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BREFS ET AUTRES
8 janvier 2022

ZUTISMES ET AUTRES MOROSITES SPECULATIVES

ZUTISMES ET AUTRES MOROSITES SPECULATIVES

1.
Inquiète de voir s'instaurer ce que le Macron (espèce présidente) appelle « une société de vigilance », Zut décida d'ouvrir l’œil sur la possibilité d’exploitation de nos fantômes personnels et de nos seigneuries que révèlent toutes ces données partagées.

2.
Beaucoup durent, comme Zut, fournir une preuve de leur spectrale existence pour que le contenu de l'échange parût réel et valide, preuve qu'ils ne fourniraient pas si la politique ne s'était pas mise à mentir et à vérifier que chacun avait bien avalé sa couleuvre.

3.
« Par conséquent, je fais un effort constant pour réfléchir à ce que je ne vois pas. »
(Fabrice Gerschel », « Philosophie Magazine », n°139, juin 2020, p.51)

4.
Zut parcourant un numéro de « Philosophie Magazine » en s’exerçant à la fronde en vue des présidentielles 2022, se demanda comment on pouvait entendre « sa voix et sa pensée océaniques », alors elle prit la Pensée sur ses genoux, la trouva sotte et la renvoya chez les Grecs.

5.
Je ne sais plus où j'ai lu qu'un penseur (qui fut-ce?) se réveilla un jour avec l'impression que dans son sommeil quelqu'un lui avait posé une question sur le quoi comment où donc tout ça et qu'il n'avait pas pu répondre qu'à mon avis c'est pas comme ça qu'on résoudra l'équation de la vitesse de la propagation de la moumoute dans la soupe à l'oignon.

6.
L'angoisse prit Zut à l'idée que le plus petit être vivant était capable de paralyser le spectacle et sa société aussi ordonnée qu'une troupe de cirque, renvoyant ombres et lumières à un carnaval sans masques, sans flonflons, sans personne, sans rien.

7.
« Ce qu'il y a de bizarre avec les grandes crises, c'est que même lorsque vous voulez penser à autre chose, vous y êtes ramené malgré vous. »
(Michel Eltchaninoff)

8.
Zut profita de la nuit pour songer ses doubles et cogita que le confinement faisait prendre conscience qu'on donne plus de son temps à des zôtres pour qui nous importons peu qu'à ceux qui comptent vraiment : en l’occurrence, tous ses possibles.

9.
On ne peut pas hanter toutes les phrases. J'ai beau m'agiter le spéculatif, vois pas comment faire rentrer un éléphant sur le pont sur lequel « ces rois de l'azur, maladroits et honteux, laissent piteusement leurs grandes ailes blanches, comme des avirons traîner à côté d’eux. »

10.
Paraît que le protocole Blanquer version janvier 2022, il serait pas évident à saisir. Du coup, tout le monde fait à s'mode. A force de pondre des réformes et des protocoles inapplicables, Blanquer va finir aussi légendaire que le Merlin du Kaamelott à Astier.

11;
On reconnaît le bon politique à la quantité de couleuvres qu'il est capable de faire ingurgiter à l'électeur sans que celui-ci en paraisse d'abord incommodé. Nous verrons aux présidentielles 2022 si Castex a bien servi la soupe à Macron.

Patrice Houzeau
Malo, le 8 janvier 2022.

 

 

 

 

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8 janvier 2022

ECHOS DE LA BAOBABIE AMUSANTE

ECHOS DE LA BAOBABIE AMUSANTE

1.
Ai écouté « Phaedra » et « Cyclone » de Tangerine Dream, et encore « Oxygène » de Jean-Michel Jarre : du choucrout'rock planant old school (avant qu'ça devienne inaudible de trop d'bidouillerie électro), des échos d'l'Echoes du Pink Floyd dans le Phaedra.

Là j'écoute l'album « Ram » de Paul MacCartney : Excellente pop music (les chœurs sont marrants) et quand même un peu plus vivifiante que la choucroutine étalante.

2.
Zut ne voudrait surtout pas faire votre malheur car elle est bienveillante comme la lampe qui s'éteint toute seule pour ne pas révéler le fantôme.

3.
On ne peut pas téléphoner dans la cabine car il n'y a plus de cabines téléphoniques nulle part. Le temps les a effacées, mangées, englouties. Et nous regardons, de la cabine, glisser de fantomatiques monstres marins.

4.
« Fuir le bonheur avant qu'il se » hein... bah autant fuir un fantôme qui s'acharne à vous rappeler que.

5.
Le nombre de livres croît qu'on aura jamais assez d’yeux pour les parcourir et les passer en revue ces alignements de signes. Y a quand même inflation, dis, hein, de signes.

6.
Abattit ses cartes, fit la grimace, la Mort dansant le tango avec le Pendu, pas bon signe.

7.
Il n’y a pas toujours de chien disponible dans la réserve à chiens et les chiens ne grondent pas toujours ni avec la même intensité, ni dans la même direction, mais il existe des carrefours où la levée des chiens est possible pour 80 % des téméraires qui s’aventurent par ici.

8.
De même, l’apparition à Sainte-Prestance (c’est là qu’on danse avec) des fantômes d’une partie des éoliennes du futur (elles brassent l’air dans le silence des morts de la baie de Saint-Djeukelhaie-Jolie) ne sera pas sans conséquence sur la compagnie des loups (environ 250, sans compter les reloups, les loups-pings, et les Hyétus interrogatifs). On dit qu’il y en aurait pour deux ans, mais ça c’est sans compter avec les dragons et les virus (et sans parler des confinants).

