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BREFS ET AUTRES
10 juillet 2023

LOIN LOIN LOIN LOIN LOIN LOIN LOIN LOIN LOIN

LOIN LOIN LOIN LOIN LOIN LOIN LOIN LOIN LOIN

« Donc, ces usines vont loin, loin, loin, loin, loin, loin, loin, loin, loin. Vous voyez le genre. C'est très grand, bien plus grand que nous. »
(Richard Brautigan traduit par Michel Doury, « L'usine oubliée » in « Sucre de pastèque », coll. 10/18 n°1624).

Donc, je viens de lire « Sucre de pastèque », de Richard Brautigan et
Ces poèmes en prose m'ont plu. Il y a tous ces parapluies que mon oncle a perdus. C'est agaçant. Je suis sûr qu'ils se promènent dans la ville avec d'autres gens que mon oncle dessous. Surtout quand il pleut. Il y a aussi ces
Usines, dont on dit qu'elles
Vont revenir (c'est Macron qui dit ça). C'est qu'on revient de
Loin, de l'époque où ça s'désindustrialisait si vite, la France, qu'elles partaient
Loin, les usines, même qu'on pariait sur la tertiarisation de son économie, à la France ; de
Loin, vous dis-je. Le mot
« Loin », vient du latin « longe » qui signifiait
« Loin, au loin ». Aller
Loin, ça veut dire « parcourir une grande distance », mais aller
Loin, ça veut dire aussi « accéder à une situation importante ». « D'aussi
Loin que je me souvienne », ça veut dire qu'on se rappelle du passé lointain ;
Loin est donc connoté aussi bien spatialement que temporellement.
Vous voyez, c'est comme les parapluies perdus de mon oncle. Il les a perdus dans le passé et dans l'espace du quelque part. Ah ils sont loin, maintenant.
Voyez-vous ce que je veux dire, sinon, tant pis.
Le « Sucre de pastèque », de Brautigan, je vous le conseille. C'est le
Genre de livre que j'aime bien. Comme la poésie, les omelettes aux champignons et les seins de Marie-Claire.
C'est pas prétentieux, pas
Très long (ah ces auteurs qui n'en finissent plus, comme si ça nous intéressait...). Est-ce un
Grand livre ? Je sais pas
Bien. Le monde pourrait tourner sans et c'est peut-être ça le
Plus intéressant. Un
Grand livre ! Je vous demande un peu. Il n'y a
Que ça, partout, des grands livres, des chefs-d’œuvre, des incontournables, qui
Nous éclairent, dit-on, sur l'humain, l'être, l'essentiel, et qu'on y est quand même dans le trop tard, l'inhumain, le néant, le dérisoire.

Patrice Houzeau
Malo, le 10 juillet 2023.

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10 juillet 2023

A PROPOS DE SUCRE DE PASTEQUE ET DES POULETS RÔTIS

A PROPOS DE SUCRE DE PASTEQUE ET DES POULETS RÔTIS

La surpopulation est le mal du siècle. Après la phobie scolaire, bien sûr.

La poésie, c'est ce que je préfère, avec la crème glacée à la pistache et les fesses de Carole. La
Surpopulation, par contre, voyez, j'en suis pas fan. Les gens se reproduisent et ils appellent cela l'humanité. C'est effrayant comme un poulet rôti. Il y a ce livre que je viens de lire et qui
Est très bon, « Sucre de pastèque », de Richard Brautigan. C'est très curieux. C'est un court roman surréaliste composé en fragments. Moi je dis que ce sont plutôt des cycles de poèmes en prose qu'un roman, même qu'il y en a trois (« Sucre de pastèque », « Inboil », « Margaret »), mais les spécialistes de la spécialité, à ces mots, peut-être qu'ils se rengorgeraient comme des poulets rôtis juste avant de débiter un discours électoral et de me traiter d'enseignant de base.
Le « Sucre de pastèque » là, ça rappelle certains romans de Boris Vian. Ça parle de Pauline, de Margaret, d'une usine oubliée, des tigres sur le pont, de Charley, de Fred, d'une bande de mauvais gars menée par un certain Inboil, (le
Mal), et de la sagesse des truites (le bien), aussi de l'utilité
Du sucre de pastèque. C'est un roman du
Siècle passé, il a été composé en 1964, publié en 1968 aux Etats-Unis, et en 1974 en France (dans une traduction de Michel Doury) et
Après, il y eut tant d'autres livres publiés partout, tant de poulets rôtis et de discours électoraux, tant de dangereux qui assassinèrent tant de gens que je me dis que ce serait cool de lire « Sucre de pastèque » avec un fond sonore de vieux jazz, de country-rock, de blues genre ça s'balade nonchalant sous le soleil.
La poésie, c'est ce que je préfère, avec la tarte aux abricots et la nuque de Fabienne. La
Phobie scolaire, j'en pense trop rien, qu'il me semble que le
Scolaire, quand j'étais collégien, il fallait que je me concentre drôlement pour empêcher mes jambes de fuir lorsque j'allais en cours et qu'il y avait des choses à faire.
Bien entendu, à l'époque, il n'y avait pas autant de cas de phobie scolaire et
Sûr que la phobie scolaire, c'était plutôt paresse, flemme, et fainéantise qu'on l'appelait, hein, la trouille des gens.

