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BREFS ET AUTRES
politique
11 avril 2020

EH OUI ON PRESSENT ON PRESSENT ET PUIS UN BEAU JOUR

EH OUI ON PRESSENT ON PRESSENT ET PUIS UN BEAU JOUR

 1. « - Qu'est-ce qu'il avait ?
        - Oh, c't'un homme qui n'était pas bien... il faisait du pressentiment...
       
- Et depuis quand c'est une maladie, le pressentiment ?
       
- Hé, ma pauvre, c'est comme tout, ça dépend de combien vous en avez !
        - Eh oui on pressent, on pressent et puis un beau jour, on claque... »

Ce drolatique dialogue est tiré du premier épisode de ce chef d'oeuvre de la culture populaire qu'est « Belphégor », celui de 1965 et de Claude Barma. Je vous cite ça parce que ça me fait rire, ce qui nous change des temps étranges que nous vivons en ce début d'avril 2020.

2. « La Paix perpétuelle » ! quelle blague ! L'homme n'est pas né tranquille et il ne le devient pas.

3. J'ai toujours été une poutre en presque tout, et surtout en moi-même.

4. « Si tous les gars du monde voulaient bien se donner la main », eh bien ça ferait une belle brochette d'imbéciles.

 

5. « Les accusations proférées par la voix mystérieuse ainsi que le terrifiant dispositif de mise en cause suscitent évidemment un grand sentiment d'angoisse chez tous les convives. »

(Pierre Bayard, « La Vérité sur « Dix petits nègres »)

Et qui c'est-y la « voix mystérieuse » hein ? Et ce « terrifiant dispositif de mise en cause » hein ? Et c't'angoisse-là chez tous hein ?

6. Trois hein ne font pas trois.

Note : cette proposition idiote est destinée évidemment au fantôme de Wittgenstein.

7. « ASPIQUET : Sire, la faim vous fait délirer. Vous signerez et vous mangerez. Si vous ne signez pas, vous serez déchiré par un animal féroce que nous élevons en grand secret. »

(Michel de Ghelderode, « La Balade du Grand Macabre »)

Allez, cet « animal féroce », nous l'appellerons « Coronavirus » et nous nourrirons ainsi bien des billevesées complotistes.

8. « Un labyrinthe, à notre époque, je vous demande un pneu ! Grotesque. Le petit Poucet (il a beaucoup grandi) sans cailloux à semer avec un « x » au pluriel. »

(San-Antonio, « Va donc m'attendre chez Plumeau »)

Et pourtant, fis-je avec ma voix de prophète de malheur, un « labyrinthe », n'est-ce point ce en quoi nous plongeons palmés paumés cependant qu'un aussi véloce que féroce (véloféroce donc!) virus mortel et inconnu circule dans l'air que d'ailleurs il nous pompe vampiriquement ?

9. Le XXème siècle a commencé en 1914 avec la Première Guerre Mondiale ; le XXIème siècle commence maintenant, en 2020, avec la pandémie du Covid-19. Ah en v'là de la portée mondiale, du globalisant, du transversal paniquant, pis aussi qu'c'est rarement dans la joie qu'ils naissent, les siècles.

10. Et vous verrez qu'après tous ces morts et ces malheurs, les politiques ne vont pas hésiter le quart d'un pet d'énarque à nous faire le coup du « responsable mais pas coupable ». Hypocrites, va !

Patrice Houzeau
Dans les confins, le 11 avril 2020.

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11 avril 2020

QUAND LA CHINE S'EVEILLERA BLANQUER TREMBLERA

QUAND LA CHINE S'EVEILLERA , BLANQUER TREMBLERA

1. Je me souviens de cet inspecteur d'académie (il avait une belle tête chevelue de marxiste de salon) qui à la question légitime de l'écriture longue chez les candidats non francophones au CAP m'a répondu non sans agacement : « eh bien, vous leur faites passer un oral long » !

Note : je suis injuste, il était peut-être pas marxiste, c't'inspecteur de la dernière réforme en cours (celle qui est entre la précédente et la prochaine), peut-être qu'il était comme tout le monde, qu'il ne votait plus que de temps à autre.

Note bis : « l'écriture longue », c'est lorsque les élèves (pardon, les « apprenants ») font d'abord un brouillon (un « premier jet ») de leur rédaction (leur « compétence d'écriture ») qu'on ramasse, qu'on corrige pis qu'on rend pour qu'ils l'améliorent dans un second jet : en général, on finit par une version informatisée (soit en fait un « troisième jet ») : s'ils n'ont pas la moyenne après ça, c'est que le prof ne sait pas écrire.

2. En tout cas, à l'issue de la pandémie, il ne manquera certainement pas de voix pour déclarer que les collapsologues n'avaient pas tout à fait tort. Comme je l'ai déjà dit, le pire n'est pas toujours sûr, Cassandre dit toujours la vérité et voilà tout le riz qu'on aura.