9.
Me demandant à quel âge le narrateur disait avoir commencé à travailler comme aide-enguirlandeur, je pigeai qu’il avait quelques temps bossé à plein temps, puis que, jusque dans ses premières années de fac, son activité enguirlandante fut marquée par des responsabilités accrues. Il enguirlandait en professionnel de l'enguirlandage, avec une précision de train qui arrive à l’heure, sans pour autant se croire sorti de la gare à Jupiter, celle où l’on croise des gens qui, et d’autres qui, même qu’on appelle ça les déplacements pendulaires. #PoilSurLaCafetière

10.
Ontologiquement, être chasseur de fantômes dans une petite ville où cela fait longtemps que les motos se passent de pilotes, les pilotes de têtes, et les têtes de casques, me gratifie d’un sentiment que je n’avais jamais eu auparavant.

11.
Selon le rapport 2018 de Grondery International, la Baobabie est la région du monde où la poussée des échos est la plus forte (ça empêche de dormir), et ça à peu près partout, que soit les brousses brutales, les savanes autoritaires ou les métropoles despotiques.

Patrice Houzeau
Malo, le 8 janvier 2022

 

 

8 janvier 2022

FANTAISIES DIVAGATURES ET ELUCUBRANCES EN LISANT CLIGES

FANTAISIES DIVAGATURES ET ELUCUBRANCES EN LISANT CLIGES
(En parcourant « Cligès » de Chrétin de Troyes traduit par Charles Méla et Olivier Collet)

1.
Les débuts du Cligès de Chrétien de Troyes : « d'un jeune homme qui vivait en Grèce [et] qui était du lignage du roi Arthur », laquelle Grèce « fut, en chevalerie et en savoir renommée la première. » Des fondations mythiques de notre Occident.

N'y voyez pas critique : ce sont les symboles (dont celui de l'argent qui fixe les prix de la valeur échange), les symboles et les mythes qui nous gouvernent et pas les algorithmes. L'administration rationnelle du moindre de nos gestes n'est pas pour demain.

2.
« Alexandre le beau » « va parler à son père », l'empereur et lui signifier qu'il veut quitter cet empire de Grèce dont il est l'héritier pour « servir le roi Arthur ». V'là qui sonne façon pôle magnétique. Que veut dire réellement « servir le roi Arthur » ?

3.
« Souvent elle [Soredamor] pâlit, toute en sueur, malgré elle, il lui faut aimer. »
(Chrétien de Troyes, « Cligès », traduit par Charles Mélla et Olivier Collet)

Soredamor est la très belle qui méprise l'amour. Trop belle pour aimer ? Mais humaine, elle ne saurait échapper au tourment. #PoilAuxDents

4.
« Mais l’œil ne regarde vers nulle chose si le cœur ne le veut et n'y incline. »
(Chrétien de Troyes [Soredamor])

Le réel n'est vraiment intéressant et n'est vraiment visible que s'il est hanté.

5.
« mais il est le miroir du cœur, et c'est par ce miroir que passe, sans l'abîmer ni le briser, le sentiment dont le cœur s'enflamme. »
(Chrétien de Troyes [Alexandre])

« dont le cœur s'enflamme » : Que l'on remplace le mot « sentiment » par le mot « fantôme » et c'est une image façon Jean Cocteau qui impose sa magie à l'esprit. Je songe aussi à cet homme qui prend feu sur la pochette de « Wish You Were Here » de Pink Floyd.

6.
« Je pensais avoir trois amis, mon cœur ainsi que mes deux yeux, mais ils me haïssent, je crois. »
(Chrétien de Troyes, « Cligès » [Alexandre])

Je mange du veau pas content défois et je
Pensais biscornu passque j'aime bien penser biscornu en écoutant The Residents aussi je pensais
Avoir le temps mais le temps me grignote souris dans le fromage et
Trois fois suis-je sot aussi sot que les trissotins que je moque Mes
Amis je les ai mangés mes amours je les mangées mes fantômes je les ai mangés mais je ne les digère pas (j'ai de l’ectoplasme plein la lippe)
Mon œil çui-là que j'ai en dedans il voit tout oblique, pis mon
Cœur est tout bavant, débordant, moussant de poésie teigne
Ainsi que le monde tourne j'ai la tête qui itou me tourne
Que le grand Haddock me croque
Mes amis je les ai, pis mes amours, aussi mes fantômes bouffis-bouffas, œufs sur le « plat, et me sens tout nauséeux comme si Zemmour était élu et mes
Deux que j'ai pour voir ce qui n’existe pas, mes
Yeux coulent sur ma chemise Je n'aurais pas dû prendre ces yeux-là sont à peine croyables
Mais trève des confiseurs,
Ils sont tout bouffis - Quoi donc ? mes spectraux dindons tiens que
Me voilà toussant crachant des crapauds asthmatiques s'arrachent de mes poumons et haïssent
Haïssent haïssent haïssent c'est bien simple on dirait des gens
Je suis pas content je
Crois que je vas un peu vous vomir dessus.

7.
« … dans l'intention de vérifier s'il se pourrait trouver quelqu’un qui sût les distinguer l'un de l'autre de si près qu'il les regardât, car autant, sinon plus que l'or, brillait et rougeoyait le cheveu. »
(Chrétien de Troyes, « Cligès »)

C'est que Soredamor a « entrecroisé un de ses cheveux avec l'or des fils ». L'amour ne pourrait-il tenir qu'à un cheveu ? Marrant, la forme « rougeoyait » me fait voir une Soredamor rousse. Remarquez qu'on est quand même en Grande-Bretagne là.

8.
Donc, Alexandre du château qu'il est sorti, même que le roi « s'en réjouit et il lui a livré le comte ». Y a des louanges. Le roi offre « une coupe en or de quinze marcs », ça doit faire des sous, ça. Alexandre (il est content) la reçoit, et tergiverse sur Soredamor.

