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BREFS ET AUTRES
macron
29 septembre 2021

CITATIONS NOTES ET ZUT AUSSI

CITATIONS NOTES ET ZUT AUSSI

1.
« -Alors, demanda-t-elle amusée, tu crois qu'ils me trouveront laide ?
- Non. Bizarre, seulement... »
(Agatha Christie traduit par Michel Le Houbie, « La Plume empoisonnée »)

2.
« La femme de Tim attend un gosse le mois prochain. »
Madwig siffla avec impatience :
« C'est le bouquet ! Pourquoi ne pensent-ils pas à ça avant de se mettre dans le pétrin ? Ils n'ont rien dans le crâne, ni les uns ni les autres !
- Non, mais ils votent. »
(Dashiell Hammett, traduit par Marcel Duhamel, « La Clé de verre »)

3.
« Eadem sed aliter » (Schopenhauer à propos de la philosophie de Hegel).

« Eadem, sed aliter » : « les mêmes choses mais autrement ». C'est là le credo de bien des partis politiques, lesquels promettant de grands changements, n'ont en fait pas d'autre choix que labourer un sillon tracé depuis longtemps.

4.
« Peut-être l'église abbatiale de Saint-Martin-des-Champs était-elle le vrai Temple ? »
(Umberto Eco traduit par J-N Schifano, « Le Pendule de Foucault » [le narrateur])

5.
« On n'échappe pas à un infini, me dis-je, en fuyant vers un autre infini ; on n'échappe pas à la révélation de l’identique en s'imaginant pouvoir rencontrer le différent. »
(Umberto Eco traduit par J-N Schifano, « Le Pendule de Foucault » [le narrateur])

6.
Lundi 29 septembre 2021, il est question en France de maintenir « la possibilité » du pass sanitaire jusqu'à l'été prochain : Macron nous prépare une société hyperconnectée et hautement médicalisée. Cauchemar et science-fiction. Blanquer en sera-t-il le complice ?

 7.
« Il y a dans la conscience quelque chose qui en fait un piège pour elle-même. »
(Gombrowicz traduit par Georges Sédir, « Quelques extraits de mon journal à propos de « Cosmos »)

8.
« - Quels prodiges ! s'étonna Fuchs. Des moineaux qui pendent, des poulets qu'on a pendus, et si cela nous annonçait la fin du monde ? A quelle hauteur était pendu ce poulet ? Loin de la route ? »
(Gombrowicz traduit par Georges Sédir, « Cosmos »)

9.
Parcourant le « Cosmos » de Gombrowicz, j'entends en arrière-plan (en arrière-monde me chuchote Zut dans mon oreille interne qui a toujours le mot pour rire, Zut), « L'heure des pros 2 » de Pascal Praud. parfois bon, leur Witz, parfois intéressant, l'esprit.

10.
« Il est déjà sur mes traces, et bientôt il sera là. Il n'abandonne pas, petite, il n'abandonne jamais ! »
(Yves H. et Hermann, « Dulle Griet », « Les Tours de Bois-Maury »#13 [« le chevalier français »)

11.
Comme me plaît cette histoire de dame blanche, de langue magique, de chevalier pourchassé et de Flandre enneigée, je relis une fois encore le beau « Dulle Griet », de Yves H. et Hermann.

12.
La société hyperconnectée qui s'annonce et dont la Macronie se fait la championne est-elle une promesse de « pax electronica » ? Un meilleur des mondes qui, aux yeux de nos politiques, serait le seul possible ? Pouah, je crache.

13.
J'entends sur Cnews, à propos du Pass Sanitaire, un chroniqueur dire : « C'est rentré dans les mœurs. Les Français sont anesthésiés. » En favorisant systématiquement les solutions technocratiques aux dépens du débat politique, le projet macroniste est avant tout anesthésiant.

Patrice Houzeau
Malo, le 29 septembre 2021.

 

 

 

 

 

 

 

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29 septembre 2021

NOTES ET HUMEURS APRES M'ETRE RENDU COMPTE

NOTES ET HUMEURS APRES M'ETRE RENDU COMPTE

1.
Rentrant chez lui, le narrateur de « La plume empoisonnée », d'Agatha Christie retrouve sa sœur ne faisant rien et « perdue dans ses pensées ». Est-ce « la photographie d'une rate malade » offerte par le docteur Griffith qui la fait ainsi songer ?

2.
« Ce sont des gens d'une autre espèce, d'une autre race,
Nous dansons tout vivants une danse cruelle »
(Michel Houellebecq, « So Long »)

Les vers parfois font écho à des je ne sais quoi qui flottent dans la caboche. Le rythme ici, deux temps, puis trois, me rappelant la danse barbare du film « Un soir, un train ».

3.
De même que tous les chemins mènent à Samarcande, se pourrait-il que, par des chemins infiniment détournés, toute métaphore nous ramène à la mort ?

4.
Rimbaud dans « Matin »... « le travail nouveau »... « la sagesse nouvelle »... puis du lexique à plaire aux progressistes : « la fuite des tyrans et des démons, la fin de la superstition »... « la marche des peuples »... Y crut-il ? Peut-être. Moi, pas.

5.
Le futur à nous autres, les dieux et leurs illusions y rejouent leur vieille comédie. Superstitions et effarements rituels éteindront les Lumières de la vieille Europe. Ou alors, les mirages du transhumanisme, celle alchimie électronique, lune qui s'fout d'nous.

6.
Je n'avais jamais songé à ceci que le lion qui accompagne le chevalier Yvain est une personnification de son courage et de sa façon d'être au monde, un double, une réflexion, un réfléchi, totem, blason, faudrait que j'approfondisse ce puits.

