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BREFS ET AUTRES
politique
31 décembre 2020

BON ALORS TANT PIS MACRON

BON ALORS TANT PIS MACRON

1.
On s'agite beaucoup sur Twitter sur le vaccin et beaucoup demandent plus ou moins poliment qu'un nombre important de Français se fassent rapidement vacciner, regrettant même que le président Macron ait déclaré que cette vaccination ne serait pas obligatoire.
Apparemment, la France a choisi d'y aller assez lentement pour l'instant et de procéder catégorie après catégorie. Il serait intéressant que le gouvernement nous précise les raisons de ce choix qui donne fatalement à penser.

2.
Si Macron se représente aux présidentielles 2022, peut-être que Blanquer, en raison de son impopularité et des questions, pour l'heure non résolues, que posent les applications de sa réforme, ne sera plus ministre de l'Education Nationale dans la dernière année du mandat « jupitérien » dis.

3. Le recul de l'âge de la retraite alors que tant de jeunes gens cherchent du travail est tout de même assez étrange, et je ne le comprends que si le gouvernement s'attendait à une hausse forte, continue et durable du chômage dans les prochaines années.
Sinon, dans l'absolu, reculer encore l'âge de la retraite alors que tant de jeunes gens cherchent du travail est une obscénité.
Et je ne parle même pas de la massification de l'enseignement supérieur qui fausse certainement les chiffres en besoins réels d'emplois, ni des flux migratoires qui fournissent des apprentis là où;en théorie, il devrait y avoir de jeunes Français sans emploi.
On peut supposer aussi que ce recul de l'âge de la retraite pourrait compenser les pertes d'emplois (et donc la hausse du chômage) nécessitées par la fameuse « transition » (vers quoi ? La Start Up Nation?) dont certains ministres font parfois le leitmotiv un peu creux de leurs discours.

4.
L'équilibre entre public et privé est ce que chaque gouvernement français doit promouvoir. Chaque fois qu'un gouvernement favorise l'un aux dépens de l'autre (chez les étatistes comme chez les libéraux), il s'en suit des troubles, de plus en plus violents.

5.
On dit sur twitter que dans ses vœux pour 2021, le préfet de police de Paris Didier Lallement cite Léon Trotski. Si ce n'est pas une fakenews, est-ce un coming-out, ou cela prouve-t-il simplement que Lallement aime provoquer ?M'étant déjà posé la question à propos de l'étrange réforme Blanquer, je m'interroge concernant Didier Lallement, à condition que cette carte de vœux 2021 citant Trotski dont on cause sur twitter ne soit pas une fakenews : l'entrisme trotskyste est-il parvenu au sommet de l'Etat ?

6.
Sur twitter, je tombe sur ce bandeau de BFMTV : « Fêtes sauvages : la traque s'organise » : on se croirait dans un film de science-fiction où les Forces de l' « ordre nécessaire » (Trotski cité par Lallement) sont chargées de dénicher impitoyablement les bandes de buveurs de champagne et les dévoreurs de petits fours.
Et tout ça parce que pendant des années, les gouvernements successifs ont préféré claquer un « pognon de dingue » à des réformes toutes plus sottes les une que les autres dans l'Education Nationale et la massification de l'enseignement supérieur plutôt que d'investir dans le secteur de la recherche.

7.
Face aux périls économiques qui nous menacent, je crains bien que la massification de l'enseignement supérieur et la réforme Blanquer soient aussi efficaces que la ligne Maginot face aux panzers de la blitzkrieg de 1940.

8.
En 2017, j'ai pensé qu'il était heureux que Macron l'ait emporté sur Marine Le Pen. En 2022, je penserai sans doute : c'est tout de même malheureux qu'en France, on n'ait plus d'autre choix qu'entre Macron et Marine Le Pen. Où sont nos « élites » ? Elles attendent les postes.
Le plus déprimant dans l'époque de crise actuelle, c'est que l'on se dit qu'en France, seul Macron semble capable d'à peu près tenir le cap sans que notre démocratie coulât tout à fait. Ceci dit, l'affaire des « masques », la réforme Blanquer, la réforme des retraites, ça je digère pas.

9.
Je vois les présidentielles 2022 comme ça : le bilan Macron n'est pas très bon. Oui mais il n'a pas eu de chance. Oui, mais quand même, le bilan n'est pas bon. Oui mais il n'a pas eu de chance. Euh, personne chez LR ? Vraiment ? Et au PS, non plus ? Bon, alors, tant pis, Macron...

Patrice Houzeau
Malo, le 31 décembre 2020.

 

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28 décembre 2020

CHRONIQUE DU 28 DECEMBRE 2020 SUITE

CHRONIQUE COVIDIENNE DU 28 DECEMBRE 2020 SUITE

 

  1. Il se dit sur Twitter que Bayrou serait favorable à un passeport sanitaire qui conditionnerait l'accès à certains lieux au fait d'avoir été vacciné contre le Covid. Ah ça, dès qu'un âne brait quelque part, il faut que Bayrou signale qu'il est là. Ça doit être le « sens naturel des choses ».