9.
Chrétien de Troyes pour évoquer les noces de Soredamor et d’Alexandre utilise l'image du jeu d'échecs : « La plus grande joie fut la troisième, quand son amie devint la reine de l'échiquier dont il était le roi. » Ce qui me fait songer que l'on dit souvent que la vie est un jeu. Un jeu certes, mais de quel genre, un jeu de stratégie ? de hasard ? Ou des deux combinés, à la grande consternation des malchanceux.

10;
Quelques pages plus tard, l'empereur de Grèce Alis, le frère d’Alexandre, veut rester empereur cependant que je ne sais qui vient lui demander la couronne et qu’Alexandre parti en Bretagne désormais gouverne sur Constantinople.

11.
Mais tout s'arrange car après qu’Alexandre se soit pointé à dada à Athènes (là où ils s'atteignirent), les royaux frangins s'la topent là et Alis reste empereur à condition de ne point se marier afin que Cligès, le fils d’Alexandre puisse à sont tour impérialiser.

12
Bon après, il est question d'une certaine Fénice, qu'il plaît à Chrétien de Troyes de la comparer à l'oiseau appelé Phénix, qui est un drôle d'oiseau et « qu'il ne peut y avoir qu'un à la fois », de même qu'il n'y a qu'un grand Zôtre.

13.
Le narrateur du « Cligès », de Chrétien de Troyes fait remarquer qu'on ne peut « donner son cœur » et il dit : « Je ne tiendrai pas le langage de ceux qui en un corps associent deux cœurs ». Cet anti-lyrisme médiéval m'enchante.

14.
La gouvernante de Fénice s'appelle Thessala, « experte en magie », magicienne donc, « et on l'appelait Thessala parce qu'elle était née en Thessalie, où les maléfices sont pratiqués, enseignés et bien établis ». C'était, bien entendu, dans la nuit des temps antiques.

En ce début 2022, on trouve encore sur Internet l'idée que la sorcellerie est née en Thessalie. Cela nous viendrait de Lucain et de Pline, lequel évoquerait une pièce de Ménandre « La Thessalienne », dans laquelle, écrit Jacques Cazeaux en 1975, des femmes de Thessalie feraient « descendre la lune ».

15.
Ça s'complique : l'empereur Alis veut épouser Fénice, mais Fénice est amoureuse du neveu Cligès. Thessala lui propose le secours de la vieille magie de sa Thessalie natale où, nous dit le narrateur, « les femmes de ce pays jettent des sorts et exercent des charmes. » Y a des lunes.

16.
Un peu plus tard, Thessala demande à Cligès de verser à boire à l'empereur une rare boisson, avec « dans l'air tout autour la bonne odeur de ses épices ». Quel tour prépare donc la servante magicienne ? (Moi, je le sais car j'ai lu le roman) #SurpriseSurprise

17.
De cette rare boisson dont seul l'empereur se régala, il en tirera, nous dit Chrétien de Troyes une ivresse singulière qui fera « qu'il croira en dormant être éveillé ». C'est donc un philtre d'illusion, un dédoubleur de réel. (Il est quand même bien confiant, le Cligès).

Patrice Houzeau
Malo, le 8 janvier 2022.

 

 

 

 

 

8 janvier 2022

SUR UN COMMUNIQUE DE PRESSE DE L'UNICEF ET AUTRES HUMEURS

SUR UN COMMUNIQUE DE PRESSE DE L'UNICEF ET AUTRES HUMEURS

Le 5 juin 2020, l’UNICEF publia un communiqué rappelant qu'en raison de la pandémie de Covid, « près de 1,2 milliard d’écoliers » étaient alors « encore affectés par les fermetures d’écoles » et se heurtaient aux difficultés de l’enseignement à distance. L’UNICEF mit ainsi l’accent sur les inégalités mondiales d’accès aux technologies qui pourraient aggraver « la crise mondiale de l’apprentissage », puisque Covid ou pas, il y a « crise mondiale de l’apprentissage » comme il y a, en raison de la surpopulation et de la course à l’échalote mondialisée, crise de pas mal de choses, machins, ressources, régimes, finances.

L’UNICEF rappela aussi que bien qu’Internet ait étendu sa toile sur toute la planète (sottises et désinformation pour tous, accessoirement il y a aussi la Culture), « moins de la moitié de la population a accès à Internet dans 71 pays ». C’est donc aussi par « SMS et téléphones portables » qu’est assurée la continuité pédagogique.

Constat lucide, dans ce monde d’où nous envoyons de spatiales et onéreuses sophistications flirter avec des astres dont nous n’avons pas même idée, tous les habitants de cette condamnée à plus ou moins longue déchéance (la Terre) ne disposent toujours pas d’électricité : « dans 28 pays communiquant des données, seuls 65 % des ménages du quintile le plus pauvre sont raccordés à l’électricité, contre 98 % du quintile le plus riche. »

2.
« Pass vaccinal : l'Assemblée nationale étudie le projet de loi »
(internet)
#PassVaccinal #Ementhal #Phénoménal #Gardénal #ElleEstOùLaBaballe

Pass : tiens un nouveau mot même qu'en plus il est
Vaccinal : aurait-on laissé passer un vilain véloce virus? Ça alors !
L'assemblée nationale : je suis bien content de voir qu'il y a encore des gens pour y croire encore encore encore au progrès et que l'humanité va se survivre ou quelque chose comme ça en plus, si elle est
Nationale hein, j'ai les trois couleurs qui me gratouillent le reptilien pensez si on
Etudie la chose en haut lieu, où zont fait des études longues comme un déficit extérieur savez
Le génie, c'est beau quand même, hein, Blanquer ? Pis très
Projet hein le génie, fédérateur fédéraliste « En même temps » et « quoi qu'il en coûte » « éligible » « résilient » « humaniste »
De tout ça voyez dommage que j'en ai rien à mais la
Loi c'est la loi et elle est la même pour tout le monde, ou à peu près.

