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BREFS ET AUTRES
politique
25 juin 2020

CHRONIQUE DU 24 JUIN 2020

CHRONIQUE DU 24 JUIN 2020

 

 

  1. Au soir du 24 juin 2020, il semblait à beaucoup de Français que nous étions dans l’œil du cyclone et que l'épidémie du Covid reprendrait bientôt sa sinistre moisson.

  2. En juin 2020, sans que cela fût dit dans les médias, beaucoup commençaient à le trouver « bizarre », ce virus qui, tel un missile attaché à sa proie, allait, venait, zigzaguait, comme mû par on ne sait quel programme.

  3. Si l'épidémie reprenait en France, que ferions-nous ? Un confinement tel que nous l'avions vécu ces derniers mois serait fatal à notre économie. Sans doute faudra-t-il tester massivement, se masquer, et apprendre à vivre avec l'ennemi.

  4. Si j'étais actuellement au pouvoir, je m'assurerais qu'en cas de deuxième vague du Covid, nos hôpitaux auraient assez de lits, de personnel et de matériel nécessaires ; je m'assurerais aussi des stocks disponibles de masques et de tests, et aussi du soutien de l'armée.

  5. En théorie, la majorité actuelle ne peut plus gagner aucune élection, la crise sanitaire qu'il a, par son imprévoyance, en partie provoquée, étant suivie d'une crise économique dont chacun peut mesurer chaque jour les premiers ravages.

  6. Il se pourrait qu'une deuxième vague de Covid fût fatale à certaines de nos institutions. Outre le discrédit qui s'abat sur nos politiques, jugés imprévoyants, sinon menteurs, qu'en sera-t-il de la légitimité des forces de police, de l'enseignement supérieur, du législateur, du candidat ?

  7. Cette crise du Covid aura été aussi une crise de l'expertise. Nul besoin de citer aucun nom pour se souvenir des errances de la parole, des à-peu-près d'autorité, des semi-mensonges et des demi-vérités que nos « experts » ont répandus non sans conviction dans tous les médias.

  8. Je me demande quel sera le nombre de suicides imputables aux conséquences de la crise sanitaire doublée de la crise économique. Je me demande s'il y aura un seul politique pour reconnaître qu'en effet sa part de responsabilité est loin d'être petite.

  9. Il est aussi que cette crise du Covid sera sans doute à l'origine d'une crise des frontières. Le chômage montant, les Français accepteront-ils encore autant de migrants et de travailleurs étrangers sur leur territoire ?

  10. Il est bien entendu possible qu'une forte montée du chômage provoque quelque colère chez les « apprenants », lesquels vont finir par se demander pourquoi on leur fait faire autant d'années d''études alors qu'ils pourraient beaucoup plus vite apprendre leur métier.

Patrice Houzeau
Malo, le 24 juin 2020

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21 juin 2020

AU-DELA DES EXEMPLES

AU-DELA DES EXEMPLES

 

 

  1. « Il y aura la mort tu le sais mon amour
    Il y aura le malheur et les tout derniers jours »
    (Michel Houellebecq, « Derniers temps »)

  2. Il y eut tant de il y eut et donc tant de il y a, qu'il y a fort à parier qu'il y en aura, des il y a qui seront comme des gouttes d'eau semblables à bien des il y eut là.

  3. Il y aura des gares et des ports, des hangars, de petits et grands trésors, du saindoux et des côtes de porc, des camarades, des amours, la camarde, mon amour.

  4. Il y aura des clés et des sorts, histoires, rires et chansons, pleurs et malheurs, petits et grands romans, du coq au vin, des couteaux, des amours, des tombeaux, mon amour.

  5. « L'enseignement qui veut en rester aux exemples donnés se distingue de celui qui « désigne ce qui est au-delà » des exemples. »
    (Wittgenstein traduit par Pierre Klossowski, « Investigations philosophiques », 208)

  6. Qu'il y a-t-il « au-delà des exemples ? » - Une règle, une loi, que les exemples indiquent, mais ne prouvent pas. L'exemple renvoyant sans cesse au contre-exemple, une vie exemplaire ne prouve pas qu'il y ait universalité du Bien.

  7. La folle horloge qui désire ne pas sonner toutes les heures n'est pas la sœur de celle qui sonne la dernière de nos heures. Autrement dit, il ne faut pas confondre toquante qui déménage et exactitude de la fatale.

