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BREFS ET AUTRES
ironies
8 mars 2022

ET ALLONS-Y D'LA MASSACRANCE

ET ALLONS-Y D'LA MASSACRANCE

1.

Un pro-Poutine, a noté que, plusieurs grandes enseignes de vêtements ayant quitté le paradis poutinien, les Russes allaient pouvoir développer leurs propres marques. Considérant la chute vertigineuse du rouble, je me demande si la mode en Russie cet été allait s'orienter vers le « sac à patates ajouré » ou plutôt vers le « treillis troué recyclé » ?

2.

Paraît que l'amitié entre la Chine et la Russie est « solide comme un roc ». Ouais, bin, si j'étais Poutine, depuis le coup du Covid, je m'en méfierais moi, de l'amitié des dirigeants chinois... « Le loup au ventre à moitié vide n'est pas l'ami du loup au ventre plein ».

3.

Paraît que Macron, s'il est réélu, veut supprimer la redevance « audiovisuel ». Mais où va-t-il chercher tout ça, pis tous ces sous qu'il a pas ? Ce serait pas une astuce perlimpinpin pour démantibuler le service public, ça  encore ? Au lieu de faire du « en même temps n'importe quoi », il ferait mieux, le Macron, de trouver un moyen de nous débarrasser de Vlad « Mad » Poutine.

4.

Je tiens à rassurer tou(te)s mes ami(e)s LGBT, la rumeur qui court selon laquelle Vladimir Poutine s'appelle en fait Irina Castafiora (c'est assez rare comme nom) et fut quelques années danseuse au Bolchoï avant de rentrer au KGB en Vladimir Poutine est fausse. Par contre, c'est bel et bien un enfoiré.

5.

Tiens, on dit que les Allemands vont acheter des avions américains à faire la guerre plutôt que des « Rafale ». Y aurait des raisons techniques dont je me fous royalement. Tout ça, c'est encore des trucs qui coûtent la peau. L'humain, c'est rien qu'du néandertal technologisé. Qu'ils se les fichent tous où je pense, leurs avions à tuer des gens et à, accessoirement, griller dedans Poutine pendant ce temps, tranquille, il bave au Kremlin (l'est vieux aussi) et règle le problème du chômage russe en envoyant des mômes se faire trouer pour ses beaux yeux.

6.

Ras le bol de leurs conneries : t'allumes la télé, tu vois des gens fuir sous les bombes du « libérateur » Poutine. En France, y en a même qui applaudissent et bavent leurs deux neurones sur Twitter. Nos dirigeants et nos politiques s'astiquent en se disant qu'il vivent des « moments historiques ». Faudrait leur foutre un coup d'pied au cul, à commencer par celui de Poutine, qui m'a l'air encore plus con que le plus con des électeurs à Zemmour, c'est vous dire...

7.

Bien fait avoir, les ai écoutés baver sur BFM, sur Cnews, l’expertiser d'autorité, l'invasion de l'Ukraine par MadVladPutin, commenter cartes et massacres... le même genre de surdoués que pour le Covid (tous ces toubibs à la noix), et savez quoi, j'ai compris un truc... ou plutôt m'en suis rappelé : que tous ces experts ne m'étaient rien et que les civils d'Ukraine qui fuient sous les bombes du « libérateur » Poutine, i z'en avaient rien à s'couer, que tout ça n'avait qu'une cause, l'incroyable prétention de l'humain à péter plus haut qu'son... Moralité : Généraux, experts, toubibs, macronistes, mélanchonistes, zemmouriens (c'est pas grand chose), lepénistes, covidiens, covidistes, libéraux, anti-libéraux, poutiniens, otanesques, unionistes, onanistes, allez vous faire...

8;.

Certains observateurs ont noté que le très avisé Vladimir Poutine (que Sainte Choucroute la Dévoreuse l'ait en sa sauvegarde-fou) avait listé la Suisse, Monaco et le féroce Liechtenstein comme des pays hostiles, ceci sans doute en raison de quelque argent de ses amis maffie... euh oligarques, oublié là, par distraction, et que la Suisse, le Liechtenstein et Monaco ont cru bon de geler (pour qu'il ne s'évapore). Evidemment, c'est embêtant... Et nous songeons au désarroi de certaines pouffia... euh amies, de ces messieurs, qui pourraient s'en trouver démunies, rapport à ce qu'elles ont tenu à rester en Suisse, aussi à Monaco, par pudeur, discrétion et aussi because la vie en Russie, elle est de moins en moins glamour...

9.

