L'HYBRIS EST DANS LA MACHINE

1.
Il crève, paraît, ce pays, l'Afghanistan... Concrètement les gens y meurent on dit... A un pareil Etat qui ferait confiance ?... Condamnés, les Talibans... Question de temps... Qui leur succédera ? Mystère et géopolitique... A moins que la Chine, à moins que la Russie...

2.
L'aurait eu raison, Macron ?... la troisième dose arrêtera-t-elle le dragon ?... Annulée, la dette Covid ?... Jugulée, l'inflation ?... Promesses d'un quinquennat miraculeux ?... Personne dans l'opposition. y a que Macron... La France, vitrine de la technocratie triomphante ?...

3.
A la droite, Zemmour ce que fut Mélenchon à la gauche de 2017... Monte dans les sondages et fera gagner Macron.

4.
Le vaccin empêche la contamination, n'est-ce pas, Jean Castex ?

5.
C'est bien gentil, le « en même temps » et la politique du nudge à Macron, mais ça finit par faire des morts. 31 à Calais, noyés entre cette France et cette Angleterre incapables de s'entendre sur rien, parce que Johnson et Macron sont aussi sots l'un que l'autre.

6.
J'ai quand même l'impression qu'il ne va plus se passer tellement de temps avant que, vu les pressions migratoires annoncées et autres perturbations politico-économiques, l'un après l'autre, les Etats européens remettent des douaniers à leurs frontières soudain resurgies.

Et pourquoi pas ? On peut très bien être plus modeste, revenir à une Europe de la coopération entre Etats, caractérisée par une monnaie unique et des intérêts communs, sans pour autant laisser ouvertes en permanence toutes les portes de la maison.

7.
Terminator (celui de 1984 et de James Cameron) est le genre de film que lorsqu'on intellectualise un peu trop, eh bin, on ne le regarde pas. Je l'ai vu. Efficace, intelligent, jouant sur les problématiques du temps et de la mort, bien filmé, bien ficelé. Du bon travail.

8.
Songeurs et endettés, les princes décidèrent de laisser courir le dragon dans les maternelles et les primaires. Ainsi il pourrait se propager assez vite et multiplier les cas, ce qui permettrait alors de conditionner toujours plus le droit au Pass Sanitaire. Blanquer manipule.

9.
Toutes les institutions, dit-on, y passeront... Que veut donc Macron ? Une « nouvelle société » ? Dans quel but ?... S'agirait-il de réformer nos institutions afin qu'elles soient plus solubles dans l'Europe fédérale dont il rêve... S'y voit-il Président ? Roi ? Empereur ?

Emmanuel Macron, premier président des Etats-Unis d'Europe ?... Est-ce là son rêve... Quel petit homme.

10.
Le monde de demain sera celui de l’Œil (poil aux ortœils).

11.
Le loup bouffera le berger. Les moutons se feront manger la laine sur le dos par les nouveaux seigneurs qui n'auront jamais eu une main d’œuvre si abondante et si bon marché. Suffit de laisser venir la misère de partout et de la formater. Le Pass Citoyen y fera des merveilles.

12.
L'hybris est dans la machine. A cause des grains de sable, la plage risque d'être interdite. Nous volons de nos propres ailes, mais le ciel s'étrique. D'habiles ciseaux nous ramènent au plancher des marcheurs. On se croirait aigle, on n'est que dindon. La farce est annoncée.

13.
Coupables, Hulot, Poivre d'Arvor, Darmanin ? Va savoir... Mais scandales à répétitions, rumeurs, émissions, articles, suspicions, dénis, manipulations peut-être ? Y aurait-il quelque chose de pas clair dans ce pays... Ces gens ne m'intéressent pas. Je ne voterai pas.

On ne me fera pas croire que ce qui se passe dans un parti, en l'occurrence, une ex-Macronie de plus en plus étrange, ne se passe pas dans tous les partis, et quand ce n'est pas le sexe, c'est le pognon, népotisme, accointances, affairisme, complot, nudge. Ces gens sont des gueux.