Moralité : un jour je mourrirai et personne pleurerait.

3.
La vérité est que quelle que soit sa couleur de peau, sa religion, son degré d'instruction, sa profession, un homme est un homme et qu'on en soit arrivé à se méfier les uns des autres, c'est soit ontologique, soit politique, et peut-être même les deux.

Après, je ne parle pas pour moi, qui me méfie d'à peu près tout le monde et mon drapeau noir c'est surtout celui de ma pomme.

4.
Le curieux, c'est ma pomme qui s'dit si à droite, pour la peine de mort, contre les « partageux » tout ça, je n'ai voté que deux fois : une fois pour Mitterrand (et pourtant je l'aimais pas) et une autre fois aux législatives pour un candidat LO (si, si) que je savais intègre. Ce que c'est quand même qu'être français, hein, Macron ?

5.
Voter quoi ? La bourgeoisie Le Pen, le pétainisme Zemmour, le méprisant techno-ambigu Macron, le stalinien Mélenchon, la carriériste Pécresse, le dingo Jadot, la polichinelle Hidalgo ? Bah, autant voter Roussel, ou Dupont-Aignan.

De toute façon, Onfray a raison : ce sera soit Macron, soit Pécresse. L'ordre économique mondial et l'OTAN ne pourraient tolérer aucune solution autre.

6.
Si je devais former un parti, ce serait celui des leveurs de coude du Café du Commerce. J'écris ça par pure provocation et parce que les Français votent moins en fonction de leurs idées que de leurs intérêts, comprenez ça, politiques.

7.
Dieudonné à l'ultra-droite complotiste (cf l'affaire JeanMichelTrognieuz) tendrait à prouver que l’Extrême-droite est moins raciste qu'antisémite. Et encore, j'ai l'impression que même la vieille chouannerie a perdu ses repères. Ceci dit, elle est quand même encore capable de flanquer des gifles aux outrecuidants , et ça, c'est tant mieux.

8.
Les électeurs de Mélenchon sont parfois de doux rêveurs qui s'imaginent que la France pourrait rester une grande puissance sans vendre des armes à des assassins, sans magouilles macro-économiques, sans économie parallèle, sans main mise sur les richesses africaines...

Et ce que je reproche au politiques, en particulier aux partis de gouvernement (LREM et LR) c'est de refuser d'assumer ce que nous savons tous, hélas, inévitable, quoiqu'évidemment fatal.

9.
L'humanité court à sa perte et ne pourrait peut-être s'en sortir que par l'instauration d'un contrôle de tous par tous universel. Nous en sommes toujours là, c'est notre malédiction : la liberté ou la mort. Ce sera donc la mort, l'humain étant radicalement et orgueilleusement libre. #Surpopulation

Là-dessus, je regarde mon chat qui dort et je murmure : Tu as raison, mon chat, dors, tant que je suis là, je te protégerai, « pour l'amour de l'humanité ».

10.
Le macronisme est si faible et si niais idéologiquement (le fédéralisme n'est pas pour demain) qu'il ne peut se maintenir que par le soutien des milieux financiers, lesquels préféreront peut-être Pécresse. Blanc bonnet et du même au même...

Patrice Houzeau
Malo, le 8 janvier 2022.

 

 

 

5 janvier 2022

AH TIENS DES EMMERDEMENTS

AH TIENS DES EMMERDEMENTS

1.
« qu'il lui ôte l'âme du corps, et le logis reste sans hôte. »
(Chrétien de Troyes, « Cligès »)

2.
Froid revient, temps de chien, le vent secouant, entre arbres et néons, on la baisse, pis dans l'humide qu'on s'presse.

3.
Alors le président Macron dit qu'il voulait les emmerder. Ah ça, quand on est emmerdant...

4.
« regrette, sachez que de toute ma vie je ne l'aimerai »
(Chrétien de Troyes, « Cligès » [Alexandre])

Ainsi le cœur, toute sa vie qu'on aime ou déteste, ou qu'on les hausse et fait bouh, ou bah itou défois.

5.
« à noter le vent violent hein » (la météo à la radio)

6.
Le 5 janvier 2022, Macron président pas encore candidat veut « emmerder » les non-vaccinés. Tenterait-il de faire de la vaccination un enjeu électoral ? Si les Français élisaient Macron pour cette seule raison, ils commettraient une grave erreur d'appréciation.

7.
« Rien de tout cela n'était connu de leurs gens restés »
(Chrétien de Troyes, « Cligès »)

8.
monde tel qu'il est qu'on voudrait qu'il soit autre mais c'est que

9.
« Les députés de l'opposition sortent spontanément de l'hémicycle » (la radio à propos de la deuxième nuit de débats à l'Assemblée nationale sur le pass vaccinal).

10.
Marine Le Pen a raison quand elle rappelle que la vaccination n'étant pas obligatoire, le président Macron n'a pas à jeter l'anathème sur les non-vaccinés. Ou alors, qu'il prenne ses responsabilités, et décrète la vaccination obligatoire. Macron serait-il veule ?

11.
« mais leurs écus avaient été trouvés parmi les corps au matin, après la fin de la bataille. »
(Chrétien de Troyes, « Cligès »)

« L'écu ou escu, du latin scutum, est un type de bouclier » (Wikipédia)

12.
Covid, janvier 2022 ; et les enfants, dit-on, commencèrent à être atteints...

13.
Le 5 janvier 2022, on entendit la radio rapporter ce propos du président Macron aux lecteurs du « Parisien » : « Les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder... » Points d’exclamation, d'interrogation et de suspension (de séance) se succédèrent.

« Une phrase qui vient jeter de l'huile sur le feu » (ce n'est pas moi qui le dis mais France Info).