3.Si le Covid 19, par ricochets et vagues successives, ne détruit pas l'espèce humaine, nous reprendrons donc notre chemin en scrutant avec méfiance chaque mouvement de la décidément très dangereuse Chine.

 

4.« Quand la Chine se réveillera, le monde tremblera » : hit planétaire.

5. En ce 30 mars 2020, je me demande s'il y a beaucoup de Français confinés assez affamés pour avaler des nouilles chinoises.

6. L'humain passe son temps à se chercher et quand il se trouve, il se fiche une trempe.

7. « mais l'univers clos ne tarderait pas à se montrer [ou n'est-ce pas plutôt révéler] infini » : entendu sur France Culture dans une émission sur Descartes. En ces temps de confinement, les univers clos, hein ça nous cause bien un peu dis.

8. « Il est bien gentil, Borges, avec sa bibliothèque infinie, mais vous vous rendez compte du nombre d'agents de service que cela nécessiterait !» : propos que j'attribue indûment, gratuitement et non sans arrière-pensée, à notre très zélé ministre de l'Action et des Comptes publics actuel: le très prévoyant Gérald Darmanin (et d'où qu'elles sont, les réserves nécessaires au traitement des malades du covid 19 hein ? Autrement dit : qu'esses-tu fous avec nos impôts?).

Note : Je suppose évidemment que Darmanin a lu Borges, quoiqu'une petite voix persistante et malveillante me suggère le contraire.

9. Dans l'éducation nationale, on aura tout tenté : le dernier truc en vogue, c'est de faire passer les examens avant de faire les cours. Ne riez pas ! Ça porte un nom : ça s'appelle « le contrôle en cours de formation» (Cécéeffe pour les intimes).

10. J'aime bien la tête à Blanquer (Jean-Mimi) : elle est décorative. Sa voix aussi, une voix jeune d'homme mûr, - ah pas du tout la voix de nos pères du XXème siècle, c't'ancienne voix « à boire du whisky dans des verres carrés et à manger de la viande rouge » (j'ai entendu quelqu'un dire ça sur France Culture et j'ai trouvé ça fort juste) non sa voix à Blanquer, voyez, elle ne fume pas, elle ne boit pas, elle est moderne, c'est celle d'un homme posé, avisé, et bien décidé à réformer tout not'vieux monde, la voix d'un homme « en marche » quoi ! Ah Blanquer ! Quel beau meuble !

Note : ce truc sur la voix de nos pères, c'est le dessinateur Blutch (ou son frère) qui l'a évoqué en écoutant l'archive sonore d'un entretien de quelques maîtres de la bande dessinée franco-belge (genre école de Marcinelles voyez).

11. Et dire que le très informé Blanquer (Jeannot-la-Science) deux jours avant la décision du confinement affirmait sans rire et sur France Inter (ou était-ce sur France Info ?) que fermer les établissements scolaires n'était pas à l'ordre du jour. De l'art de passer définitivement pour un … (vous noterez, Votre Honneur, que je n'ai pas écrit le mot !)

12. « Corned Blanquer », c'est pas un truc qu'on trouve dans les magasins de première nécessité, ça ?

- Vous êtes méchant, monsieur Houzeau !

- Eh oh, c'est quand même à cause de ces branquignols de politiques que les hôpitaux sont débordés et qu'en ce mois de mars 2020, le nombre de morts augmente chaque jour ! Ceci dit, c'est vrai que Blanquer n'est pas ministre de la santé, non, lui, il s'est contenté de jeter l'argent par les fenêtres avec une énième réforme de l'éducation nationale aussi inepte que les précédentes.

Patrice Houzeau
Dans les confins, le 11 avril 2020.

10 avril 2020

JE NE PENSE CEPENDANT PAS

 

JE NE PENSE CEPENDANT PAS

1. Je ne pense cependant pas que Covid 19 (joli titre pour une série de science-fiction façon « Présence du Futur ») réussira ce que Hitler et Staline ont tenté de faire (asservir l'humanité). Le confinement d'une bonne partie de l'humanité sera, je le pense et je l'espère, suivi d'une période de revendication libertaire, laquelle fera basculer bien de ces pantins politiques qui tentent chaque jour de nous convaincre du bien-fondé de décisions qui, de toute évidence, découlent les unes des autres aussi logiquement que le déplacement des pièces d'une partie d'échecs. Autrement dit, un ordinateur ferait aussi bien qu'eux et leur seul talent est de bien savoir tenir leur rôle : Macron préside, Edouard Philippe annonce, les ministres précisent, les fonctionnaires fonctionnent, les experts expertisent et le peuple trinque.

Note : Je suis quand même fichement bien de mauvaise foi car non, ces ministres intègres ne sont pas des machines. Du reste, possible que bien des ordinateurs avaient prévu qu'une coronapeste allait nous tomber sur le chevelu – en fait j'en sais rien - cependant que nos frères humains (et néanmoins ministres) n'ayant rien vu venir se trouvèrent fort dépourvus quand la covide fut venue et n'étant pas des ordinateurs, ils font ce qu'ils peuvent (c'est pas des bêtes non plus hein).