Ainsi, dans l'épisode du « combat contre les deux démons », les brutes ont exigé que le lion d'Yvain soit écarté de la lutte, « enfermé dans une petite chambre » et lors il s'en fallut de peu que Yvain, séparé de sa rare vaillance, fût vaincu.

L'adverbe ici est délicieux : « Le scélérat lui a offert sans protection sa tête et son cou nus, et il [Yvain] lui a donné un tel coup qu'il lui tranche la tête au ras du cou si délicatement que l'autre n'en est pas conscient. » (Chrétien de Troyes traduit par David Hult).

7.
Très jolie question posée sur France Inter à une dessinatrice : « Cherchez-vous, vous aussi, la danse dans les arbres » ? (J'ai reformulé la question parce que, mais le sens y est).

8.
Schopenhauer, dans « Le fondement de la morale » note que pour le droit de propriété, la distinction semble si mince entre droit positif et droit naturel que bien des gens n'ont qu'une idée en tête : « dépouiller leur prochain » de ce qui ne serait jamais que bonne fortune.

Ainsi, que la propriété vienne de la blague du « droit naturel », ou d'un droit garanti par l'Etat, cela importe peu au voleur et au communiste, lequel ne voit jamais dans cette propriété que le résultat d'un concours de circonstances (reproduction sociale etc...)

J'ai, pour ma part parfaitement conscience que l'ingénieur est souvent fils de prof de maths et que je ne suis jamais que le fils de gens modestes et, méprisant le progressisme forcené de l'ingénieur, je méprise aussi qui prétend faire de chaque ingénieur un agent de l'Etat.

9.
Que je prenne position en faveur de la peine de mort pour ces mauvaises bêtes que sont certains humains, me fait voir d'un sale œil par bien des bonnes âmes. Le soleil se lève chaque jour sur de nouveaux charniers ; je ne m'émeus pas du sort d'un salopard.

10.
Bayrou, dans un tweet, évoque le « regard fraternel » de Macron. On devrait sur ce point demander son avis à l'un des gilets jaunes éborgnés par la haute fraternité du Monsieur.

11.
Anne Hidalgo a raison de rappeler que pendant longtemps, l'Ecole de la République a joué un rôle positif dans la construction de la société française tout en dénonçant les errements actuels de la réforme Blanquer : seuls les macronistes y voient une contradiction.

12.
Le vertige des moyens s'empare de l'éducation nationale. Mes heures de cours s'envolent en fumée (pratique sportive de plein air – ce que j'admets), stage bidon d'une semaine, évaluation de compétences d'entrée en 2nde, évaluation des performances numériques, « Pix » ça s'appelle...

Dans tout ce fatras évaluatif (pour parler la langue de ce siècle performatif), où sont les contenus ? Où est la pratique du métier ? où est le bon sens de Molière ? Perdus dans les beaux tableaux du design pédagogique... Après, le Medef pleurera sur le manque de main d'oeuvre...

13.
Ici et là, dans les lycées pro, la « nouvelle société » chère à la Macronie place ses pions : hyperconnectivité « obligatoire » (on nous dit), évaluation des compétences numériques des enseignants comme des élèves : en vue, de meilleurs résultats sur Parcours Sup. Gueuserie.

14.
« portefeuille de compétences », « parcours éducatif de santé », « parcours citoyen », « pôle organisationnel »,, « Pôle Réflexif-Actionnel » (je n'invente rien), et mieux encore : « Pôle Réflexif-Personnel », « Pôle communicationnel » : Quelques sottises à la mode dans l'Education Nationale.

Français de bon sens, riez comme je ris de ces trissotinneries, mais n'oubliez pas qu'elles se font avec vos impôts et l'assentiment de Blanquer.

15.
Les pourboires par carte bancaire défiscalisés par le divin Macron : euh ? Moi, perso, je vais pas défiscaliser les 50 centimes de ma bière... Alors, les gros pourboires... Seraient-ils donc assez rats pour se faire défiscaliser leurs pourboires de grands seigneurs ?

16.
Je déteste ParcoursSup parce que cette machine place les étudiants en position de sujétion. Il n'y a plus de contrat moral passé entre un étudiant désireux et l'institution universitaire ; ne reste que le bon vouloir d'une administration toute-puissante et inefficace.

17.
On s'étonne de la virulence des réactions à la vue de Macron (une gifle, un œuf,...) sans voir que ce qui est attaqué, ce n'est pas tant Macron lui-même (pourtant assez tête à...) mais son projet : fédéralisme, électronisme forcené, financiarisation de tout...

Patrice Houzeau
Malo, le 29 septembre 2021.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

23 septembre 2021

LE GROTESQUE GROUILLE ET GRENOUILLE DANS LES DETAILS

LE GROTESQUE GROUILLE ET GRENOUILLE DANS LES DETAILS

1.
Les élèves ne tombant pas comme des mouches à cause du covid, Blanquer estime que la rentrée se passe bien. Euh ! Manque de profs, distorsions entre établissements sur l'application de la réforme qui n'en finit plus de se réformer elle-même, contrôle continu imposé...sans oublier les trissotineries à venir : design pédagogique, nudge pseudo-bienveillant : on vous enfume comme un jambon mais avec tact, technocratie et un sourire coopératif aussi faux que Le Drian ou Blanquer.

2.
Jean-Paul de Dadelsen, poète perspicace, dans « Bach en automne » : « Mais à quoi serviraient les pédales d'orgue, sinon / A signifier la route indispensable ? » ou comment donner un sens à la musique. Une voie, un chemin, comme on dit la voie de l'arc.