14.
« coupe en or, il n'est pas question d'attendre. Il prend »
(Chrétien de Troyes, « Cligès »)

Bon alors, l’Alexandre du Cligès à Chrétien de Troyes, il fait des manières pour demander au roi la Soredamor qu'il aime mais pour la coupe en or, hop, in the pocket.

15.
« tout ça est en train de basculer dans une autre galaxie »
(Eric Neuhoff sur France Info, le 5 janvier 2022).

Il parle des progrès technologiques de l'édition. Bah, d'une manière générale, tout a tendance à « basculer dans une autre galaxie », qu'on l'appelle Macronie, « société de vigilance », fédéralisme, mondialisme, surpopulation...

16.
« le bébé tout nu dans l'eau turquoise et entouré de dollars » (une voix sur France Info décrivant la pochette de l'album « Nevermind »)

Classée sans suite, la plainte pour pédo-pornographie de je sais pas son nom mais qui fut le bébé de la pochette de l'album « Nevermind » du groupe Nirvana. Le bon sens prévaut.

17.
Castaner note que lorsque Pompidou avait dit qu'il fallait arrêter d' « emmerder » les Français, personne n'avait trouvé à y redire. Certes et justement, ce que veut, ce que fait Macron, c'est « emmerder » les Français. Une bonne partie de son quinquennat l'atteste.

18.
France Info, le 5 janvier 2022 à propos du nouveau protocole sanitaire à Blanquer : « La pagaille commence à s'installer dans les écoles ».

19.
Avec le pass vaccinal, il semble que Macron a inventé un nouveau genre de gouvernance : « l'emmerdance »... Du coup, vivons-nous dans une emmerdature ?

Quand le nudge devient emmerdance, alors c'est qu'il y a grenouille dans le potage, une moumoute dans la soupe à l'oignon, du pédalage dans la semoule législative.

Patrice Houzeau
Malo, le 5 janvier 2022.

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31 décembre 2021

LA CONDITION ENTROPIQUE

LA CONDITION ENTROPIQUE
(En parcourant « Le réel et son double » de Clément Rosset)

1.
« l'impérieuse prérogative du réel » : c'est à la troisième ligne de l'essai de Clément Rosset : « Le réel et son double » que je lis ces quelques mots dont la justesse est soulignée par l'actuel poids de l'Etat sur nos existences menacées par le virus.

2.
« Quand au réel, s'il insiste et tient absolument à être perçu, il pourra toujours aller se faire voir ailleurs. »
(Clément Rosset)

Dans cet ailleurs, où, nous dit-on, se trouve la vérité.

C'est aussi l'ailleurs des conspirationnistes, lesquels ont trouvé sur internet une chambre d'écho extraordinaire de telle sorte que l'on en vient à se demander ce qu'il y a réellement dans la tête des gens que nous côtoyons.

On trouve sur Internet une vidéo dans laquelle le président russe de l'époque, Dimitri Medvedev joue un petit sketch en réponse à la question d'une journaliste sur l'éventuelle présence d'Aliens sur la planète. Il semble sérieux mais renvoie la journaliste à un invraisemblable documentaire intitulé : « Le Mystère des Hommes en Noir ». Il est vrai qu'il est difficile d'imaginer la mécanique de la raison froide de l'Etat russe se laisser flouer par des histoires de petits hommes gris et autres étrangetés qui détournent l'attention.

3.
« J'ai vu, j'ai admis, mais qu'on ne m'en demande pas davantage. Pour le reste, je maintiens mon point de vue, persiste dans mon comportement, tout comme si je n'avais rien vu. »
(Clément Rosset)

C'est le genre d'aporie à laquelle se trouve confronté l'enseignant.

L'enseignant peut démontrer, prouver intellectuellement la justesse d'une thèse et recevoir en retour de bonnes copies, il n'en reste pas moins que l'élève, hors du cours, dans son autre vie, peut tout à fait se comporter à rebours de la thèse démontrée.

C'est ainsi que peuvent se comprendre ces étranges ralliements à bien des ésotérismes, des obscurantismes, des intégrismes qui engagent parfois des gens diplômés et éduqués.

4.
« Le réel ne reviendra jamais, puisqu'il est déjà là. »
(Clément Rosset)

Aussi bien pourrions-nous écrire que le réel ne deviendra jamais puisqu'il est déjà devenu.

Nous traversons un réel que nous ne découvrons que par extraordinaire, épiphanie, découverte, invention... Ce réel, ce pour-soi, ne se démontre pas puisqu'il est et que nous le tenons pour vrai, fût-il radicalement illusoire.

5.
« Tout passe, tout lasse, tout casse. » En voilà une périphrase de l'entropie et comment le temps, dans ce proverbe, y est assimilé. Y aurait-il identité du temps et de l'entropie ?

L'humanité est-elle une expérience sur l'entropie menée par quelque dieu physicien ?

6.
« c'est-à-dire que je prends sur moi de ne pas voir un réel dont j'ai reconnu l’existence : attitude d'Œdipe  se crevant les yeux. »
(Clément Rosset)

Nous voyons, nous comprenons, nous savons que ce réel-là va nous tuer, mais nous refusons de continuer à le voir. Pour continuer à vivre, nous nous aveuglons sur notre propre malheur.

7.
« la mystérieuse route d'Héraclite qui, à la fois monte et descend. »
(Clément Rosset)

Que l'on dirige le temps par une flèche n'est que convention. La chronologie est une illusion. Nous voyons ce que nous croyons voir, ce que notre perception nous permet de voir. Le reste n'est que chaos. L'entropie est une condition.

8.
« ou du moins ne semble en contredire qu'une version fantomatique, jamais pensée. »
(Clément Rosset)

Notre esprit ne pouvant penser que par séquences chrono-logiques, et étant limité par le temps, nous vivons avec ces « versions fantomatiques » du réel, qui parfois nous frôlent et dont souvent nous n'avons même pas idée.

