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BREFS ET AUTRES
amusettes
21 juin 2023

BÂILLANT A BRISER LE RESSORT

BÂILLANT A BRISER LE RESSORT

Pala labri ber (« ber », bin zêtes bien brave!)
Lavi quejevé (comment ça la vie qu'tu vas?)
Un sou que la dent perd (faut pas êt' si vampire, vautour, rapace...)
Equélé da ! (équéléda équéléda... C'est quoi s'fromage?)

Sur le Jars se rit et rot (« un rot est une éructation » gazouille la Toile)
Emotri d'aime (ah ça quand on d'aime...)
Tissa lent à Doufi (pas besoin d'aller à Doufi pour tisser lentement!)
Bê je sue, ma bê eh (là y a pas, faut qu'je cite Paul Valéry, ça ne s'invente pas, ces trois vers de « Ebauche d'un serpent » :
« Bête je suis, mais bête aiguë,
De qui le venin quoique vil
Laisse loin la sage ciguë ! »

Sua et se tend de plaie (pouah, dégoûtant !)
Tremo, jessu bifo (deux fois la même erreur, alors ça, alors ça, alors, salut!)
Quaja à massue ! (Tiens, maintenant, v'à des sauvages...)
Jeba abri leureu (ça ne se fait pas, ça, de battre à bris l’heureux ! Faut laisser les gens vivre leur vie et ne pas faire son Russe en Ukraine!)

Là s'plan de la haie (quoi donc que vous appelez la haie, vous autres?)
Ce gui qui me dégui (du verbe « déguire », qui, vous vous en doutez, signifie le contraire du verbe « guire ». D'où le proverbe bien connu : guire ou déguire, il faut choisir)
D'ani sain (attention à ce que vous dîtes ! Et laissez la poitrine d'Annie tranquille).

Venàmo, Râ et Tô (et zallonzy, mélangeons allégrement divinité égyptienne et plat africain, tankonyé – non, non le Tankonyé n'est pas un fleuve des lointains où vous irez jamais, non ; par contre, le tô est un « plat à base de farine de mil ou de sorgho servi sous forme de pâte et consommé avec une sauce, même qu'on en mange au Mali, en Guinée (Conakry), Côte d'ivoire et Burkina Faso » nous salive-la-lippe Wikipédia.
Jessu de et dé (vous suez donc de partout!)
Paralané (eh bien, on n'est pas près de vous revoir!)

So, so ! Faué ! (qui c'est çui-là?)
Tokima lamo, sot (donc Faué est sot ! Ça ne donne pas à réfléchir, mais tout de même, on est bien content d's'en fiche)
Sola élo dutan (du temps qu'il fait, bin fait chaud, c'est l'été...)
Ouléfleu tileco (l'écho, l'écho, l'écho, l'écho)

Padain dé (donc d'un autre, je suppose)
Toleplufi demécons (ah et vous en avez beaucoup ? - Bah, ça dépend des années).
Edemépi lepluo (ah parce qu'en plus, il y en a qui émergent, qui se distinguent, le gratin du crétin!)
Tugaléco de co (quoi ? L'écho de quoi ? L'écho de Co ! Quoi donc que ça? Kéçaco, késsaco, l'écho de Co ?)

Quelu né Cudé (il a donc changé de nom, je me disais bien aussi...)
Danlapur duno (c'est-y-vrai que le Nô, c'est très pur, très pur ? ou comme d'habitude, ce serait-y pas qu'on dit n'importe quoi, histoire de faire croire qu'on comprend s'qu'on n'comprend pas ?)

Et, pour conclure, je ne puis que citer, une fois de plus, l'immense Paul Valéry, qui dans « Ebauche d'un serpent », fait dire à la vipère qu'on n'sait qui habite et qui, s'adressant au soleil, déclame :
« Toi, le plus fier de mes complices,
Et de mes pièges le plus haut,
Tu gardes les cœurs de connaître
Que l'univers n'est qu'un défaut
Dans la pureté du Non-Être ! »
Ne me demandez pas ce que ça veut dire hein, on ne va pas se fâcher pour si peu hein, allez cépatouça, hein, mais le temps passe, je file.

Patrice Houzeau
Malo, le 21 juin 2023.