  8. « celle-ci [la société civile] réussit souvent à s'auto-organiser pour prévenir l'apparition d'un Etat qui prétend s'ériger en pouvoir absolu. »
    (Bertrand Badie, Pierre Birnbaum, « Sociologie de l'Etat »)

    La politique a pour but d'empêcher que la puissance publique n'en vienne à exercer un pouvoir quasi absolu sur l'ensemble de la société civile, tout en veillant à ce que la nécessaire liberté individuelle de chacun ne finisse par mettre en péril la continuité de l'Etat.

  9. Empêcher le roi de mettre son peuple en esclavage et empêcher le peuple de trancher la tête de son souverain est tout l'art du législateur. L'Histoire oscille sans cesse entre le fouet et la hache.

  10. Sous la Vème République, le pouvoir présidentiel est tel que, d'une certaine manière, le roi est nu. Parce qu'elle se présente comme incontestable, l'autorité du président est nécessairement contestée. C'est ainsi que, paradoxalement, un pouvoir qui se veut fort tend aisément le bâton pour se faire battre.

  11. La modernité a fait de l'administratif et de l'économique deux redoutables instruments de pouvoir. C'est ainsi que depuis quelques décennies, nous assistons à la promotion d'une nouvelle caste dominante que nous désignons par le nom peu flatteur de technocratie.

  12. Lorsque l'administratif prend le pas sur l'économie (centralisme bureaucratique de type soviétique), ou lorsque le monde économique bafoue les règles de l'administration d'Etat (néo-libéralisme), il se produit un déséquilibre qui, en cas de crise, peut être fatal et pour l'économie et pour la puissance publique. La démocratie sociale européenne tend à jouer le rôle de trait d'union entre ces deux monstres en puissance : le monde de la libre entreprise et le monde des règles et des lois.

  13. Dans les pays ultra-libéraux, la tentation du néo-conservatisme, du « politiquement correct » et de la judiciarisation à outrance est une manière de palier la violence des rapports sociaux induite par des écarts de richesse de plus en plus importants et ressentis comme injustes.

  14. Les pays où l'Etat se veut tout puissant (comme la Chine actuelle) s'appuient sur l'armée, la police, la censure et le parti unique pour faire régner un ordre menacé, lui aussi, comme aux Etats-Unis, par des écarts de richesse de plus en plus évidents.

  15. Pays ultra-libéraux et Etats tout puissants sont devant le même problème : l'hypertrophie possible de leurs appareils de production, de leurs complexes militaro-industriels, de leurs bureaucraties. Ils s'enrichissent d'autant plus vite qu'ils se fragilisent, se concurrencent et, comme nous l'avons vu récemment avec la crise du Covid-19, se déconsidèrent et perdent en crédibilité.

Patrice Houzeau
Malo, le 21 juin 2020.

17 juin 2020

LES MOTS PERMETTENT TOUT

LES MOTS PERMETTENT TOUT

 

 

  1. Franche occasion de rigolade que cette session du baccalauréat 2020 que je résumerai ainsi : foutaise, foutaise et technologie. Zêtes pas d'accord ? Zavez raison.

  2. Mélancolie en songeant à tous ces spécialistes de philosophie politique ou de littérature médiévale sommés par l'administration de remplir le bordereau xyz avant telle date « impérativement » pour que des « apprenants » plus ou moins crédibles obtiennent un diplôme dont la valeur est de jour en jour plus relative.

  3. « Par exemple, dans l'état de nature (tous les Etats sont dans l'état de nature, les uns au regard des autres),... » (Locke traduit par David Mazel, « Traité du gouvernement civil »)
    En effet, malgré tous nos beaux discours, le droit du plus fort est toujours en vigueur dans nos décidément pénibles relations internationales.

  4. « Mais les mots permettent tout. » (Alain, « De la connaissance discursive »).
    Le politique a bien compris cette leçon qui ne cesse d'utiliser « éléments de langage », éditorialistes zélés et mensonges par omissions, brefs ce que l'on appelle la propagande.

