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BREFS ET AUTRES
8 janvier 2024

MONSTRES SACRÉS MON CUL

MONSTRES SACRÉS MON CUL

1.
Depardieu, Marlon Brando, Klaus Kinski ont en commun d'avoir marqué certains films par l’excellence de leurs interprétations. (« Les Valseuses » « Danton », « Sous le Soleil de Satan », et le « Cyrano » de Rappeneau pour Depardieu, « Reflets dans un oeil d'or », « Apocalypse Now », « Le Parrain »  et beaucoup d'autres encore pour Brando, « Aguirre » et « Fitzcarraldo » pour Kinsky). C'est indéniable mais tous les trois aussi laissent l'image de personnalités qui, à des degrés divers, ont pu mettre en danger physique les personnes avec lesquelles elles travaillaient. Inutile de revenir ici sur les nombreuses anecdotes qui courent sur les comportements agressifs, lunatiques, pervers ou obscènes, voire quasi irrationnels, de ces trois personnages. On en trouve facilement des traces. Et on a l'impression que ces trois acteurs de très grand talent ont utilisé leur charisme et le sentiment de puissance que semblait dégager leur seule présence sur les plateaux pour instaurer des rapports de séduction malsaine, de manipulation, de domination avec lesquels le réalisateur et les autres acteurs devaient apparemment nécessairement composer. On les a donc considérés comme des « monstres sacrés » et l'appellation est trompeuse, laissant croire qu'ils pouvaient tout se permettre. Je pense que l'appellation « acteurs monstres » leur convient mieux.
Je dis « acteurs monstres » et non pas de « génie ». Car sont-ils les seuls à avoir brillé par l’excellence de leurs interprétations ? Evidemment non. Impossible d'oublier le Humphrey Bogart du « Faucon Maltais », le Cary Grant de « La Mort aux trousses », le Mastroianni de « La Dolce Vita », Elizabeth Taylor dans « Cléopâtre », et l'on peut évoquer aussi les formidables incarnations cinématographiques de Raimu, de Harry Baur, de Greta Garbo, de Anna Magnani, de Claudia Cardinale, de Gene Kelly, de Fred Astaire, de Jean Gabin, Alain Delon, Belmondo, Jerry lewis, Louis de Funès, James Stewart, Chaplin, Lauren Bacall, Catherine Hepburn, Marylin Monroe, Ingrid Bergman, Catherine Deneuve, Jack Nicholson, et la liste est longue, très longue, très très longue liste des acteurs, actrices, comédiens, comédiennes qui ont marqué l'histoire du théâtre et du cinéma par une présence, un talent et un charisme évidents. Tous, sur leurs différents tournages, se sont-ils comportés de manière inappropriée ? Bien sûr que non, et en tout cas, pas de manière à laisser derrière eux une atmosphère de scandale et de perversité qui vient à l'esprit quand désormais on évoque Brando (ce que l'on raconte sur le « Dernier Tango à Paris » est quand même, si c'est avéré, absolument écœurant), Kinsky et maintenant Depardieu. Aussi ne faisons pas de ces trois exceptions des généralités et jugeons les pour ce qu'ils sont : des acteurs de très grand talent mais dont les comportements ont parfois pu ou doivent relever de la justice, et non de la fascination pour on ne sait quel « génie » qui les mettrait au-dessus de nos règles communes et de nos lois.

2.
Ce n'est pas parce que Poutine a attaqué l'Ukraine qu'il faut s'imaginer que le Père Noël parle russe et que sa fille va vous apparaître toute pimpante dans une bouteille de vodka. Quant à la corne d'abondance, j'ai vérifié, elle jacte pas russe non plus.

3.
Si Depardieu est vraiment ce qu'on dit qu'il est, eh bien cela ne m'empêchera pas de ronfler. Mais pour la photo dédicacée, ou même un simple autographe, c'est non. Qu'il aille se brosser, je ne les lui donnerai pas.

4.
Je suis beaucoup beaucoup plus fort au steak-frites-mayonnaise-bière qu'à la guitare. Du coup, je grossis. Quant à une carrière au music-hall, c'est hors de question.

5.
Je n'apprécie guère Luc Ferry. Surtout quand j'écoute les Rolling Stones. D'ailleurs, à chaque fois que j'entends le nom de Luc Ferry, j'ai envie d'écouter les Rolling Stones. Pareil avec Zemmour, mais là, c'est plutôt les endives au jambon. Je ne les écoute pas. Je les mange. Curieux.
Et allez savoir pourquoi, quand on me parle de Mélenchon, j'ai envie de manger du melon.

6.
Dans la liste des acteurs que j'admire, j'ai oublié (et ce n'est pardonnable que parce que je me pardonne aisément) le dit-on « impulsif, généreux et courageux » Clark Gable, magnifique dans l'un des meilleurs films de John Huston : « The Misfits » (1961).
Et aussi Max von Sydow dans ce film que je place au-dessus de tous les autres : le fascinant (ah oui) « Septième Sceau » d'Ingmar Bergman (1957), histoire d'un chevalier errant que la Mort attend et métaphore de l'humanité en quête de sens dans un monde absurde et violent.