Lorsque l'on considère la longue suite des scandales qui émaillent la vie politique (Tapie, Cahuzac, les scandale du « sang contaminé », du Mediator, du chlordécone, des masques manquants, Olivier Duhamel, les soupçons sur Hulot, PPDA, Darmanin...) je me félicite qu'en France, le vote ne soit pas obligatoire.

14.
Donc, après la mise en place du vaccin, les experts contèrent qu'une dose suffirait peut-être. Ça n'a pas suffi. Mais qu'avec la deuxième dose sans doute... Ça n'a pas suffi. Et maintenant les mêmes têtes d’œufs clament que la troisième dose fera des miracles. Possible, mais y a comme un doute...

15.
La stratégie anti-covid du gouvernement est simple : masques pour tout le monde, pass sanitaire, vaccination. Si ça marche, Macron sera réélu ; si ça ne marche pas, se pourrait qu'il puisse même pas se représenter. La technocratie fédéraliste chancelle et joue son va-tout.

Patrice Houzeau
Malo, le 25 novembre 2021.

CHRONIQUE DU 15 NOVEMBRE 2021

1.
Devant la remontée des cas de covid, la France semble en proie à cette vieille peur des bien-pensants qui, face à un danger qui pourrait les toucher tous, sont prêts à envoyer promener libertés individuelles, Sénat, conseil constitutionnel, parlement.

2.
Je voudrais qu'on m’explique comment on peut espérer une reprise durable de la croissance économique avec un monde qui cette année encore, du fait de la reprise de la pandémie, risque bien de tourner au ralenti.

Vaccin ou pas vaccin, qu'un variant pernicieux se pointe et adieu immunité vaccinale, croissance, démocratie, Macron and co... Le zéro covid, je n'y crois pas.

3.
« Le non-vacciné, voilà l'ennemi », j'entends monter cette petite musique et j'ai l'impression d'une relecture façon covid de la fable « Les Animaux malades de la peste ». Si vous croyez au zéro covid, au zéro variant et à la dictature des toubibs, vous n'avez pas fini de pleurer.

Le flot de bêtises et de mensonges déversé par les « experts », les politiques, les sociologues de France Info pendant le confinement de 2020 n'aura donc pas servi de leçon. Les Français ont trop de respect pour les arguments d'autorité.

4.
On trouve chez certains soutiens de LREM le hashtag #StopSénat. Certes, je comprends, sans Sénat ni Conseil constitutionnel, pas de scandale Benalla, et Macron/Véran/Blanquer auraient pu donner libre cours à tous leurs fantasmes sanitaires...

La démocratie a besoin du Sénat et du Conseil constitutionnel comme contre-pouvoirs à une majorité parlementaire parfois un peu trop soumise à l’exécutif. Dois-je conclure que les électeurs de LREM qui affichent #StopSenat rêvent d'une dictature Macron ?

5.
Hypothèse : le nudge en tant que gestion sournoise du débat est contre-productif à grande échelle (celle d'un pays par exemple) parce qu'il divise la population, émiette les opinions, promeut les réactions extrémistes et en fin de compte, nuit à la démocratie.

6.
Ce 15 novembre 2021 : une nouvelle fois France Inter tente d'endormir les gens avec la poudre de perlimpinpin de la zen attitude, le comment ne plus stresser et autres sottises (sophrologie and co). Pendant ce temps-là, des gens crèvent aux frontières de l'Europe.

7
Il semble que le système des « retraites par points » ne serait pas en Suède ce modèle idéal pourtant tant vanté jadis (il semble qu'il ait ouvert les yeux depuis) par notre bon président Macron...

8.
L'UE voudrait-elle relancer l'enseignement du grec et du latin (ce serait logique) ? Du coup, l'illustre Blanquer, après n'avoir rien fait pour les langues anciennes pendant cinq ans, redécouvre les mérites de l'enseignement classique. Tartuffe.

Lu dans la presse les éventuelles propositions de Blanquer pour relancer l'enseignement du grec et du latin : transversalité et comités théodule. Du technocratique pédagogo, alors que pour enseigner le latin et le grec, il suffit d'enseignants formés et d'élèves motivés.