  2. Il se murmure avec insistance qu'avec le Grenelle de l'Education, Blanquer mettrait en œuvre un changement radical du métier d'enseignant. On parle de nouvelles missions, plus sociétales qu'avant. S'il en est ainsi, il faudra que Blanquer prenne en compte que qui dit nouvelles missions, dit surcroît de travail. Et donc forte revalorisation des salaires, car la France à venir sera marquée par une défiance et une désespérance que, sans nul doute, le comportement des élèves manifestera.

  3. On lit sur Twitter qu'au lendemain de Noël, Veran n'exclut pas un confinementsaison3. Si on en arrive à une nouvelle fermeture des commerces non essentiels, je ne sais vraiment pas comment vont finir par réagir les Français. A moins que le but soit en fait d'arriver à une campagne de vaccination largement consentie (et accélérée ?) en échange d'un retour à une relative liberté individuelle.

  4. Nul doute qu'il y a une distorsion entre ce que le gouvernement perçoit de la réalité des Français confrontés à la crise actuelle et ce que vivent réellement les Français. Cela pourrait, au grand étonnement des politiques les moins perspicaces, créer des surprises lors des prochaines échéances électorales.

  5. Que le pédagogisme soit d'inspiration chrétienne de gauche ne fait guère de doute. Ainsi certaines initiatives « pédagogiques » rappellent l'idéologie du scoutisme en s'éloignant du développement de l'esprit critique de l'individu au profit d'une adhésion parfois de pure forme au collectif.

  6. Il se dit sur Twitter que le niveau des policiers stagiaires serait si bas qu'ils n'auraient plus assez de mots pour argumenter raisonnablement et useraient donc plus facilement de la violence verbale, voire physique, pour se faire entendre. Si cela s'avère exact, c'est là, à mon avis, l'une des conséquences de la massification de l'enseignement supérieur et de la dévalorisation du baccalauréat que du reste Blanquer contribue allégrement à pérenniser. On peut donc raisonnablement se demander à Bac + combien, ils sont maintenant recrutés dans les Forces de l'Ordre.

  7. Il se dit sur Twitter que Blanquer aurait dans l'idée que les enseignants du futur soient recrutés moins sur la maîtrise de leur discipline que sur leur adhésion aux valeurs de la République, auxquelles, à mon sens, on peut donner plusieurs contenus différents. En outre, ce n'est certainement pas avec des professeurs moins pointus dans leur discipline que l'on va améliorer le niveau des élèves et le classement de la France dans les classements internationaux.

    Les enseignants français étant ultra majoritairement attachés aux valeurs de la République, on peut donc conclure que Blanquer désirerait que les enseignants fussent plus dociles et moins savants (et donc moins critiques et jaloux de leurs prérogatives disciplinaires. Bref, des profs au rabais.

    Je me demande si un recrutement d'enseignants qui se ferait plus sur l'adhésion aux valeurs de la République que sur la maîtrise de la discipline ne signifie pas en fait, pour Blanquer, le recrutement de profs qui ne contesteraient jamais les réformes au nom sans doute d'une prétendue loyauté à une institution républicaine.

    On attend bien entendu une réaction forte du SGEN. Nous sommes certains qu'ils seront à la hauteur de la situation : ils n'applaudiront Blanquer que d'une seule main, celle que l'on tend pour recevoir un peu de monnaie.

  8. En fin de compte, vous verrez que Blanquer, ce génie, aura à lui tout seul et malgré lui, réussi à démontrer par l'absurde l'inanité, sinon l'imposture, du projet pédagogiste, qu'il fût d'inspiration chrétienne de gauche ou libérale et de pure ingénierie sociale.

  9. L'agneau gigote et la gnôle agit.

  10. Lorsque l'on compare les systèmes éducatifs de la France et de la Finlande, il faudrait aussi prendre en compte que les cultures finlandaises et françaises sont très différentes. D'un côté un pays nordique, luthérien, frugal et discret face à un pays latin, catholique, dépensier et exubérant.

  11. Il se dit sur Twitter que le préfet d'Ille-et-Vilaine interdit dans tout ce département à partir de 16 heures la vente d'alcool à emporter le 31 décembre 2021. Je suppose que c'est pour que le couvre-feu soit bien respecté, mais ça a quand même un peu un air de dictature sanitaire.

  12. Si la médecine est d'abord un enjeu moral (prévenir, soigner, guérir, lutter contre la mort), elle est aussi un respect des libertés individuelles. L'équilibre est certes difficile entre limitation raisonnée des libertés individuelles et autoritarisme sanitaire mais il est essentiel.

  13. Il paraît que dans la formation actuelle des enseignants, on insiste de plus en plus sur la nécessité de la différenciation pédagogique, laquelle devient très problématique dans les classes surchargées, sans compter les problèmes induits par l'école parfois un peu trop « inclusive », et sans compter non plus le problème des élèves allophones, assez nombreux dans certaines filières.