7.
Romans et films ne sont que divertissement. Pourtant, nous admirons et les grands romanciers et les grands réalisateurs. Pourquoi donc ? Parce que nous y cherchons du sens. C'est que nous ne nous contentons pas d'obstinément nous agiter, il faut aussi que nous sachions pourquoi. C'est sans doute ce qui nous différencie des animaux et des bigots.

Patrice Houzeau
Malo, le 8 janvier 2024.

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8 janvier 2024

COMME TOUS LES MELANCOLIQUES

COMME TOUS LES MELANCOLIQUES

« Comme tous les mélancoliques, son esprit était attaché à une idée fixe, et cette idée était pour lui l'occasion d'une tristesse toujours renouvelée. »
(Michel Foucault, « Histoire de la folie à l'âge classique »)

Comme je me manigançais des formidables,
Tous les doigts se fichèrent dans l’œil.
Les doigts, on compte dessus. Ainsi, les
Mélancoliques comptent sur leurs doigts les minutes qui ne passent plus.
Son temps, au fasciné, il y a des fois, il ne passe plus, et son
Esprit grince comme s'il
Était encombré d'une suite de portes de plus en plus difficiles à franchir.

Attaché à l'idée, paralysé, encombré, concombré, jambonneau.
A cette heure là de la nuit, je puis bien penser jambonneau, pommes de terre sautées et demi de bière blonde si j'en ai envie.
Une fringale pourrait me prendre que j'ai dans l'idée que je vais me préparer quelque chose à grignoter. C'est que je mange moins que j'ai l'air d'avoir cette
Idée, revenante toujours revenante toujours revenante toujours revenante
Fixe donc, du ah ce que j'aimerais bien manger une bonne choucroute ;
Et, bien sûr, c'est à ne pas faire, car après, je dors et n'en fiche plus une.

Cette manie que j'ai de me manigancer des formidables et cette
Idée de l'avenir magnifique de mon petit paradis personnel dans mon coin de planète, elle
Était déjà là il y a lurette et vinaigrette savez – j'ai toujours vécu avec.
Pour ainsi dire, je n'en ai jamais connue d'autre – sauf la très sotte de tomber amoureux because que
Lui, le steak-frites, il s'en foutait de mes dépits. Du coup, je maigrissais.

L'occasion fait l'omelette.
D'une part, vaut mieux une bonne omelette que de vous casser les noix avec vous ne savez qui, et d'autre part, de tarte. La
Tristesse, c'est que vous risquez de crever tout seul, qu'on va vous retrouverez cadavéré périmé plus très frais, le nez planté dans une assiette de raviolis. C'est
Toujours ça que je me dis qu'on m'a dit souvent aussi, que je vais crever tout seul. La Mort, c'est pas une grande
Renouvelée. C'est toujours la même chose qu'elle fait, de débarrasser le plancher de certains pour les remplacer par d'autres. Et c'est ainsi que l'espèce croît et se multiplie jusqu'à ce que ça finisse par.

Patrice Houzeau
Malo, le 8 janvier 2024.

 

5 janvier 2024

DU BON DU BLUES DU ROUBLE ET DU TODD

DU BON DU BLUES DU ROUBLE ET DU TODD

1.
Je classe Frédéric Dard et Georges Simenon parmi les géants du roman du vingtième siècle. Je lis sur twitter que certains feraient aisément de San-Antonio un anti-Maigret. Cela se discute. Il est vrai que si le style de Frédéric Dard dans les San-Antonio est florissant, virtuose jusqu'au surréalisme, néologisant, cultivant la trouvaille, le mot d'esprit, l'adjectif surprenant, l'adverbe étonnant, la métaphore midable, le style de Simenon est constitué d'une suite de brèves notations, sans effets particuliers, sans beaucoup d'adjectifs et encore moins d'adverbes, un style neutre, une écriture blanche et réaliste, quasi journalistique, qui est l'inverse de la langue haute en couleurs des San-Antonio. On peut préférer l'un à l'autre. Certains pompeux des universités les classeront tous les deux dans la paralittérature, dite aussi « littérature de gare », tant il est vrai que dans les tourniquets à livres que l'on trouvait jadis dans les gares et les librairies-papeteries de quartier, les Maigret côtoyaient les San-Antonio, et pour ma part, c'est avec nostalgie que j'évoque cette heureuse époque.

2.
L'album « The Allman Brothers Band at Filmore East » (1971) est excellent d'un bout à l'autre et contient une pépite : le très jazzy « In Memory of Elizabeth Reed ». Si vous aimez le rock joué par de vrais musiciens, vous trouverez le morceau facilement sur You Tube.