9.
Ah Macron, empêché par l'affaire Benalla, les Gilets Jaunes et la crise Covid de mener certaines réformes (réforme constitutionnelle, réforme des retraites,...), il promet que le prochain quinquennat sera le bon. Moi, voyez, j'ai comme un doute.

10.
S'il est vrai, je lis ça sur twitter, que le président Macron a dit à Vladimir Poutine que la France était prête à « défendre l'intégrité territoriale de l'Ukraine », je félicite le président Macron pour sa fermeté.

Lorsque Thierry Mariani déclare, alors que Loukatchenko provoque une crise aux frontières de l'Europe, qu'il faut dialoguer avec le dictateur biélorusse, il ne se rend pas compte que c'est une attitude munichoise. Il faut au contraire durcir le ton. Pour Loukatchenko, nous ne sommes que des « bâtards », des démocrates dégénérés. Il ne faut dialoguer qu'en position de force, jamais sous la menace.

Ce n'est d'ailleurs pas avec Loukatchenko qu'il faut négocier, mais avec Poutine. Et il est vrai que nous avons perdu beaucoup de temps, alors que cela fait longtemps que la Russie aurait dû devenir un interlocuteur, voire un partenaire privilégié de l'Union Européenne.

La crise migratoire à la frontière polonaise provoquée par la Biélorussie tout comme les bruits de bottes à la frontière de l'Ukraine ressemblent fortement à ces tests que durant toute la guerre froide l'URSS a fait subir au Monde Libre. Il faut donc garder son sang-froid et se montrer ferme.

11.
L'immunité vaccinale étant limitée (voire euh plutôt limitée) et, apparemment, ralentissant moins que Véran nous l'avait dit la transmission du virus, il faut donc s'attendre à une reprise de l'épidémie du covid dont on rendra à tort les non-vaccinés responsables.

On en déduira donc que les résultats de l’extension du Pass Sanitaire sont plutôt mitigés, même s'il a été un bon accélérateur de la campagne de vaccination, laquelle, même rendue obligatoire, pourrait ne pas suffire devant un si irréductible covid.

12.
Si l'épidémie reprend, si la mortalité augmente fortement chez les personnes vaccinées, et si les rumeurs de plus en plus fortes sur les effets secondaires s'avèrent, ne serait-ce qu'en partie, fondées, je ne vois pas comment le candidat Macron pourrait se représenter.

13;
Mélenchon fait la promesse d'une allocation de 1000 euros par mois pour tous les étudiants qui ne dépendraient plus de leurs parents. Euh... Comment les étudiants font pour ne pas rire au nez de cet économiste de pacotille, je ne sais pas, ou alors c'est que le pédagogisme a vraiment décérébré une grande partie de la nation.

Ceci dit, je ne suis pas opposé par principe à la proposition de Mélenchon d'une allocation de 1000 euros par mois aux étudiants sans aides ni ressources, à condition de limiter drastiquement le nombre d'inscriptions dans l'enseignement supérieur, sinon, je crains une grande gabegie.

Reste aussi la question du loyer, des factures etc... et l'on voit que pour les étudiants qui n'ont vraiment ni aides ni ressources, 1000 euros par mois seraient en fait insuffisants. Ils seraient tout de même obligés de se salarier...

En fait, ce dont un étudiant sans aides ni ressources aurait vraiment besoin serait plus proche des 1500, voire 2000 euros par mois. Il vaudrait mieux songer à une garantie par l'Etat de prêts étudiants en faveur des plus isolés.

14.
Enfin, the last but the least, l’inénarrable Willy Schraen, l'homme qui voulait tuer les chats errants, a proposé en ce mois de novembre 2021 que les chasseurs deviennent des auxiliaires de la gendarmerie. En français, cela s'appelle une milice. Eh oh, que je sache la France n'est pas une dictature tropicale. Quant aux accidents de chasse, il les trouve, Willy, « trop médiatisés ». Pov' chou, va.