3.
Que les Etats-Unis pensent d'abord à leurs intérêts commerciaux et géopolitiques est logique. Ne soyons pas hypocrites, si la France avait réussi ce coup de leur piquer un contrat mirifique, Macron aurait passé pour génial et Machiavel. #Sousmarins #Glouglou

4.
Ai expliqué une fois encore la houle évoquée par le rythme dans ce vers de Baudelaire : « Le navire glissant sur les gouffres amers. » Est-ce que cela intéresse mes élèves ? Je ne sais pas. L'art pour l'art n'a pas bonne presse.

5.
Rimbaud le visuel : il songe à l'Ophélie de Shakespeare et voit la neige chuter : « Ô pâle Ophélia ! belle comme la neige ! » (…) « Quel rêve, ô pauvre Folle ! / Tu te fondais à lui comme une neige au feu ». La neige, la neige à l'infini, à en terriblement « effarer les yeux bleus ».

6.
La littérature est une sibylle. Prophètes, les mots. « Dans cette énormité mécanique, l'homme subalterne passait, essayant de ne pas se faire remarquer », écrit Henri Michaux. C'est ce qui se passe déjà dans « l'énormité » électronique actuelle.

7.
Le président Macron restera dans l'histoire de notre pays comme étant l'homme qui aura tenté de tuer la politique en tant que débat démocratique perpétuel. Il aura échoué. Dans une démocratie, seule l'administration peut remplacer le politique, et c'est idiot.

8.
« Le pendule de Foucault » de Umberto Eco me semble un roman comique, comique cette énumération latine des disciplines ésotériques que je trouve p.321 de mon livre de poche :

« et donc un expert in magiam, in necromantiam, in astrologiam, in geomantiam, in pyromantiam, in hydromantiam, in chaomantiam, in medicinam adeptam, pour citer le livre d'Azoth » (Umberto Eco, « Le pendule de Foucault » [Bramanti]).

9.
Lisant des pages ici et là, la littérature m'est un puzzle. Sans ordinateur et l'obligation de gagner ma vie, je lirais beaucoup des livres que je picore. La vie moderne émiette. Certains déplorent de n'y plus trouver « le sens » de leur travail. Cet esprit de sérieux m'amuse.

10.
Je ne sais pas quel rôle dans le « Cosmos » de Gombrowicz joue cette « théière » (« Lui, debout, en gilet, tenait à la main une théière et la lui montrait. Elle, elle regardait cette théière. Elle disait quelque chose. Il parlait. ») mais elle fait bouillir le narrateur.

« Il existe une espèce d’excès dans la réalité, dont le grossissement devient insupportable », dit le narrateur du « Cosmos » de Gombrowicz. Que d'agacements et d'énervements déclenchent ces détails qui soudain nous sautent aux yeux.

11.
Dans le très beau « Dulle Griet » de Yves H. et Hermann (« Les Tours de Bois-Maury »), la langue magique de Hugo est retranscrite par des signes et déchaîne tout un bestiaire fantastique dans la nuit de la ville. Les signes gouvernent le monde.

12.
On attend de ceux qui travaillent pour la fonction publique qu'ils aient un comportement et d'administré (par leur hiérarchie) et d'administrant (le public). Fort heureusement, les agents de l'Etat sont loin d'être si marionnettes. Ils rusent, Blanquer.

Patrice Houzeau
Malo, le 23 septembre 2021.

 

 

 

 

 

 

 

 

21 septembre 2021

LES GENS VOUS SAVEZ QUOI

LES GENS VOUS SAVEZ QUOI

1.
Dans « La Clé de verre » de Dashiell Hammett, Ned Beaumont à la page 135 (quelle édition ? devine...) regarde la pluie surgir dans la nuit et « étoiler la vitre ». Puis, à l'effarement « d'une grande femme grasse au visage pâle et luisant », sort.

2.
Feuilletant mon vieux Rimbaud (lui si jeune, Seigneur...), je retrouve ces mots de « La chanson de la plus haute tour » (j'y suis) si répété et si souvent, au fil de mes aléas (allez, va, et puis ah !...) :
« Par délicatesse
J'ai perdu ma vie. »

3.
Le 21 septembre 2021, Macron boude paraît. A cause des sous-marins que les Australiens commandèrent puis qu'ils prennent ailleurs... Le Drian parle de façons de faire d'une « époque révolue ». Comique de la part d'un pays qui, comme les autres d'ailleurs, n'hésite pas à vendre des armes à des dictateurs de tout genre. #Glouglou

4.
Céline, morale si élastique (de même que son style, remarquez, la phrase qu'il étire, qu'il étire, de trois petits points en trois petits points), Céline moraliste défois, ici dans « Rigodon » : « bougres foutus égoïstes on a tendance d'être, que le temps n'arrive qu'à soi, les pétrins avec, rien aux autres ! Qu’aux autres il n'arrive rien, qu'ils ont qu'à nous plaindre,... »

5.
Je regarde les choses. Les choses m'échappent. Certaines, je les vois de loin en loin. Certaines, plus du tout. Une de mes anciennes élèves s'est rasé la tête. Je ne l'ai pas reconnue. Me suis demandé pourquoi.