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18 juin 2023

MACARON CALISSON MASSEPAIN ET MERINGUE

MACARON CALISSON MASSEPAIN ET MERINGUE

« Le mort portait le nom d'une friandise, macaron ?... Calisson ?... Massepain ? Meringue... Méring, Jean Méring. »
(Claude Izner, « Mystère rue des Saint-Pères », chapitre VIII)

Le mort (c'est un roman policier que je lis, donc il y a un mort, des morts, du mystère) le
Mort, moi je sais même plus qui c'est – je lis en sautant des lignes, et même des paragraphes, car j'aime bien lire, mais je trouve ça trop long, et même énervant défois, donc, souvent y a des trucs qui m'échappent. Le mort donc
Portait un pantalon, une chemise, une veste, je suppose... Parce que sinon tout est imaginable (un bleu de travail, une salopette, un short avec un tee-shirt Metallica, quoiqu'en 1889, ce serait étonnant, un tutu, un uniforme, un scaphandre – tiens, c'est rigolo, sur internet on trouve la photo d'une « gravure représentant le scaphandre inventé par La Chapelle » en 1775 et qui « consistait en un costumé réalisé en liège et qui permettait à des soldats de flotter et de traverser les cours d'eau », nous aquatique Wikipédia et la figure 3 de cette intéressante montre un soldat avec un cygne sur la tête, ce qui me fait penser que je me demande si encore aujourd'hui, tous les cygnes d'Angleterre sont la propriété du roi d'Angleterre)
Le temps que vous passez à écrire des âneries, mon pauvre Houzeau, que pendant ce temps-là, y en a qui que
Nom d'une pipe laissez-moi tranquille comme je laisse les autres pendant ce temps-là, y en a qui car, pour l'heure, ce qui m'intéresse, c'est ce qu'il portait le mort comme blase ; le nom
D'une friandise, dit le texte, donc, comme ça, il ne s'appelait pas Personne comme tout le monde. Oui, mais quelle friandise ? Visiblement, le narrateur a fait comme moi, il a pas bien lu le roman...
Macaron ?... c'est un mot français désignant une « petite pâtisserie ronde aux amandes » et qui dans ce sens, est employé pour la première fois dans « Le Quart Livre » de Rabelais, nous tombe la neige Wikipédia. C'est bon, les macarons, y en a d'toutes sortes, c'est bon, les macarons. La choucroute aussi, c'est bon. Mais ça n'a pas le même goût.
Calisson ? Tiens, encore une pâtisserie aux amandes... Une des plus anciennes que ça vient de la langue d'oc « calissoun » et du latin médiéval italien « calisone » nous tu ne viendras pas ce soir Wikipédia. Les calissons aussi c'est bon. Y en a ils viennent d’Aix. C'est bon les calissons. Le camembert normand aussi c'est bon, mais ça n'a pas le même goût.
Massepain ? Les amandes, encore, ça devient bizarre...
Meringue ? Ah ça s'éclaircit... Paraît qu'on sait pas d'où vient le nom « meringue » (qui apparaît pour la première fois dans un livre de cuisine de François Massialot en 1692, même que Wikipédia propose l'hypothèse d'un village de la Suisse alémanique du nom de Meiringen, oùsqu'un certain Gasparini, pâtissier d'origine italienne, y meringua excellemment. C'est aussi à Meiringen qu'il arriva des bricoles à Sherlock Holmes. Bon, c'est
Méring, le nom du mort ;
Jean de son prénom. Maintenant, il s'en souvient bien Victor Legris (c'est le nom du libraire enquêteur de l'intéressant « Mystère rue des Saint-Pères » de Claude Izner (10/18 n°3505),
Méring, Jean Méring. Ça ne s'invente pas. Si. Ah bon.

Patrice Houzeau
Malo, le 18 juin 2023.

 

17 juin 2023

AU LAC DE TES YEUX ET AUTRES SOTTISES

AU LAC DE TES YEUX ET AUTRES SOTTISES

« Au lac de tes yeux très profond
Mon pauvre cœur se noie et fond
Là le défont
Dans l'eau d'amour et de folie
Souvenir et Mélancolie »
(Apollinaire, « Poèmes à Lou », V)

Au lac je ne vais pas au
Lac non je ne vais pas je préfère écouter la foudre souple
De la batterie d'Art Blakey – défois quand j'écoute les batteurs, je pense à un tonnerre, à un tonnerre élastique, un tonnerre élastique aux éclairs élégants -
Tes yeux , paumées les mirettes dans une trompette, tes
Yeux errent dans un saxophone non ce lac
Très profond trop
Profond pour ma pomme, ce lac je l'évite.

