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13 juin 2021

CHAPITRE TROIS L'ATTAQUE DES ZÔTRES QUI N'EUT POINT LIEU

CHAPITRE TROIS : L’ATTAQUE DES ZÔTRES QUI N’EUT POINT LIEU

1)    Donc dans le château, un cri retentit figeant un bref instant le baron Papa-Tango-Charly et le chevalier inconnu dans la sauce du réel. Qui a poussé ce cri ? C’est soit le miaulement suraigu d’une demoiselle à la vue d’une souris vive, vivace, trottinante,

2)    Soit le cri aigu rauque et grave pourtant d’un demeurant qui s’estoit planté le doigt avec le clou, soit le cri d’alarme d’une sentinelle à la vue d’une horde de Zôtres tout en armes galopant furieusement vers ce castel.

3)    « Kikacrié ? » dit le baron déglacé. Cette interrogation fut suivie d’un grand ramdam froufroutant dans l’escalier d’à côté. « Mon père, c’est affreux » fit la demoiselle du château pénétrant dans la salle seigneuriale. « Koikis’passe ? » fit le baron alarmé.

4)    « Ah mon père ! n’avez-vous point ouï le cri d’alarme de la sentinelle ? Des Zôtres, mon père, des Zôtres galopent furieusement vers ce castel ! Du coup, vostre fils s’a planté le doigt avec le clou qu’il clouait pour voir si le hareng saur pendulait,

5)    La souris échappa au chat (d’où le miaulement rageur) ! Ah mon père, c’est affreux ! » Lors le baron s’adressa au chevalier inconnu : « A peine arrivé, il vous faudra être héroïque ! Allons aux armes, chacun à son poste et fermez les hublots ! »

6)    Y eut-il grande bataille ? N’y eut-il pas grande bataille ? Le chat rattrapa-t-il la souris ? Le hareng-saur se mit-il à penduler toujours, toujours, toujours, comme fait le pendu que pousse vent d’est et que vent d’ouest repousse ? Je ne sais passque j’avais une course à faire.

7)    Si l’on admet qu’il y eut grande bataille (bruit, fureur, testes, bras, gambes, oneilles, membres de tout poil tranchés pis éparpillés, lances brisées, chevaux troués, herbe rougie, échelles cassées, vaisselle cassée, c’est la fessée),

8)    Si l’on admet qu’il y eut grande meslée, ça fait quand même beaucoup de choses à expliquer et à ranger après la représentation. C’est casse-nougats. Aussi il n’y eut pas grande bataille, le chat bouffa la souris, et pendula le hareng-saur.

9)    J’ajoute qu’en ces temps de post-covid, il serait indélicat de profiter des congés du Variant anglais, lequel sera remplacé à la rentrée de septembre par le Variant indien pour se mettre à dépenser force argent dans des batailles et leurs doubles.

10)  En effet, cet argent, Messire Macron est obligé de l’emprunter à l’Europe (laquelle grimace, surtout chez les parpail… euh… chez les frugaux du Nord) tout en vendant plein d’avions très chers à des pays qui n’ont pas les moyens de s’en payer afin que l’on croit que.

11) Afin que l’on croit que l’argent rentre en Macronie, Messire Macron vend des Rafales (vifs avions, très beaux, très chers pis pour faire la guerre) et autres armements tant époustouflants que massacrants. Du coup, ça fait des sous car certains sont très riches.

12) Mais nous, Français, soucieux du droit des peuples à s’entretuer et de l’égalité de tous devant la Mort, nous vendons à tous, riches ou pauvres, - à chacun son pan pan tueur, ce qui est fort bon pour la démographie, me dit-on.

13) Quant aux Zôtres, ils galopèrent furieusement vers ce castel. Arrivés au pied du mur, ils reconnurent que ce n’était pas le bon orteil (Ah Nom d’un Homard de Rugy ! rugirent-ils, on s’a gouré ! Scuzez le dérangement !) et ils s’en regalopèrent furieusement en sens inverse.

14)   « Nous l’avons échappée belle ! » fit le baron Papa-Tango-Charly qui n’était guère fameux en dialogues. « Oui, mon père » fit la demoiselle qui s’appeloit Annie-Zette-Annie-Zut et qui estoit belle, blonde, charnue comme frite croustillante ou sautée patate.

15)  Quant au chevalier inconnu, il commençot à trouver tout ça très sot si sot, qu’il se fit les ongles des mains, des pieds et des incarnés (ses fantômes familiers) en songeant à l’avertissement de la Voix : « N’entre en ce castel car péril périlleux tu courras périlleusement ! »

Patrice Houzeau
Malo, le 13 juin 2021.

