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7 novembre 2021

M'ETANT CHIMERIQUE

M'ETANT CHIMERIQUE

1.
« A quatre heures du matin, l'été, / Le Sommeil d'amour dure encore » écrit Rimbaud, sauf si un moustique vient vous réveiller, ah le gueux.

A quatre heures, Zut fut réveillée par Michel Vaillant, son moustique actuel, à
Quatre pattes, plus tard Zut chercha sa deuxième chaussette défois qu'elle se serait faufilée sous le lit. Quatre
Heures ! Ce n'est pas une heure quand même pour les réveiller les gens
Du temps qui passe du temps qui passe du temps qui passe et le
Matin finit toujours par revenir et quand ce sera 
L'été, il y aura encore plus de moustiques se dit Zut en abandonnant sa quête toujours renouvelée de la deuxième chaussette.

Le temps passe et les matins se suivent après le
Sommeil toi de ce qui te regarde
D'amour c'est un fleuve ça l'Amour un fleuve d'Asie, et même le plus long fleuve de Sibérie (4354 km me dit Wikipédia)
Dure à cuire Zut ? Pensez-vous c'est un ange du paradis
Encore que cela m'inquiète un peu qu'elle se soit récemment mise à collectionner les haches.

2.
« Ô cité douloureuse, ô cité quasi morte »
(Rimbaud)

Ô j'aime bien les Ô majuscules avec leur petit chapeau sur la tête
Cité citez mais n'oubliez pas les guillemets
Douloureuse, ô après les
ô minuscules ça fait comme des bouches avec les narines au-dessus
Cité à la menthe tiens je vais me faire un thé à la menthe
Quasi c'est loin moi je suis en Europe et je ne rêve pas de Chine
Morte i ferre son cheval et s'en va bien loin.

3.
« M'étant retrouvé deux sous de raison – ça passe vite ! »
(Rimbaud, « Une Saison en enfer »)

M'étant chimérique figuré bien des choses me suis
Retrouvé tout déçu des
Deux sous qu'il me restait (c'est pas beaucoup) deux
Sous pire encore j'étais aussi seul qu'os délaissé
De et deux font ce qu'ils peuvent je viens d'en retrouver deux autres ! la
Raison seule ne m'ayant point encore abandonnée
Ça va d'aller quand même me fis-je contemplant mes pâtes
Passe le temps et le café
Vite un café faut quand même que j'sois un peu réveillé.

4.
« Le vent de Dieu jetait des glaçons aux mares »
(Rimbaud)

Le vent je toi aurais-tu des raisons de te venger ?
Vent d'heures à ruminer on ne sait quelle hyperbole
De Dieu (tu hausses les épaules)
Dieu Dieu Dieu en voilà bien du tintouin pour si sotte raison
Jetait à la menthe olé ! Fis-je d'humeur à jeter les
Des à la face du monde puis-je mis des
Glaçons dans mon whisky et
Aux bons vieux dieux du rock n'roll je sacrifiai quelques instants Aux
Mares à l'américaine ironie les canards jactèrent quelque écho moqueur.

5.
« U, cycles, vibrements divins des mers virides »
(Rimbaud, « Voyelles »)

U Rayon tu songes aux vignettes colorées que tu dévorais jadis aux
Cycles fabuleux des aventures de Barbarella de Tif et Tondu d’Alix aux
Vibrements des onomatopées fusant sur les planches
Divins doux albums tu ne lisais pas encore Rimbaud ni Baudelaire #DeRien
Des ouvrages savants tu te fichais bien alors les
Mers veillent et les monts songent des adultes tu t'en moquais
Virides étaient les petits êtres d'ailleurs dont tu savais déjà qu'ils n’existaient pas.

Patrice Houzeau
Malo, le 7 novembre 2021. 

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