  5. « J'y ai trouvé cette remarque d'importance que l'imagination peut lier toutes les images n'importe comment, ce qui écarte les petits systèmes du modèle anglais où la machine produit des chaînes de pensées à l'image de l'univers. » (Alain, « De la connaissance discursive »)

  6. 1) Tous les êtres humains sont égaux en droit.
    2) Le nombre d'êtres humains ne cesse de croître en dépit de la rareté naturelle.
    3) Le libéralisme non seulement économique, mais aussi politique (c'est-à-dire basé sur la liberté individuelle) est le seul rempart contre les dictatures de gauche et de droite qui s'annoncent.
    4) Ne jamais considérer qu'une prise de pouvoir par l'armée est impossible. Les militaires sont des gens qui réfléchissent.

  7. Le plus difficile est de reconnaître non seulement ses erreurs, mais aussi ses faiblesses. Pour moi, j'avoue que la lucidité me montre assurément des défaillances, auxquelles je suis souvent empêché de remédier par la faute d'un orgueil dont ma mère disait qu'il était « mal placé ».

  8. Ai été hier encore l'objet d'une tentative de manipulation de la part d'un collègue très respecté. C'est que, s'il est bien mieux vu que moi, il est cependant assez intelligent pour se rendre compte de ce que je suis et qui est tout mon orgueil.

  9. Qu'ils quittent leur travail, et ils ne seront plus rien. Ma seule limite est dans mes faiblesses. Mon travail n'est que l'une de mes activités, et bien entendu, je n'ai pas été aussi sot qu'eux qui mettent leur peu de dignité dans leur progéniture.

  10. « Si nous connaissons la machine, n'importe quoi d'autre, à savoir les mouvements qu'elle fera, paraît être déjà entièrement déterminé. »
    (Wittgenstein traduit par Pierre Klossowski, « Investigations philosophiques »)

    C'est ce que je pense de l'Etat bureaucratique vers lequel, inéluctablement, nous allons. Le seul antidote réside dans le singulier (voilà pourquoi Céline, Rimbaud, De Gaulle et « The Man On The Moon » nous sont si précieux).

  11. La bureaucratie n'a pas besoin de gens comme moi. La légitimité, oui. Je dois être le seul professeur de Lettres de LP à dire que la plupart des cours (hors ceux donnés en enseignement professionnel) sont inutiles et contre-productifs. Cela me rend mélancolique et contre tous.

  12. Attention à la dernière lubie de Blanquer : Les « vacances apprenantes », outre que ça va coûter bonbon, m'apparaissent comme une tentative de plus pour infuser dans l'opinion les éléments d'une idéologie du « vivre ensemble » aussi dangereuse qu'illusoire.

    Patrice Houzeau
    Malo, le 17 juin 2020.

14 juin 2020

CHRONIQUE DU 14 JUIN 2020

CHRONIQUE DU 14 JUIN 2020

 

 

  1. Il m'arrive de penser que l'état de droit est, dans les faits, un état de nature maquillé : au droit du plus fort s'est substitué le droit du plus rusé.

  2. « Mais si l'herbe de son clos se pourrit sur la terre, ou que les fruits de ses plantes et de ses arbres se gâtent, sans qu'il se soit mis en peine de les recueillir et de les amasser, ce fonds, quoique fermé d'une clôture et de certaines bornes, doit être regardé comme une terre en friche et déserte, et peut devenir l'héritage d'un autre. »
    (Locke traduit par David Mazel, « Traité du gouvernement civil »)

  3. Le monde n'appartenant à personne, c'est une grande illusion que de croire que la maîtrise de la nature donne à l'humain des droits particuliers. L'humain usurpe chaque jour un droit de propriété que le réel, par nature, dénonce.

  4. Il me sembla, ce 14 juin 2020, que le président Macron, s'il partait maintenant, laisserait une France en bien piteux état, troublée qu'elle est par des courants de plus en plus radicaux et par une faiblesse étonnante (eu égard à son arrogance) de son élite politique.

  5. Entendu ces jours derniers quelqu'un évoquer « l'obésité administrative » de la France. Ai trouvé l'expression fort juste. Il suffit pour cela de considérer le zèle mis par les pouvoirs publics à inventer presque jour de nouveaux motifs de contravention et d'amende.

  6. Nous avons beau tous dénoncer l'inflation administrative, il semble que nos maîtres soient sourds et continuent à vouloir toujours plus de contrôles, de commissions, de sous-commissions et de circulaires contresignées par de petits chefs aussi incompétents que diplômés.