Patrice Houzeau
Malo, le 10 juillet 2023.

10 juillet 2023

ARCHIVE ENCORE ET PSYCHOLOGIE

ARCHIVE ENCORE ET PSYCHOLOGIE

J'aime bien les psychologues. Je n'en fréquente pas. Je ne leur offre donc pas de frites.

J'aime bien le « Controlling Crowds », du groupe Archive (je l'écoute en écrivant ces lignes, avec ma tête à faire se marrer les mouettes). C'est
Bien, ça, le « Controlling Crowds », du groupe Archive.
Les paroles, je n'ai pas grand chose à en dire because je capte pas l'anglais, mais il y a des trucs comme « Hold me / In your arms / 'Cause I'm scared of their controlling crowds / Keep me calm / 'Cause I'm scared of their controlling crowds / Here they come », que le narrateur donc, il demande à sa chérie de le calmer et de le prendre dans ses bras (ah c'est pas ACDC) parce qu'il a peur du contrôle des masses, lesquelles arrivent parce qu'elles sont déjà là. Bref, un brin parano (quoique...) et assez adolescent, mais c'est du rock progressif ; c'est un truc d'ado (après, des rigolos comme ma pomme, on en écoute encore, mais pour écrire que c'est pour les ados). Je me demande si les
Psychologues écoutent le groupe Archive.
Je suppose qu'il y en a, des psychologues qui écoutent le groupe Archive. Aussi des archivistes, des rock-critics, des enseignants, des serveurs et des serveuses, des militaires, des députés, des étudiants, des gens, ce qui fait que l'adolescence, c'est un truc qui reste longtemps dans les caboches.
N'en concluez pas que je méprise. Que nenni, Nini. J'apprécie ce genre de musique. J'apprécie aussi les gaufres, les romans policiers, Mylène Demongeot dans la série des Fantomas (de André Hunebelle), les bandes dessinées, les glaces à la pistache, les vestes en cuir et tout un tas de choses que je
Fréquente plus ou moins régulièrement et qu'on appelle justement « choses » pour que Georges Perec en compose un roman et que l'industrie les produise, ce qui, et c'est là l'essentiel, fait travailler les gens. N'est-ce
Pas que c'est bien fichu ?
Je sais bien que tout ça, la société de consommation, ça fait des tracas et qu'c'est tout polluant. Je
Ne pense pas, voyez, que ça s'arrangera vraiment, et ne
Leur accorde aucun crédit à nos politiques, because qu'c'est trop tard. La belle
Offre que voilà, « Votez pour moi, et ça s'arrangera », qu'ils disent, et
Donc on vote pour eux et ça ne s'arrange
Pas, enfin pas vraiment, enfin pas tout, et
De tout ça, ça me fatigue. Je préfère voter pour mes
Frites, et mon bifteck.

Patrice Houzeau
Malo, le 10 juillet 2023.

10 juillet 2023

MACRON EN ECOUTANT CONTROLLING CROWDS D'ARCHIVE

MACRON EN ECOUTANT CONTROLLING CROWDS D'ARCHIVE

Au point où on en est, même une gaufre voterait Macron. Tout le reste est illusion, et Macron le maître des horloges illusoires.