6.
Les gens, vous savez quoi, les gens, c'est des autres.

7.
Dans « Epreuves, exorcismes », de Henri Michaux, ces mots qui vont si bien à la pandémie (cette espèce de guerre de l'invisible à l'humain) : « Jeune ni vieux ne pouvait retenir sa vie. » (…) « Le monde était tout spasme. »

« Epreuves, exorcismes », de Henri Michaux, est un recueil qui regroupe des textes composés entre 1940 et 1944. La Guerre y joue son rôle de grande pourrissante : « Le Blessé entre les lignes, le blessé, le vent porte son cri, lugubre, obstiné ». Anacoluthe.

8.
J'aime bien les strips (ces trois cases de bédé avec chute) : dans le journal « Spirou », l'un de mes préférés est « Nelson », de Bertschy : une espèce de dragononcule sans flamme et à queue fléchée pis qui agite un peu défois la vie de la jeune femme qu'il accompagne.

9.
« Je suis celui qui pourrait être », me susurra, citant Georges-Emmanuel Clancier, pis à l'oreille (parce qu'à l'orteil, ça marche pas) l'un de mes fantômes familiers. Je lui dis qu'on verrait ça plus tard , vu que mes stupéfactions et moi regardions « L’Exorciste ».

10.
Défois je suis méchant comme si ma mère était trop bonne.

11.
On m'appelle, je viens. Je disparais. On me rappelle, je reviens. Puis, une fois clos l'ensemble des rituels, je disparais. Je suis un revenant dans l'Education Nationale. C'est, somme toute, assez fantasque et plaisant.

Patrice Houzeau
Malo, le 21 septembre 2021.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

21 septembre 2021

SONGEANT AU ROI ET A L'EDUCATION NATIONALE

SONGEANT AU ROI ET A L'EDUCATION NATIONALE

1.
Relu ce matin le si harmonieux « Heureux qui comme Ulysse ... » et me suis redit une fois de plus combien quatorze lignes inégales valent bien des pages de remplissage. Molière dans « Le Misanthrope » l'a bien dit aussi.

2.
J'écoute « Le Roi » (des cons) de Georges Brassens. Je pense à mon boulot et à la stupidité de certains perdirs. Ne comptez pas sur eux. Les surpayés de l'Education Nationale prennent les petits enseignants comme moi pour des jambons. Et ne savent pas lire.

La faute de tous ces errements et fâcheries en incombe à Blanquer, qui, visiblement, a complètement omis le facteur humain de sa merveilleuse réforme, laquelle mêle et démêle (« en même temps »). Macron est mauvais et Blanquer, son disciple, est nul.

3.
J'écoute « Le Roi » (des cons) de Brassens : « Que ça s'est vu dans le passé / Marianne soit renversée / Mais il y a peu de chances qu'on détrône le Roi des cons ». Voilà qui est dit, n'en déplaise à Mélenchon, n'en déplaise à Macron.

4.
Il est possible (c'est juste une hypothèse) que la récente dénonciation des contrats sur les sous-marins entre l'Australie et la France porte aussi le message suivant : l'OTAN ne désire plus que le sieur Macron préside aux destinées de la France.

5.
Ai vu aujourd'hui la planche 33 de l'album « Le Parfum de la dame en rouge », de Will Eisner (Albin Michel). Ai tenté de montrer à mes élèves la beauté cocasse de cette vision d'une « école de filles », dont l'auteur a effacé la façade pour nous plonger dans la synchronie d'un crime commis pendant que chacun échafaude des hypothèses sur l'avenir de l'assassiné.

6.
A cause de Blanquer, le ministère de l'Education Nationale marche sur un fil qui est sur le point de se rompre.

7.
L'humour de Will Eisner, et de son traducteur, dans cette phrase : « … donc l'obscurité s'abat sur l'école de P'Gell... et avec elle un vent de haine... un relent de passion... une odeur de venin... un (enfin, vous voyez l'genre) !! »

8.
J'aime bien la chanson « You're so vain » (« song of a gun ») de Carly Simon, à cause du rythme de la chaloupée qui sonne si typiquement américain country et puis des si bien vus « clouds in my coffee ».

« But you gave away the things you loved
And one of them was me
I had some dreams they were clouds in my coffee clouds in my coffee and
You're so vain »
(Carly Simon, « You're so vain »).

9.
Les gens comme moi, qui ne sont pas bardés de diplômes, dans le privé, on les ignore et dans le public, on les méprise. Du coup, je pense au « Luneux  » de Malicorne : « Je suis aveugle on me plaint / Et moi je plains tout le monde ».

J'aime beaucoup l'intro du «Luneux », de Malicorne, chanté par Marie Yacoub, si proche des évanescences du rock progressif avec ses notes en écho sur son dulcimer (je crois que c'est un dulcimer, sinon que l'on me détrompe).

10.
« Je suis l'instant présent, je suis le vent du nord », a écrit Houellebecq. Bin non, je ne suis ni instant présent, ni vent du nord (il me souffle dessus et me passe comme on passe un fantôme), mais comme je suis teigneux, je vous emmerde tout de même.

11.
Je me demande en vertu de quel principe, dont Blanquer doit avoir le secret, un élève royaliste (et assez indifférent à l'hypocrite résilience macroniste) ne pourrait pas être un bon élève et, lui aussi, une « chance pour la France ». #LaBlancheHermine.

Patrice Houzeau
Malo, le 20 septembre 2021.

 

 

 

 

 

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16 septembre 2021

N'ALLEZ PAS CROIRE QUE JE PRENDS ÇA AU

N'ALLEZ PAS CROIRE QUE JE PREND ÇA AU

1.
« Toute valeur est une grandeur mesurable, et par suite sujette à un double rapport : elle est relative, en ce qu'elle s'applique à un objet ; et elle est comparative, en ce qu'elle résulte d'une comparaison entre cet objet et un autre. »
(Schopenhauer, « Le Fondement de la morale »)

Si « toute valeur est une grandeur mesurable », l'infini est-il une valeur et une mesure ? « La justice qui tue n'est pas la justice » ; « il y a un lien indissoluble entre peine de mort et dictature » : gnagnagna et lieux communs pour classes de terminale.

