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24 décembre 2021

DEFOIS SI ON AURAIT SU

DEFOIS SI ON AURAIT SU
En parcourant les quatre-vingt premières pages de « Meurtre chez tante Léonie », d'Estelle Montbrun, roman policier pas trop mal troussé, édition de poche « J'ai Lu », 2000).

 

  1. « Dans son affolement, elle ne remarqua pas que la porte d'entrée qui donnait sur la rue n'était pas fermée à clé. »
    (Estelle Montbrun, « Meurtre chez tante Léonie »)

    De quoi laisser rentrer les monstres, ceux du dehors qu'appellent secrètement les inconnus des murs, de la cave et du grenier.

  2. « Petite, déjà, elle rangeait ses poupées l'une derrière l'autre et jouait à la maîtresse d'école »
    (Estelle Montbrun)

    C'est comme Zut, mais elle, c'était pour s’exercer à l'art de la fronde.

  3. « - Oui, répondit-il sèchement, sans se demander comment on l'avait reconnu. »
    (Estelle Montbrun)

    Défois, qu'on vous reconnaisse, ça arrive, quand on enlève son masque.

  4. « Une petite jeune fille en tablier blanc amidonné était debout sur le seuil et l'informa qu'on l'attendait au salon. »
    (Estelle Montbrun)

    Ça n'a l'air de rien, cette phrase pas plus ni moins qu'une autre, mais hein, on croit qu'on est attendu au salon par des humains comme vouzémoi et puis poum on tombbbbbbe dans un piège extraterrestre. (J'ai multiplié le « b » parce que c'est un piège en « b »).

  5. Alors la créature venue des ténèbres se multiplia : deux manières de comprendre cette phrase, soit la créature se fit plus nombreuse, soit elle changea d'aspect, se concentra, se mit en boule puisqu'avec les créatures venues des ténèbres, tout est possible.

  6. « une fois de plus, affronter les signes de la mort »
    (Estelle Montbrun)

    Cette ligne dans un roman policier, j'en ferais bien un vers dans un poème :
    « Une fois de plus, affronter les signes de la mort »
    Et se demander si l'on rêve ou si l'on dort.

  7. « comme un lecteur non averti qui n'a aucune idée des méandres de l'intrigue. »
    (Estelle Montbrun)

    Ah défois si on aurait su, on aurait pas venu.

  8. « Après, il pourrait les laisser tranquillement s'entre-tuer, du haut de sa nouvelle position. »
    (Estelle Montbrun)

    Être au-dessus de la mêlée... De moins en moins facile, tant le surnombre multiplie interactions sociales, conneries, et aussi fatal qu'un politique, la multiplication des tueries.

  9. « - Nous voilà enfin seuls, dit-elle avec un sourire qui découvrit ses dents de louve. »
    (Estelle Montbrun)

    Si nous étions dans un conte ou un roman d'épouvante, la dame se serait jetée sur le professeur américain (un proustien) et l'aurait bouffi-bouffa dévoré englouti.

  10. Les gens me fatiguent comme s'ils existaient.

  11. « et enfin muette, la tempe droite fracassée par les pieds ensanglantés d'une statue. »
    (Estelle Montbrun)

    Cette statue, est-ce Harpocrate qu'elle représente, le dieu gréco-égyptien du silence et des secrets ?

  12. Harpocrate, le dieu gréco-égyptien du silence et des secrets, me semble qu'il en est question dans un passage de l’excellent Kaamelott, d’Alexandre Astier. Je dis ça parce que j'aime bien Kaamelott, sinon, on s'en fout.

Patrice Houzeau
Malo, le 24 décembre 2021.

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