Au 10ème jour du mois de juillet, je décide d'écouter l'album « Controlling Crowds » du groupe Archive. Mon oncle met un
Point d'honneur à ne pas se plaindre de la pluie, puisque, perpétuellement, il les paume, ses parapluies.
Où qu'il les laisse ? C'est un mystère. Ceci dit,
On n'sait jamais avec les parapluies. Ce sont des créatures déroutantes qui peuvent vous jouer bien des tours de pâté de maisons.
En tout cas, je n'ai pas besoin de parapluie pour écouter l'album « Controlling Crowds », du groupe Archive. Je ne sais pas ce que ça raconte because qu'c'est tout sing-a-songué en angliche, mais j'y entends des bouts de phrases répétés, ça fait rythme.
Est-il pertinent d'écrire que le groupe Archive est un héritier de Pink Floyd ?
Même qu'en écoutant les nappes de son sur lesquelles se succèdent boucles rythmiques des percussions et des claviers, on peut y penser, au Floyd.
Une bonne musique ? J'en sais rien. Je n'ai pas la prétention d'avoir bon goût. Le mot « goût », voyez, je l'associe assez fatalement au mot
« Gaufre » parce que j'aime bien les gaufres et le groupe Archive (ceci dit, j'ai pas écouté tous leurs albums). Même une gaufre
Voterait Macron, que je me dis alors, parce qu'on en est là.
Macron, c'est notre président de la République. C'est pas tellement qu'il soye populaire, mais il n'a aucune opposition crédible. Du coup, il s'a fait réélire en
2022 quoique beaucoup pensent qu'il n'est pas très clair (on dit même que c'est un secret de polichinelle, ce qui fait que Polichinelle, il aurait de drôles de mœurs). Certains disent même qu'il se pourrait qu'il tente le coup d'un changement constitutionnel pour se représenter une troisième fois en 2027. C'est pas tellement qu'il soye populaire, comme je l'ai déjà dit, mais il n'a aucune opposition crédible. Aucune. Des agités ou des bricoleux. A se demander à quoi servent nos grandes écoles.
Tout ça, vous me direz que vous vous en foutez, je sais bien, c'est juste pour dire que moi itou je m'en fous.
Le disque d'Archive (« Controlling Crowds », publié en 2009) continue d'aligner ses boucles rythmiques et son spleen (ah ça, c'est pas le disque le plus pouet-pouet tralala de ce début de siècle, ah tiens, il y a une sorte de rap – heureusement que j'pige que couic, sinon je me dirais sans doute mais qu'essse-qui-dit, quesse-qui-dit, quesse-qui-dit, - la répétition, défois, c'est contagieux). Il n'en
Reste pas moins que le disque me plaît assez pour que je le réécoute. Et il
Est vrai que dans le genre rock progressif, c'est plus près des froides beautés de Pink Floyd que des baroquineries du Genesis du début des seventies (poil à sottise).
Illusion politique, le Macron. Il se fait élire en 2017 par une partie de la gauche
Et par le centre et une partie de la droite. Ni de gauche, ni hyper-libéral. Un pragmatique agaçant, je dirais qu'il est politiquement, le
Macron. Avec une fascination pour les succès et les méthodes de l'économie américaine, qui oriente assez bon nombre de ses choix. Du coup, on fait comme les Ricains, on s'endette.
Le truc, c'est que la France, c'est pas les Etats-Unis. Ah non.
« Maître des horloges », c'est l’expression qu'on emploie souvent pour désigner la volonté politique du Macron.
Des fois, ça marche pas et on dit que, depuis 2018, la France connaît comme une instabilité persistante. C'est vrai qu'ça conteste et manifeste beaucoup, ces dernières années en France. Mais comme je l'ai déjà dit, Macron n'a aucune opposition crédible. Donc « Maître des
Horloges » ou pas ? J'en sais rien, me semblent quand même assez
Illusoires, leurs horloges, au gouvernement qui réforme, déforme, contre-réforme, sur-réforme et passe à la télé pour montrer comment qu'elles sont leurs têtes de vainqueurs (poil à ta sœur).

PS : Bon, l'album « Controlling Crowds », du groupe Archive, est plutôt bon. Pas l'album du siècle mais du bon boulot. C'est du prog-rock bien ficelé. Pas forcément de la bonne musique. Mais on s'en fout. De la bonne musique, presque personne n'en écoute.

Patrice Houzeau
Malo, le 10 juillet 2023.

10 juillet 2023

FLEUVES IMPASSIBLES (FUMENT LA PIPE)

FLEUVES IMPASSIBLES (FUMENT LA PIPE)

A force de « descendre des fleuves impassibles », ça va finir que vous serez englouti par les plaintes.