Mon pauvre cœur dirais-je si j'étais sentimental n'est
Pauvre que parce qu'il sait être sec (et là je dis que le mieux pour moi avec le hareng fumé, c'est quand même les pommes de terre, avec du beurre) Le
Cœur éponge ça fait de mauvaises farces flaques et claques
Se noie pas mon cœur ou alors se
Noie une heure ou deux dans quelques bières
Et après il s'occupe de ses affaires et se fond
Dans l'énigme des poèmes, abscons carambars, et les intrigues policières.

Là il est bien mon cœur Bientôt
Le sommeil prend son hôte et je m'endors tandis que se
Défont les figures d'Hercule Poirot ou des Poèmes à Lou.

Dans l'eau je ne me regarde pas
L'eau je la mets dans mon whisky
D'amour voyez je ne me soucie
Et je suis assez heureux comme ça.

De vous Zut je fus parfois zélé parfois oublieux La
Folie à passions, la chamade à mourir, violons et soupirs, bah ce n'est pas pour moi.

Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? Ai-je bien coupé le gaz
Et vidé la baignoire ? Ai-je bien rempli la gamelle de
Mélancolie, la chatte qui n'aime pas rester seule ? Là, je raconte n'importe quoi, parce que je n'ai pas de chat qui s'appelle Mélancolie, ce qui serait sottise d'appeler mon chat Mélancolie, parce que de chat je n'en ai pas, mais que j'ai un peu de mélancolie, parfois, quand je songe que je pourrais avoir un chat que j'appellerais Bonaventure, comme tout le monde.

Patrice Houzeau
Malo, le 17 juin 2023

15 juin 2023

MAZETTE DIT L'ETRANGE JEUNE FILLE

MAZETTE DIT L'ETRANGE JEUNE FILLE

Le premier chapitre de « La Bande de l'araignée », de Jean Ray (Librio n°170), dans ses aventures de Harry Dickson, « le Sherlock Holmes américain », s'intitule « l'étrange jeune fille », ce qui donne à rêver sur le lien entre l'étrange et les jeunes filles, quoique les jeunes filles soient des bipèdes tout aussi encombrants que les autres, même que certaines ont de grands pieds.

Il y est question d'araignées. Because Dickson en a maintenant dix, de ces arthropodes prédateurs, mais ce ne sont pas des vraies. « Ah ! l'effarant mystère ! » disent le texte et la marquise, laquelle sortit à cinq heures pour n'en plus revenir.

Il est ensuite question de Georgette Cuvelier, qui s'appelait Georgette parce que si elle s'était appelée Bérénice, peut-être que le sort de l'intrigue en aurait été changé, bien qu'il n'y ait aucune opposition à ce que Bérénice, aussi bien que Georgette, aille rendre visite à Harry Dickson.

A la page 9, il est question de « mazette », dans le sens de quelqu'un qui est malhabile, de peu d'intérêt. On disait alors « une mazette » et Georgette de dire, je cite le texte de Jean Ray : « Ce serait malheureux si un détective de votre renom n'avait trouvé dès le premier abord. A moins de n'être qu'une mazette à la réputation surfaite. » Le français moderne a perdu l'usage de ce joli mot. Il est vrai que « La Bande de l'Araignée » a été publié en 1933. C'est amusant, mais deux pages plus loin, parlant du « fameux Vampire aux yeux rouges de hideuse mémoire » que vient d'évoquer Harry Dickson, Georgette réutilise le même mot de « mazette » : « - Peuh ! une mazette ! dit la visiteuse avec un mépris non dissimulé. »).

Nous apprenons aussi que Mlle Georgette Cuvelier n'est pas un moule à gaufres, et ça, c'est bien dommage parce que franchement, ce n'est pas avec des jeunes filles étranges qui disent « mazette » à tout bout de champ (j'ai eu une élève qui disait au moins trois fois par heure « j'suis dégoûtée », elle non plus n'était pas un moule à gaufres), donc ce n'est pas avec des jeunes filles étranges que l'on fait des gaufres, mais avec des gaufriers, ou alors il faut faire des gaufres en étant aidé par la jeune fille étrange, et là, je dis attention, parce que l'étrangeté de la jeune fille pourrait influer défavorablement sur la qualité des gaufres. Tous les marchands de frites vous le diront.

Et comme nous arrivons à la fin de cette première partie, je ne peux qu'être d'accord avec Harry Dickson, le « Sherlock Holmes américain » : « Je vous dis que nous nous trouvons devant une effroyable énigme humaine. » C'est aussi ce que je dis à la chaussette dépareillée, isolée, vouée à la solitude du tiroir, en attendant que la seconde, disparue, veuille bien se manifester.

