, dit Zut en montant la mayonnaise – La  mayonnaise n'est pas une colline – Ce n'est pas un bol de mayonnaise que le chevalier, perplexe, regarde passer – C'est parfois avec de la mayonnaise que l'on mange des frites.

10.
C'est parfois avec de la mayonnaise que l'on mange des frites, et avec la moutarde on agrémente le bifteck – Si le serveur s'appelle Perceval, cela peut s’avérer étrange, sauf si vous ne savez pas que le serveur s'appelle Perceval, surtout s'il s'appelle Jordan.

11.
La légende du Graal est-elle, comme l'écrit Armand Hoog, une « tentative de dépassement métaphysique ? » - La mythologie arthurienne est-elle une manière de recycler le mystique ? -  Comme il pleuvait, j'eus envie d'un bol de soupe de poissons.

12.
La littérature a beaucoup d'importance dans ma vie bien que cela fait un bail que je n'ai pas mangé de coq au vin - Comme il pleuvait ! J'eus envie d'un bol de soupe de poissons mais Zut avait acheté une grande frite alors j'ai regardé « Les petits meurtres d'Agatha Christie ».

13.
« Vous m'ennuyez », me dis-je – On dit que la France est un « pays d'artistes » (« Dans un pays d'artistes comme la France » a écrit Armand Hoog) – Comme il pleuvait, j'eus envie d'un bol de soupe de poissons mais je ne songeai pas au « Roi Pêcheur ».

14.
« Un Roi Pêcheur habite le Château. » Armand Hoog a écrit cette phrase – Je ne sais pas si le Roi Pêcheur en prenait souvent, de la soupe de poissons - « Ce roi est aussi le roi mehaigné, mutilé. » Cette phrase est aussi de  Armand Hoog – Avec du pain beurré, c'est bon, la soupe de poissons.

15.
Gérard Miller ira-t-il en prison? S'il est coupable, j'ai l'impression qu'il y a plus de chances que le Miller aille en prison plutôt que le Depardieu – Le mot « guerlaud » viendrait-il du latin « gradalis » qui a donné le mot « graal » -  Peut-on hypnotiser des cafards ?

Patrice Houzeau
Malo, le 2 mars 2024.