Tiens, Poutine aurait fait une nouvelle victime dans sa sale guerre en Ukraine : le général russe Vitaly Gerasimov, aurait été tué par les défenseurs de Kharkiv... Elle commencerait pas à virer cimetière militaire très étendu, sa blitzkrieg à MadVladPutin

Si la mort à Vitaly Gerasimov est confirmée, avec ça que ça leur ferait deux généraux tués en huit jours, aux Russes, de « furieux » vont passer à la catégorie « fou furieux ».

Donc, si je comprends bien, aujourd'hui, Poutine aura réussi à perdre le rouble et un général (un Gerasimov, paraît). A ce train-là, il va vite vieillir, le Poutine (déjà qu'il n'est plus très frais...)

10.

Bon, le monde s'prend encore un coup d'chaud, et allons-y la massacrance, en Ukraine, en Palestine, pis bientôt, vu qu'sa sale guerre à Poutine va ruiner son économie, zallez voir qu'ça va péter encore un peu plus que d'habitude en Afrique : ah ça, les sous, faut qu'ça rentre, sinon on tue.

11.

Nous sommes 7,5 milliards d'humains, et parmi eux, un seul, un seul être est en passe de ruiner complètement, totalement, absurdement, le monde, et cet être se nomme Vladimir Poutine. Réagis, humanité !

12.

Avec le réchauffement climatique, y aurait pas comme de la raspoutitsa déjà en Ukraine... Du coup, ça expliquerait les véhicules russes embourbés,pris en embuscade, abandonnés... L'a pas prévu ça, le Chef Poutine ? Pensait pas qu'ça allait virer cauchemar comme ça peut-être...

Patrice Houzeau

Malo, le 8 mars 2022.

 

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21 février 2022

REJOUISSANT COMME UNE LANGUE BIEN ROULEE

REJOUISSANT COMME UNE LANGUE BIEN ROULEE

1.
Comme il vivait sous une fausse identité, parfois, il ne se reconnaissait pas et enquêtait sur son propre compte. Non sans en éprouver quelque malaise, il se félicitait parfois de s'être percé à jour.

2.
Quand t'entres en contact avec une choucroute, c'est pas à la Francfort de causer en premier, pas à ta pomme non plus, car il est rare qu'une choucroute soit en attente de confidences.

3.
Quand on envisage d'investiguer dans les étages d'une villa dans le schwarz, faut prendre le pas de loup lent pour traverser les pièces pleines de meubles qui pourraient vous croche-patter avant d'envisager la grimpette des degrés de marbre (comme on voit, il se pourrait qu'on romance-policière dans le luxe des affaires à scandales et « une » des gazettes).

4.
Où ai-je entendu récemment le nom « belphégor », au pluriel, employé pour désigner des tueurs de l'ombre, voire des barbouzes...

5.
Je viens d'entendre Julien Denormandie dire sur France Culture que la première souveraineté était la souveraineté alimentaire. Vous avez raison, Monsieur le Ministre, et c'est bien pour ça que bon nombre de Français ne veulent pas d'une Europe fédérale.

6.
Défois, j'arrive à grignoter un « bout de silence » (j'emprunte cette expression à l'immense, océanique, métropolitain, perspicace, lucide San-Antonio), et dans ce monde de bruits de bottes et de fureur politique, un « bout de silence » est toujours bon à prendre.
Citation : « Et maintenant, Lecteur Prostatique, un bout de silence, plize. »
(San-Antonio, « Dis bonjour à la dame »)

7.
« avoir la soupape qui fait « tuuut » : réfléchir très vite, dans l'action, sinon dans l'urgence, et agir en conséquence.
Citation : « Quand le moment de théâtrer est venu, j'ai la soupape qui fait tuuut ». (San-Antonio, « Dis bonjour à la dame »)

8.
Quelque chose me dit que, parfois, quand on essaie de mettre la Guerre en bouteille, elle éclate.

9.
« avoir du caramel sous la coiffe » : ne pas disposer d'un matériel neuronal suffisant pour comprendre le réel tel qu'il se présente ; paraître aussi sot qu'un haut fonctionnaire constatant qu'un vilain virus se pointe et qu'on a négligé le stock stratégique de masques.
Citation : « Non mais, il coupe dans les vannes de ce requin, le Sana. Il croit à l'histoire de la fille égorgée près de lui dans son sommeil ! Il a du caramel sous la coiffe, ou quoi ? »
(San-Antonio, « Dis bonjour à la dame »)

10.
Je tapote joyeusement sur mon ordinateur, c'est-à-dire que je prends des notes sur l'épatant volume des aventures de San-Antonio intitulé « Dis bonjour à la dame », et que l'on doit au grand Frédéric Dard. Réjouissant, et même jouissant.