2. Avant la pandémie, je n'aimais pas les gens. Quand cette crise aura passé son viral chemin, rassurez-vous, je ne les aimerai pas plus.

3. Je préfère l'imparfait au néant : c'est pour ça que le suicide ne me semble pas une solution.

4. Décidément non le suicide n'est pas une solution viable.

5. L'humanité est un combat perdu d'avance contre sa propre bêtise.

6. Bilan de la présidence Macron en mars 2020 : L'affaire Benalla, les gilets jaunes, des milliers de morts dus à l'incurie du ministère de la santé, quelques réformes idiotes et/ou obscurément mal ficelées (la réforme Blanquer, celle des retraites, le service national universel,...). Point positif : Macron parle l'anglais. Bon, qu'est-ce qu'on va en faire du Macron là ? Bah, un prof d'anglais dans un Lycée Professionnel tertiaire. Sa tête à claques de beau gosse fera un tabac chez les adolescentes. Il y sera très bien.

7. Le pire n'est pas toujours sûr, mais il se manifeste souvent. C'est d'ailleurs pour cela que parfois, eh oui, Marine dans le genre Cassandre n'a pas tout à fait tort.

Note : cela dit, ce n'est pas parce qu'elle n'a pas tout à fait tort qu'elle aurait parfaitement raison non quand même j'y crois pas (pas plus qu'aux autres électoraux d'ailleurs).

8. Qu'il y a-t-il de plus servile qu'un inspecteur d'académie ?

- Bin pardi, deux inspecteurs d'académie.

Note : ce genre de duo porte d'ailleurs un nom programmatique : on appelle ça la « co-intervention ».

9. Un proviseur nous a affirmé naguère que les inspecteurs d'académie étaient des gens intelligents. Certes, à condition bien sûr qu'on les ait dotés d'un cerveau. Or, parfois il semble qu'il y ait comme des ruptures de stock.

10. Seigneur, ne nous dites pas qu'il y a une « autre vie » ! Franchement, une seule nous aura suffi.

Patrice Houzeau
Dans les confins, le 10 avril 2020.

10 avril 2020

IL ARRIVE QUE LE DIABLE

IL ARRIVE QUE LE DIABLE
1. "Il arrive que le diable abandonne ses amis." (Hermann, « Les Tours de Bois-Maury », #1 Babette [un bateleur])
2. « In addition to wearing the necklet I had plugged my ears lossely with garlic and as I did not intend to stay more than a few minutes in the room, I hoped to be safe. »
(William Hope Hodgson, « The Whistling Room », [le narrateur])

3. Chacune des crises qui mettent à l'épreuve notre monde contemporain – la dernière en date étant une pandémie d'un virus jailli d'On'séhou (banlieue de Kekparlaba) - nous rappelle que nous mettons beaucoup d'ingéniosité à tisser notre propre malheur.

4. Le mot résilience sonne comme une promesse, celle de pouvoir le changer, not' destin pis donc notre être au monde. A y penser, c'te mot de résilience, ce qu'il annonce aussi, c'est les efforts nombreux, et bien citoyens encore, les saintes suées d'une victoire de la Nation (qui, comme on le sait depuis l'illustre Blanquer, ne peut être qu'apprenante) et pis du Politique bien responsable (mais pas coupable dis tu le crois ça, ma pomme?), le résultat d'une infinité de passages sur un pont qui, à chacun de nos pas, menacerait de s'effondrer.

Note : N'ayant pas d'étrange lucarne à débiter des conneries, je l'voyais pas si chauve, le Blanquer. Ça doit être à cause des fumées du volcan d'sa cervelle, à ce grand penseur réformatif.

5.« On dialoguait, là-haut, au-dessus de ma tête... »

(Gaston Leroux, « Le Mystère de la Chambre jaune » [Sainclair])

6. J'ai pensé ce matin (c'est-à-dire il y a longtemps : « Il fait beau et je suis mort ». Ce qui est, j'en suis tout à fait conscient, parfaitement idiot.

7. La pandémie en cours : des centaines de milliers de morts de par le pauvre monde qui nous rappellent que l'humain est une lutte constante contre une nature qui lui est aussi féroce qu'un fauve qu'on doit pourtant bien dompter afin qu'il puisse continuer dis, le cirque...

8. L'humanité est autant un spectacle qu'une expérience. Une tragédie et un fiasco.

9. Je ne pense pas que le monde d'après la pandémie sera le même qu'avant la crise. Nous nous rappelons soudainement que chacun d'entre nous peut être une menace pour l'autre. La solidarité nous console ; elle ne nous guérit pas.

10. Ironie de l'histoire : le libéralisme a vaincu le communisme, et un virus venu d'un des derniers dinosaures ultra-étatistes est en passe de fiche en l'air la plupart des dogmes ultra-libéraux.

Patrice Houzeau
Dans les confins, le 10 avril 2020.

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