Willy Schraen ! C'est pas une relation à Macron, ça ?

Patrice Houzeau
Malo, le 15 novembre 2021.

BRICOLES D'OCTOBRE

1.
Citation : « Edda signifie bisaïeule ; du sanskrit atta = mère ; persan alâ ; ossète = ada ; grec et et latin = atta ; slave = otitsi, etc... Bibliographie des Eddas, voir Edgar Quinet, Ozanam, Ampère, Philarète Chasles, Marmier ; Mlle du Puget, (…) ; M. de Laveleye (...) »

Je me demande ce que valent ces étymologies que Robert Charroux cite en bas de page pour, dans « Le Livre du mystérieux inconnu », évoquer « l'unité de la race aryenne » (sic).

Il y a dans le corpus ésotérique de quoi réjouir et les amateurs de merveilleux, de narratif alternatif, de légendes et les manipulateurs de bien des extrêmes-droites à relents pestilentiels. Ai entendu parler récemment du « vril », ai sifflé d'étonnement.

2.
« Il avait peur...
Et, parce qu'il avait peur, certaines choses devenaient inévitables.
C'était l'évidence même.
Mais je ne m'en suis aperçu que beaucoup plus tard. »
(Agatha Christie, « La Plume empoisonnée », [le narrateur])

3.
« Dans l'ombre des couloirs aux tentures moisies »
(Rimbaud, « Les poètes de sept ans »)

Ce vers (« Dans l'ombre des couloirs aux tentures moisies ») me plonge l'étrange interne dans la vision d'une succession de couloirs s'emboîtant, tunnel sombre syncopé d'éclairs, parcours dans un univers spongieux, suintant, maquillé.

Dans « Les poètes de sept ans » : « l'ombre des couloirs aux tentures moisies », « la fraîcheur des latrines », « les habits puant la foire », « les saveurs de sa peau », « [l'] âcrement prise d'humidité », un olfactif trouble opposé aux « parfums sains » du rêve.

4.
La vie rêvée est une vie maquillée.

5.
« L'écologie sans la lutte des classes, c'est du jardinage. »
(Jean-Luc Mélenchon, le 17/10/2021).

Certes, et c'est même pour cette raison que l'écologie politique est inquiétante. Quant à l'écologie à Macron, si elle existe, elle ne peut être que « résiliente », comprenez : technocratique, verticale, connectée aux machines et déconnectée des gens.

6.
Je ne crois pas qu'il existe mais en tout cas, il est le meilleur alibi des censeurs, des bourreaux, des assassins, des marchands d'armes.

7.
L'assassinat de Samuel Paty prouve qu'il suffit de quelques dessins pour amener des fanatiques religieux au meurtre. Cela prouve donc qu'il avait raison. Cela fera école et les futures générations en finiront avec les dieux et leurs mensonges.

8.
Thierry Breton assimilant l'imaginaire fédéralisme de l'Union Européenne à la cohésion des Etats-Unis, c''est vraiment très très faible. Macron osera-t-il la même hasardeuse analogie ? Tout ça parce que la Pologne ose dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas.

Un élève me rendrait un tel argumentaire, il aurait maxi 6 sur 20 (si je suis de bonne humeur). Faudrait que nos élites se rendent compte que les Français sont moins sots que Macron et Breton le croient.

9.
« - Vous ne vous trompez jamais ?
- Bien sûr que si. Je me souviens de ne m'être trompé qu'une fois en 1912... Je ne sais plus à propos de quoi, par exemple. »
(Dashiell Hammett, « La clé de verre » [Whisky Vassos et Ned Beaumont])

Défois, on a beau s'agiter le grelot d'la souvenance, on s'en souvient plus d'toutes nos gourances, qu'à s'en souvenir, on en mourrait de honte.

10.
« Or pour l'homme, cela seul est réel, qui est objet d’expérience, ou qui pourrait, à ce qu'on suppose, le devenir à l'occasion. »
(Schopenhauer, « Le Fondement de la morale »)

Le bipède, il a qu'un réel, çui-là qu'l'alambic d'son l'appareil optique lui montre et démontre. En a-t-il plusieurs, le voilà physicien, pis acharné à l'équation.

