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20 juillet 2023

LA CANE RIT ET RICANE

LA CANE RIT ET RICANE

1.
« La porte de l’hôtel sourit terriblement »
(Apollinaire, « La porte »)

2.
Là, porte-moi ça : deux lots tels sous, riz, terre (quoi qu’on va faire avec ça ? et puis ça fait trois lots et pas deux) : ih ! (ih-ih-ih-ih-ih-ih, je ris ; c’est nerveux) bleu (avoir un rire bleu, c’est rare) ment. Ment-on quand on rit ? Vraiment une question idiote.

Il y a aussi la version : La porte de l’hôtel, souris terrible, ment. Mais là, c’est une autre paire de dents (ce qui s’passe quand le chat n’est pas là).

3.
« Memento mori ».
Mais mène-toi toi-même, Toto : mords, ris !

4.
« Lorsque la nuit revint couverte d’yeux ouverts »
(Apollinaire, « Vendémiaire »)

L’or, s’que ça coûte, alors, l’or (y en a des gens qu’on croirait pas qu’ils en ont, de l’or). La nue y rêve hein (faut donc l’imaginer à voilpé, dis, et rêvant d’or genre baudelairienne, voyez, ou bien genre à la « Madame rêve » à Bashung). Cou vert (ça devient fantomatique), verte d’yeux (serait-ce une martienne ? Houx vert (ô espoir aux feuilles toujours vertes !).

5.
« Dans le fond de la salle il s’envolait un Christ
Quelqu’un avait un furet
Un autre un hérisson
L’on jouait aux cartes
Et toi tu m’avais oublié »
(Apollinaire, « Le voyageur »)

Dent ; le fonde la (je me demande ce qui fonde la dent ; ce qui fond sous la dent, je sais, c’est la carbonade bien tendre, mais ce qui fonde la dent, hein ? c’est la rapacité, croyez, que l’humain est plein d’dents parce qu’il serait essentiellement vorace, féroce, bouffe-tout-cru, ogre, stomachal, tube digestif, l’humain). Sale ! comme disent les jeunes gens.

Île sans vols laids : y a pas d’zoziaux, dans s’t’île, là ? ou alors que des beaux, des albatros, des coin-coins somptueux croyez-vous, croyez-vous pas, hein, Christ ? Pourquoi que j’lui demande, comme s’il pouvait me répondre depuis qu’il a quitté l’existence pour se fondre dans l’être, hein ?

Quelqu’un ! Avé, hein (on est poli quand même ; faut êt’ poli d’autant qu’il fut, et donc n’est plus, le Ray ; ah Ray, Ray que je n’ai pas connu.)

Un No, train, haie, riz, son. Donc, l’angliche refusa. Un train passait. Il y avait une haie, du riz et du son (un entrepôt peut-être ?)

L’on joue, alors l’on joue eh oh on joue, ou quoi ? car avec les carteuh, faut être au jeu-euh, sinon c’est pas la peineuh, de jouer aux carteuh, autant rester au bareuh à boire des bièreuh.

Eh toiture (ici, le narrateur s’adresse à ses tuiles), ma vais-où (on se le demande), Blier ? (Merci, Bernard, même si je ne sais absolument pas ce que vous venez faire là).

6.
Comment ça, les aventures de Titine et Biloute ?

7.
« Je suis la rivière et la rivière est moi. »
(Adage dont j’entends dire sur Fra nce Inter qu’il serait maori qu’en fait j’en sais rien)

Je suis (qui donc suis-je ? personne, passque c’est pas mon genre de suivre les gens dans la rue) là, rive (en tout cas, le narrateur est au bord de l’eau ; ça change du bistrot) hier : attention à cette phrase : Je suis la rive, hier. Ouh là, ça devient mallarméen, hanté des zazurs, des zoziaux spectraux, des machins qui sont là même quand ils n’y sont pas, d’autant que : eh, hein, la rive, la rive, la rive, hier, est moi. Bon, c’est idiot, mais ça m’gondole. Ça n’enlève rien à la vérité que l’on pressent dans l’adage maori. J’ai pas envie de commenter. Ça sonne juste et vrai, s’t’adage, que je pense que vaudrait mieux préserver nos fleuves et rivières plutôt que de construire des autoroutes et polluer parce que je ne me fais guère d’illusions : l’humain est un prédateur, c’est même ça qui le tuera.

PS : On me pose la question : Mais enfin, qui est le chat ? Je répondrai selon l’ancienne sagesse zen (ou à peu près) que le chat est le grain (à quelques poils et moustaches près). C’est pour ça que le chat rit pas.

Patrice Houzeau
Malo, le 20 juillet 2023.

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