9.
« le temps y manquerait – Œdipe sera toujours déjà loin. »
(Clément Rosset)

La fiction est aussi inéluctable que l'arrêt du réel.

10.
« c'est « l'autre » que ce réel a biffé qui est le réel absolu, l'original véritable dont l'événement réel n'est qu'une doublure trompeuse et perverse. »
(Clément Rosset)

C'est ainsi que les esprits, consternés par cette fausseté originelle de l'authentique, se tournent aisément vers les alternatives : le monde est dirigé par les sociétés secrètes, la femme du président est un homme, les Aliens sont parmi nous, etc...

Patrice Houzeau
Malo, le 31 décembre 2021.

28 décembre 2021

EN ATTENDANT PUYALLUP

EN ATTENDANT PUYALLUP
(En parcourant "Pour Belinda", de Charles Exbrayat)

1.
« S'ils venaient jusqu'à cette chambre, où je me battais contre moi-même, (...) »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [le narrateur])

Je songe assez aux ombres glissantes, errantes, à ces sans-visage qui finissent toujours par venir vous chercher, quel que soit votre donjon insondable, pour vous descendre en leur royaume.

2.
« Redevenu parfaitement lucide, je glissai le revolver dans ma poche et décidai de filer à toute vitesse. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [le narrateur])

Avec le monde qu'on vit pis le futur qui s'annonce loup, défois y en a qui fileront presto lucides pour d'autres horizons, y en a même zauront peut-être besoin d'être armés cause qu'on sait pas jusqu'où ça va aller, le monde d'après qu'on dit.

3.
Au royaume des ombres il y a un théâtre. On y joue les comédies et les tragédies humaines. Les ombres assistent à ces spectacles et se disent, consternées : « Est-ce ainsi que nous avons vécu».

« Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent
Comme des soleils révolus. »
(Aragon)

4.
Ah tiens, je m'écoute le premier album des Pretenders (ça date pas d'hier, 1979). J'aime bien « Precious », « Private Life » et le mélancolique « Brass In Pocket ». Ce n'est que du rock n' roll, mais c'était dans l'air de mon temps que je fus jeune, alors j'me nostalgise.

5.
« Tout ce que vous m'avez raconté est tellement fantastique que j'ai du mal à le digérer. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [un personnage])

Vrai qu'en ce moment du monde d'après qu'a pas encore commencé mais qu'on le sent bien venir, dans le genre fantastique et science-fiction, tant on nous en gave que tant de couleuvres, on finit par avoir du mal à les digérer.

6.
« Je ne nourrissais aucune illusion quant au fait que j'embellissais un passé chaque jour plus regretté et qui me devenait une espèce d'immatériel refuge. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [le narrateur])

Ainsi les « Trente Glorieuses » nous semblent-elles, en comparaison des menaces actuelles, une sorte de paradis perdu. Illusion, bien sûr, mais au moins ces années étaient porteuses d'espoir. On y croyait. Y avait qu'à « saquer d'dans ».

7.
« … sauf la nuit où vous êtes allé voir.. »
(Exbrayat)

Sauf la nuit où vous êtes allé voir
Et qu'avez-vous trouvé dans le noir ?
Hein qu'avez-vous trouvé ?
Un mort qui n'avait plus de nez
Plus d'oreilles ni de lèvres ni de corps
C'est bien étrange quand on y pense
Un mort sans apparence.

8.
« Je me consolai en pensant que ce qui fait le charme de Puyallup, c'est que personne n'en a entendu parler ou ne soupçonne son existence. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [le narrateur])

Puyallup existe ; je ne l'ai pas rencontré parce qu'il s'agit d'une ville. Le contraire de l'hyper-lieu dont on cause tant. Dans le roman « Pour Belinda », de Charles Exbrayat, Puyallup est à la fois le pays natal et le havre auquel aspire le narrateur.

9.
Charles Exbrayat fit avec la grande Agatha Christie les beaux jours de la collection « Club des Masques ». J'aime bien ces professionnels de l'écriture qui, sans prétention à jouer les grands écrivains, ont consciencieusement aligné les livres (certains bons, d'autres moins).

Ça nous change de ces bouquins ultra-médiatisés et parfois très médiocres qui n'ont été publiés qu'en raison de la notoriété de leurs auteurs supposés.

10.
La couverture de mon édition de poche de « Pour Belinda » d'Exbrayat (« Club des Masques », 1983) présente un écrin blanc en forme de cœur dans lequel on trouve des pétales et des balles, sans doute celles du revolver posé à côté. La photo est de Patrick Magaud.

Patrice Houzeau
Malo, le 28 décembre 2021

28 décembre 2021

PLASMA SOCIAL MORALINE ET CULTURE POPULAIRE

PLASMA SOCIAL MORALINE ET CULTURE POPULAIRE

1.
« - En dépit de mon imagination, je vous assure que je n'aurais jamais imaginé ce qu'il m'arrive. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [le narrateur])

Ma pomme pareil. En dépit de mon imagination, je n'aurais jamais imaginé ce qu'il que c'est pas si marrant même si c'est pas catastrophique, mais quand même j'l'aurais bien aimée autrement, après c'est comme Macron qu'il l'a pas prévu le covid hein.

2.
Macron le covid lui est tombé dessus comme une bouse tombée du ciel (vache céleste) et pis tous les Français en ont profité de la bouse qui lui est tombée sur le quinquennat à Macron. Tout le monde il l'est pas content. Et si c'est pas tout le monde, c'est quand même beaucoup.