3.
5 janvier 2024. Si le rouble a cessé de dégringoler comme ce fut le cas lors de l'été 2023, avec un change de 99 roubles pour 1 euro (1 rouble = 0,01 euro), la monnaie russe reste très faible. Les risques d'inflation, notamment dans le secteur de l'alimentation, restent élevés.

4.
Je lis sur Twitter qu'Emmanuel Todd évoquerait un « déclin industriel et intellectuel » des Etats-Unis qui, selon lui, serait engagé depuis 1965.. Euh ? Internet, la NASA, les progrès médicaux et pharmaceutiques, ceux de leur technologie militaire (dont nous n'avons probablement qu'une faible idée), la dislocation du bloc soviétique grâce aussi à l'habileté de la politique étrangère de Reagan, Coppola, Spielberg, Scorcese, Richard Brautigan, Joyce Carol Oates, Toni Morrison, Jimi Hendrix, les Doors, Bob Dylan et tant d'autres, je suppose que cela ne prouve pas assez pour monsieur Todd la vivacité et l’excellence de l'industrie et de l'intelligence américaines...

Ce monsieur Todd évoquerait aussi la « facile avancée des forces russes dans le sud de l'Ukraine ». Ah ? « facile » est un adjectif que beaucoup de veuves et d'enfants russes désormais sans père apprécieront. J'ai plutôt l'impression que Poutine sacrifie vraiment beaucoup d'hommes pour des gains qui restent limités. Si la contre-offensive ukrainienne a été contenue, je n'ai pas le sentiment que la conquête de l'Ukraine par l'armée russe soit pour demain.

Je me suis procuré le numéro du « Point » du jeudi 4 janvier 2024 pour y lire l'entretien qu'y a accordé Emmanuel Todd. Il se trouve à la page 46 du magazine. Page 48, le démographe (puisqu'il se définit ainsi) après avoir remarqué que la population russe est « à peine supérieure à celle du Japon » [à 20 millions près quand même] affirme : « Ce pays fait 17 millions de kilomètres carrés ! Comment est-ce que les Russes pourraient avoir envie d'accroître leur territoire ? ».

a) C'est sans doute moins la majorité des Russes que la minorité poutinienne qui le veut.

b) C'est à l'Ouest que se trouve la population blanche et chrétienne. Il se pourrait que Poutine ne goûte que modérément les délires eurasiatiques d'un Douguine. D'autre part, la Russie est sous peuplée (144 millions), et la natalité de la population blanche et chrétienne est en baisse alors que celle des populations musulmanes reste forte. Peut-être que Poutine n'envisage pas non plus une Russie qui, à terme, s'islamiserait et s'orientaliserait, disons, un peu trop.

c) J'ajoute, mais là, j'avoue, je spécule, que je ne serais pas étonné d'apprendre qu'au sein des institutions russes (armée, finance, etc...) se déroule une lutte sourde entre partisans d'une poussée à l'Ouest et fanatiques d'une Russie eurasiatique et surpuissante. Quel est le plus féroce des deux camps ? Je ne sais pas.
Mais, dans les deux cas, l'Occident a tout intérêt à stopper Poutine dans ses prétentions.

Patrice Houzeau
Malo, le 5 janvier 2024.

5 janvier 2024

AND NOW FOR SOMETHING COMPLETELY DIFFERENT

AND NOW FOR SOMETHING COMPLETELY DIFFERENT

« Else ». Cet adverbe se place après les pronoms du type « nobody, anything », etc, et après les pronoms interrogatifs ».
(« Grammaire anglaise », Nathan, coll. « Grammaires Nathan poche », collectif, Larreya, Rivière,...,p. 132, 1992)

« Else » est un adverbe de la langue à Shakespeare et Benny Hill, et

Cet adverbe me fait penser à Elsie, qui est un personnage du « Sexus » de Henry Miller, ouvrage qu'un de nos maîtres à l'Université s'était excusé d'avoir, pour les besoins de son cours, consulté (« ne croyez pas que je sois amateur de ce genre de livre », avait-il dit en cours, ce qui l'avait classé dans ma caboche dans la liste des hypocrites, ou des diplomates...). Donc, « Else » est un

Adverbe, et cela est aussi vrai que Poutine patauge dans les boucheries de sa sale guerre en Ukraine (vous vous doutez bien que de ce que pense et dit Emmanuel Todd, je m'en fous) et que Depardieu risque bien d'être mis sur la touche (celui qui ajoute « pipi » n'est qu'un …, à moins qu'il dise la vérité, bien sûr). Cet adverbe (« else ») ne

Se prépare pas de soupe à l'oignon parce que généralement les adverbes ne se préparent pas de soupes à l'oignon, mais il se