    Ce formatage des enseignants qu'impose la sotte réforme Blanquer semble approuvé par certains pédagogistes, qui, si ça continue, vont finir par passer du centre-gauche écolo, voire PS, au centre-droit LREM, bricolo-réformateur.

  14. Sans doute de mauvaise foi, je ne saisis toujours pas la nécessité pour l'enseignant de s'adapter aux difficultés de tous ses élèves. Je n'en vois pas la finalité. Si c'est pour finir par délivrer un bout de papier appelé « diplôme » et qui n'aura de fait aucune valeur, je crois que l'on n'est pas loin de l'escroquerie intellectuelle.

  15. Devant, crise sanitaire oblige, l'actuelle limitation de nos libertés individuelles, certains sont tentés de dire que la France ressemble de plus en plus à la Chine. Ils oublient de préciser que la Chine est soumise à la dictature du parti unique et communiste, cependant que les Français pourront, s'ils le veulent, changer de président et de majorité en 2022.

Patrice Houzeau
Malo, le 28 décembre 2020

28 décembre 2020

CHRONIQUE DU 28 DECEMBRE 2020

CHRONIQUE COVIDIENNE DU 28 DECEMBRE 2020

 

  1. Je ne suis pas complotiste mais je crois que rarement sous la Vème République on aura assisté en France à une entreprise de manipulation de l'opinion publique comparable à celle dont se rend chaque jour responsable la Macronie au pouvoir.

  2. Mauricette (78 ans) fut donc officiellement la première française à se faire vacciner contre le Covid le 27 décembre 2020. Depuis quelques heures tourne sur Twitter une vidéo qui tend à faire penser que Mauricette ne savait pas tout à fait qu'elle allait se faire vacciner (un fake?, une com' mal maîtrisée?). On se demande pourquoi certains membres d'un gouvernement fort prompt à donner des leçons à tout le monde ne se sont pas fait vacciner en premier afin de donner l'exemple aux Français dont ils fustigent tant la désinvolture. Au lieu de ça, ils ont fait d'un personnage de l’œuvre de Lucien Suel un représentant de la France rêvée par les médias où viennent régulièrement s'agiter les guignols du gouvernement.

  3. « Ce qu'un Napoléon peut laisser de poussière
                     Dans le creux de la main ! »
     (Victor Hugo, « A la colonne »)

  1. Défois Toto se promenant dans les sentiers poudreux de la Nature en ce moment toute toussante se demande en contemplant le sol (Homme humble, toujours tu contempleras le sol !) : Ô combien de Napoléons roulent sous mes pieds ?

  2. On ne m'ôtera pas de l'idée que le grand responsable de la pandémie covidienne que nous subissons n'est ni le pangolin, ni la chauve-souris mais la surpopulation qui finira par la submerger, l'humanité.

  3. D'après ce qu'on lit sur Twitter, si l'épidémie du Covid n'est pas jugulée d'ici juin, le baccalauréat 2021 risque fort bien d'être un fichu bricolage tel que Blanquer n'a cessé d'en machiner depuis qu'il est devenu ministre de l'Education Nationale.

  4. Il se dit qu'un certain Bruno Roger-Petit, pour l'heure conseiller de Macron, a, le 14 octobre 2020, invité au restaurant Marion Maréchal Le Pen, « initiative personnelle », « pour la sonder » aurait dit l'intéressé. J'imagine donc qu'il a payé l'addition personnellement, sur ses deniers donc, et non pas avec les fonds de l'Elysée.

    Certains y voient un rapprochement de la Macronie avec l'extrême-droite. Je n'y crois pas une minute. Par contre, il est possible que Macron cherche à savoir où en serait une hypothétique Union des droites en vue des présidentielles 2022.

    Il est certain qu'une Union des Droites pourrait considérablement gêner Macron, beaucoup de Français étant prêts sans doute à voter pour une union qui réunirait une partie de la droite classique et une partie de l'extrême-droite cependant qu'on peut se demander qui en serait le champion, ou la championne.

  5. Face à une hypothétique (avec quel candidat(e)?) Union des Droites, que ferait Macron ? Jouerait-il la carte du Front républicain anti-Le Pen ou au contraire, droitiserait-il le discours LREM, se coupant ainsi de ce qui lui reste de soutien au centre-gauche et risquant la rupture avec les écologistes d'EELV et l'électorat urbain, aisé, trentenaire et progressiste qui l'a soutenu en 2017.

    Si Macron choisit, comme c'est probable, la carte du front républicain anti-Le Pen, recentrira-t-il ses promesses électorales à gauche ou ne comptera-t-il que sur la détestation que bien des Français éprouvent pour l'extrême-droite ?

  6. Une Union de la Gauche semble impossible en raison de la personnalité et du programme plus ou moins « bolivarien » de Mélenchon. Une Union des Droites semble aussi compromise en raison de l'image traditionnelle de l'extrême-droite française (très conservatrice, parfois limite catho intégriste, identitaire, voire antisémite).

Patrice Houzeau
Malo, le 28 décembre 2021.