Conclusion : je suis bien content d'avoir appris le sens du substantif « mazette », parce que ça rime avec pipelette :
« Mazette fit la pipelette, zavez vu la minette ? C'est la fête à la brouette ! » (Pourquoi « brouette » ? Parce que « chou, genou, hibou, joujou, bijou, caillou, pou » ne riment nullement avec « mazette, pipelette, minette, fête », cependant qu'ils prennent un x au pluriel comme nous l'apprîmes alors que nous étions morveux.)

Ce qui me fait penser que, surveillant hier des épreuves du baccalauréat, je me suis rendu compte que certains élèves de terminale bac pro ne savaient pas lire l'heure sur les horloges. Comment c'est-y possible ? ai-je demandé à l'un d'entre eux. « Parce qu'on ne me l'a pas appris ». Dormez-vous tranquille, Meirieu, et vous, Blanquer, dormez-vous tranquille ?

Patrice Houzeau
Malo, le 15 juin 2023.

11 juin 2023

IL Y A DES CHOSES SI SI IL Y EN A

IL Y A DES CHOSES SI SI IL Y EN A

1.
Il y a des choses que l'on ne dit pas avec des gens derrière. Pourraient vous entendre, voire vous écouter. Et pas la peine de penser à les décoller. Après, les murs seraient obscènes, comme ça tout nus.

2.
I.A … I.A ?... C'est pas ce que disent les ânes, ça, I.A ?

3.
Certains zôtres sont une consolation. Plus cons qu’eux, tu meurs. Et je suis encore vivant.

4.
Certains zôtres réussissent le tour de force d'être à la fois des trous du c.. et des petits c.... Zont tout pour aller se faire ramoner de tous les côtés.

5.
Comme le souvenir lui revenait, il prit son parapluie. Ce n'était pas la peine d'en rajouter.

6.
Chaque fois qu'il levait les yeux, il finissait par ne plus les croire. C'est ainsi qu'il passa du scepticisme à l'athéisme.
Et que désertant l'église, il n'alla plus voter.

7.
Avez-vous remarqué qu'en vieillissant, au fil des années, on passe parfois de la paresse insouciante à la neurasthénie casanière ?

8.
Le hasard, parfois, il fait si bien les choses que l'on se demande s'il ne le fait pas exprès. En tout cas, quand les frites rencontrent la mayonnaise, j'en suis fort aise, ne vous en déplaise, mon cher Blaise et toutes ces sortes de choses qui se mangent.

9.
Y en a qui disent que si les Russes utilisent relativement peu leurs avions sur le terrain, c’est que les systèmes de défense sol-air sont devenus si performants que les avions tomberaient comme des mouches. Suffirait donc de beaucoup de systèmes sol-air et moins d’avions hein. Et donc, finis les bombardiers, les avions de chasse, les hélicoptères de combat ? Etrange.

10.
Je ne vais que rarement au spectacle. C'est-à-dire que je n'y vais que quand j'y suis invité (c'est rare) et que je me décide. Défois qu'on me demanderait de payer, voire d'apprécier.

11.
Quand on porte une veste rapiécée, si elle se met à chantonner en broken english, c'est pas si grave, j'aime bien l'album de Marianne Faithfull quand même.

12.
Je me demande quelle est l'espérance de vie moyenne d'un tromboniste wagnérien ? Bon, supérieure à celle d'un gansta rapeur, c'est sûr, mais ça ne prouve rien.

13.
Comme la tête lui tournait, il loupa le coin de la rue et se retrouva dans une ambiance à serpent, indien dans le désert et guitare qui lancine genre les Doors sont passés par là, ont tiré la bobinette et la chevillette a chu.

14.
J'aime bien la musique mais j'évite, surtout l'ample, la lyrique, avec des chœurs, des taratata-taratati cuivrés et la jolie mélodie chantante et rythmée qui vous entraînerait à se dire qu'on aime les gens et autres incongruités.

15.
Non, je n'irai pas voir monter « Dom Juan » par une troupe de drag queens. D'ailleurs, je n'irai pas voir Dom Juan du tout. Je n'aime pas les comédiens, et ce que j'aime dans Dom Juan, c'est le texte, le reste, je m'en bats la bienveillance.

16.
Quand les gens me parlent, je n'oublie jamais que ce qui les motive, c'est toujours et avant tout la nécessité de se remplir l'estomac. Le reste, c'est le spectacle de l'humanité qui se prend pour ce qu'elle ne sera jamais.