A la première ligne du conte « Les souliers usés par la danse », des frères Jakob et Wilhelm Grimm, nous apprenons « qu'il était une fois [il est toujours une fois, c'est un fait que la conscience humaine ne peut réfuter, et s'il ne fut pas une fois, c'est que cela ne fut pas], il était une fois donc un roi qui avait douze filles toutes plus belles les unes que les autres ». le conte est une
Force, qui donne du sens à la farce. (Je dis ça juste pour la paronymie, sinon, je m'en fous).
De plus, lire des contes ne vous empêche pas d'aimer les gaufres, ni de
Descendre de l'échelle, ce qui vous évitera le destin du fou dégringolé avec son pinceau.
Des frères Grimm, je ne sais pas grand chose, sinon qu'ils étaient de langue allemande, qu'ils vécurent au 19ème siècle et collectèrent des contes. Je sais aussi, car Wikipédia me l'a wikipédié, qu'ils étaient nés tous deux à Hanau (Land de Hesse) et moururent à Berlin (mais plus tard). On peut aussi descendre des
Fleuves, et si on est plongé dans« Le bateau ivre », de Rimbaud, il se peut que ces fleuves soient aussi
Impassibles que des coquilles de moules.
Ça vous renseigne, n'est-ce pas, sur le caractère politique de l'affaire, et si ça ne vous
Va pas, vous n'avez qu'à aller voir si vos haleurs ne serviraient pas de cibles des fois à des Peaux-Rouges criards, « les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs ». (Soudain, la dimension bondage-sado-maso de ces vers me saute à la lanterne ; je l'avions jamais remarqué, surtout que de ça itou, je m'en fous). Pour
Finir, je vous dirai
Que les douze filles du conte « Les souliers usés par la danse » dormaient toutes dans la même salle et que chaque nuit, « on avait soin (…) de bien fermer les portes avec un triple verrou ». Pourtant, chaque matin, quoi qu'on constatait ? Qu'ils étaient allés danser, les souliers des filles (ah les coquins, zétaient bien fatigués, allez !).
Vous vous dites que vous vous en fichez. Zavez raison. D'ailleurs, nous sommes légion. « Que
Serez-vous demain, mes pauvres enfants ? », se disait le pauvre homme. (C'était un bûcheron débordé par la surpopulation domestique),
« Englouti sans doute par les flots de la misère ». (C'était un bûcheron, pas un homme de lettres). Soudain, une idée
Par la tête lui passa. « Je vas aller tous
Les perdre, dans la parfonde forêt, tous, du grand couillon au Petit Poucet, comme ça, finies les
Plaintes et les misérabilismes ; et puis après, je formerai un parti politique, « La Forêt Insoumise », et nous nous battrons et contesterons jusqu'à ce que nous ne gagnons jamais les élections, mais que j'me fasse plein d'ronds ». De cette histoire sans queue ni trompette, je vous épargne la moralité, vous voyez bien que je n'en ai pas de trop.

Patrice Houzeau
Malo, le 10 juillet 2023.

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9 juillet 2023

DU DOIGT

DU DOIGT

Quand la lune pointe du doigt l'idiot qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez, l'andouille se gondole et le sage se dit qu'il va tout de même mourir.

Quand il pleut, vaut mieux le prendre, sinon
La pluie vous mouille la tête, mais si vous l'avez dans la
Lune, vot' tête, souvent que vous l'oubliez quelque part. Je
Pointe là un défaut commun à bien des pommes-nous-autres. C'est que
Du réel nous ne maîtrisons pas grand chose. Le mot
Doigt, puisque nous n'en parlons pas, sert d'ailleurs dans un proverbe sur la lune, le mot doigt (du latin « digitus » et n'ayant donc rien à voir avec le mot allemand « das Schloss » (« château »), « der Schlüssel » (la clé), ou même « la chaussette »).
L'idiot, c'est celui
Qui regarde le doigt au lieu de regarder la lune.
Ne riez pas, même si, comme moi, vous avez tendance à considérer qu'il vaut mieux faire plus attention à son doigt qu'à la lune, vu qu'on pourrait se le coincer quelque part. Regardez mon oncle, il
Voit bien son parapluie, cependant il ne le reconnaît
Pas. « Quel est cet étranger ? » se dit-il. « Que fait-il là ? ».
Plus j'y pense, plus il me semble que bien des choses nous sont étrangères parce que, voyez, nous ne les reconnaissons pas. Elles restent
Loin de nous, quand bien même elles font partie de notre vie quotidienne.
Que le monde est étrange,
Le monde, avec tous ses parapluies perdus, ses doigts coincés, ses vieilles lunes, et ce ne sont là que quelques exemples. Au
Bout du bout, nous mourons, sans avoir trop rien compris qu'on croit mais non.
De nous, du reste, le réel se passe très bien, et à l'utile succède l'utile.
Son parapluie, au fond, je crois bien que mon oncle n'y tient guère. Le
Nez, voilà quelque chose qu'on ne doit pas perdre de vue, et
L'andouille alors, faut y faire attention, sinon, forcément, il fait l'andouille, l'andouille. C'est ça qu'il faut
Se dire : attention à son nez et aux andouilles environnantes. Le mot
« Gondole », je l'aime bien, il n'est pas si facile à placer, surtout si l'on n'évoque pas Venise
Et heureusement qu'on a
Le français populaire « se gondoler », il se passe très bien de Venise, lui, le verbe « se gondoler ». Le
Sage, lui, de tout ce que je viens de raconter, il s'en moque. Il
Sait, lui le sage, c'est même pour ça qu'on l'appelle « sage »,
Qu'il va, aussi bien que tout ce qui fait plus ou moins l'andouille sous la lune, qu'il
Va crever,
Tout simplement crever, crever
De la mort qui passe dans un coup de froid ou un coup d'couteau
Même qu'on se dit, bêtement, qu'il faut bien
Mourir un jour. Eh oui.

Patrice Houzeau
Malo, le 9 juillet 2023.