 

 

24 octobre 2020

TANDIS QUE VIRTUOSENT LES VIOLONS

TANDIS QUE VIRTUOSENT LES VIOLONS

 

 

  1. Holmes virtuosait du violon - ça lui occupait l'cogitant - tandis que Poirot contemplot un tableau (ah oui c'est beau) : on aime l'art dans le mystère et ma pomme se demande hein le Pharaon fumait-il réellement le cigare ?

  2. J'imagine assez Rimbaud la tête lourde de bière dans quelque troquet enfumé cependant qu'à gros flocons tombe la neige et que la bourrasque gesticule quelques fantoches au loin qu'on dirait vraiment pas les cavaliers de l'apocalypse.

  3. La politique en France, c'est tellement de moins en moins clair qu'on se demande qui c'est-y qu'est vraiment de gauche, qui c'est-y qu'est réellement de droite. En tout cas, ils ont tellement raconté de carabistouilles, gouvernants et partis, qu'à les croire, on n'en a plus trop envie.

  4. Défois, le covid, je me demande s'il est vraiment si invisible rapport à ce que ses sabots i sont de plus en plus gros. Ceci dit, j'suis point complotiste, j'y crois au danger virulent, le problème c'est la compétence de nos compétents et autres experts.

  5. C'est avec soulagement que le chevalier sans tête accueillit la nouvelle du port obligatoire du masque. Enfin, il serait reconnu pour ce qu'il était, le chevalier sans tête mais masquée : la France, quoi.

  6. Ces histoires d'islamo-gauchisme me gavent tellement que j'ai bien envie de mettre tout ce beau monde des grandes idées dans le même sac, et zou ! Pas de compromis, pas de soumission. Ni dieu, ni maître, et vive l'omelette au jambon, nom de Zeus.

  7. M'est avis que même si le covid court comme un furet dans une contrepèterie, un couvre-feu à 19 heures aurait été vue comme une connerie, et je dirai même plus, comme dirait Tondu, comme une macronnerie.

  8. J'ai toujours cru que mes professeurs de mathématiques étaient des sorciers inscrivant des signes cabalistiques au tableau vert, dans le seul but de me perdre dans une autre réalité. Quant à mes professeurs d'anglais, ah tiens, ils ne viennent pas des ailleurs stellaires.

  9. Pendant que le chevalier sans tête détaillait quelques zôtres, Heidegger se demandait Qu'appelle-t-on penser ? pis quelques zozos des alpages réflexifs rêvaient d'un monde sans frontières oùsque tout le monde i pourrot faire n'importe quoi comme les autres hein dis.

  10. Tandis que le chevalier sans tête se disoit qu'on estoit point sorti des sables, le ministre décréta couvre-feux et vlan passe-moi l'amende et même que le chevalier sans tête se battoit dedans l'horreur d'une profonde nuit, et qu'ils surgirent, les gens d'armes, pour vérifier son attestation de sortie.

  11. On n'a jamais la tête assez pleine de youp la boum troulala itou et toutes ces idées qui font rire pour les supporter, ces jours d'automne virulent oùsqu'on s'déplace masqué en pensant des ce serait mieux si seulement.

  12. On se dit des fois des âneries du genre j'aime pas les gens qu'en fait, c'est pas tellement qu'on les aime pas, les gens, c'est qu'ontologiquement, on s'en fout, pis qu'on s'en méfie, pis que des fois, ils sont bien utiles quand même, les gens.

  13. Les gens, ça passe le temps en attendant le grand rien du tout oùsqu'on pourra même plus voir personne.

  14. Si je vous ai fait venir ce matin – je sais, vous avez dû galoper de Labasstown à Que-couic-city -, c'est que je ne voulais pas vous laisser patauger dans toute cette marmelade tarabiscotée. Et vrai, dans ma caboche à cornichon, je n'imaginais pas que vous étiez déjà si avancé dans le n'importe quoi la banane.

  15. Il quitta son bureau et ses vitres sales, en commençant par ses jambes et le reste suivit (pipe, chapeau, imperméable) afin d'engloutir quelques œufs durs et leur poule, quelques escalopes de veau si ferré (i braille commak), et d'la bière en demis dans une brasserie dont le patron s'appelait Georges.

Patrice Houzeau
Malo, le 24 octobre 2020.

4 octobre 2020

CHRONIQUE DU 4 OCTOBRE 2020

CHRONIQUE DU 4 OCTOBRE 2020

 

 

  1. Une élève de 1ère Bac Pro qui a l'habitude de prendre des notes (ce qui m'enchante) m'a affirmé qu'au collège, cela déplaisait à certains enseignants. J'ai lu sur Twitter qu'un professeur d'histoire-géo en classe de terminale empêchait les lycéens de prendre des notes. Curieuse préparation à l'entrée dans les études supérieures. J'espère au moins que ce n'est pas quelque nouvelle lubie des pédagogistes ou un nouveau dogme des neuroscientistes à Blanquer.