Je préfère l'irrécupérable serial killer sous terre que nourri à vie dans une prison. Une méchante bête, on l'abat. Et non, tout ce qui a l'air humain ne l'est pas forcément. N'en déplaise à Robert Badinter.

La Tsarine, ayant été mordue par la Sardine (la Sirupeuse, l'Assassine) se remit à l'escrime. Macron et le sport : mesquin et stupide, se prend pour un coach, un sponsor privé (Macron use et abuse d'un argent qui n'est pas à lui, ni même à la France).

Toute valeur est relative et comparative, écrit Schopenhauer. C'est dire que les valeurs n'ont de sens que dans un système que nous appelons réel et qui est politique, éthique et pour soi. Il n'y a pas de valeur en soi, c'est une illusion. Demandez aux fourmis.

2.
J'aime bien Eric Zemmour mais je crains que sa campagne électorale (qui donc lui a demandé d'aller diviser encore plus la droite ?) lui fasse dire beaucoup de sottises. Zut se fiche de Zemmour comme de tout. C'est l'avantage de la fiction.

Le superbe avantage de la fiction, c'est qu'elle peut tirer la langue au réel. Elle ne s'en prive pas et ment comme si on lui avait arraché les dents.

Depuis l'affaire Benalla, Macron me sort par les narines. Depuis la crise des Gilets Jaunes, Macron me sort par les narines. Depuis les mensonges sur les masques, Macron me sort par les narines. Depuis le « pognon de dingue » et l'argent magique aussi : quelle morve !

« Il est minuit, docteur Schweitzer », dis-je à Zut qui me répondit par une trompette sardonique. Le duel entre la Tsarine et la Sardine mordeuse fut mémorable : on mangea du poisson au Palais dans l'espace. Le jeu d'un batteur peut-il être noble ?

Si l'on considère qu'un son de batterie peut-être noble, alors je dirai que le son du jeu de Nick Mason (le batteur de Pink Floyd) est noble (le début de Atom Heart Mother, Echoes, Set The Controls For The Heart Of The Sun, Time,...).

Macron s'écoute-t-il parfois ? Comment fait-il pour ne pas se rendre compte que son discours est souvent méprisant, ultra-étatique, puant la financiarisation de tout, quand ça ne dit pas n'importe quoi : « pacte de la performance » ? « cordées du sport » ? Fichaises.

Les « cordées du sport » à Macron, si c'est pour finir dans le ravin d'un confinement, c'est peut-être pas la peine, Monsieur-Je-Sais-Tout-Mais-J'Me -Plante-Quand-Même.

3.
« Pour l'amour de Dieu, Ned, dit-il d'un ton pénétré, n'allez pas croire que je prends ça au sérieux !... »
(Dashiell Hammett, « La Clé de verre »)

Zut n'a pas trop l'amour des dieux ; quand elle fait la vaisselle, elle en casse au moins un par semaine.

A force de prendre un ton pénétré, il finit par se rentrer dedans : son nez se renfrogna et rejoignit sa mâchoire, laquelle avait avalé ses lèvres ; ses yeux s'enfoncèrent dans les orbites et le front dans ses rides. On aurait dit un sac d'idées mortes.

« N'allez pas croire que je prends ça au sérieux !... », dis-je au miroir en désignant Zut du regard que là-d'ssus, Zut me décocha un coup de pied dans le, que je m'en fus dans la Lune discuter avec quelques autres lunaires du son « u » dans la pop culture.

Patrice Houzeau
Malo, le 16 septembre 2021.

15 septembre 2021

POURQUOI DONC QUE ZUT LANCE DES POISSONS PAR LA FENÊTRE ?

POURQUOI DONC QUE ZUT LANCE DES POISSONS PAR LA FENÊTRE ?

1.
Je me souviens d'mes après-midis d'lycéen à hanter les cafés et le sourire des filles. J'aurais mieux fait de travailler mes compétences transversales, j'en serais point maintenant à compter les cornichons du bocal.

2.
Macron, dit-on, est partout cause qu'il va se représenter. J'ai pas envie d'une overdose de « en même temps » et de promesses mirifiques. Je vais donc écouter du rock, lire des bédés et boire de la bière en attendant qu'il soit réélu. D'autant que j'vote pas.

3.
En attendant ma bonne fortune, ma mère mourut. La Tsarine (est-ce vous, Zut ? Est-ce vous Macronie?) mangea des paupiettes. La sardine sirupeuse agitait ses drapeaux rouges tout en prétendant qu'ils n'étaient point si rouges. La Sardine Assassine est-il un groupe folk ?

4.
« Pourtant, Seigneur – et certes, ce que j'en dis,
Ce n'est pas pour élever ma voix contre l’Éternel.
Plutôt contre moi et pour remâcher ma folie
Dont le goût dans ma bouche qui s'édente est amer. »
(Jean- Paul de Dadelsen, « Jonas »)

Le Seigneur n’existe pourtant est-il comme dragon à ma porte. Nous chassons les métaphores comme si le monde était peuplé de fantômes. Le langage est une convention de l'imaginaire. Zut n'élève jamais la voix contre l'Eternel, elle lui montre le poing.