17.
Ah tiens, les USA ont sorti la diversion OVNI (conférence de la NASA, vidéos curieuses, témoignages hallucinés et faux lanceur d'alerte). Quelque chose serait-il en cours ? En Europe, vous croyez ?

18.
La résilience (poil à la panse), c'est quand vot' moral finit par tricoter des chaussettes.

Patrice Houzeau
Malo, le 11 juin 2023.

 

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5 juin 2023

ET GROUMPF FIT L'OURS

ET GROUMPF FIT L'OURS

1.
A la radio un angliche pleurniche sur des zigouigouis électroniques pas rapides puis, après les pubs (les pommes de terre primeur, quelle bonne idée), y a un christophe qui pousse des ouh en disant que l'amour ça fait du bien.

2.
Zavez remarqué que quand un ministre parle de « responsabilité collective », c'est pour mieux éluder la question d'éventuelles responsabilités individuelles ?

3.
Et groumpf ! fit l'ours en avalant Tchekhov.

4.
Et comme elle s'était bien fait sonner les cloches, elle nous fit toute la journée des yeux de Pâques.

5.
Il y a tellement de livres qui me sont tombés des mains, que rien à faire, l'herbe ne repousse plus.

6.
Comment ça, Pap Ndiaye ne prendra aucune mesure ? Comment ce faire se peut ? Mais si, mais si, je suis sûr que le ministre reprendra de la choucroute, alsacienne (évidemment).

7.
Ce qui m'intéressait dans la flûte, c'était la flûtiste. Par contre, le tromboniste ne me disait rien.

8.
Ah, il va être bientôt l'heure où je vais me dire : zut, faut que j'me grouille, sinon j'vais être à la bourre.

9.
J'ai beau m'imaginer Macron avec une perruque blonde et un nez rouge, il ne me fait pas plus rire pour autant. Cet homme est sinistre comme un repris de justice.

10.
Depuis que l'éducation nationale se prend très très très au sérieux, certains diplômes n'ont plus aucune valeur.

11.
« Cheval' dire à ma mère », n'est pas une blague à faire (à cheval) devant un officier de cavalerie à la retraite. S'il se met à pleurer, ce sera tout de votre faute.

12.
Depuis que j'ai perdu mes dents, j'ai parfaitement compris la pensée complexe de François Hollande et de son fils spirituel, le Macron. C'est à base de mépris, je crois.

13.
Non, je ne crois pas les rumeurs vipérines qui insinuent que Macron fut majorette dans son jeune temps, ni non plus que François Hollande ait fait partie des Claudettes à l'aut' affolé du radada. Non.

14.
Je ne me console pas de la mort de Johnny. Surtout depuis que ma mère n'est plus là pour me dire : « On a beau dire, c'est quand même quelqu'un. 

15.
Je me suis voué aux signes. J'ai eu tort. J'aurais dû me vouer à la plomberie. J'aurais sans doute mieux réussi.

16.
« Ecoute-le battre mon cœur
Un régiment d'artillerie
En marche mon cœur d'Artilleur
Pour toi se met en batterie
Ecoute-le petite soeur »
(Apollinaire, « La mésange »)

Oh c'est beau, mais les artilleurs souvent qu'ils sont sourds un peu qu'on dit. Je n'ai jamais eu de petite sœur, ni de grande sœur, d'ailleurs. Du coup, pour battre le beurre... J'aime bien les rognons ; bien préparés, c'est bon.

17.
Je me souviens de cette professeure de lettres modernes à Lille III, commentant « Dom Juan » et nous mettant en garde contre les effets pervers induits par la solitude des branleurs de fond.

18.
La modernité, qu'est-ce qu'elle est triste, parfois, la modernité. On dirait une petite vieille.

19.
Et dire que pendant que je déconne à écrire mes conneries là, y en a qui turbinent et charbonnent pour trouver moyen de sauver l'humanité en l'envoyant coloniser la Lune et plus si affinités.

20.
Depuis que j'ai fait une overdose de sérieux, j'ai des crampes d'estomac. J'en conclus que l'esprit de sérieux et mon incongruité existentielle ne sont guère compatibles.

Patrice Houzeau
Malo, le 5 juin 2023.

5 juin 2023

LAZZIS ET LASSOS

LAZZIS ET LASSOS 

1.
Lorsque vous ouvrez un roman, vous savez qu'il y aura des personnages, ou alors c'est que l'auteur est fichtrement distrait.