  2. L'expression « oral de maturité » a-t-elle été officiellement retenue pour désigner le fameux grand oral du bac que Blanquer nous annonce comme une avancée majeure de la civilisation apprenante ? Si oui, quelle prétention ! quelle emphase ! quel ridicule ! Remarquez que l'expression « chef d’œuvre » pour désigner les « projets » des CAP n'est pas mal non plus dans le genre trissotin.

  3. L'expression « oral de maturité » pour désigner le fameux grand oral du bac a au moins ce mérite de nous éclairer sur le lycée selon Blanquer : un passage obligé sanctionné non pas par un véritable diplôme, mais par une sorte de rite de passage vers le monde des études supérieures. Voilà qui promet bien des années de sur-scolarisation, d'argent jeté par les fenêtres et de pauvreté universitaro-sociale.

  4. Il est, étant donné l'arrogance de certains de nos dirigeants, une nouvelle fois nécessaire de rappeler que si notre économie bat de l'aile et si nos universités sont pleines à craquer de gens qui pour beaucoup préféreraient gagner leur vie, c'est parce que certains hauts fonctionnaires n'ont pas fait leur travail et n'ont donc anticipé ni la crise du Covid-19 ni la saturation des hôpitaux.

  5. J'admire ce trait de Karl Marx qui souligne que l'animal humain « ne peut s'isoler que dans la société ». Faire sécession ne peut se comprendre que par rapport au jeu social. Le surnombre divise. Cela relève moins de la démocratie que de l'arithmétique.

  6. C'est l'expression « il y a quelque chose... » qui sert au Poirot d'Agatha Christie dans « Cinq petits cochons » à la manifestation de son intérêt pour la peinture moderne. « Mais les roses flambaient, le bois de la table « vivait ». Ainsi est décrit le tableau que contemple le détective.

  7. Dans la nouvelle « La main d'écorché » de Maupassant, la mention d'une « main extraordinairement maigre et nerveuse » suffit à nous révéler la véritable nature du criminel. « Ce n'est pas moi, c'est ma main » pourrait se justifier le squelette s'il devait rendre compte de ses crimes face à quelque tribunal d'outre-tombe.

  8. En 2020, il apparut que le ministre de l'éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, était sans doute le moins populaire des membres du gouvernement Castex. Beaucoup l'accusaient de mentir ; d'autres remettaient en cause sa compétence, voire ses capacités. On disait même qu'ayant réformé de façon très dispensable, et se rendant compte de sa sottise, il aurait, lors du départ du précédent ministre de l'intérieur, intrigué pour changer de ministère. Il aurait alors abandonné enseignants et élèves face à une réforme inapplicable et un virus handicapant.

  9. « Qu'il en soit selon la vérité de votre dire ». Par ces mots prêtés à saint Julien, Pascal Quignard, dans « L'enfant d'Ingolstadt » rappelle que souvent menteur se prend aux filets de sa langue. Ce n'est jamais que par raison d'Etat que le mensonge politique est légitime ; autrement, il n'est jamais que duperie et gros sabots.

  10. En 2020, il devenait assez clair que gouvernements récents et actuel avaient sur-investi dans l'éducation nationale, et c'est avec bien du mal que la société française affrontait virus Covid-19, déqualification des diplômes, massification universitaire, paupérisme étudiant et une pression migratoire de plus en plus forte.

  11. Ce « saisir régnant dans la raison » que je trouve dans « Qu'appelle-t-on penser ? » de Heidegger rappelle qu'il ne peut y avoir de « raison » sans précision de « fins » et de « règles ». L'humain est un projet, et c'est ainsi qu'il se catapulte dans le néant.

  12. Au début du XXIème siècle, l'espèce humaine fut prise de vertige devant le surnombre qui menaçait de l'engloutir. On fabula transhumanisme. Certains, plus terre à terre, dirent qu'en l'impossibilité d'un nouveau conflit mondial, virus et pauvretés mettraient bientôt fin aux démocraties et ouvriraient la porte aux grands massacres institutionnels.

Patrice Houzeau
Malo, le 4 octobre 2020.

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3 octobre 2020

AFFAIRES ETRANGERES

AFFAIRES ETRANGERES

 

  1. J'entends annoncer l'émission de Christine Ockrent, « Affaires étrangères » et songe qu'il n'est jamais d'affaires qu'étrangères, tant le plus lointain comme le plus proche me semblent si souvent inconnus.

  2. Nous croyons connaître alors que nous ne faisons que reconnaître quelque pâle reflet de nous-même, pour lequel parfois nous nous enthousiasmons bêtement.

  3. Je suppose qu'en ces temps de n'importe quoi exacerbé, il n'est d'économiste qu'atterré. Je suppose itou qu'ils s'atterrent de même, nos grands spéculateurs.

  4. En ce moment, je ne mettrai pas un kopeck sur un cheval politique, quel qu'il soit. M'ont tout l'air d'aller à un abattoir dont ils n'ont même pas idée. Sans parler de ces dadas des extrêmes confins qui courent la place, et non la gagne.