11.
Entendu sur France Culture qu'Eric Clapton aurait dit que J.J. Cale (l'auteur de « After Midnight » et de « Cocaine ») était la personne qu'il avait le plus admirée. Difficile en effet de résister à cette musique nonchalante, ironique, intelligente. 

Patrice Houzeau
Malo, le 21 février 2022.

 

 

 

 

19 février 2022

EN PASSANT LE THON

EN PASSANT LE THON

1.
Il faut aussi remettre les tableaux bien droits, avec toutes leurs vaches dedans.

2.
On s'abstiendra de mourir avant d'avoir fait le ménage et rempli le frigo.

3.
« Regarde les peuples qui se délivrent de leurs tyrannies, la manière, que vite ils s'en enclenchent une autre, d'urgence, pour pas tituber de leur ivresse d'être affranchis. »
(San-Antonio, « Dis bonjour à la dame » [le narrateur])

4.
C'est lorsqu'on l'empêche de chanter, que l'on catastrophe l'atroce cantatrice.

5.
Avoir une fortune dans des poches qu'on ne retrouve plus.

6.
Cracher sur le miroir ne rend pas plus beau.

7.
Pisser dans un violon ne rend pas sourd ; par contre, c'est aussi vain que de vouloir chasser sans son chien quand on n'est pas soi-même chasseur sachant chasser sans son chien.

8.
Apprenant bien appris ne se prend pas au pipeau, pas plus qu'à l'éloquence carabistouilleuse du loquace Blanquer.

9.
« La langue des signes n'empêche pas de penser. » (France Culture, le 19/02/2022).

10.
Echange tripotée de hauts fonctionnaires incapables de gérer un stock stratégique de masques et de prévoir une épidémie, contre un peu de bon sens et une collection de San-Antonio à couverture amusante.

11.
Avoir le moral aussi ravagé qu'un radeau qui vient d'se prendre une drache drue, crue, pis drastique autant que tarabiscotée.
(Citation : « On s'est mis à ravager du moral. » San-Antonio, « Dis bonjour à la dame »).

12.
Dévorer la sirène et se plaindre des arêtes.

13.
Dissiper un malentendu à coups de gourdin, c'est pas pour qu'on réplique et argumente, c'est pour qu'on riposte et représaille.

14.
Se sucrer la gaufre en espérant le beurrier et l'argent du beurre.
(citation : «(...) les gentes secrétaires se sucrent la gaufre en catastrophe. » (San-Antonio, « Dis bonjour à la dame »)

15.
Février 2022 : Bassesses et coups bas, basses œuvres et manœuvres dans le Donbass. L'Ukraine craint ; la Russie gronde. On dit qu'ça s'bombarde, dans le Donbass, dis.

16. 
Avoir le cœur aussi léger qu'une aquarelle avec des longilignes fluets qui flottent dedans, des demoiselles aussi, voire des vaches (mais pour ça il faut que les cadres soient accrochés bien droits sur les murs clairs.
(citation :
« - C'est un Folon.
- Je ne connais pas, car je viens d'assez loin, mais c'est excellent.
- Et puis c'est très mode, ajouté-je. »
(San-Antonio, « Dis bonjour à la dame »)

Tellement à la mode de l'alors des soixante-dix qu'on les vit partout, ses légèretés colorées bleues ; zoizeaux silhouettes, flottances, bonzhommes zanimés sur Antenne 2, Puis Folon passa pis de mode aussi.

17.
Chacun ses vaches, et les prés seront bien gardés.
(proverbe propriétaire)

18.
En passant le thon paisible, je me dis : Ah, tiens, le Tsar dîne.
En alexandrin, ça donne :
Passant le thon je me dis Ah tiens le Tsar dîne.

Patrice Houzeau
Malo, le 19 février 2022.

 

19 février 2022

DIEU NE JOUE PAS AUX DÉS MAIS NOM DE LUI QUELLE BARAKA

DIEU NE JOUE PAS AUX DÉS MAIS NOM DE LUI QUELLE BARAKA !

1.
Dans « Le Dépotoir des étoiles », de Godard et Ribera, j'aime bien cette case de la dernière planche où, ombres grises et de dos sur fond de ténèbres, Nusky dit à Axle : « Ooooh, Axle, je suis revenue, et cependant, est-ce que tu n'aimeras jamais la vie ? »

2.
Petit bonhomme drolatique signé Godard et Ribera, ce Monsieur Orianelli, eurasien en costume blanc, qui doit « affronter Ze-Winner » aux « échecs coinchés » s'il veut gagner « pour sept ans (tiens, un septennat) la présidence du Casino suprême ».