9 juillet 2023

PERSONNE DES YEUX DES FANTÔMES ET DES FRITES

PERSONNE DES YEUX DES FANTÔMES ET DES FRITES

PERSONNE

« Personne ne sait l’âge de l’usine oubliée, car elle s’étend à des distances que personne ne peut ou n’a envie d’explorer. »
(Richard Brautigan traduit par Michel Doury, « L’usine oubliée » in « Sucre de pastèque »).

Personne n’était venu me demander ce que j’en pensais ; cela
Ne me faisait ni chagrin ni chardon, - là, le narrateur
Sait parfaitement qu’il ne sait pas où il va, et avec
L’âge, ça n’a pas l’air de s’arranger,
(De retour du boulot, Zut était bien fatiguée), cependant qu’il regarde
L’usine d’un poème en prose de Richard Brautigan, l’usine
Oubliée où « vous risquez de vous égarer »
Car c’est écrit dans le texte que c’est écrit à l’entrée de l’usine.
Elle, pendant ce temps-là, elle est bien fatiguée et
S’étend sur le canapé. Le 8 juillet 2023, je regarde
A la télévision en replay remuer les longues jambes
Des danseuses des années 70 (les Claudettes à Claude François). Les
Distances qu’il y a entre ces longilignes ondulantes et nos pommes, ah oui.
Que j’en profite pour dire que le mot
Personne vient du latin « persona », lequel désignait le « masque de l’acteur », c’est dire que la comédie sociale que nous jouons y est étymologiquement inscrite et que d’ailleurs, il
Ne se fait pas de confondre l’être et sa fonction, qu’il se
Peut peut-être que l’être échappe à la fonction,
Ou encore que la politique, cette maîtrise des fonctions,
N'a accès qu’exceptionnellement à l’être ; cela ne donne guère
Envie de voter, n’est-ce pas, ou
D’explorer ce qu’il y a dans les têtes de ces gens qui ne sont personne.

DES YEUX DES FANTÔMES ET DES FRITES

Ses yeux, je ne m’en souviens pas. Ses
Yeux, je m’en fiche. Ils
Etaient, ses yeux, une paire d’yeux
Posés dans le réel comme des milliards d’yeux sont posés
Sur le réel. Ses yeux étaient posés sur
Elle, parce que ça s’écrit dans les romans, et puis c’est vrai que ça s’écrit en français, mais des phrases comme « j’ai posé mon regard ou mes yeux sur », je ne sais pas si dans le français qui court les rues et les bistrots, elles se disent tellement.

Ses yeux (écrivant cela, je pense à Baudelaire qui, évoquant les
Yeux de quelque fascinante, a écrit dans « Ciel brouillé » : « Ton œil mystérieux (est-il bleu, gris ou vert ?) ». Ils
Etaient, ses yeux, dans son joli visage,
Posés comme une présence : à quoi reconnaît-on les yeux d’un fantôme ? je me le demande.
Sur la chaîne CSTAR, dans « Enquêtes paranormales », les paranormalistes, et autres auteurs de paranormalités, évoquent la fameuse « dame blanche », vous savez cette femme habillée tout en blanc que l’on prend en stop et qui vous avertit dans un cri d’un possible accident avant de s’évanouir et de disparaître aussi mystérieusement que le maintien à son poste d’une Secrétaire d’Etat convaincue d’incompétence et de désinvolture.
Elle, la dame blanche, je me demande à quoi ressemblent ses yeux.

Ses frites, Zut voulait qu’elles soient dorées croustillantes et ses
Yeux brillaient à l’évocation des frites dorées croustillantes.
Etaient-elles toujours dorées croustillantes, les frites ? Ils sont
Posés sur mon bureau, faudrait que je les lise.
Sur la table, il y a les frites, et Zut,
Elle dit : ah j’ai des frites. Nous les mangeons dans de l’œuf battu.

Patrice Houzeau
Malo, le 8 juillet 2023. 

8 juillet 2023

BALADE DU PARAPLUIE TRANSPORT ET MAUSSADE

BALADE DU PARAPLUIE TRANSPORT ET MAUSSADE

BALADE DU PARAPLUIE

Il avait oublié son parapluie car c’était mon oncle. Il
Aurait pourtant eu besoin de son parapluie, mon oncle car
A 16 heures 45 minutes il se mit à pleuvoir.
Le temps était pluvieux, donc c’était à prévoir qu’il drachât.
Faire sans parapluie alors qu’il pleut à verse…
(Lui-même reprit des frites, c’est qu’il avait faim aussi)
Le lendemain, mon oncle ne sortit pas, et d’ailleurs, il ne plut pas le
Lendemain. Ce fut son parapluie qui sortit, par esprit d’absurdité
Et cela aurait pu faire un joli scandale dans le sérieux si
Plusieurs passants n’avaient reconnu (à chaque
Fois que j’écris le mot frites, je pense au mot steak), car
Les passants reconnurent sous ce parapluie baladeur l’homme invisible.