  5. Depuis qu'un documentaire d'Arte me confirma tout le biscornu de la physique quantique, je ne regarde plus les chats de la même façon. J'ai l'impression qu'ils clignotent.

  6. Le réel serait-il l'infini clignotement des paupières d'un dieu ivre de fatigue ?

  7. Le réel serait-il l'infini d'un en même temps de oui, de non, de peut-être, de 1, de 0 et de 01 ?

  8. La politique sans scandale ? Un crime sans cadavre.

  9. Hypothèse complotiste que je partage pas, mais c'est curieux : on fait courir un virus décimant, puis on t'invente un vaccin qu'on fait courir itou. C'est-y ainsi qu'on dépeuplerait le surnombre ? Un auteur de SF n'aurait pas trouvé mieux.

  10. C'est parce le whisky « n'a jamais été carmin, que je sache » rappelle « San-Antonio chez les mac » que quelques « taches en forme d'étoile » aperçues dans un « entrepôt souterrain » font « tiquer » le chéri de ces dames et prince de la jactance.

  11. J'entends ce samedi 3 octobre 2020 une annonce (celle d'une émission) présentant les marchands d'armes comme étant les « vrais pères fondateurs de l'Amérique ». Cette lucidité devrait me désespérer, elle m'enchante, et quelque caporal ricane dans l'ironie qui me sert de caboche.

  12. En dehors de l'humain, dans le réel sans nous, il n'y a pas de grand, de petit, de rond ou de carré, d'infini ou de fini, ni temps, ni forme, il n'y a que l'indéterminé, l'être sans l'étant, le néant à matière.

Patrice Houzeau
Malo, le 3 octobre 2020.

25 août 2020

ELECTIONS PIEGE A SPECTRES

ELECTIONS PIEGE A SPECTRES

 

 

  1. « La zone Méditerranée sera le défi des prochaines années, tant les facteurs de crise qui s'y conjuguent sont nombreux (…) C'est pourquoi j'appelle au développement d'une véritable politique européenne pour la Méditerranée. » (Emmanuel Macron cité par « Le Point », 20/08/2020).

  2. Selon « Le Point » du 20/08/2020, Jean-Luc Mélenchon aurait déclaré en juin 2020 : « Je dois être un des rares personnages de ce pays qui est monté dans un train dont il n'arrive pas à descendre. » C'est que l'on ne voit pas qui aurait la maîtrise nécessaire pour la conduire, la LFI.

  3. Je ne suis pas « insoumis », et pas même de gauche, mais il faut bien avouer que Jean-Luc Mélenchon est un orateur hors pair. Que l'extrême-gauche soit rassemblée dans la LFI est une bonne chose pour la démocratie. On a tout à craindre des clandestinités.

  4. D'après Nathalie Schuck dans « Le Point » du 20/08/2020, François Hollande aurait un jour dit : « La Grande Faucheuse hante l'Elysée ». Je ne savais pas l'ex-président si élégiaque. Du reste, j'imagine assez l'Elysée hanté de spectres aux regards perçants et pleins de visions.

  5. « Il y a des mesures simples à prendre, comme celle de donner au préfet le pouvoir de retirer des agréments à des associations où se regroupent des personnes radicalisées. »(Eric Diard, propos repris par « Le Point » du 20/08/2020). Intéressant. Qu'en pensent les juristes ?

  6. Nous entrons dans une société de l'esprit de sérieux, et donc dans une société de la dénonciation de qui dérogerait à cet esprit de sérieux, et donc dans une société de la surveillance généralisée. Y a plein d'yeux partout ; i s'multiplient ; vient le temps de l'hallucination collective.

  7. « Et cependant nous assistons à un étrange renversement : l'homme ne peut vivre sans sacré ; il reporte son sens du sacré sur cela même qui a détruit tout ce qui en était l'objet : sur la technique. »
    (Jacques Ellul, « la Technique ou l'Enjeu du siècle »).

    La technocratie tend à faire de l'humain une technique en soi : ainsi, les spécialistes des « Sciences de l'Education » voient en chaque enfant, voire en chaque individu, une éducabilité. J'appréhende le cocktail « étatisme – pédagogisme – écologie politique ».

  8. « Le taoïsme, lui, privilégie l'auto-organisation des choses comme des gens. » (Eric Nelson, propos recueilli dans « Le Point Références, « L'Homme et la Nature »). Le taoïsme serait-il un libéralisme ? Existerait-il une « main invisible du Tao » ?

  9. « N'importe quel imbécile est capable de détruire des arbres. Ils ne peuvent pas s'enfuir, et s'ils le pouvaient, ils seraient détruits malgré tout - » (John Muir traduit par André Fayot, « Célébrations de la nature »). C'est ce qui arrive à bien des humains, « détruits malgré tout. »

  10. « Il demeure invisible, cela n'empêche qu'il y soit. » (Maupassant, « Lui ? »). Qui ça, lui ? L'être, aussi invisible que le cadavre dans le placard et dont nous nous apercevons, une fois la porte ouverte, que ce cadavre a disparu.