  7. Je me souviens que le président Macron évoquait parfois la nécessité d'une « pensée complexe ». Nous en voyons le résultat, de sa « pensée complexe » à Macron : manifestations régulières et régulièrement sur le point de virer à l'émeute ; crise sanitaire, économique et sociale.

  8. Nous sommes passés en France d'une administration au service du public à une administration au service de l'économie, voire au service des intérêts particuliers du gouvernement. C'est ainsi qu'on tue un pays.

  9. Se pourrait-il que le Front National ait été fondé dans le but de contrôler les militants d'extrême-droite et que La France Insoumise ait été créée pour mieux contrôler l'extrême-gauche ?

  10. On dit que le président Macron serait fidèle en amitié. C'est là un défaut. Quand il s'agit d'argent et de pouvoir, nulle amitié possible, sauf en de rares exceptions. N'est pas De Gaulle ou Malraux qui veut.

  11. Il faudrait peut-être commencer par créer des postes de soignants dans le secteur de la santé, et ensuite, créer des formations réellement spécialisées, et cela dès le lycée, afin de pourvoir ces postes.

  12. La massification de l'enseignement supérieur a mis la charrue avant les bœufs : on a d'abord créé des filières puis on s'est ensuite posé la question des débouchés : d'où l'inflation d'administratifs divers et variés dans tous les secteurs d'activité et la paralysie qui en découle.

Patrice Houzeau
Malo, le 14 juin 2020.

13 juin 2020

QU'UN SEUL SOIT LESE ET NOUS SERONS TOUS MENACES

QU'UN SEUL SOIT LESE ET NOUS SERONS TOUS MENACES

 

 

  1. Au train où vont certains politiques et certains de leurs zélés soutiens dans la réécriture de la crise, zallez voir que bientôt on nous dira sans rire que la France n'a pas manqué de masques et que si on a dû confiner, c'est tout de la faute aux syndicats.

  2. « La communication en image est notre nouvelle magie. »
    (Isabelle Sorrente, « Philosophie Magazine » n°139, juin 2020, p.37)
    Et les algorithmes nos abracadabras.

  3. Passer d'une civilisation du texte à une civilisation de l'image ne me semble pas être un progrès. C'est passer de la diachronie à la synchronie, c'est abandonner le projet pour l'illusion du présent.

  4. Une crise n'est pas une maladie, c'est l'indice de la progression d'une maladie. Que notre monde globalisé, technologique et de plus en plus bureaucratique se soit laissé surprendre par un virus est symptomatique qu'il est atteint d'un mal plus profond qu'il le croit.

  5. Peu importe que Macron et Edouard Philippe ne soient pas toujours d'accord : ce qu'il faut c'est qu'ils restent à leurs postes et tirent le secteur de la santé du foutoir dans lequel techno-énarques et administrateurs divers l'ont fichu.

  6. Le 13 juin 2020, à la veille d'une nouvelle allocution du président Macron, il ne semblait guère crédible qu'il fût vraiment sincère dans sa volonté de « se réinventer ». On s'attendait à ce qu'il reprenne le cours des réformes comme si quasi rien ne s'était passé.

  7. J'entends ce matin (13 juin 2020) que Pékin connaîtrait un rebond de l'épidémie du Covid-19 (une cinquantaine de cas d'après la boîte à coucous). Euh... Etant donnée la sincérité légendaire des autorités chinoises, si j'étais politique, je me poserais la question d'un éventuel retour du tueur invisible.

  8. Tiens, un sujet pour un article et celui qui voudrait l'écrire : Et si le baccalauréat 2020 était le premier diplôme virtuel de l'histoire de l'éducation ?

  9. « Ainsi, plutôt que de regarder le présent, nous cherchons à nous évader vers le futur, voire à lui donner les couleurs de l'utopie. »
    (Philosophie Magazine n°139, p.41)
    Certes, mais c'est bien en analysant le présent que nous pensons le futur. Que certaines grilles d'interprétation soient fautives n'implique pas la fausseté de l'analyse.