Place après – ah la la, la grammaire, voilà bien quelque chose qui vous pousse à la logique et, apparemment tout au moins, loin des turpitudes politiques, bien que les politiques utilisent la même langue que nous, mais qu'il semble pourtant que le sens qu'ils donnent à certains mots soit assez différent de nos acceptions habituelles –

Après quoi ? Me demandez-vous, parce vous êtes avides, bin, après

Les pronoms (je me demande ce que je vais écouter maintenant ? Les Stones ? Pink Floyd ? ah tiens, et si je m'écoutais « The Allman Brothers Band at Filmore East, ça fait longtemps...) ; bon donc, après les

Pronoms qu'il se place l'adverbe « Else », et même les pronoms

Du type (bon allez, j'arrête le robinet à blablas de la radio et me rythme le sens de la vie avec le « Statesboro Blues » des Allman Brothers), du

Type donc, les pronoms après lesquels se place l'adverbe « else »,

« Nobody » (ah la réplique « Well, nobody's perfect » qui termine le chef d'oeuvre de Billy Wilder « Some Like It Hot » (« Certains l'aiment chaud »),

« Anything » comme quand on dit « I was late but did not miss anything »,

Etc... j'aime bien ce « et cetera » là qu'on décline parfois en « Et exit les rats », « Et céleri et scélérats », « excepté le riz, restent les rats »,

Et toutes ces sortes de choses...

Après, où ça nous mène tout ça, me direz-vous qu'on s'en fout de la grammaire anglaise rapport à ce que, bientôt, nous aurons tous une Intelligence Artificielle portative qui traduira instantanément ce que nous racontera n'importe quel pingouin venu de l'estrange.

Les trucs qu'on fait pas maintenant, dis... C'est sûr que l'on n'a pas besoin de savoir grand chose sur les

Pronoms pour mener sa petite barque, bouffer d'la street food, baver devant Internénettes, voter Mélenchon, Le Pen et autres parasites, mais quelque chose me susurre dans les

Interrogatifs que si on abandonne l'enseignement de la logique des langues, l'amour du savoir pour ce qu'il est et celui du blues pour ce qu'il fut, on risque bien de finir abrutis, propagandés, poutinisés, trumpinisés, enc.... jusqu'au museau.

Patrice Houzeau
Malo, le 5 janvier 2024.

4 janvier 2024

LE PERIL PRESSE ET LES MOTS INQUIETENT

LE PERIL PRESSE ET LES MOTS INQUIETENT

1.
« Cependant, croyez-moi, Seigneur, le péril presse. »
(Racine, « Athalie », v. 1052 [Josabet])

Cependant que je me monologue des sottises,
Croyez-moi, le réel tourne vilain (d'ailleurs vous le savez, y a qu'à ouvrir gazettes et lucarnes).
Moi, qu'il y ait un
Seigneur là haut entre des tours de nuages et des armées d'anges,
Le fait est que je n'y croie pas. Quant au
Péril que l'espèce à nos pommes, bipèdes spéculatifs et circulatoires, on disparaisse, il
Presse, à mon avis, le péril, genre le Président qui presse ses ministres d'avoir des résultats, rapport aux autres candidats, défois qu'à défaut d'être meilleurs, ils pourraient même être pires.

2.
« De tout temps les mots m'ont inquiété. »
(Marc Villard, « Tous les mots du monde » in « Un jour je serai latin lover » [le narrateur])

« De tout temps » ça ne veut rien dire ça de
Tout temps qu'on dit l'homme libre s'est curé le pif devant la mer ou de tout
Temps les grand-mères ont fait des confitures et les tantes Jeanne des tartes aux abricots « De tout temps » qu'il ose le narrateur comme s'il était né avant son père après il dit que
Les mots l'ont inquiété et là je le comprends moi aussi des
Mots je m'en méfie que je me dis sont là tous bien rangés, bien en ligne dans les bouquins qu'un jour ils vous sauteront à la gorge du réel, les mots, diablotins bondissants des étagères, légion de petits démons du sens - ah les aventures de Sherlock Holmes, les déductions d'Hercule Poirot (j'aime bien lui servir la soupe, au Poirot, rapport au plaisir que j'eus à le découvrir alors que lassé de me curer le pif devant la mer, je me plongeais dans « Le Crime du golf ») - ah toutes ces péripéties narratives (sans parler des angoisses batraciennes à la Lovecraft et des logiques implacables de Kafka), ça
M'ont pris à la gorge que j'étouffe d'époustoufle m'entête d'imprévisibles me décapsule le cogitif me dégoupille la banane (et ça c'est vraiment n'importe quoi) ah oui chuis bin
Inquiété quand même avec tous ces mots là ici partout qui, si on les écoute, vous racontent quand même de drôle de choses, ah oui.

Note : La forme « ça / M'ont pris à la gorge » est tout à fait périlleuse. A ne pas imiter : vous risquez l'accident de syntaxe.

Patrice Houzeau
Malo, le 4 janvier 2024.