  11. Nous croyons voter, et ce sont nos fantômes qui élisent nos illusions.

 

Patrice Houzeau
Malo, le 25 août 2020.

25 août 2020

CHRONIQUE DU 25 AOÛT 2020

CHRONIQUE DU 25 AOÛT 2020

 

 

  1. Expérience de pensée : LFI gagne les présidentielles 2022 et met en place une assemblée constituante. Par qui sera-t-elle constituée ? Comment seront choisis ses membres ? Qui en contrôlera l'indépendance ? N'y a-t-il pas un risque qu'elle soit encadrée, influencée, manipulée par les cadres de la LFI ?

  2. Expérience de pensée : LFI gagne en 2022 et met en place sa planification à destination des PME. Qui seront les donneurs d'ordres ? Si les grandes entreprises sont nationalisées, ce sera donc l'Etat. Autrement dit, les PME travailleront pour l'Etat : et donc qui garantira les paiements ?

  3. Expérience de pensée : LFI gagne en 2022 et met en place sa planification à destination des PME. Qui garantira l'objectivité de l'Etat donneur d'ordres (via les grandes entreprises nationalisées) dans le choix de ses entreprises partenaires ? N'y a-t-il pas là un risque de clientélisme ? L'Etat ne serait-il pas dès lors tenté de travailler avec des entreprises sympathisantes de la LFI ? D'où d'éventuels conflits d'intérêts.

  4. Je me félicite que La France Insoumise et le Rassemblement National existent : tant que leurs militants respectifs écoutent leurs chefs, ils résistent pour l'instant à la tentation de je ne sais quelle action directe. L'Etat aurait voulu que cela soit ainsi qu'il n'aurait pas procédé autrement qu'en favorisant la création de ces partis-entreprises, lesquels n'ont aucune chance d'arriver au pouvoir. Leurs dirigeants le savent parfaitement.

    On peut ainsi comprendre le refus des Gilets Jaunes de se constituer en parti par la crainte d'être institutionnalisé, soumis à l'autorité d'un chef charismatique (ce que sont Mélenchon et Marine Le Pen) : le mouvement des Gilets Jaunes tient à sa nature anarchique.

  5. Qui ne fait pas partie de la communauté nationale et qui commet des délits sur le territoire national devrait s'attendre à être expulsé de ce territoire. Ce n'est pas une « double peine », c'est juste de la logique.Ce qui n'exclut pas le droit d'être défendu par un avocat. Et c'est donc à la justice qu'il incombe, en dernière instance, de trancher.

 

Patrice Houzeau

Malo, le 25 août 2020

5 août 2020

CHRONIQUE DU 5 AOÛT 2020

CHRONIQUE DU 5 AOÛT 2020

 

 

  1. « Ah bin v'là aut'chose ! C'est pas vrai ça, quand même ! » s'exclama la mère Denis constatant qu'un extra-terrestre ultra-bourré avait confondu sa machine à laver (une Vedette) avec son aéronef interstellaire de service.

  2. Ceci dit, je me souviens de Jacques Bergier disant : « Il n'y a pas plus d'ovnis que de beurre dans le placard » (ou quelque chose dans le genre) Or, pourquoi n'y aurait-il pas de beurre dans le placard ?

  3. Entendu dire que selon Jacques Bergier, les OVNIS n'étaient pas de nature solide, mais de nature holographique. Donc, la question est : qui publie dans le ciel des hologrammes d'aéronefs flottants et ceci, sans doute, dans le but d'épater le badaud et de leurrer l'adversaire ?

  4. A mon avis, ceux qui nient la réalité de la pandémie du Covid raisonnent à peu près comme ceux qui nient la réalité des chambres à gaz et de la Shoah. Même essentialisme délétère. Même complotisme identitaire.

  5. Viens d'entendre à la radio cette chanson nouvelle : « Ce n'est pas la fin du monde / Rassure-moi / Ce n'est pas l'hécatombe / de si bon matin ». Eh oui, on en est là quand même.

  6. « L'obéissance sans l'esprit de liberté est ce qui donne prétexte à toutes les sociétés secrètes. » (Kant traduit par Guillermit, « Théorie et pratique »).

    Que l'on remplace « sociétés secrètes » par « communautarismes » et le problème apparaît : certains n'admettent pas que des libertés liées à leur culte ou leurs coutumes leur soient refusées. D'où conflit, repli identitaire, contestation et négation des lois de la république.

    L'éducation nationale est censée pallier les communautarismes. Elle semble cependant étrangement paralysée par des conflits internes, des injonctions contradictoires, et une bienveillance qui confine trop souvent à la complaisance.

  7. Le sentiment d'insécurité augmentant en France (parlons franc : la société semble en passe de se fracturer). L'insécurité économique étant liée à l'augmentation du nombre de faits de délinquance, il faudra, à mon avis, que le gouvernement fasse preuve de pragmatisme.

    Pour le coup, bien qu'étant libéral, je pense qu'il faudra sans doute que le gouvernement multiplie les emplois aidés. Cette mesure ne peut être que provisoire, mais pour éviter que les quartiers flambent, cela m'apparaît urgent.

