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15 avril 2023

TEMPS PLUVIEUX CHOUCROUTE ET OVNIFICATION D'AGATHA

TEMPS PLUVIEUX CHOUCROUTE ET OVNIFICATION D’AGATHA

1.
« Le commissaire commençait à s’impatienter quand, à sept heures moins une minute, il entendit enfin des pas »
(Simenon, « Les Scrupules de Maigret »)

Le temps était pluvieux et le
Commissaire aussi. Il
Commençait à pleuvoir
A pleuvoir sur la ville, de plus en plus souvent et on commençait à
S’impatienter Certains voulaient même en changer
Quand on en parlait sous les parapluies
A huit heures il n’était pas
Sept heures et à sept
Heures on attendit
Moins une minute A l’heure relative (les horloges rouillaient)
Une nouvelle parcourut la ville A la
Minute où le commissaire n’était plus qu’une flaque
Il fut décidé de la nomination d’une grande wassingue On
Entendit parler d’une brigade de seaux
Enfin on allait changer de temps C’en était fini
Des noyades au commissariat et des
Pas étanches que jamais jamais l’on ne retrouvait.

2.
« Son calme et sa réserve à exposer la raison de sa venue avaient quelque chose d’inquiétant. »
(Agatha Christie traduit par Louis Postif, « la Maison du péril » [le narrateur])

Son art de l’oubli était proverbial dans la famille. Il était par ailleurs
Calme et ne se laissait pas facilement désarçonner
Et lorsqu’il oubliait son parapluie
Sa dignité d’homme tranquille et sa
Réserve naturelle lui fit souvent
A ses contemporains préférer la compagnie des chats.
Exposer les causes de l’oubli récurrent de son parapluie alors que
La pluie ne cessait plus de tomber (tout un troupeau là-haut) serait sans
Raison car
De cela vous ne pourriez déduire pourquoi
Sa fourchette lui était
Venue à la main suivie de son couteau et tous deux
Avaient attaqué
Quelque choucroute et cette restauration avait quelque
Chose – si on songe que cela aurait pu être un steak-frites – quelque chose
D’inquiétant – frissonnons, et si c’étaient des endives au jambon ?

3.
Dans la « Maison du péril », révélée par Agatha Christie, quelqu’un demande à Nick quand elle aura son « Moth ». Et si ce mot était codé ? Et si ce mot renvoyait à quelque objet occulte, à quelque nom dont la prononciation serait interdite ? Serait-ce le nom réel de la terrible Saucisse Tueuse ? Un objet de quelque culte secret peut-être ; serait-ce le fascinant et souple canard qui joue les premières notes de « Hey You » de Pink Floyd, utilisé, comme on sait, dans les cérémonies à ce culte qui exige la nudité du principal participant, souvent seul et confronté à la puissance du dieu Savon, et cela dans la salle dite « de Bain » (quel esprit supérieur et secret se cache sous ce nom ?). Et si le mot « Moth renvoie à un « avion de tourisme », comme nous le dit une note de bas de page (cf « Agatha Christie traduit par Louis Postif, « La Maison du péril » Club des Masques, 1976, p.84), s’agit-il réellement d’un avion tel que nous les connaissons ? Ou plutôt, et plus probablement, comme nous avons – oh bien des raisons d’y songer - d’une soucoupe volante (et si cette soucoupe volante est en forme de chaussette bleu-blanc-rouge, alors l’une de mes chaussettes républicaines sait certainement où est passée sa solidarité).

D’ailleurs, lors de sa « mystérieuse disparition » du 3 décembre 1926, je pense (et croyez-moi, je n’ai pas besoin d’un grand cerveau pour cela, et je ne suis pas le seul à le penser puisque je le pense aussi) que la romancière (ou devrais-je dire la « messagère » ?) Agatha Christie a été l’objet d’une abduction. Elle a été ovnifiée et, n’en doutons pas, ce sont les extra-terrestres qui, année après année, lui ont télépathé (la télépathie c’est épatant, c’est le leitmotiv de tous les télépathes) les enquêtes codées d’Hercule Poirot (ce prénom qui renvoie aux énigmes frisées de l’Antiquité n’est évidemment pas un hasard, sinon l’étrange détective belge se serait appelé Sherlock comme tout le monde).

Patrice Houzeau
Malo, le 15 avril 2023.  

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