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4 janvier 2024

AUSSI NETTEMENT QU'UN CRACHAT SUR UN MIROIR

AUSSI NETTEMENT QU'UN CRACHAT SUR UN MIROIR

1.
« Le Capitaine est parti déjeuner et les marins se sont emparés du bateau »
(Titre français d'un livre de Charles Bukowski)

Le Capitaine est parti. Est-il au bistrot le
Capitaine qui
Est parti ? Et s'il est
Parti, c'est peut-être qu'il est ivre, tout chaloupant, le Capitaine (moi j'écoute le « Tyranny And Mutation », drôlerie hard rock du Blue Öyster Cult de 1973, un bon remède au cafard, ça, le rock et toutes ces sortes de blues) ou alors c'est qu'il est parti
Déjeuner (moi aussi j'ai faim, mais je ne suis pas à bord d'un bateau, aussi je ne me pose pas la question de savoir où donc est-il parti déjeuner, le Capitaine
Et pour être tout à fait franc, je m'en tamponne le coquillard avec la patte d'un crocodile et les considérations de Poutine sur l'avenir du monde).

Les marins, qu'ont-ils fait les
Marins ? Ont-ils joué à Jacquou le Croquant, à Jacques-a-dit, à joints et bédeaux, à si j'aurais su j'aurais pas, à Ginette et Jeannot, à jus de chaussette, à Jojo dit l’Affreux, ou alors ils
Se sont emparés de la cargaison cause qu'ils se
Sont dit qu'ils la revendraient eux-mêmes et ailleurs, que
Du coup, sont devenus pirates tout-à-fait, les marins. Quant au
Bateau, je sais pas j'étais pas là c'est pas moi même que c'est jamais qu'un mot dans un titre d'un bouquin de Charles Bukoswki que je n'ai pas lu.

2.
« Une vision quelque peu effrayante, cette corrosion, cette douleur, cette fuite du temps soudain révélée dans leur nudité. »
(John Updike traduit par Maurice Rambaud, « Les Sorcières d'Eastwick »)

Une berlue que j'aurai eue... Quoi ? Ma vie. Possédé de la
Vision qu'on est, mythonné de l'illusion, ahuri d'humanité, confit dans l'humanisme, très crétins, nous autres. Ainsi,
Quelque scormofieux à mélenchonneries contestatrices ayant tenté l'époustoufle à ressorts pour me chronophager, j'eus
Peu de regrets en le dégageant de tous mes mondes.

Effrayante l'actualité. On dirait du mauvais cinoche pour adolescents attardés.
Cette propension à s'entre-tuer qu'ils ont, les humains, à entretenir la
Corrosion des espérances, la pourriture et la corruption.
Cette mauvais foi qu'ils ont à invoquer des dieux qui n’existent pas pour justifier leurs turpitudes, ça en fait, de la
Douleur partout, et quand ce ne sont pas des dieux, ce sont des idées, des idéaux, des résiliences, comme ils disent, ces grenouilles aussi connes que les bœufs qu'elles veulent singer (mazette, quelle zoologie!).

Cette fois, je n'y reviendrai pas que je me dis dans ma
Fuite c'est qu'à force je vais finir par m'attirer des conneries et désagréments
Du diable si j'y remets les pieds et le gosier Le
Temps faut que je me le garde pour ce bon vieux rock n' roll (j'ai tant de fabuloseries électriques que je n'ai pas encore entendues)
Soudain la vérité lui apparut aussi nettement qu'un crachat sur un miroir
Révélée qu'elle est la signifiance de tout s'nada
Dans quelques années décharné désossé dépulpé déconfit réduit en poudre
Leur avis aux autres que t'importe et la
Nudité face à la Reine à la faux voilà qui oh et puis zut me dis-je et j'envoyai paître la vache à spéculations.

Patrice Houzeau
Malo, le 4 janvier 2024

3 janvier 2024

AUSSI CON QUE LES AUTRES MAIS EN PLUS DOUÉ

AUSSI CON QUE LES AUTRES MAIS EN PLUS DOUÉ
Suivi de douze ironies en lisant un roman de Mary London.

1.
« Le seul sujet qui préoccupe, vraiment, profondément quelqu'un, c'est lui. »
(Pierre Desproges, « La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute »)

Le truc avec les phrases, c'est qu'elles disent souvent ce qui a déjà été dit.
Seul le génie peut vous en fignoler des inédites et inouïes, des merveilleuses et des incroyables (genre équation, théorie qu'on pige que dalle, eurêka carabiné, logique implacable que les autres, bin, voyez, i z'y avaient pas pensé). Quant au
Sujet, c'est toujours le même : le bipède avec sa tête de caricature,
Qui va vient circule s'ennuie enquiquine les autres mange boit dort se reproduit, même qu'en plus, il se
Préoccupe de tout un tas d'âneries qu'il croit profondes et puis, voyez, le bipède entreprenant là,
Vraiment qu'il finit par en crever, de ses si humaines âneries.
Profondément hein qu'il est idiot, le génie humain.
Quelqu'un passe, avec ses quatre vérités débiles... Ah
C'est un politique.
Lui, c'est quelqu'un, dites, un être de pouvoir, un sac à diplômes, une conscience, aussi conne que les autres, mais en plus doué.