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13 juin 2021

CHAPITRE DEUX LE POTJEVLEESCH MERVEILLEUX

CHAPITRE DEUX : LE POTJEVLEESCH MERVEILLEUX

1.
Donc, un cavalier dans la plaine. Kicéty ? On sait pas car c’est le cavalier inconnu (il se dirige vers le château). Il pleut car des nuages noirs passent. Se pourrait-il que cela grondât sous peu et sur nous ? Donc, soit un orage éclate, soit… Oh mais quelle est cette voix ?

2.
On entend la Voix tombant du ciel. Tonitrue grave. Soit elle avertit le cavalier (lequel pâlit que de tout en noir il devient tout en blanc, cheval compris) de ne point ce castel approcher car moult peril pourrait le periller périlleusement, soit elle lui communique kekchoz.

3.
Tout d’abord, pris de frayeur, le cavalier inconnu se dit : « Nul ne me connoist ci aussi filons Mon nom n’en sera ni a deshonor ni banni ». Lors fust enfui pis fist le tour de la plaine qu’il revint à son point de départ car sinon c’est trop loin et trop loin je vous raconte pas.

4.
Lors la voix entreprit gravement de lui rappeler que le potjevleesch est fait d’échine de porc, de jarret de veau, de poulet, de lapin et se sert avec des frites. Le cavalier inconnu remercia la voix d’ainsi gravement l’informer et se dit qu’il avait faim.

5.
N’écoutant que son estomac, l’affamé cavalier fonça vif, vif et dru vers l’castiau perilleux avait dit la Voix que soit le cavalier il y va ou il y va pas or il y va car sinon il fait le tour de la plaine pour s’en revenir écouter des recettes de cuisine jetées du ciel ironique.

6.
Donc le chevalier inconnu s’annonce au pont-levis. Soit on lui ouvre (faut bien qu’l’histoire avance), soit on lui ouvre pas (et dans une autre vie, le cavalier inconnu rédigera des recueils de recettes de cuisine). On lui ouvre, avec force grincements pour faire plus médiéveau.

7.
Le cavalier inconnu est soit dans la salle oùsqu’on reçoit gens de haut parage et conseillers secrets, soit formellement interrogé par des interrogateurs en forme de quoi (lequel interrogatoire estot apelé Grand Oral a Blanquer et qu’ça faisoit peor et tintouin).

8.
Dans la salle oùsqu’on reçoit, le cavalier inconnu est accueilli soit par le Seigneur du lieu, le baron Papa-Tango-Charly, soit par le fantôme de la cuisinière, Madame Jacquou-Croquant qui lui demande alors le mot de passe lequel estoit « potjevleesch ».

9.
Une fois que la cuisinière spectrale reçut dans ses écoutilles à cafetière le mot « potjevleesch », elle lui manda les précisions que la Voix avot jetées du ciel, lors apparussent (forme dyschronique) délicieuse terrine de viandes en gelée et frites croustillantes.

10.
Le cavalier inconnu mangea le potjevleesch merveilleux cependant que le fantôme de Madame Jacquou-Croquant faisoit crêpes dorées pour la cassonade et crêpes noires pour les deuils et cependant aussi que le baron Papa-Tango-Charly l’avot mauwaise.

11.
Le baron Papa-Tango-Charly l’avot mauwaise car on (qui ? chaipas) lui avait annoncé l’arrivée du cavalier inconnu qu’il lui brûlait fort de connoistre lors que l’inconséquent se régalait de viandes en gelée en divaguant avec le spectre de la cuisine.

12.
Le baron Papa-Tango-Charly est soit fort irascible, soit fort raisonnable. S’il est irascible, il s’en va illico fendre la tête du cavalier inconnu d’un coup d’épée bien franche et honnête. S’il est raisonnable, il patiente, sirote un apéro, songe à Macron.

13.
Le baron Papa-Tango-Charly boit donc un apéro (concocté à l’aide du pianocktail jadis pillé lors d’une équipée sur les terres fertiles du duc de Vian) en songeant à Macron, lequel dit-on s’a fa gifla au cri de Montjoie Saint-Denis ! par quelque réfractaire des Gaules.

14.
Ayant dévoré le potjevleesch merveilleux, le cavalier inconnu songea qu’il était temps de rencontrer le maître des lieux. Par grande puissance fictionnelle, il s’artrouva face au baron songeur. Soudain, un cri retentit. Les araignées s’envolèrent ; le chat lâcha la chaussette.