11.
Ecouté l'album « Oxygène » (Jean-Michel Jarre, 1976). Je prenais un bain (ça va bien avec les salles de bain, la musique électronique old school) mais sans rire, c'est pas mal du tout. Jarre n'a pas fait mieux depuis. Mike Oldfield idem, pas mieux que « Tubular Bells » (1973).

Patrice Houzeau
Malo, le 24 octobre 2021.

CHRONIQUE DU 11 JUIN 2021

1.
J’aime bien les Beatles. Leur fantaisie et leur inventivité nuisent cependant à mon goût du conformisme. Quand une musique est assez intéressante pour qu’on se mette à l’écouter, alors les conversations (que je n’aime pas non plus d’ailleurs malgré le fait que je sois très bavard) s’interrompent.

2.
J’aime bien les chats. Ô superbes, ô estomacs sur pattes ! Leur parti pris de parasitisme (quoi qu’ça fait un chat ? ça mange et ça dort) teinté de majesté prétendument mystérieuse me rappelle que le monde est plein de choses à faire (que je ne fais d’ailleurs pas).

3.
J’aime bien les chats. Ils me rappellent Baudelaire et Colette que je relis de temps en temps quand le temps qu’on m’oblige à consacrer aux autres (cette plaie) m’en laisse le temps.

4.
J’aime bien les chiens. Leurs bonnes têtes de toutou fidèle me semblent recéler de ces espaces innommables d’où peuvent surgir les grands dévoreurs à canines pis incisives pis mus par d’autres dieux radicalement plus impitoyables que ceux que nous subissons chaque jour.

5.
J’aime bien l’Education Nationale. C’est une belle et grande famille. Y en a (les cousins parisiens) i s’engraissent bien un peu sur notre dos en racontant n’importe quoi dans des livres, à la télé, dans des grenelles (réunion de têtes d’œufs qui coûtent des sous au contribuable), mais bon, c’est la famille (fis-je très bête).

6.
J’aime bien Laurent Pietraszewski. Il a la tête de quelqu’un qui a travaillé dur pour arriver là où il en est (le gouvernement Castex), c’est-à-dire nulle part. A part ça, il n’a jamais été DRH à Auchan. Il faisait un genre de boulot de DRH mais il l’était point. Ah non alors.
Et comme Laurent Pietraszwewski n’était pas DRH à Auchan, mais comme il faisait un genre de boulot comme, on peut supposer qu’il était juste sous-DRH. Même pas chef alors.

7.
J’aime bien ma façon d’être. Je suis bavard comme si j’avais quelque chose à dire et j’en profite pour dire n’importe quoi. Les gens me regardent et il y en a même qui ont l’hypocrisie de trouver ça intéressant. Les gens sont fascinants (et très faux-jetons).

8.
J’aime bien la Macronie. Elle adore l’Europe. Elle rêve d’Europe, et même de mondialisme. Elle rêve de grands internationaux qui donneraient plein de boulot aux Français. Après, évidemment, les grands groupes i s’en vont ailleurs. Et Macron ne sera plus au pouvoir.

10.
J’aime bien la manière d’être des élèves. Ils font semblant (mais de moins en moins) de s’intéresser à ce qu’on leur raconte et les enseignants font semblant de s’intéresser à. Après tout le monde se congratule et se donne des diplômes en se détestant cordialement. C’est beau.

11.
J’aime bien Blanquer. C’est un jeune homme (ou presque). Il va dans les établissements scolaires défois et il joue avec les enfants (je trouve ça malaisant mais en fait c’est sympa on me dit). J’espère qu’un sale gosse ne va pas crier Montjoie Saint-Denis ! avant de le gifler.

12.
J’aime bien Blanquer. Blanquer réforme. Ça c’est un homme qui sait s’occuper. Parce que hein à quoi bon être pénible, si on n’en apporte pas la preuve par des réformes de haute sottise.