3.
« Puyallup ne saurait plaire à tout le monde. C'est dur, vous savez, là-bas, et l'hiver il y fait très froid. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [le narrateur])

Puyallup, je savais même pas que ça existait. Mais en consultant Wikipedia, j'ai appris que c'est une ville du Comté de Pierce dans l'état de Washington aux Etats-Unis donc ; en fait m'en fiche car j'irai jamais même dans une autre vie car il n'y a pas d'autre vie.

4.
Y en a qui ne m'apprécient guère car je ne suis pas un virtuose de ma propre vie. Je sais pas faire. Pardonnez-moi. Sinon, je vous pisse aussi à la raie, mais ça c'est en supplément.

5.
« - Nous ne sommes pas ici pour faire du sentiment, mais pour essayer de découvrir la vérité »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [un personnage])

Les gens, les politiques ils croient les avoir au sentiment. Ça marche pour pas mal de choses (niaiserie citoyenne, civisme à tout bout de champ, altruisme multiculturel et autres roulures dans la farine), mais ce qui les fait quand même voter, les gens, c'est le porte-monnaie.

6.
Je n'aime guère que l'on m'impose mes solidarités. J'aide si j'ai envie d'aider. Que l'Etat (dont les ressources sont en partie fondées sur des ventes d'armes à des gens peu reluisants) me dicte sa morale, voilà qui est hautement bouffon.

7.
«(...) j'essayais, une fois de plus, de comprendre les positions des uns et des autres. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [le narrateur])

C'est ça qu'on croit qu'on fait souvent : comprendre ce que chacun pense et pourquoi il agit comme. Qu'on croit qu'on fait parce qu'en fait, on juge bien vite en fonction de nos intérêts. C'est un travail de philosophe, de joueur d'échecs, de politique, voire de sociologue.

8.
Dans une archive sur France Culture, j'entends l’expression « plasma social » (Michel Foucault dixit) qui désignerait donc une espèce d'organisation fluide où les gens seraient tels des cellules sanguines, en suspension dans le regard des autres.

9.
« - Pourquoi faites-vous ça, Joyce ?
- Je ne sais pas... Peut-être en souvenir d'un rêve évanoui. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [des personnages])

Qu'on fait s'qu'on fait, on ne sait pas toujours bien pourquoi. Loin de loup de là. Peut-être aussi qu'un lutin sans âge et très rusé nous peuple.

10.
« Je me débattais dans un fouillis de suppositions dont aucune ne menait nulle part. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [le narrateur])

Lisant cette phrase, je songe aux « illuminations » à Rimbaud. Quelque prosateur de poème phraserait : « … un fouillis de suppositions dont aucune ne menait nulle part. » Mon grand esprit errait au labyrinthe. Je tombais dans des apories de joueur perdant etc, etc...

11.
Paraît que certains professionnels de santé (je lis ça sur twitter donc à vérifier hein) pètent les plombs à l'annonce du 27 décembre 2021 des « faibles » mesures anti-Omicron du gouvernement Castex. Les mandarins moralisateurs de la Science française toute puissante (et pour l'instant face au covid plutôt impuissante hein) sentiraient-ils qu'ils n'ont pas autant de prise sur la Macronie qu'ils le pensaient ?

La question que je me pose c'est : où étaient ces grands penseurs de la médecine moderne lorsque les technocrates, mesure après mesure, démantelaient l'hôpital public ? Ils votaient Sarkozy, Hollande, Macron je suppose...

Ce n'est pas pour dédouaner les politiques, mais j'ai l'impression que certains scientifiques leur ont fait avaler de sacrées couleuvres genre : Vous verrez, Monsieur le Président, avec le vaccin ARN messager Pfizer, bientôt l'épidémie ne sera plus qu'un mauvais souvenir...

12.
Je n'apprécie guère Blanquer et j'ai souvent brocardé sa sournoiserie politique, mais il faut avouer que le gaillard ne panique pas facilement. Droit dans ses bottes. Ah ça, il a beaucoup plus de cran que le démissionnaire Hamon.

13.
Le libéralisme est le seul système qui a réussi à profiter de ses crises pour se réformer. Quatre périls le menacent : la crise climatique, la surpopulation, l'abus de la technocratie, la tentation de l'autoritarisme à la chinoise.

Patrice Houzeau
Malo, le 28 décembre 2021.

28 décembre 2021

TOUT DEPEND DU DIABLE QUI PRESIDE

TOUT DEPEND DU DIABLE QUI PRESIDE
(En parcourant « Pour Belinda », de Charles Exbrayat)

1.
« - Prenez garde. On ne vous aime pas dans ce coin. Vous savez pourquoi.
- Je m'en fous. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [des personnages])

Magnifique. Le genre de réponse dont je rêve.

2.
« - Oh ! celui-là, soupira Johnny, il devait y avoir du venin de serpent-minute dans le lait qu'il a tété. »
(Exbrayat)

Serpent-minute : Il est petit (le latin « minutus » signifie « petit ») et la rumeur dit qu'il tuerait dans la minute. Paraît qu'c'est pas vrai.

3.
"Je devinais qu'une question lui brûlait les lèvres"
(Exbrayat, [le narrateur])

En bonne absurdie, la suite voudrait qu'une flamme lui dévorât la bouche. On voit ça dans les rêves et les activités secrètes du surréalisme.

4.
Selon le sociologue Michel Wieviorka que j'entends sur France Inter, Martine Aubry avait jadis initié un « laboratoire des idées » que François Hollande, une fois qu'il fut venu à la présidence pour recruter Macron, aurait supprimé.

5.
L'Etat, c'est la multiplication des lois et des réglementations ; la libre entreprise, c'est celle des petites et grandes magouilles. La démocratie libérale, la cohabitation des deux. Tant qu'il y a des sous, ça peut tenir. Sinon, ça peut vite virer vinaigre.