2.
Ce qui m'intéresse le plus chez les hommes et femmes politiques, c'est quand j'éteins la radio et que je me plonge dans les aventures des Pieds Nickelés.

3.
Six heures du mat', j'allume la radio, et j'entends parler de cancer, de violences dans les stades, d'intégrisme islamiste. C'est dans des moments comme ça que vous éprouvez beaucoup de sympathie pour votre moule à gaufres.

4.
Ce n'est pas parce que les Gaulois avaient peur que le ciel leur tombe sur la tête que l'on a inventé le parachute.

5.
Je note que plus l'on voit les politiques s'agiter dans les médias, moins il y a d'électeurs. Y a un souci dans leurs paroles, aux troubadours.

6.
Je pense très sérieusement que les voitures (les « automobiles ») sont des êtres venus d'une autre planète pour prendre les bipèdes humains en otage.

7.
J'aime bien le ministre de l'éducation. Je coupe le son. Il agite la bouche, et moi, pendant ce temps-là j'écoute du Stéphane Grappelli. Par contre, si c'est Bruno Le Maire, je coupe le son aussi et je me fais des pâtes.

8.
Je pense parfois à la poilade des historiens des temps futurs quand ils liront les œuvres complètes de Jean-Michel Blanquer.

9.
Ce n'est pas parce que j'écris des comiqueries que je suis forcément sympathique. Les pommes de terre que je frite férocement avant de les plonger dans l'huile bouillante en savent quelque chose.

10.
Les politiques, suffirait de ne plus leur prêter la moindre attention pour qu'ils disparaissent dans le secret de leurs bureaux et le néant de leurs pensées.

11.
Depuis que je sais que le ministre de l'économie écrit des romans, j'ai envie de lire les œuvres complètes de Shakespeare.

12.
J'ai remarqué que les murs ne portent pas de soutien-gorge. Les poules non plus. Les coqs encore moins. Les vaches pas plus. Les ministres femmes, sans doute ; les ministres hommes, je sais pas.

13.
Le matin, je ne quitte pas mon appartement sans passer un coup de balai. Sinon, ça fait des yeux partout. C'est globulant comme pas possible.

14.
A force d'entendre parler de Macron toute la journée, je me dis qu'ils en font tout de même un peu trop beaucoup, les gens de la radio, avec les chanteurs à la mode.

15.
La prochaine pizza que je vois passer en volant devant ma fenêtre, hop, je sors mon lasso.

16.
Je sais pas si la culture des OVNIS, ça rapporte tellement. Quant à l'élevage d'aliens, je ne connais personne qui s'y soit lancé.

17.
Ah tiens, Mylène Farmer va remonter sur scène. Je suis bien content. Je n'irai pas la voir parce que je ne vais voir personne (faut changer de planète, c'est fatigant) mais j'aime bien, de temps en temps, me boire un irish coffee.

Patrice Houzeau
Malo, le 5 juin 2023.

5 juin 2023

CE QUI EST EN SOI N'EXISTE PAS ET AUTRES CHOSES

CE QUI EST EN SOI N'EXISTE PAS ET AUTRES CHOSES

1.
Il y a un poème d'Alberto Caeiro (c'est-à-dire Fernando Pessoa) traduit par Armand Guibert (Poésie/Gallimard n°214, p.146) qui évoque le « présent » et la volonté de ne pas s'y tenir. C'est qu'il y aurait une distinction entre « les choses qui existent » et le « temps qui les mesure ». Cependant, je note que l'intemporalité des objets est une apparence : nous les collectionnons parce qu'ils se raréfient ; tel objet aperçu dans une brocante évoque des souvenirs ; nous reviennent parfois en mémoire des objets inusités aujourd'hui qui faisaient le quotidien de nos jeunesses. Ah le moulin à café !

Le narrateur spéculatif note aussi que « le présent » est une « chose relative au passé et à l'avenir ». Un zéro relatif au positif et au négatif. Donc, pas de présence sans compte du temps. Dès lors, qu'est-ce que la « seule réalité », les « choses sans présent », l'en-soi ?

Le narrateur commence par répondre par des propositions négatives : il s'agit de ne pas « séparer » les choses « d'elles-mêmes », et donc ne pas les traiter de « présentes ». Notons que le traducteur a évité le terme « étants » qui, en sa qualité de participe présent substantivé, inscrirait l'objet dans une perception du temps. C'est que les « choses » sans « présent » qu'évoque ici la spéculation ont plus à voir avec l'être qu'avec l'étant.