2.
Le brouillard s'étant levé, - l'action de ce roman se déroule en Angleterre –, quelque enquêteur, je suppose évoquera le « secret de l'enquête ».
Il se pourrait donc que le lecteur ne sache pas tout de ce qu'il y aurait à savoir et qui permettrait de confondre le coupable.

3.
Je me demande si, une fois découverts, il serait arrivé que certains meurtriers s'échappassent de leur prison de phrases et se carapatassent dans le réel.
Faudrait faire tourner la table et demander à l'esprit de Dame Agatha.
Je ne pense pas que l'auteur du « Meurtre de Roger Ackroyd » nous dirait alors : « Avez-vous lu les journaux ? ».

4.
S'il est question d'un « Château des Trente » d'Horace Wallace dans ce roman de Mary London intitulé « Le Mort de la Tamise », c'est sans nul doute par goût du pastiche, cause qu'on connaît « Le Château d'Otrante », d'Horace Walpole, mais « Le Château des Trente », késako ? Du reste, il n'y a pas plus de Mary London que d'honnêteté intellectuelle dans la tête d'un pro-Poutine, puisque l'anglaise Mary London était en fait le français Frédérick Tristan, lequel s'appelait en fait Jean-Paul Baron.

5.
Quant à « peindre des fleurs et inaugurer des kermesses », quelque lady anglaise pourrait s'y adonner. Ce qui est plus moral et décent que de collectionner les amants dans d'épouvantables affaires d'accident d'automobile ou de jardinage.
Remarquez que, comme il arrive à je ne sais plus qui dans le bouquin, des fois on tourne et retourne une scène dans sa tête.
Cinoche portatif.
Caboche et cogitif.
Sinon quoi ? Le hip-hop bigoudi ?
Ou alors le be-bop dégourdi...

6.
Que « diverses pistes s'ouvrent » à la conscience enquêtrice, c'est le propre du roman policier et si l'on y déguste du « darjeeling » accompagné de « muffins », c'est pour faire couleur locale, effet de réel, chic fantaisie. Il y a aussi la bière et les compétitions de fléchettes, mais c'est d'un commun.

7.
On sait aussi qu'une fille lui avait été « naguère présentée », mais je ne sais plus ni qui, ni à qui (Nicky Niacky, ça doit être une danseuse de hip-hop). Par contre, j'ai bien noté le bout de phrase du « prénom entendu dans le brouillard : Jane... »
Citation : « mais le portrait de Jane Austen avec son délicat visage ovale sous un bonnet à dentelles, et son regard pénétrant le fascinait depuis des années. »
(Mary London, « Le Mort de la Tamise », pocket n°11336)

8.
Aussi fatal, dans la narration à énigmes et détective, le « poison dans le verre », et « subrepticement », sinon ça vaut pas le coup de parler de « force sournoise et invisible ».
Quant au « rhinocéros », depuis Ionesco, nous savons ce qu'il faut en penser (surtout si on y songe, parce que pour ma part, je ne songe que très rarement, et pour ainsi dire jamais, au « Rhinocéros » de Ionesco).

9.
Un livre avec  habits de soirée » et un secret qui « doit demeurer entre nous. »
Un livre avec « trompe-l’œil ». Vous m'escarguerez que rares sont les livres qui ne relèvent pas du trompe-l’œil, et ce sera bien escargué.

10.
Révéler « ce que sont ces masques », voilà le but de l'enquêteur.
Un personnage s’exclame : « Sir Malcolm, tout ce que vous dites là n'est pas vrai ! » Pardi ! Sir Malcom Ivory n'étant qu'un personnage de fiction, en soi, ce qu'il raconte n'est ni vrai ni faux, ou plutôt est aussi vrai et aussi faux que la plupart des machines à songes qu'on lit.

11.
« une maîtrise incroyable ». C'est ce qui fait l'intérêt des énigmes policières. Mary London est-elle d'une maîtrise incroyable ? Bah, ça se tient. J'ai lu pire. Mais c'est du vite fait quand même, de la mécanique ; ça roule quoi.

12.
« Que ce qui doit être fait soit fait ! », dit un personnage du roman. Dans le même genre, j'aime bien : « Ce qui est fait n'est plus à faire. » J'aime aussi le coq au vin, mais je n'en mange que rarement.
« La vérité est bien plus étrange que vous ne pensez ! ». Je crois bien que c'est le personnage de Malcolm Ivory qui dit cela, et même, comme on sait, que « La Vérité est ailleurs ». Ma sœur aussi, d'autant que je n'en ai pas.