Patrice Houzeau
Malo, le 13 juin 2021. 

12 juin 2021

CHAPITRE UN AH TIENS IL PLEUT

CHAPITRE UN : AH TIENS IL PLEUT

1.
Un cavalier dans la plaine. Kicéty ? Oùkilva ? Kilevoit ? Pour ce qui est de kilevoit, soit c’est un œil qui flotte dans l’espace du texte pis qui voit tout, soit c’est Kilevoit justement, le narrateur convoqué pour dire ce qu’il voit. Kilevoit donc. Ou alors c’est personne & on s’en fiche.

2.
Si c’est l’œil qui flotte dans l’espace du texte, on peut supposer des archers qui tentent de lui crever l’omniscience, mais bon, une fois que l’œil qui voit tout sera crevé, quoi qu’on fait si on en a besoin pour dire ce que lui seul peut voir (il flotte dans l’espace) ?

3.
Si c’est Kilevoit, çui qui dit s’qu’il voit, on peut supposer qu’il a le regard perçant comme s’il avait peint les toiles à Picasso et donc que voit-il, Kilevoit, de ses yeux de chat ? Il voit un cavalier dans la plaine, passqu’il est dans une tour, Kilevoit. Avec un château autour, ça va de soi.

4.
Kicéty, ce cavalier ? Soit c’est Zorro, sur son grand cheval de Zorro, avec sa grande cape de Zorro, avec son beau masque (made in China, Spécial Covid) de Zorro, et toussi-toussa qu’il a, Zorro (même qu’il est tout en noir pour se confondre avec les ténèbres propices).

5.
Soit c’est Zorro donc, mais si c’est Zorro, c’est qu’il s’a gouré d’histoire, passque j’ai pas le droit d’écrire une histoire de Zorro (l’est pas dans le domaine public). Donc, c’est pas Zorro.

6.
C’est pas Corto Maltese non plus car Corto c’est un marin, et même un veau marin je le vois pas trop chevauchant, Corto… Quoique, quoique comme disait quelque coin-coin que je connais, ça m’étonnerait pas qu’il y eut quelque vignette avec Corto à dada dedans.

7.
De plus, de Zorro comme de Corto, j’ai pas le droit d’en faire le héros d’une de mes fantaisies. Donc, ce cavalier, kicéty ? Soit c’est un grand efflanqué lunaire façon Don Quichotte sur un cheval harassé comme dans une chanson de Brel, avec gong au loin.

8.
Soit c’est le Père Ubu qui s’en va devenir Roi de Pologne sur son grand cheval de bois (passque sinon les chevaux sont très achevés achesses sous le poids du bonhomme) et tout agitant son bout de bois (pour pas kis’blesse) et tonitruant des réformes gidouillesques à la Blanquer.

9.
J’en profite pour dire que la comparaison entre le Père Ubu (Roi de Pologne) et Jean-Michel Blanquer (Ministre des Apprenances) est assez abusive. En effet, le Père Ubu ne savait pas jouer à la marelle.

10.
Soit c’est le cavalier inconnu qui va dans la plaine et se dirige vers le château. Son cheval est blanc et lui il est tout en noir (comme Zorro, mais c’est pas Zorro). Et soit il va tranquillement car le Seigneur a tout le temps des hommes, soit il va fonçant car c’est un rapide.

11.
Si le cavalier va tranquillement de par la plaine, on peut supposer qu’il médite (sur le silence effrayant des espaces infinis ou alors sur les chances que Sire Macron a de devenir Macron à la place et en même temps que Macron) ou qu’il chantonne.

12.
S’il chantonne ce cavalier, que chantonne-t-il ? Quelque ritournelle profonde et stupide où un quelconque dit à une gamine : « Prends la main de beau-papa » (ah certes, ce n’est point là du Villon) ou « Avec le temps » avec tête chevelue idoine et dentier fidèle ?

13.
Chante-t-il
« Je ne sais pas si la pluie mouille
Mais de tout ce lustucru uh !
J’en ai plein les genouilles ouille !
Et J’en ai ras le cru cru cru »
Qui n’est point noble chanson mais Keskon s’en fout ?

14.
Note de bas de page : Le chevalier de Keskon (1242 – et des brouettes) est maintenant fort méconnu bien que tout à fait passé dans le langage courant : « Keskon fait maint’nant ? Keskon rigole ! Keskon dit, Keskon fait », etceteron. On le disait hyperactif.