Mais dès lors, peut-on considérer ces choses sans présent comme des « réalités » ? Le narrateur semble en douter, jusqu'à écrire : « je ne devrais les traiter de rien du tout. » Ce qui revient à la question du nom de l'être ? Qu'est-ce que cet être qui échappe au présent, qui transcende sa présence, son être au monde (l'ensemble des choses relatives au présent, et donc au passé et à l'avenir) et dont nous pressentons qu'il est dans chaque chose ?

Si on ne peut le nommer, pourrait-on, en voyant les choses telles qu'elles sont « hors du temps, hors de l'espace », le percevoir, cet être, « simplement » le voir ?

C'est alors que le réel se décomposerait sous nos yeux, que l'objet vu, réellement vu en-soi serait « départi », en dehors du « visible » ordinaire (et donc dans l'invisible extraordinaire). Cela me semble relever de la fascination ; quand bien-même celle-ci se présente sous la forme d'une révélation, d'une épiphanie, d'un eurêka, d'une transe, d'une extase. Ce dévoilement serait une apparition et le spectateur frappé de stupeur, foudroyé par cette vérité : ce qui est en soi n’existe pas.

Citation :
« les voir hors du temps, hors de l'espace,
les voir avec la faculté de tout départir, fors le visible.
Telle est la science de voir – qui n'en est pas une. »
(Fernando Pessoa, « Le Gardeur de troupeaux et les autres poèmes d'Alberto Caeiro »)

2.
« L'affaire était entendue », affirma-t-il. Mais cela ne nous apprend rien sur le nombre d'oreilles disponibles ce jour-là. Ni s'ils avaient mangé des bananes.

3.
Napoléon était tellement lui-même que s'il avait été un autre, ça se serait su.

4.
Au fond, quand on se met le doigt dans l’œil, que l'on porte des gants ou pas, cela ne change rien à la taille des œufs.

5.
J'ai beau manger des pâtes, mes progrès en italien sont quasi nuls. Je vais essayer avec le risotto.

6.
Des fois, je préfère me taire. Je ne voudrais pas affoler le reste de mes cheveux. C'est des coups à devenir chauve.

7.
J'ai remarqué que ce n'est pas en entassant des ânes dans un amphithéâtre que l'on finit par gagner le Grand Prix d'Amérique.

8.
On ne fait pas d'omelette sans casser les pieds de quelqu'un, surtout si on le saoule en lui racontant sa vie, ses p'tites misères, tout ça.

9.
Avoir du jambon ne console pas de n'avoir plus de tabac.

10.
Croyez-vous que si Cléopâtre avait eu le nez plus long, Léonard de Vinci aurait peint la Joconde ?

11.
Mais non, ce n'est pas parce que cherchez des clics que vous prendrez des claques. Par contre, si vous prenez une sauce, c'est compté comme supplément.

12.
Je préfère rire de tout avant que le premier ministre ne nous sorte un 49.3 qui ne fera plus rire personne.

13.
Comme elle est partie à cheval, moi, forcément, avec mon pédalo, j'avais l'air d'un (eh oui).

Patrice Houzeau
Malo, le 5 juin 2023.

3 juin 2023

I WANT TO BELIEVE

I WANT TO BELIEVE

1.
Plus j’avance, plus je vois bien que le Jean-Claude Convenant de Caméra Café est une sorte de maître à pencher. Et ça ça doit être parce que ma démocratie est malade.

2.
La culture, c’est important. Surtout pour ceux qui en ont. Certains, ça leur donne l’impression d’être hein.

3.
Depuis que Pap Ndiaye a lancé son Pacte, je crois aux extra-terrestres.

4.
Vous croyez qu’avec la nanotechnologie, ils vont nous faire des chanteurs pop de poche qu’on pourra les sortir, les tiots nains, dans les bars pis qu’ils ritournellent et s’agitent entre la mousse et les cahouettes.

5.
J’aime regarder les quand elles marchent le long de la, après j’m’achète des frites et je vais retrouver la tête à Nietzsche dans ma bibliothèque (mais je le lis pas hein, j’ai autre chose à penser hein).

6.
Paraît qu’ça soye possible que Bruno Le Maire (expert en dilatations, et en pâtes aussi) seraye en 2027 le prochain grand Schtroumpf à la Schtroumpfrance. J’m’en fous, ma pomme, soit j’serai mort, soit j’voterai pas. De toute façon, lui ou un autre hein.