13.
Damien Tarel a été sanctionné par la justice mais le condamné (au ridicule), c’est Macron. #GifleMacron

Vous me direz, pourquoi Macron serait-il condamné (au ridicule) parce qu’il a été giflé ? Eh, quand on est un président relativement impopulaire, on évite d’aller serrer les louches de gens qui manifestement ne pensent pas que du bien de vous (il avait d’ailleurs été prévenu, dit-on, par le service de sécurité). #GiletsJaunes #DamienTarel

14.
J’aime bien Macron. C’est un chic type. N’ayant pas prévu assez de masques, de lits et de personnel pour faire face au covid (qu’il n’a pas vu venir), il a donc emprunté plein d’argent magique pour le redistribuer aux Français, creusant ainsi la dette et espérant être réélu. Il est gentil, Macron.

15.
Se pourrait que les absurdités induites par la réforme Blanquer (ainsi que quelques incongruités dans l’organisation des examens m’a-t-on dit) finissent par lasser même chez les parents Macron-compatibles. J’aime bien Blanquer : il est très compétent dans son incompétence.

On prête beaucoup d’ambitions à Blanquer, celui de jouer un rôle clé dans la campagne de Macron. Avec Solère et le très populaire Blanquer comme conseillers, je sens que le score au second tour des présidentielles2022 risque d’être très très très serré, sinon négatif.

On prête beaucoup d’ambitions à Blanquer, celui de tenir un portefeuille important dans le gouvernement post-réélection programmée de Macron en 2022. Quand on voit le foutoir qu’il a mis à l’Education Nationale, je m’interroge…

Patrice Houzeau
Malo, le 12 juin 2021

CHRONIQUE DU 8 JUIN 2021 (HORS LA CELEBRE GIFLE A MACRON)

1.
Il y a quelque chose du vaudeville grinçant dans le mandat de Macron, de la mauvaise comédie de boulevard, et j’ai comme l’impression qu’ça pourrait vite virer farce macabre grand guignol, qu’un cadavre risque de sortir plus tôt que prévu du placard. Je pressens du funeste.

2.
Quand dans une démocratie, après des manifestations populaires à répétition (les Gilets Jaunes), après celles des salariés et des professions libérales, militaires et policiers à leur tour manifestent leurs inquiétudes, c’est que quelque chose ne tourne plus très rond.

3.
Il n’y a pas besoin d’attendre « l’événement gravissime » qui, à la veille des élections, favoriserait l’extrême-droite aux dépens de l’extrême-gauche, faisant ainsi élire un candidat de la droite libérale, vu que ce genre d’événement gravissime est, hélas, assez fréquent.

4.
Bizarre, ce que dit Olivier Véran, j’ai l’impression de l’avoir déjà entendu au début de la pandémie, puis avec le variant anglais, et donc, maintenant, début juin 2021, pas plus d’inquiétudes que ça avec le variant indien ? Vraiment ?

5.
Dans quelle stratégie se lance Mélenchon ? Celle de la radicalisation de son camp ? Il fait exactement ce que faisait jadis Jean-Marie Le Pen. Il s’assure d’être en position de ne jamais gagner aucune élection importante. A commencer par les présidentielles.

6.
Dans une vidéo que l’on trouve sur twitter, Geoffroy de Lagasnerie fait l’éloge de l’entrisme trotskyste et dit vraiment beaucoup beaucoup beaucoup de sottises.

7.
Non, décidément non, Marine Le Pen n’est pas Hitler, et Mélenchon n’est pas Léon Blum !

L’extrême-droite a certainement plus d’avenir en France que l’extrême-gauche. Question de pression migratoire et de problèmes liés au multiculturel, mais aussi problème de charisme. Sans le talent de tribun de Mélenchon, l’extrême-gauche en France est très minoritaire.

8.
Sont marrants, les islamo-gauchistes : Mila est menacée de morts par un tas d’idiots et d’indésirables et c’est de sa faute ! La droite gagne les élections, et c’est parce qu’elle a tiré profit d’un attentat terroriste à la veille des élections ! Ça s’appelle de la mauvaise foi, je crois.