  10. La crise de 1929 a contribué à la montée des périls. Quelle sera la conséquence de la crise économique induite par l'effondrement brutal de la production mondiale ? Un redémarrage rapide (financé par la dette), à condition qu'il concerne l'ensemble des continents. Qu'un seul soit lésé et nous serons tous menacés.

Patrice Houzeau
Malo, le 13 juin 2020.

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13 juin 2020

CHRONIQUE DU POST-CONFINEMENT

CHRONIQUE DU POST-CONFINEMENT

 

 

  1. Démissionner et quitter l'Elysée (ou Matignon) dans le but de préparer sa réélection serait erreur fatale. Les Français ne pardonneraient pas à celui qui déserterait son poste alors que le pays est en crise, et qu'on ne sait pas quel monstre au juste sortira de l’œuf Covid.

  2. Si j'avais quelque Dieu, je l'appellerais Donc. Bien que je sache que le chaos soit sans principe d'identité, il n'y a guère qu'en la logique qu'on puisse se fier.

  3. Sans la liberté individuelle, l'humanité ne serait qu'une secte.

  4. A quoi sert de dépenser tant d'argent pour aller dans l'espace ?
    A quoi sert de dépenser tant d'argent pour créer, vendre et acheter des armes ?
    A quoi sert de dépenser tant d'argent pour tourner des films, organiser des championnats de foot, habiller des mannequins avec des extravagances ?
    A faire vivre les dizaines de millions de gens qui travaillent dans les industries de la recherche spatiale, de l'armement, du cinéma, du sport, du luxe et j'en passe et j'en passe et j'en passe.

  5. Bien entendu, on pourrait imaginer une humanité du partage généralisé (organisé par qui?) : c'est sans doute le but commun des chrétiens les plus sincères et des communistes les plus naïfs. Le monde serait alors peuplé d'une immense secte où toute liberté individuelle serait abolie.

  6. Il se dit partout que la crise provoquée par le Covid sera très dure. C'est même pire que cela : il faut songer que cette crise économique mondiale provoquera sans nul doute tensions internationales, bruits de bottes, terrorisme.

  7. Comme je l'ai déjà dit, cette crise sanitaire nous rappelle que l'état de croissance continue est une exception dans l'histoire humaine. L'humanité est plus souvent en état de survie qu'en état de prospérité, et les braves gens de s'ébahir que la précarité alimentaire existe encore en France.

  8. Je rappelle que grâce au merveilleux et très démagogique 80% d'élèves au niveau du baccalauréat, nous n'avons en France plus assez d'ouvriers agricoles cependant que nos universités sont pleines de sociologues.

  9. Nous vivons la porte ouverte et nous étonnons que tout le monde ne puisse manger à sa faim dans la maison de nos pères.

  10. L'enseignement à distance est une illusion. On finirait par donner des cours à des logiciels.

 

Patrice Houzeau
Malo, le 13 juin 2020.

6 juin 2020

DEUX BREFS ANTI-MACRONIE

DEUX BREFS ANTI-MACRONIE

 

  1. Mars 2020. Quelques jours avant la décision de confiner et de fermer tous les établissements scolaires, alors que le nombre de morts montait chaque jour, le ministre Blanquer assurait que fermer les écoles n'était pas à l'ordre du jour. Combien de morts chez les enseignants, le personnel administratif et les agents de service le ministre Blanquer aurait-il accepté au nom de ce qu'il faut bien appeler son carriérisme ?

  2. Le président Macron est un bien piètre président qui a réussi le tour de force de provoquer des manifestations populaires d'une ampleur inégalée depuis Mai 1968 et qui a menti effrontément aux Français sur le manque de matériel disponible face au Covid. Que le président Macron songe sérieusement à se représenter aux présidentielles de 2022 prouve qu'il n'a ni honneur, ni dignité.

 

Patrice Houzeau
Malo, le 6 juin 2020.

2 juin 2020

RENTREE FANTOME

RENTREE FANTOME

 

  1. L'autoritarisme et l'hyperbole administrative ne sortent pas toujours renforcés d'une crise qu'ils ont pourtant aidé à surmonter. Le gouvernement aura beau se prévaloir de ses mesures sanitaires, il n'en est pas moins qu'à l'origine, il aura manqué à son devoir de prévoyance.