TRANSPORT

Les jours où des gens disparaissaient,
Trois dames venaient par les
Rues de notre petite ville et elles
Etaient trois, car elles n’étaient pas quatre, mais elles n’avaient pas de moustaches, par contre elles avaient des capes.
Maintenant, j’écris « trois dames » comme j’aurais pu écrire trois
« Bouchées à la reine » sauf que l’on ne croise,
Par les rues de notre petite ville,
Les bouchées dites « à la reine » que portées par des mains. Les
Voitures aussi peuvent transporter des bouchées à la reine, et toutes
Les choses que les voitures peuvent transporter. Les
Conducteurs le savent très bien, et
Cherchant à soustraire au qu’en-dira-t-on et
A la curiosité malsaine, certains conducteurs ne
Se privent pas de transporter, la nuit surtout, un cadavre ou l’autre, à
Glisser dans l’enveloppe du fleuve, pas si loin, après tout.

MAUSSADE

« On trouve ce genre de rues dans toutes les villes rurales de l’Angleterre, mais leurs photos n’ornent jamais les guides ou les cartes postales. »
(Ruth Rendell traduit par Aline Weill, « Sans dommage apparent »)

On sait qu’il y a des jours où on ne
Trouve goût à rien. On se dit que
Ce qu’est-ce que j’me fais est un
Genre de dégringolade dans le mou,
De désenchantement qu’on s’maussade. On se dit que les
Rues sont pleines de gens qui passent
Dans la même grisaille et que
Toutes les choses qu’on a à faire, on ne sait pas comment
Les rattraper. De cet ennui intime, les
Villes s’en moquent, et s’agitent, les
Rurales moins que les autres, mais moque-nos-pommes quand même ;
De toutes les manières (l’humain généralement s’agite) de
L’Angleterre au Portugal où je ne vais jamais, y a pas, ça s’agite.
Mais les choses à faire, elles restent, et font
Leurs têtes de choses en plan, et les gens des
Photos jaunies qu’on n’a pas prises et qui
N'ornent aucun album – jamais jamais
Jamais je ne prends de photos -
Les choses et les gens, je n’y pense pas réellement (Les
Guides je ne les consulte jamais, n’allant jamais ailleurs)
Ou alors c’est que
Les choses et les gens me passent trop vite par la tête. Les
Cartes ne me renseignent pas à ce sujet, qu’elles soient
Postales ou pleines de symboles, de figures, que je ne hante pas.

Patrice Houzeau
Malo, le 8 juillet 2023.

2 juillet 2023

LA LOI DE L'ESTOMAC ET AUTRES BRICOLES

LA LOI DE L'ESTOMAC ET AUTRES BRICOLES

« Lente, inéluctable, brutale aussi à la fin, la montée de la guerre envahissait la plage et léchait les sables où jouait Princeton, tandis qu'Amory parlait et rêvait. »
(F. Scott Fitzgerald traduit par Suzanne Mayoux, « L'Envers du paradis », Gallimard, coll. L'imaginaire n°27, p.158).

Lente, qu'elle est ma pomme et les pépins qu'il y a dedans, quand la veille, j'ai fait un peu fort.

Inéluctable, comme la voix de l'insupportable Olivier Veran que j'entends sur France Inter ce dimanche 2 juillet 2023 (démagogie, mensonges, dépenses publiques à gogo...)

Brutale, cette société, évidemment brutale. Alors, on danse. Alors, ça flambe. Alors, ça finira par se tirer dessus, surpopulation oblige.

Aussi je me dis que je vais boire un coup.

A la fin, je bois toujours un coup.

La bière, c'est bon. J'aime bien la bière. Je n'aime pas Macron. Je n'aime pas Mélenchon. Je n'aime pas Zemmour. J'aime bien la bière. A la

Fin du film, il y a « The End », et quand c'est américain, en général, ça finit bien.

La loi du plus fort, ça masque la loi de l'estomac. La société, c'est ça qui l'anime et la rend si productive et si violente, la loi de l'estomac. La

Montée, ah oui tiens, le Tour de France a commencé, avec ses montées redoutables, ses exploits épatants, je n'ai rien contre, me souviens d'Antoine Blondin.

De ce que je vous dis, vous en avez rien à carrer en fait hein ? Vous allez droit vers le futur que moi il me semble qu'il ressemble à un mur, le futur, et que va falloir être sacrément passe-muraille pour y arriver vers les progrès formidables promis par les politiques.