13.
« comme il l'eût fait d'un automate. » J'aime bien cette fin de phrase. C'est que le réel manipule et qu'il grouille de manipulateurs. On leur donne le nom de « politiques ». Sinon, ce sont juste des gens avec lesquels vous avez affaire dans le quotidien du « comme il l'eût fait d'un automate », qu'on est payé pour, dis.

Patrice Houzeau
Malo, le 3 janvier 2024.

 

2 janvier 2024

A-T-ON JAMAIS VU ? BIN SI JUSTEMENT

A-T-ON JAMAIS VU ? BIN SI JUSTEMENT

« A-t-on jamais vu, dites-moi, deux pecques provinciales faire plus les renchéries que celles-là, et deux hommes traités avec plus de mépris que nous ? »
(Molière, « Les Précieuses ridicules », Scène première [La Grange à Du Croisy])

A-t-on jamais vu ? C'est qu'à cet a-
T-on jamais vu, on a la réponse ; ce que l'on n'a
Jamais vu, c'est une telle intensité dans ce que l'on a déjà vu.
Vu ?

Dites-moi, dit l'un à l'autre, sans attendre que l'autre lui dise quelque chose.
Moi, que voulez-vous que je vous dise : qu'on file vers de grands badaboums ?

Deux « pecques » ah
Pecques, voilà un mot que faut aller le lire dans Molière pour le trouver et même que, selon une note de l'édition scolaire Bordas des « Précieuses ridicules », collection « Univers des lettres », avec Catherine Hiegel et Virginie Pradal en couverture et costumes, le mot « pecque » viendrait « du provençal « péco », sotte » et que selon l'édition de 1694 du Dictionnaire de l'Académie, il serait employé comme « terme d'injure et de mépris, qui se dit d'une femme sotte, impertinente et qui s'en fait accroire ».
Provinciales qu'en outre elles sont, ces pécores ; ça commence à
Faire beaucoup dans le genre prétentieuses péronnelles.

Plus j'y gaillasse et écoutaille, plus je songe que j'aime bien le pop/rock,
Les trucs, voyez du genre « Barracuda » du groupe américain Heart, que ça date de 1977, cette kitscherie rythmique, même que Wikipédia nous espadonne que son riff, au Barracuda là, serait emprunté à une reprise d'une chanson de Joni Mitchell par le groupe Nazareth, et que le texte de la chanson serait le fruit d'une colère de la chanteuse et autrice Ann Wilson à la suite de rumeurs propagées par l'industrie du disque sur une relation incestueuse qu'elle aurait eue avec sa sœur Nancy, guitariste du groupe. La rumeur folle, scandaleuse et inventée de toutes pièces était alors assez utilisée par l'industrie du chante une chanson pour qu'on gagne beaucoup de pognon, afin d'attirer l'attention et faire vendre. Cela s'appelle de la diffamation, évidemment. J'vous en mets un bout parce que j'aime bien citer les paroles des chansons dont je cause :
« You're lying so low into the weeds
I bet you gonna ambush me
You'd have me down, down, down on my knees
Now wouldn't you, barracuda ? »

Renchéries, sont-elles, Madelon et Cathos, selon La Grange et Du Croisy et
Que « renchéries » signifie ici qu'elles sont
Celles-là « dédaigneuses, méprisantes, hautaines » et
Là, ils ne rient plus, La Grange et Du Croisy, tout rebutés qu'ils sont.

Et nous voilà en 2024 avec
Deux guerres en cours, des
Hommes qui se battent, des femmes et des enfants qu'on assassine.
Traités qu'ils sont, les gens comme des bêtes à l'abattoir, par les politiques, les drapeaux, les religions, les mafias.
Avec ça, faudrait croire en l'avenir, à l'en-marche, à la renaissance que
Plus on y zieute, plus on la voit venir la grande et dernière boucherie mondiale.
De là haut qu'il nous vient, ce
Mépris, nous vient des technocrates, des marchands d'armes, des spéculateurs,
Que j'en saucisse, zutte et balingrince à n'en plus voter, et que tous les
Nous des partis, qu'ils aillent se faire lanlaire (poil au derrière).

Patrice Houzeau
Malo, le 2 janvier 2024.

1 janvier 2024

LE RAPPORT ENTRE DESCARTES ET LES PÂTES A LA BOLOGNAISE N'EST TOUT DE MÊME PAS EVIDENT

LE RAPPORT ENTRE DESCARTES ET LES PÂTES A LA BOLOGNAISE N'EST TOUT DE MÊME PAS EVIDENT

« et généralement de m'accoutumer à croire qu'il n'y a rien qui soit entièrement en notre pouvoir que nos pensées »
(Descartes, « Discours de la méthode »)

« Cogito ergo sauce ».