  2. Les électeurs n'aiment guère l'Etat colmateur. Ce qu'ils attendent, ce n'est pas l'Etat réformant et contre-réformant dans tous les sens (l'état actuel des affaires macronistes), ce qu'ils attendent, c'est l'Etat prévoyant.

  3. On peut, hélas, se douter qu'une fois cette étrange affaire élucidée, on s'apercevra de l'immensité de la corruption.

  4. Je songe souvent qu'il est à parier que la plupart de nos ministres furent jadis des enfants imbuvables. Et tant pis si je me goure, poil au tambour.

  5. Serait-il que tant d'agitations ne procède que d'une seule chose : le refus de voir que nous sommes fatigués de nous-mêmes ?

  6. Je me demande comment vont faire les ministres du gouvernement Philippe pour défaire ce qu'ils ont fait hier (avant la crise du covid), tout cela qui leur semblait si judicieux et qui s'avère aujourd'hui si dispensable, voire contre-productif.

  7. J'ai l'impression de faire une rentrée fantôme.

  8. Non, mon cher Hastings, je ne pense pas que ce soit le ministre qui ait commis ce crime. La stupidité de ses dernières décisions prouve assez qu'il a eu récemment beaucoup à faire.

  9. Je me demande si les directeurs de cabinet disent toujours la vérité à leur ministre en cours. Je commence sérieusement à me poser des questions.

  10. J'ai confiance, il se sont bien agités pendant la crise du Covid et bien sûr, ils jurent leurs grands dieux qu'on ne les y reprendra plus. Rendez-vous dans dix ans, place des Grands Hommes, et vous verrez qu'une quelconque saloperie d'on n'sait où nous la pourrira à nouveau.

  11. Une bouche se tord, c'est moche ; trois bouches se tordent, c'est louche.

  12. Une société inégalitaire n'est pas fatalement injuste cependant qu'un égalitarisme étroit mène toujours à l'inefficacité.

  13. Il n'est pas nécessaire d'analyser les résultats : il suffit de prendre en compte l'inflation des textes, des commissions diverses et des procédures administratives pour comprendre que l'institution est paralysée.

  14. Je ne comprends toujours pas le rapport entre la juste répartition des richesses et la réforme des retraites à Macron : ce n'est pas en appauvrissant tout le monde que l'on se montre plus juste.

  15. La retraite par points a des partisans à gauche comme à droite et pourrait donc être utilisée par la Macronie pour diviser les oppositions.

Patrice Houzeau
Malo, le 2 juin 2020.

28 mai 2020

KRIK KRAK KWAK

KRIK KRAK KWAK

1. Défois on est comme Agamemnon qu'on a du trouble avec ses esprits qui flottent dedans comme les quelques cornichons restants flottent dans le vinaigre du bocal entamé.

2. « Heureux si dans le trouble où flottent mes esprits,
      Je n'avais toutefois à craindre que ses cris ! »
     
(Racine, « Iphigénie », IV, 5)

3. Y en a j'vous jure on sait pas squi narratent dans leurs poèmes là comme le narrateur audibertien qui dit « Chien, je bêle » que c'est quand même pas courant ça le chien bêlant après i dit qu'sa copine le contamine (cf « Tu me pèles / de tes ailes ») pour finir dans la question métaphysique à trois clous la croix.

4. « Chien, je bêle. / Je t'appelle. / Tes seins m'attirent, tels de profonds firmaments. / Tu me pèles / de tes ailes. / A toi si je me livre est-ce à Dieu que je mens ? » (Jacques Audiberti, « Ondée »)

5. Sans doute faudra-t-il que je, qu'en tout cas je
   
Puisqu'il faut toujours en fin de compte que nous.

6. Parfois, le poète, chien sur la piste, sent le cœur des hommes ; Hugo l'avait empathique, ce flair, celui qui sent, comprend tout, le cœur plein d'yeux partout qu'du coup il le voit « fondre en abîmes », « notre cœur » ; on appelle ça les « abîmes du cœur » qu'l'âme y boite dedans.

7. « C'est la fatale angoisse et le trouble profond
      
Qui fait que notre cœur en abîmes se fond »
      
(Victor Hugo, « Pensar, dudar »)

8. Des fois y a des poéteuh i disent comssa qu'ils ont mal au cœur mais ça c'est quand i zabusent du cassoulet, d'la tarte aux bricots ou du Chef un p'tit coup on a soif Quand i sont vraiment très poéteuh i disent qu'ils ont « mal à la terre » voire « mal au présent » ; zont-ils mal au ridicule aussi ?