  8. Il vaut mieux favoriser des emplois aidés plutôt que de parquer des centaines de milliers d'étudiants dans des universités, où ils risquent bien de perdre leur temps, et cela avec fort peu d'espoir d'une formation qualifiante et utile aux besoins de la vie courante des Français.

    C'est donc à un changement de direction qu'il faut procéder et redéployer une partie du budget de l'enseignement supérieur et de l'éducation nationale afin d'assurer un accès post-bac à un emploi aidé, complété, le cas échéant, par une formation dispensée par un organisme agréé.

    A mon humble avis, cela urge. Si des mesures dans ce sens ne sont pas rapidement prises, je crains, la crise s'aggravant, que notre pays connaisse bientôt des troubles sociaux bien pires que ceux que nous avons connus durant la crise des Gilets Jaunes.

  9. Je me félicite que la France ne ratifie pas le traité d'extradition avec Hong-Kong. Que les autorités chinoises respectent le droit des Hongkongais et elles pourront demander la signature de la France.

  10. « Embrasse la main que tu ne peux pas mordre » est une maxime vraiment vraiment vraiment redoutable.

  11. « d'autre part il n'est pas de paix qui dure assez longtemps pour permettre à l'économie qu'elle rend possible, d'égaler les dépenses exigées par la guerre suivante »
    (Kant traduit par Guillermit, « Théorie et pratique »)

    C'est sur ce « Si vis pacem, para bellum » perpétuel, sur les intérêts géostratégiques et l'industrie de l'armement que se fonde l'économie mondiale actuelle.

Patrice Houzeau
Malo, le 5 août 2020.

29 juillet 2020

Y EN A AVEC EUX Y A TOUJOURS QUELQUE CHOSE A DIRE

Y EN A AVEC EUX Y A TOUJOURS QUELQUE CHOSE A DIRE

 

 

  1. Défois i paraît c'est Houellebecq qui l'a dit que « De silencieux serpents glissaient dans l'herbe épaisse » ; malgré tous ces « s » là, je ne les vis pas, point ne les ai ouïs ; les serpents, c'est comme les fantômes, i sont là, on les voit pas, c'est des parallèles.

  2. Blanche-Neige, bah, elle picolait tellement qu'elle a toujours cru que son mari, un petit bonhomme, était sept.

  3. Avec le Covid on se dit que faut pas avoir la vie comme avant si on veut avoir la vie un peu comme avant.

  4. J'aime bien l'expression « marionnettes de la logique » que je trouve dans un livre de Heidegger, que si ça se trouve, on s'agite le pensum sur not' beau théâtre des arguments picétou remarquez que même si ce picétou n'a de sens que pour nous c'est déjà beau.

  5. Dans la boîte à échos ce matin, Darmanin :« Quand j'entends parler de « violences policières, personnellement je m'étouffe » ; quand on sait que ce sont justement les derniers mots de Cédric Chouviat, on se demande si Darmanin n'est pas un peu... hein... croyez pas...

  6. Ce que veut sans doute le gouvernement, c'est censurer l'expression « violences policières » en ce qu'elle suppose une intention, une volonté de nuire, tandis que par « dérapage », ou « dérive », évidemment le policier incriminé passe juste pour une brute sans cervelle.

    Remarquez que c'est à double tranchant, car si la responsabilité du policier est dégagée (« bah, i s'est pas rendu compte »), dans ce cas, la chaîne de responsabilités désigne son supérieur hiérarchique, et de maillon dérivant en maillon dérapant, on en arrive vite au préfet.

  7. Dans la novlangue à Darmanin, les « violences policières » sont des « dérives » et « le trafic d'influence », une « vie de jeune homme ».

  8. Lier l'expression « violences policières » à l'expression « violence légitime » et citer l'argument d'autorité de Max Weber, c'est en fait procéder à un raccourci condescendant (en ce qu'il suppose que ses contradicteurs ne connaîtraient pas Max Weber) et en l'espèce, dénué de logique puisque ce qui est ici mis en cause, ce sont justement des violences illégitimes.

  9. On a tort de critiquer l'expression « violence légitime » : en effet, lorsque, pour protéger la vie des personnes ou sa propre vie, un policier est obligé de faire usage de son arme, il fait bien usage de la violence, mais il faudrait être de bien mauvaise foi pour ne pas reconnaître que cette violence est en ce cas légitimée par les circonstances.

  10. « Tout Etat est fondé sur la force », disait un jour Trotski à Brest-Litovsk. En effet, cela est vrai. S'il n'existait que des structures sociales d'où toute violence serait absente, le concept d'Etat aurait alors disparu. »
    (Max Weber, « Le Savant et le Politique »)

  11. Plutôt que l'emploi de l'expression « violences policières » et en raison du bien-fondé de l'expression « violence légitime », je préconise l'usage de l'expression « violences illégitimes ». Mais, à mon avis, ça ne va pas plus plaire au ministère.

Patrice Houzeau
Malo, le 29 juillet 2020.

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