La politique, comment ça se fait que ça a pris tant de place dans nos vies ? Alors qu'il y a tant d'autres choses à faire, et bien plus intéressantes. Après, il y a la

Guerre qui menace. Tapie en Ukraine, elle porte l'uniforme russe. Personne ne sait ce qui va arriver : Poutine va-t-il reculer ou il y aura-t-il une troisième guerre mondiale déclenchée par un jeu d'alliances forcément à la con, en fin de compte, quand on y pense ? Après, laisser l'Ukraine crever serait le dernier déshonneur de l'Occident. Nos démocraties seraient dès lors condamnées car elles auraient perdu toute crédibilité. Ça

Envahissait tout, la Toile, le Web, Internet, pornographie, réseaux sociaux complotistes, désinformation, fermes à trolls pro-Poutine, pro-Chine escroqueries, trafics en tout genre, c'est pour ça qu'on le contrôle, qu'on le restreint, qu'on le surveille de tout côté, ah oui, vous verrez, c'est comme ça que

La libre expression disparaîtra d'internet, et c'est pour bientôt, et plus vite qu'on le pense... Il fait beau, il y aura du monde sur la

Plage, cette après-midi

Et les terrasses des cafés seront bondées. La France le dimanche en juillet tout de même... Ça

Léchait... ça léchait... Le politique lèche le pouvoir... Le pouvoir lèche le grand patron... Dans le temps, il était au moins français...

Les gens sont étranges, « People are strange / When you're a stranger », chantait Jim Morrison. Il y a les

Sables... les gens y passent quand il fait chaud... Sinon, c'est le vent.

Où allons-nous ? Ça je sais pas, je suis pas sociologue sur France Info, moi, pas fonctionnaire sorti de Sciences Po (s'te blague!). Ça

Jouait sec, voyez, au casino. Les gens, faut qu'ça rêve à la fortune. Le reste, c'est de la littérature, ou de la politique.

Princeton. Je vous en cause because c'est dans la phrase de Fitzgerald que je jazze, Princeton, c'est une des plus prestigieuses universités américaines. Bien sûr, elle est privée parce que c'est les Etats-Unis et donc, il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de sous. Que la France puisse rivaliser en privatisant ses universités, ah la la, ça voudrait dire que c'est le contribuable qui paiera les emprunts que la France serait tout de même obligée de faire pour la subventionner, évidemment, l’université privée là, le pôle d’excellence... La France, elle oublie souvent la chanson de Jacques Brel : « Faut pas jouer les riches quand on n'a pas le sou... »

Tandis que je vous dis ça, le monde continue de tourner que moi je suis que dalle, contrairement à vous, hein, qui êtes si importants, bande de trognons surdiplômés .

Qu'Amory parlât et rêvât, peu me chaut, vu que je ne sais pas qui c'est. Il

Parlait donc, Amory, ce qui est normal, le bipède est si bavard,

Et il

Rêvait, l'Amory, ce qui est normal aussi, because, le bipède, il est non seulement bavard, mais en plus, il plane, le bipède, il plane.

PS : j'entends parler du traître Jean Clémentin, taupe au « Canard enchaîné » pour le compte des services secrets tchécoslovaques. C'était un salaud. Qu'il soit mort dans son lit montre que les services occidentaux ont souvent été trop gentils avec les salopes cocos.

Parce que, bien sûr, les services savaient, mais Clémentin avait trop d'appuis. D'autres, anonymes, n'ont pas eu cette chance. Et si le service action merdait et se trompait de cible, des innocents, avec femme et enfants, mouraient, bêtement, d'un accident de voiture... Pouah.

Patrice Houzeau
Malo, le 2 juillet 2023.

 

21 juin 2023

ODE AUX CERISIERS DE L'AVENIR

ODE AUX CERISIERS DE L'AVENIR

1.
Ucer denei tida safer inex (allonzy rimons stupide mais en -ex)
Létroa (ah ça, je l'ai toujours dit qu'il est trop « annexes », il en met trop des annexes,
Lama, j'allais quand même pas l'appeler Lamex, non, hein, ça chante pas, Lamex,
Lacan (Jacques, 1901-1981, psychanalyste, moi non plus, j'y pige que couic mais j'en fais pas un complexe) par contre, Jacques Lacan, ça ça sonne, Lacan, à Carcassonne, à Montigny-en-Gohelle, à Strasbourg comme à Montauban, Lacan, ça sonne, aussi Lastex, Castex, Tex-mex...
Lédeuza (les deux A, sont-ce les deux -ex de la Miss ? Même qu'ils s'appellent tous les deux Alex, parce que j'ai pas trouvé d'autre prénom de gars en -ex, et puis, c'est très bien, Alex.

2.
Inédé quepa uaucer (je confirme il n'est pas du tout « hue au cerf », pas très favorable à la chasse)
(Ça n'a rien à voir, mais j'en profite pour dire que j'ai toujours cru que Judith Butler était une chanteuse de pop/rock des Amériques. En fait non, c'est la femme du crémier d'en bas d'chez moi qu'c'est plus chez moi depuis que j'ai déménagé ; ce que le monde est petit...)