7.
Ah Dick Annegarn ! Souvenirs ! J’me souviens quand j’oyos ses galettes en regardant Sheila en boucle sur Youtube. Je coupais le son à Sheila et du coup j’avais l’impression que c’est elle qui les serinait les chansons à l’aut’ chevelu.

Je plaisante. Le « Bruxelles » de Dick Annegarn est un petit bijou. Bashung en avait fait une très belle reprise dans le Taratata de Nagui, me semble-t-il.

8.
Dans un monde idéalement de mauvais goût (c’est-à-dire un peu plus pire que çui-là qu’on s’agite), il y aurait une marque de cigarettes qui s’appellerait Jeanne d’Arc, qu’on pourrait dire : ah tiens, je vais groumpf (auto-censure).

9.
Je suis sûr les extra-terrestres ont signé un contrat avec Soros ou Bill Gates et qu’ils ont racheté la Terre et tous ses occupants. Nos vrais patrons sont des Aliens. C’est pour ça qu’on comprend plus. Ils ont racheté nos points de Q.I. #Complot #GreatReset #NOM #FicellePicarde

10.
Je m’en doutais. J’en suis sûr maintenant : je suis désespérément stupide. Même Blanquer est plus intelligent que moi. La preuve, il a été ministre et nous ne l’oublions pas.

11.
Les gens qui me saluent. Dans ma tête, je pense « ta gueule ». Et s’ils ne me saluent pas, je pense : « prétentieux, rien qu’des prétentieux ».

12.
Les officiels russes, je les écoute plus. Même quand ils parlent français, j’ai l’impression qu’ils parlent russe. J’comprends rien.

Depuis que j’ai rebaptisé ma poubelle « ambassade de Russie », c’est en souriant que je descends mes sac à.

13.
Bon, faut se rendre à l’évidence, tôt ou tard, ce sera soit une union des droites autoritaires, soit une union des gauches totalitaires qui gouvernera la France. Donc, faut apprendre le russe et/ou le chinois. Eh oui.

Patrice Houzeau
Malo, le 3 juin 2023.

2 juin 2023

QUI SE LEVE TÔT VENDREDI N'A POURTANT PAS DROIT A UN PANINI GRATUIT

QUI SE LEVE TÔT VENDREDI N'A POURTANT PAS DROIT A UN PANINI GRATUIT

1.
Qui se lève tôt vendredi, il n'y a pas de raison pour que dimanche, il ne mange pas de croissants.

2.
« Les philosophes médiévaux étaient fascinés par les miroirs » a écrit Giorgio Agamben. Cela ne prouve pas qu'ils chantaient dans la salle de bain.

3.
L’expérience m'apprend que quand on aime les frites, on finit toujours par en manger.

4.
Je ne pense pas que les frites soient la fatalité de la moule. Si tant est que tout est politique, la politique est aussi la fatalité de la moule. Mais de cela, la mayonnaise s'en bat l’œuf.

5.
A quatre heures cinquante-sept du matin, je constate que, le temps passant, je suis toujours aussi stupide.

6.
L'amour des gens nous console-t-il du dégoût que l'on éprouve en pensant au contenu de leur estomac ?

7.
Le Père Ubu devait être mauvais gestionnaire parce que la dynastie s'est éteinte avec Jarry. Par contre, il a inspiré beaucoup de dictateurs (avec ou sans moustache).

8.
Good morning, comme dit la poule au coq pour lui faire croire qu'elle a des lettres.

9.
Tiens, j'ai envie d'écouter un bon vieux Stones d'avant la conquête de la Lune. Mais je peux pas, ils vont encore laisser des cheveux partout et la concierge va râler.

10.
J'ai toujours beaucoup aimé les Beatles, surtout en mangeant des fraises.

11.
Défois, à force de se battre contre soi-même, on finit par se casser le nez. C'est pas faute de n'avoir rien compris.

12.
Par contre, ce n'est pas parce que je relis, de temps à autre, les aventures de Barbarella que l'on me fera reprendre des betteraves. Ah non.

13.
J'ai eu une belle amie qui s'appelait Hélène, mais il ne fallait pas la prendre pour une poire.

14.
A force de remettre sans cesse des choses sur le tapis, on finit par acheter un aspirateur.

15.
Quand il pleut, j'aime bien écouter les Stones. Mais pas si je suis dehors, à cause des bronchites.

Patrice Houzeau
Malo, le 2 juin 2023.

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