15.
Mais quels sont ces noirs nuages qui passent de par le ciel (s’ils passaient de par terre, on appellerait cela brume, brouillard, fog, smog et on verrait plus le cavalier de par la plaine, remarquez pour s’qu’on en a à fiche…) ? Sont-ce signes funestes ? Ah tiens, il pleut…

Patrice Houzeau
Malo, le 12 juin 2021.

20 juillet 2020

CHAPITRE DANS UN FAUTEUIL ET FUMANT LA PIPE

CHAPITRE DANS UN FAUTEUIL ET FUMANT LA PIPE

 

« Ces yeux immenses qui le regardaient, que disaient-ils ? »
(Agatha Christie traduit par Michel le Houbie, « Cinq petits cochons »)

 

  1. Dans un fauteil, pates croisées, un chat fume la pipe ; ses yeux perçans scrutent par la fenêtre la mer dérolant ses chevlures amêlées. Le soir cligne ses escrimes la lune semble déjà visage rond tâché de rousseurs Y a aussi la mort (en plus des noyés je dis ça à cause des chevelures).

  2. Comme il avait une voix sourde, il murmura :
    - Elle était si jeune !
    Oui, vraiment si dommage d'être si jeune et de se retrouver si vite squelette dans son placard. Son esprit planait-il encore au moins, ou fust-elle déjà dans le puis sans fon et sans parois ?

3. Il approuva. Le chat dans le fauteil scrutait toujour la mer de moins en moins visible à mesure qu'ombres la mangeoient genre on mange un plateau de fruits de mer que c'est exactement un genre à me boutonner la face pis à m'vaguer l'existant que j'me dis Ah tiens ça va pas.

4. Il songea que « si jeune » était bien gentil qu'il y avait plein d'innocence et de naïveté, et d'enthousiasme encore dans ce mot. Alors entrèrent dans la pièce kelkes jouvenceaux et jouvencelles très énervés brailleurs débraillés exigeant du vin et des danses et jouant à couteau.

5. Comme il, le sceptique (c'était son métier de remettre tout en doute, le réel ne se ressemblant jamais) le suivit. Il se réjoïst à l'idée de, tout en se demandant ce qu'était devenue la fillette prodigieuse et superbe et aussi les roses oiseaux qui oiselaient jadis emmi les roseaux.

6. Comme s'il avait entendu la voix dans la nuit qui murmure mystérieusement le prénom d'une adolescente vouée à l'hémoglobine des films d'horreur, il se retourna sur la Beauté, qu'il trouva amère et qu'il injuria, mais à voix muette afin de n'offusquer nul spectre d'esthète.

7. Après s'être retourné sur la Beauté, il se retourna sur le tableau, « une dernière fois »,pensa-t-il parce qu'il savait (il avait lu le scénario) que l'assassin des tableaux viendrait cette nuit même et lacérerait le beau et énigmatique visage de la Dame du temps des Dames du temps jadis.

8. Il contempla l’œil immense (elle était borgne) qui, come font tous yeux, le regardait, - du coup, s'était muni depuis longtemps d'un détourneur de regards, afin de passer inaperçu quan son scepticisme professionnel l'obligeait à pénétrer dans une histoire qui n'était pas la sienne.

9. Il lui sembla que cet œil immense (elle était borgne) avait quelque chose à dire. Il attendit un instant. Puis comme rien ne vint que le bourdonnement ennuyé d'une mouche passant parci-parlà, il haussa les épaules et sortit.

10. Le petit boogie-woogie dans sa tête alluma quelques lampions qu'il se dit que ce qu'il avait à lui dire, l’œil immense (elle était borgne), pourrait-il le comprendre depuis le coup de lune que lui avait assené la lune dessus s'tiête un jour qu'il était encore plus sot que d'habitude.

11. Comme il ne comprenait rien de ce que l’œil immense (et bleu comme l'immense bleu du ciel quand il accepte d'être bleu) voulait lui dire et ne lui disait pas de sorte qu'il comprenait encore moins, il sortit s'acheter une baguette de pain et un recueil d'arguments platoniciens.

12. C'est en traversant la rue qu'un tremblement de trottoir le bouleversa tant qu'il en mourut, emportant dans la tombe le secret de ce que l’œil immense ne lui avait pas dit. Le chat et quelques dénoyés vinrent à l'enterrement. Au loin la mer enrolait.

 

Patrice Houzeau
Malo, le 20 juillet 2020.

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