3.
L'anhan (du verbe « anhanner » qui signifie à peu près « rire de se voir si belle en ce miroir », expression genrée donc, et alors là attention!)
Dessa, delà et
Pas de deux (ah la danse, ça me fait penser à Céline qu'aimait tant les danseuses, dit-on, ah le cochon).

4.
Ledo ahan lapla (de lentilles)
Endan (et là, voyez, j'ai envie de mettre un coup de gong, là, voyez, un bon bong de gong, avec le son qui se prolonge, plein de mystère et de frissons)

5.
Unoifé arriva la première (elle renaît de ses cendres)
Unoimé arriva la deuxième (elle était pleine de faim et de dents)
Unoi-en-pro arriva la troisième (elle avait de tout petits petons qu'on l'appelait Valentine)
Et Nédoi (ainsi nommé en raison de l'étroit rapport que ses doigts entretenaient avec son nez), eh bien, Nédoi arriva aussi ;
Traco urèg leo delapla (quant aux hauts de l'aplat, que voulez-vous que je vous dise, essayez de vous imaginer, parce que moi hein, c'est pas écrit « Universel Macron » sur mon front hein).

6.
Enba ! (là, y a des percussions)
Unau plusquan (Plusquan ! Plusquan ! Plusquan et la transe commence!)
Dré (Drrrrrrrrrrrrrré ! Ah oui, ça, faut mettre des « r », faut qu'ça roule, les tambours!)
Vraap à haies ouah ! (tiens, un chien aboie, doit y avoir une caravane quelque part)
(J'en profite pour dire que je viens d'entendre à la radio que « le mystère, c'est Paissy ». Je suis désolé, mais je connais très bien Jeannot Paissy, et il est aussi mystérieux qu'une patate à l'eau ; alors hein, faut arrêter de dire n'importe quoi aussi, si vous voulez qu'on continue à ne pas vous croire)
Ede pluba danlébra (« ob-la-di ob-la-da life goes on bra » qu'ils chantassent (de thé) les Beatles que j'me suis toujours demandé ce que ça voulait dire, « bra »)
Plo (et Roplo, forcé qu'ils vont par deux, non?)
Rep cohodi quifu dalanu du jus (ah ça je confirme que c'est du pur jus d'ânerie que j'écris là, mais c'est pour le son qu'ça fait dans ma tête, ah, oui, ah oui-oui-oui).

7.
Cahon vida ce gras greux (les greux, quand ils deviennent trop gras, faut les vider, à l’exemple de Cahon (dit « cahin-caha » les jours de grand vent) sinon, ils continuent à engraisser et ça finit par faire de grands greux d'un air de moins en moins sympathique ; c'est bien simple, on dirait qu'ils vont se mettre à parler)
Saint Dema (il est peu connu, je l'en trouve d'autant plus aimable qu'il est mon saint à moi, mon « Personal Jesus », ce saint aussi unique que l’œil du Cyclope)
Poco se fa peu (ah ça oui-da qu'on fa s'qu'on peut)
Soha ouah ! (tiens, la caravane repasse...)
Ouho éfa (« Fa-Fa-Fa-Fa-Fa (Sad Song) », ça vous dit rien, c'est une chanson de Otis Redding en 1966)
Ceci leco élevoi (Ce qui prouve que Ceci n'avait pas son œil dans la poche oùsqu'il ne met pas sa langue non plus).

8.
Inesso pagra (il y a un poème de Henri Michaux)
Ineti paà haie plugra (que dans ce poème Henri Michaux)
Inano plube (non, monsieur Houzeau, ce n'est pas celui de la jument)
Isso àla haulu-delau (il écrit Henri Michaux, « qu'il savent qu'ils vivent dans les cerises »)
Ceneceu papru noplu (et je finirai donc cette séance en vous citant cette jolie énigme du poète Henri Michaux tirée de "Lecture de huit lithographies de Zao Wou-Ki" :
« l'hiver les entoure sans les toucher encore
sans lever la tête
ils savent qu'ils vivent dans les cerises »
Et qui vit dans les cerises, sinon les cerisiers, les cerisiers de l'avenir, qui sont déjà dans l'nayau, comme les pommiers sont dans les pommes, les herbes dans les herbiers, les fumiers dans les fumes et les vergers dans les.

PS. J'évoque quelque part un « bon bong de gong ». On me dit que les gongs ne font pas bong mais bang comme les avions, les gangs, et le début de l'Univers. Les plus discrets font même « flûte et crotte de bique », mais on ne les prend pas au sérieux.

Patrice Houzeau
Malo, le 21 juin 2023.

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