Les jeunes gens de mon jadis sont tous bien vieux maintenant. Certains ne partagent même plus le même air que nous. La tsarine dit que la sardine est trop pleine d'arêtes. C'est dégoûtant. On dirait une phrase de Heidegger.

Le monde est parcouru de sourires édentés (le cauchemar de Hollande). J'en veux beaucoup aux gens utiles : ils m'obligent à les écouter.

A force de mâcher d'la folie, on a la gueule si amère que si on enregistrait un album de ses meilleures répliques (avec du zigouigoui expérimentalo- électrique en appui), sur la pochette y aurait la gueule fatale d'un poisson.

Tous mes vieux barmen sont morts ou en retraite ; je n'ai plus d’excuse pour manquer d'argent. Quand on vieillit, le barman, c'est l'employé de la supérette.

5.
Je me demande pourquoi Zut lance des poissons par la fenêtre : ce n'est pourtant pas le jour d'la bouillabaisse électorale.

6.
Paraît que Macron a reproché à nos athlètes de n'avoir pas été assez victorieux aux Jeux Olympiques. Décidément puant jusqu'au bout, notre président.

Si Macron le Prétentieux n'est pas content des Jeux Olympiques, il n'a qu'à y participer lui-même, s'il n'est pas content des enseignants, il n'a qu'à donner cours lui-même et aller soigner lui-même dans les hôpitaux, et arrêter lui-même les bandits de Marseille. Gonflant.

Patrice Houzeau
Malo, le 15 septembre 2021.

 

12 septembre 2021

QUAND JE PENSE A MACRON ME VIENT UN OEIL NOIR AVEC UNE GIFLE DEDANS

QUAND JE PENSE A MACRON ME VIENT COMME UN OEIL NOIR AVEC UNE GIFLE DEDANS

1.
J'écoute une émission sur Dickens. Ah bin oui, il avait du génie, lui. Et de la persévérance, ou quelque chose dans ce goût-là.

 2.
Défois elle vient sans qu'on l'appelle. Elle ne peut faire autrement. Sinon, y a des événements, périls et vipères.

3.
Ah tiens, Kate Bush sur France Culture. Les chansons de Kate Bush : petites porcelaines dansantes, si l'on considère, bien entendu, que des porcelaines puissent danser.

4.
Défois, ça revient, ça revient toujours... on n'échappe pas à ses revenances. Dans la vivace mauvaise sombre qu'on nage... y a toujours un bout d'la mémoire par lequel ils nous chopent nos fantômes.

5.
Chaipas ce que Hilda doit savoir (c'est dans l'Rigodon à Céline, le style) et m'en moque, j'aime bien le prénom Hilda, elle fait quoi dans l'histoire ? Infirmière, doctoresse, maîtresse collaboratrice à Sigmaringen, employée en uniforme, yeux bleus tresses blondes, bah ça dirait que j'fantasme...

6.
Y en a zont du mal à s'adapter... qu'ils les regardent d'un œil tranchant décisif les adaptés... on s'méfie des autres... on envie leur réussite... Question d'à-propos défois plus que de talent... Question de persévérance dans la disponibilité... complaisance défois.

7.
J'écoute William Sheller... ritournelles aurait dit Deleuze... je sais, la musique classique a ceci de très haut qu'elle s'interprète, les nuances du pianiste, nuances, reliefs, couleurs... bah qu'une basse variétoche toujours le même bom-bzoum... mais bon, Sheller, j'aime bien.

8.
Hier réécouté - ça faisait longtemps, (y eut des événements dans ma caboche) – le beau « Morituri (te salutant) » de Catherine Lara. Ai contemplé son beau visage de dans le temps et sur la pochette à Catherine Lara. La beauté passe, revient toujours.

9.
Si je devais m'intéresser à tout ce qui est intéressant, je disparaîtrais vite d'insignifiance.

10.
Pas eu trop l'moral hier... me remets jamais de n'être que ma pauvre pomme... on s'rêve... lucide, on déchante vite... la force des choses on dit... me console en pensant à Blanquer... y a pire que moi donc.

11.
Ce n'est pas sans l'amertume d'un sourire que je me dis que cela fait longtemps maintenant que je suis passé du statut de « quelqu’un de bien » à « ah lui, c'est un bon client ».

12.
Faut dire ce qui est : si des législatives avaient lieu maintenant, les députés LREM se prendraient une déculottée. La Macronie ne tient que par la jactance à Macron et la finance. Sans promesses d'abondance, l’exécutif ne tiendrait plus très longtemps la route.

13.
Le chef du « Sentier Lumineux » (Abimael Guzman) a cassé sa pipe en prison au Pérou. La rumeur (et/ou la CIA) lui a taillé un short : « pleurnichard, alcoolique et lâche ». Possible... Assassin certainement. Après, je m'en fous. La mort de mon chien m'a fait plus de peine.

14.
Macron dépense tellement d'argent qu'on dirait que ce n'est pas le nôtre.

15.
Paraît que malgré les problèmes induits par le Brexit (on évoque même des pénuries), le Royaume-Uni aurait cette année encore un PIB supérieur au nôtre. La France, septième puissance mondiale ? L'UK sixième... Je croyais que Macron était un génie, m'aurait-on perlimpinpin-piné ?

16.
Quand Macron en 2017 eut ce mot de « poudre de Perlimpinpin » pour désigner les propositions de Marine Le Pen, il était loin de se douter que cette expression désignerait maintenant plus sa propre politique que les discours de Marine, qui ne veut surtout pas être élue présidente.

17.
Mon pays, la France, est en passe de connaître ce qui est arrivé à la démocratie américaine elle-même : une rupture entre pays réel et pays politique : un boulevard pour les extrêmes, qui ne veulent pas du pouvoir. La France est une comédie. Macron, détesté et détestable, sera réélu.