6.
« - Nous sommes venus vous chercher.
- Me chercher ? »
(Exbrayat [des personnages])

Ce sera par une aube (pas forcément froide et grise) et ce sera quand l'absurdie du surnombre aura mis fin à la démocratie.

7.
« Clive, quand on a choisi un métier c'est comme quand on a choisi une femme, que cela vous plaise ou non, on doit aller jusqu'au bout du chemin... »
(Exbrayat [Saltfleet])

Vieille morale que la modernité libérale a fait voler en éclats, pour le meilleur comme pour le pire.

8.
On trouve dans le roman « Pour Belinda » de Charles Exbrayat, cette description du scrapple : « un mélange de gelée de porc et de viande que l'on sert avec de la bouillie de maïs refroidie, découpée en tranches passées à la friture. »
Le traducteur automatique de Google donne « ferraille » pour « scrapple ».

9.
« La bonne éducation, les ambitions longuement mijotées s'effacent souvent devant un solide paquet de dollars. »
(Exbrayat, [le narrateur])

Lucide. Et lorsque ces biens éduqués très diplômés deviennent des politiques en place et des experts reconnus, ça peut défois s'avérer désastreux.

10.
« L'ennemi que j'avais dans cette pièce s'affirmait d'un machiavélisme qui me déconcertait. »
(Exbrayat [Le narrateur])

Il arrive ainsi que celui qui va vous planter prenne d'abord votre défense. Tout dépend du diable qui préside au théâtre.

11.
« Ce que vous pouvez m'embêter tous avec vos histoires sentimentales ! »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [Sutton])

C'est là l'origine de bien des romans et d'emmerdements.

Patrice Houzeau
Malo, le 26 décembre 2021.

 

26 décembre 2021

N'AYANT AUCUN TALENT IL DONNA SON AVIS

N'AYANT AUCUN TALENT IL DONNA SON AVIS
(En parcourant « La Mort n'est pas une fin » traduit par Michel le Houbie, d'Agatha Christie)

1.
« Je présume que l’idée de ce roman est venue à Agatha Christie en lisant des inscriptions égyptiennes. »
(Maurice Constantin-Meyer, « Préface à « La Mort n’est pas une fin » d’Agatha Christie)

Les inscriptions égyptiennes dont Agatha Christie se seraient, auraient pu, dont il est possible qu’elles puissent être à l’origine d’un roman disaient-elles quelque chose du Covid, de Véran (Olivier), de Nicolas Hulot ou de la réélection de Macron ?

2.
« Les exhortations de son père lui faisaient évoquer son image avec les yeux de l’esprit. »
(Agatha Christie traduit par Michel Le Houbie, « La Mort n’est pas une fin »)

Ce sont les « yeux de l’esprit » qu’en fait on hypnotise, non ? je me demande si les « yeux de l’esprit » se trouvent sous les sabots d’un cheval… Sous les (gros) sabots de Blanquer peut-être ?

3.
Je cite de mémoire cette phrase prononcée par le personnage de Lestrade dans un épisode de « Sherlock » (avec l’excellent Benedict Cumberbatch) : « Je ne suis peut-être qu’un indécrottable idiot de Scotland Yard, mais il me semble que ce fauteuil est indubitablement vide. »
Je ne suis sûr, ni de « indécrottable », ni de « indubitablement », d’ailleurs je ne suis sûr de rien sinon que nous vivons une époque périlleuse. La civilisation survivra-t-elle à la bêtise ? Franchement, j’ai des doutes.

4.
J’aurais bien aimé être un des « Beatles ». N’ayant aucun talent, ils m’auraient viré au bout de trois heures, mais bon, ça m’aurait fait plaisir quand même. Après, j’aurais fait comme tout le monde, j’aurais fait semblant d’être quelqu’un.

5.
Twitter est-il le passe-temps favori des parasites qui ne sachant rien faire de leurs dix doigts et dotés d’une intelligence à peine moyenne se croient autorisés à donner leur avis sur tout. Corollaire : Suis-je un parasite ne sachant rien faire de mes dix doigts et doté d’une intelligence à peine moyenne ?

6.
« Quel contraste avec ces langues en perpétuel mouvement qui s’appliquaient à donner de l’importance à des choses qui n’en avaient aucune ! »
(Agatha Christie)

Tout un ministère.

7.
« - Alors, peut-être faudrait-il que quelque chose changeât ! »
(Agatha Christie, [un personnage])

Ah ça oui, mais j’ai quand même l’impression que nous nous débattons sur la berge. Virus et surpopulation auront raison de nous. C’est aussi certain qu’une raison d’Etat.

8.
« J’imagine que ce qu’il va se passer ici sera assez curieux à observer… »
(Agatha Christie, [Esa])

Assez curieux peut-être mais aussi mortellement stupide qu’une campagne électorale, sans doute.

9.
« Un sourire cruel qui avait quelque chose de félin… »
(Agatha Christie)

Les sourires cruels sont-ils aussi rapides que la propagation d’Omicron ? La politique est-elle vouée à n’être bientôt plus que l’art de gérer un champ de ruines ? La violence est-elle l’inéluctable horizon de l’épidémie de bêtise et de sur-affectivité que nous traversons ?

10.
Les choses sont-elles aussi catastrophiques que ? Pourquoi y a-t-il tant de gens et pourquoi faire ? Macron est-il un extraterrestre ? Blanquer est-il Blanquer ? A-t-il un cerveau où l’administration lui en a-t-elle fourni (modèle standard, performances moyennes) ?

11.
Est-il vrai que la vitesse de la lumière n’est pas la même dans tous les milieux ? Serait-elle alors plus lente dans certains ministères, ainsi que chez certains politiques ? François Fillon est-il, quoi qu’il fasse, une sorte de traître à la patrie ?

Patrice Houzeau
Malo, le 25 décembre 2021

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