DEFOIS J'ENTENDS CRIER HÉ DANS MA CABOCHE
DEFOIS J'ENTENDS CRIER HÉ DANS MA CABOCHE
« Hé ! Repoussez, Madame, une injuste terreur.
Regardez d'un autre œil une excusable erreur. »
(Racine, « Phèdre », v.1295-96 [Oenone])
Hé ! Défois j'entends crier Hé dans ma caboche
Hé que j'entends crier dans ma caboche
Repoussez les murs vous voyez bien que tout se rétrécit
Repoussez-les les murs que tout devient si riquiqui
Madame je vous le demande est-ce ainsi que ma mort viendra
Madame même que je serai fait comme un rat
Une fois dit ça personne ne me répond
Une fois dit ça y a plus perçon au téléphon
Injuste comme toujours j'en accuse l'absence ah la la
Injuste que je dis autour de moi y a que d'l'absence La
Terreur ne me prend pas elle est occupée en d'autres régions
Terreur face de sang massacres et multiplication de canons
Regardez comme ça cabriole carambole cavalcade et acrobate
Regardez comme ça s'envole c'est l'école de l'air ah que c'est bath !
D'un œil je contemplais l'écuyère D'un
Mot comme écuyère j'y rajoute à café évidemment D'un
Autre œil je vérifiais mes comptes et du troisième
Car paraît qu'on en a un d'autre autre œil qu'on appelle troisième
Œil je ne dirai rien (je ne vois pas très bien de cet œil là)
Une fois que j'eus vérifié débits dettes et réalités de la vie une
Envie me prit d'inviter quelqu'une à cheveux blonds et à vider chopine Une
Excusable qui me répondit qu'elle ne viendrait pas
L’excusable là avec son joli nez et sa bouche mignonne elle viendra pas
Erreur Hé ! Erreur me cria ma caboche tu sais bien qu'elle n’existe pas
Alors je suis r'parti et quand j'suis r'venu j'étais plus vraiment dans mes pas.
Patrice Houzeau
Malo, le 25 février 2024.