18.
Je ne sais qui a dit qu'on n'aurait pas dû laisser Damien Tarel exposer son absence de repentir pour la gifle infligée à Macron, parce que Macron, c'est le président, et le président, c'est la France. Non. La France, c'est Marianne, pas un ersatz.

Je rappelle que Macron était prévenu que cette partie là du public ne lui était pas favorable, qu'il y est allé quand même, qu'il a posé la main sur le bras de cette personne qui m'a tout l'air d'un chouan : la gifle est partie toute seule. Je la comprends.

Car je suis enseignant, je me permets de préciser : en posant sa main sur le bras de Damien Tarel, Macron a fait ce que tout enseignant ne fait jamais avec aucun de ses élèves. Retenez, s'il vous plaît, cette leçon. Si j'étais consultant, ça vous coûterait bonbon.

Et, avec un brin de provocation (allonzy allonzo), si la société nouvelle à Macron consiste aussi à se laisser toucher le bras (et puis quoi encore ?) par un velu, eh bien euh, je préfère le monde d'avant (moi qui ne fis jamais la bise à mon père qu'une fois l'an).

19.
Agnès Buzyn mise en examen pour son attitude controversée pendant la crise du covid : Guillaume Larrivé, - qui l'eût cru ? - s'insurge. Donc, si je comprends bien, si la France manquait de masques, de personnel, de matériel et de lits, ce n'est pas la faute du ministère de la Santé, mais de la mienne, pauvre clown d'électeur contribuable. Larrivé, je vous aime bien, mais là, vous faites pitié.

De toute façon, tout ça, c'est du cinoche, il n'arrivera rien à Buzyn, ni à Véran, ni à Philippe, ni à Macron (l'homme qui cherche les gifles). La réputation de Buzyn en sera ternie, et alors, qui réellement, à part elle, s'en soucie ?

20.
And now, ladies and gentlemen, je vas écouter une bonne vieille compilation des Pretenders qu'ça swingue !... J'aimais bien Chrissie Hynde quand j'étais au lycée. Les Pretenders ne vont pas changer le monde, mais valent toujours mieux que la réforme à Blanquer.

21.
Paraît que l'Etat, dans sa grande bonté (on ne lui en demande pas tant) a décidé d'octroyer 15 euros sur le coût des mutuelles de ses agents, pourvu qu'on en fasse la demande. Qu'ils gardent leurs 15 euros, même par mois : je ne suis pas un mendiant.

Des comptes d'apothicaire plutôt qu'une réelle revalorisation des salaires, voilà ce que veulent Macron et Blanquer : si vous acceptez, vos 15 euros seront bouffés par l'inflation. Réfléchissez et battez-vous pour de meilleurs salaires et conditions de travail.

Patrice Houzeau
Malo, le 12 septembre 2021.

 

7 septembre 2021

EN ECOUTANT LES SONS DE BLACK MOON

EN ECOUTANT LES SONS DE BLACK MOON

 

  1. Quelques mots de Bruno Le Maire sur la fin des régimes spéciaux et la rumeur d'une réforme des retraites avant la fin du quinquennat se met à courir : de quoi mettre de nouveau bien des Français dans la rue. Macron n'osera pas : troubles et désordre joueraient contre lui.

  2. Quand on fera les comptes, on verra que les deux gouvernements de la Macronie sont mémorables pour la constance avec laquelle ils auront menti sur à peu près tous les sujets (crise sanitaire, éducation, finances, sécurité...) : ça doit être ça qu'ils appellent « nudge ».

  3. L'écurie En Marche est constituée d'un étalon qui va à droite, à gauche, à hue, à gifle, suivi de quelques baudets (dont un apprenant) mêlés de jeunes loups (peu fiables, sinon douteux) eux-mêmes suivis d'une flopée de dadas de bois à bascule et roulettes.

  4. « Ou seulement que le créateur de toutes ces choses puisse exister d'une certaine manière, mais non d'une autre ? » (Platon, « La République »)

     

    Ou alors quoi ? Ou – ne sais-tu que dire « ou » ?
    Seulement « ou » ? Ton imagination s'est-elle enfuie à cheval de ta caboche ? Voilà
    Que j'écoute des sons, ceux de « Black Moon », le film de Louis Malle avec tous ces sons d’animaux (il y a une licorne)
    Le son que fait la nature dans ce film étrange (il y a une grande maison, un corps de ferme ?) dans laquelle pénètre la jeune fille inconnue, tout ça que le
    Créateur de toute chose laisse aller venir vivre et mourir comme autant de personnages d'un songe
    De songe sommes-nous tissés, ne sommes-nous que des images ?
    Toutes ces figures sont-elles les figures d'un spectacle à laquelle assiste quelqu'un de très au loin ?
    Ces paroles que nous disons, ces cris que nous poussons, ces douleurs que nous éprouvons ne sont-ils que des rôles dans lesquels nous nous sommes tant incarnés que nous croyons qu'ils sont absolument nôtres, que nous éprouvons comme étant radicalement nôtres ?
    Choses sommes-nous, choses conscientes, linguistiques, morales ?
    Puisse Zut me faire rire d'une vieille blague à tabac bas au rhum (rhum rhum rhum murmurent-ils façon basse continue les gones assis en tailleur) pour me distraire le bocal de mes cornichonneries spéculatives.
    Exister quelle drôle de chose tout de même, fis-je à l'araignée avant de l'écraser.
    D'une lune noire à l'autre (j'écris ça parce que j'écoute les sons de « Black Moon » film merveilleux (je vous le conseille) pis en anglais j'pige que couic défois j'entends grouiquer couiner siffler english speaker ou en quoi hein ?
    Certaine estrange parlance La licorne passe et repasse dans le film la jeune fille la cherche marche dans les feuilles mortes une poule picore un cadavre (il y a une guerre en cours, il y a toujours une guerre en cours).
    Manière de voir que ce film on dirait un songe Lily songe-t-elle ? Le cinéma est-il un art des songes ? Le songe du cinéma contre les mensonges du réel ?
    Mais voilà que l'un des personnages porte un masque à gaz comme nous portons un masque pour nous protéger du covid et que l'on évoque en économie je ne sais quelle licorne
    Non mais c'est un monde ça
    D'une lune noire l'autre d'une idée l'autre d'une licorne l'autre
    Autre chose arrive ; nous, nous mourons ; les nombres continuent.