9.
Une Europe fédérale et le multiculturalisme que cela entraînerait seraient peut-être imaginables dans une société de plein emploi. Mais comme nous sommes très loin du plein emploi et de la réduction des inégalités, fédéralisme et multiculturalisme européens sont une illusion.

10.
Profitant de la pandémie du covid, certains font la promotion de la dématérialisation de tout et n’importe quoi. Bin tiens, et quand plus personne ne touchera plus rien du tout, tout acquis immunitaire disparaîtra et nous tomberons comme des mouches au moindre virus !

Patrice Houzeau
Malo, le 9 juin 2021

INTER NOS

1. « Le long fil de l'oubli se déroule et se tisse »
   (Michel Houellebecq, « Poésies »)L'oubli annihilant tout, que reste-t-il sinon la musique du vers. Cette idée aussi du rébus que ça fait, le puzzle en miettes de souvenirs.

2. Ai évoqué avec une collègue des souvenirs de nos origines (nos familles sont du même coin). On hésite sur les noms, les prénoms, les années, les lieux mêmes. L'humain, ah l'animal, l'hésitant, le nostalgique.

3. Evoquant avec une collègue des souvenirs sur l'origine de nos familles, soudain un doute me prend. M'aurait-on menti ? La vérité serait-elle plus âpre ? Le roman familial recèlerait-il un poison plus lent et plus violent ?

4. La modernité bureaucratique tend à éradiquer nos appartenances, nos identités au profit d'un illusoire « vivre ensemble ». Heureux le technocrate qui n'a de foi qu'en la raison administrative et refuse de regarder ce que furent ses familles.

5. Ai évoqué cet oncle Albert, de Gognies-Chaussée qui disait : « Je ne me déplace pas. Qui veut me voir, la porte lui est ouverte. » Ai pensé qu'un tel mode de vie paraît aujourd'hui archaïque, sinon féodal. J'envie cette libéralité de seigneur qui lors était encore loisible à l'humble oncle Albert.

6. Je me souviens de Bernard Jeu qui nous enseignait que les structures mentales de bien des familles du Nord étaient déjà en place à la Renaissance. Il était assez intelligent pour ne pas s'en offusquer ; je crois qu'une telle idée est aujourd'hui peu « politiquement correcte ».

7. J'imagine l'effarement de Rimbaud quand il prit conscience que ce n'était qu'en apparence qu'il vivait dans un monde hérité des Gréco-Gallo-Romains, mais qu'en fait, sa propre structure mentale était un mélange de christianisme naïf et de barbarie saxonne.

8. Ceux que les Romains appelaient les Barbares constituèrent aussi notre identité. Nous fûmes si mélangés entre peuples venus de ce grand Est aux frontières imprécises, qu'être Français, c'est être ni latin, ni du Nord, mais de cette galaxie de peuples qui n'ont plus de nom.

9. Je sais bien que le latin a façonné ma langue, et que les Italiens sont linguistiquement mes cousins. Et cependant, se pourrait-il que des structures mentales anciennes et peu latines se servent de la plasticité de la langue pour perdurer, s'adapter à cette modernité blêmissante au mot de « barbare » ?

10. Je sais que j'ai tort. Pourquoi ces interrogations sur mon identité ? Pourquoi ne pas chanter comme beaucoup le vivre-ensemble et le multiculturalisme ? Je ne suis pourtant pas xénophobe. Alors ? Nostalgie ? Idéalisation du passé ? Peut-être. Résistance à la modernité ? Sans doute.

11. L'Europe croit être aussi rationnelle et administrative qu'un Sénat romain (ou du moins de l'idée que l'on s'en fait), mais elle est aussi brouillonne et individualiste que nuées et hordes envahissant l'Occident du Vème siècle.

12. Il est que beaucoup de Français pensent que l'Europe monétaire est nécessaire ; nécessaire aussi une Europe de la défense. Pour ce qui est de la circulation des personnes, beaucoup s'interrogent.

Patrice Houzeau
Malo, le 19 juin 2020.