9. Au poète qui « a mal au cœur mal à la terre mal au présent » (uh), je préfère ces vers de Jean-Paul de Dadelsen :

« Qu'as-tu fait de ton frère Maurice ? 

J'étais ailleurs. Je n'ai rien entendu.
Je n'écoutais pas. Je me regardais dans un miroir.
Ce n'est pas moi qui ai ouvert le gaz
Je n'ai rien fait pour mon frère Maurice. »

10. Krik Krak Kwak écoutez ! Agnès n'est pas si sotte, Agnès n'est pas si folle ; Agnès va se prendre un flan mais c'est pour mieux flanquer des tartes ; Agnès n'est pas si sotte, Agnès n'est pas si folle qu'elle réserve dans sa trousse un sacré coup de pied de l'âne Kwake Kwake Kwake !

11. Le 28 mai 2020 au matin, on attendait plus de libertés, et j'espérais que les Français n'oublieraient pas que nos politiques n'avaient pas anticipé une crise sanitaire pourtant prévisible depuis qu'avec une certaine inconscience, on pousse les gens à se balader en tous sens sur cette planète.

Patrice Houzeau
Zone rouge, le 28 mai 2020

27 mai 2020

CHRONIQUE DU 27 MAI 2020

CHRONIQUE DU 27 MAI 2020

 

 

  1. Quelque chose me dit que l'on va beaucoup pleurer dans les jupes du Conseil d'Etat ces temps-ci.

  2. Mais depuis la massification de l'enseignement supérieur, tout le monde sait que certains diplômes universitaires (Sorbonne ou pas) ne valent plus grand chose et que certaines filières ne sont là que comme variables d'ajustement du chômage.

  3. Amusante, l'autosatisfaction de la plupart des politiques qui ont eu en charge l'éducation nationale. De réforme en réforme, l'institution s'enfonce dans le ridicule et la bureaucratie ; qu'importe, de Jacques Lang à Blanquer, ils se prennent tous pour de grands humanistes.

  4. Je me demande, mais j'ai peut-être tort, si la polémique Camélia Jordana versus Castaner, ce s'rait pas fait par hasard pour faire pisser de la copie, faire gueuler un peu le citoyen outragé, et surtout faire diversion. On appelle ça du story telling.

    Ceci dit, ça change rien pour moi : je n'apprécie guère Castaner et je n'ai pas d'avis sur Camélia Jordana.

  5. Entendu dire à la radio que Macron voulait que les Français rachètent au plus vite une voiture (y a un plan pour ça, des primes à la casse et tout et tout). Bon après, i vont vous aider à payer l'écologisation d'vot' maison et vont vous faire payer encore un peu pour l'allongement des études de vos enfants. Bref, faites gaffe, sont déjà dans l'idée d'vous plumer.

  6. Zut me dit : Forcé que j'ai du mal avec l'autorité ; j'arrive déjà pas à m'obéir.

  7. Nous vivons des heures historiques m'a dit un collègue. Ah ça, on peut le dire que c'est un merdier historique.

  8. Sorbonne et autres universités, vous avez accepté la massification de l'enseignement supérieur, les filières bidons, l'allongement exagéré des études, parcours sup et la bureaucratie, et maintenant vous pleurez parce que vos étudiants remuent : eh bien, démerdez vous !

  9. Monsieur Houzeau, je vous assure que Monsieur Blanquer est un homme responsable et qu'il ne vient pas d'une autre planète pour vous obliger à remplir des tableaux, des tableaux, des tableaux, des tableaux, des tabl... euh excusez-moi, je dois avoir un shadok dans le logiciel.

  10. Au fond, la France n'a pas tellement changé (Ah la France éternelle!) : Le confinement fut notre ligne Maginot et maintenant, évidemment, la débâcle.

  11. Tous ceux qui connaissent cette région le savent : si MCA Maubeuge tombe, la région Sambre-Avesnois glissera un peu plus encore dans quelque chose qui s'apparente, croyez-moi, au désastre option chaos.

    Patrice Houzeau
    Zone rouge, le 27 mai 2020

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