5.
La politique est détestable en ce que son omniprésence (justifiée par les nécessités de la sur-administration) finit par occulter notre art de vivre et même l'art tout court. Un film comme « Black Moon », de Louis Malle, était visible au siècle précédent. Il est maintenant remplacé par Macron et ses bouffons.

Patrice Houzeau
Malo, le 7 septembre 2021.

6 septembre 2021

OU ÇA ? OU ÇA KS'EST PIS OU QU'ON EST ?

OU ÇA ? OU ÇA KS'EST PIS OU QU'ON EST ?

 

1.
« 
Amityville est l’exemple parfait de l’histoire à raconter autour d’un feu de camp. »
(Stephen King, « Anatomie de l’horreur »)

Amityville où cékséça c’est-i en Alaska en tout cas c’est aux Zuhéssa
Est-ce en Laponie ? est-ce en Tapinois ? est-ce en Gourgandine ? Non, non, non ! c’est aux Zuhéssa, aux Zuhéssa vous dis-je, les Zuhéssa…
L’exemple, ce pays, du merveilleux à cauchemar genre au groupe The Residents que c’est mon favori, avec The Sparks et aussi Lady MacBeth et ses Horribilities (si peu connu qu’ils existent-eu point)
Parfait (car ça c’est fait et ce qui est fait n’est jamais qu’à défaire)
De ce film Amityville, je ne sais rien car j’l’ai point vu (mes yeux avaient roulé un peu hors de ma tête et j’ai dû me gendarmer avec Lucifer, c’est mon chat, pour les lui faire recracher)
L’histoire à Amityville j’l’a connais donc point (ma mémoire, ça fait longtemps que mon âme en a fait une crêpe fourrée offerte
A mon spectre) Vous la
Raconter, je ne peux pas, même
Autour d’une bouteille de whisky ce s’rait pas la vraie fausse histoire
D’un coup (coucou fit le coupeur de têtes passant la sienne par la fenêtre) le
Feu prit d’mes jambes à mon cou
De ce feu je fus fumée, puis cendres… c’est ainsi que j’a fichu le
Camp de ce monde où j’avions jamais été t’allé ni en Alaska, ni aux Zuhéssa, ni à Amityville.

2.
Bin oui mais bon, pour mourir, faudrait déjà être un peu plus vivant, dit Zut à son spectre suicidaire.

3.
Pour les présidentielles 2022, bien des chevaux piaffent dans les écuries, et plus il y a de partants, plus cela semble favoriser le fringant Prince d'En Marche, qui a toutes les chances de courir seul en tête, à moins qu'il en fût empêché.

4.
Lorsqu'un premier ministre recadre publiquement un ministre de l'éducation nationale, lequel vient d'être taclé par le ministre de la santé, il est que ce ministre devrait avoir honte d'être, une fois de plus, pris en flagrance faute politique. (Castex, Véran, Blanquer).

5.
Le Prince d'En Marche alla à Marseille en août 2021. Certains commentateurs signalèrent la ville en faillite et ayant besoin d'une sorte de tutelle. On dit alors que Jean-Claude Gaudin avait ruiné sa ville. Ô merveilleuse France, qui donne des leçons de morale au monde et où l'on finit toujours par dire, mais souvent trop tard, le tort d'élus qui sont censés être exemplaires. Elections, pompe à pognon.

6.
Un des anciens lieutenants du prince d'En Marche en a récemment dénoncé la démagogie et son habitude des promesses qu'il sait intenables à tel point que « faire des promesses à Marseille » risque bien de devenir proverbial et synonyme de paroles en l'air.

7.
Le Prince d'En Marche a jeté son dada à Phynances dans la bataille, promettant beaucoup à beaucoup et se disant sans doute que l'on ferait les comptes une fois qu'il aura course gagnée. Il y aura bien des désillusions, des rancœurs, des règlements de comptes.

8.
Le Prince d'En Marche est comme Dom Juan séduisant à la fois Charlotte et Mathurine. Il promet beaucoup à toutes les deux et de séduction en séduction, prépare sûrement sa honte et sa chute dans la trappe des présidents insuffisants.

9.
Entendu Natacha Polony souligner il y a peu la baisse de niveau de notre personnel politique (de droite comme de gauche). C'est que la France est connue pour la sottise de ses politiques et la redoutable efficacité de ses technocrates.

10.
Le Prince d'En Marche a récemment ajouté la seringue à son blason. Les mains invisibles de la partie de go en cours sont en passe de refermer le piège. Nos territoires ne seront plus nôtres que par convention de langage. Notre pays est vendu.

Patrice Houzeau
Malo, le 6 septembre 2021.

 

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