Et alors que j'écoutais les répétitions que font les synthétiseurs sur les disques de krautrock des années 70, - c'est pas que
Généralement, je me gadouille l'imaginance avec des bidouilleries électroniques, mais
De temps en temps, une vieille galette de Tangerine Dream, ou « Oxygène » de Jean-Michel Jarre bah ça passe ; je dis pas que ce sont des chefs- d’œuvre mais chuis pas non plus assez futé pour les apprécier les authentiques, alors hein oui je sais faudrait
M'accoutumer à en écouter des chefs d’œuvre tout ce qu'il y a de chefs-d’œuvre de Mozart, Beethoven, Brahms, Berlioz, Bellini, Puccini, Tuttiquanti et autres grands génies, mais
A Mozart Beethoven Brahms Berlioz j'ai pas la patience faut
Croire qu'il n'y a que les éphémères de la pop culture qui m'intergloupent – donc, alors que j'écoutais du vieux krautrock encore assez fluide,
Qu'il fait malauvertant me fis-je,
N'y a que grisaille et froidure venteuse mouillée pouah et je sentis que le cafard pourrait très vite me la fissurer tantôt, la joie d'être encore.

A la bolognaise, je me dis je vais me faire des pâtes à la bolognaise.
Rien de tel pour me raccommoder avec mon citron déconfit qu'une assiette de pâtes à la bolognaise, rien
Qui soit mieux (surtout quand j'ai faim), rien qui
Soit moins douteux que le goût que j'ai des pâtes à la bolognaise.
Entièrement d'accord avec mon point de vue, je mis la chose
En œuvre. Que
Notre appétit demeure car
Pouvoir se régaler d'une assiette de pâtes à la bolognaise (pourvu
Que les pâtes ne soient pas trop cuites) et voilà
Nos vagues à l'âme endormis un temps, surtout si on fait la sieste après et si on évacue les
Pensées du genre qu'on pourrait s'étouffer avec un bout de gras, cardiaquer sec hop crac tomber paralysé d'la comprenette ou bouffé du crabe et autres joyeusetés que la vie défois hein la vie.

Patrice Houzeau
Malo, le 1er janvier 2024.

 

1 janvier 2024

QU'ETAIT-CE ? AH MON OMBRE... J'AI EU PEUR .

QU'ETAIT-CE ? AH MON OMBRE... J'AI EU PEUR .

« A ce moment, au débouché d’un tournant, au sein de ce labyrinthe qu’était la ville, le « village » lui apparut ; suspendu en l’air comme une araignée géante, et brillant de mille facettes. »
(Charles Beaumont traduit par Yves Rivière, « La Jungle »)

A quoi je dois m’en tenir ? A la phrase. A
Ce jeu de bidouiller sur la phrase comme un joueur de djazzophone jazzote et muse. C’est plus le
Moment de délirer politique, plus le temps, faut être sérieux maintenant.

« Au débouché d’un tournant » dit le texte, c’est qu’au
Débouché défois on s’artrouverait galimatias quand même.
D’un côté, pourquoi galimatias ? D’un autre, pourquoi pas galimatias ; un
Tournant comme un autre, ça, galimatias comme épopée, multiplicité, peuplier, raboter, débotté.

Au sein de ce labyrinthe, qu'elle ragamande la prose, qu’au
Sein du labyrinthe on sait pas défois d’où qu’on va que
Du tout embrouillé qui nous environne on s’cogite fort et s’réfléchit fort car défois le
Labyrinthe il est masqué par une apparence de sens qu'on croit.
Qu’était-ce ? Ah mon ombre… J’ai eu peur.

La ville, y a des gens dedans. C’est pour ça qu’ça peut être dangereux, la
Ville. Ceci dit, la nature avec pas grand monde, ça peut s’avérer hostile fatal itou.
Le danger est partout, avec sa tête d'invisible là, prêt à vous sauter dessus, à vous prendre à la gorge à n’importe quel débouché du tournant qu’ce soit dans un
Village ou dans les villes où c’est plein d’âmes et des plus ou moins tordues.
Lui, il rase les murs, c’est qu’il a trop guignolé aussi.

Apparut aussi la parlementeuse, qu’on était tout
Suspendu à ses paroles, mais elle ne dit rien et
En un rien de temps, elle fila dans
L’air façon j’suis passée zavez rien vu rien compris.

Comme le temps passe, voilà qu’il nous presse.
Une chose entraînant l’outre, - ah tiens, une
Araignée passe – pas une
Géante noire et vivace des caves,
Et ni guitariste ni violoniste ni recluse. Défois, pas
Brillant qu’on est ; c’est comme ça ; on bricole minable.
De l’araignée qui passe on fait la grimace.
Mille ragouilleuses entourloupantes seraient pire et je ne vous parle pas d’une boule à
Facettes d’où jailliraient le spectre du clown et autres « ça » qu’on lit dans les romans de Stephen King.

Patrice Houzeau
Malo, le 1er janvier 2024.

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