3.
Planche 9 du « Dépotoir des étoiles », Godard et Ribera ont pris soin de doter le visage de Nusky d'une maturité qui empêche de la considérer comme un(e) pré-adolescent(e). Visage de jeune femme, assurément, qui dément son faux air de garçon.

4.
Une des caractéristiques de la Nusky à Godard et Ribera, c'est qu'elle jure énormément, « comme un garçon » pourrait-on dire, ce qui serait assez sot : « Putentrailles et fentachiasse » (pl. 17) ; « Putachtouille ! » (pl.29) ; de plus, elle boit de la bière, la Nusky, si l'on en croit ce « Une tronambourre une, et sans faux-col ! » de la planche 20.

5.
Planche 7 de l'album de Godard et Ribera, je dis à Zut que le visage de Doudou-Anne me rappelait certains visages de « Goudard et la Parisienne », de Gibrat et Berroyer. Zut tira sur sa très longue longue longue cigarette, battit des cils.

6.
Réflexion intéressante du personnage Orianelli à la planche 44 de l'album « Le Dépotoir des étoiles » de Godard et Ribera : « Les insectes vivent en deux dimensions, mais leurs antennes leur permettent de pressentir la troisième, celle de l'épaisseur... Les hommes vivent en trois dimensions et la martingale céleste leur permet de percevoir la quatrième... »

Il est que je la trouve incomplète, la célèbre proposition de Mallarmé : « Un coup de dés jamais n'abolira le hasard ». Certes, mais je pressens, c'est ainsi, que la succession des coups de dés influe, par je ne sais quel mécanisme, sur la suite de résultats.

Certes, chaque tirage est indépendant, mais il est aussi conditionné par les tirages précédents. Qu'une maîtrise totale des probabilités soit impossible n'implique pas que ces probabilités n’existent pas.

Je crois que « Dieu ne joue pas aux dés » (célèbre expression de Einstein, « Gott würfelt nicht ») en même temps je crois en quelque chose comme un conditionnement du hasard par le hasard lui-même, lequel hasard est, comme le temps, un concept purement humain.

De même que le langage ne renvoie jamais qu'à une vision du réel conditionnée par la langue, le hasard ne renvoie jamais qu'au hasard, et le temps au temps. Qu'est-ce que le hasard, ou encore la nécessité, pour la matière ? On voit bien que la question n'a pas de sens.

Conjecturer le probable est donc une manière de jouer avec le réel par anticipation, mais cette anticipation est une donnée purement humaine. En-soi, il n'y a ni possibilité d'anticipation, ni possibilité de hasard, ni possibilité de nécessité. Les lois nous échappent parce qu'elles ne renvoient jamais qu'à nous-mêmes.

Reste l'efficacité. Si l’examen des tirages précédents me permet de gagner dans un temps raisonnable, alors tant mieux, même si cela n'a en-soi aucun sens, tout étant à la fois radicalement indépendant et tout étant à la fois absolument dépendant.

Patrice Houzeau
Malo, le 19 février 2022.

18 février 2022

POUTINE EN DUX BELLORUM

POUTINE EN DUX BELLORUM

1.
Entendu récemment quelqu'un affirmer que la France n'était plus la deuxième puissance industrielle de l'UE, qu'on s'était fait souffler la place par l'Italie. Euh, si c'est vrai, honte à vous, politiques de ces vingt dernières années, Macron y compris.

2.
Entendu sur France Inter que la désindustrialisation de la France était telle que l'on exportait des pommes de terre pour importer des chips, et que notre déficit extérieur consternant (coucou, Bruno Le Maire) était en « ratatouille » : on exporte des légumes pour importer des conserves.

3.
Le 20ème siècle aura été celui des échecs des extrêmes-droite et du communisme. Il se pourrait que le 21ème soit celui de l'échec du mondialisme, du globalisme, de l'universalisme.

4.
Les révoltes des Gilets Jaunes et du Convoi de la Liberté ne sont pas seulement anti-Macron, elles sont aussi l’expression du local contre le global, des territoires contre les métropoles, de la base contre les élites. Si Macron n'entend pas cela, ses réformes échoueront.

5.
C'était l'époque où les écrans donnaient des maux de tête, où les écouteurs donnaient mal aux oreilles, où les élèves n'arrivaient plus à se concentrer sur des textes longs. Les gens devenaient les cibles idéales des technocrates.

6.
Ce dimanche 13 février 2022, Blanquer nous fait le coup du niveau qui monte, « une légère amélioration » dit-il. Le problème, Monsieur le Ministre, c'est que ce coup-là, tous vos prédécesseurs nous l'ont fait ; sans compter l'ineffable Meirieu et les sociologues à pipeau.

7.
Donc, les Maliens vont bientôt devoir se débrouiller avec les Russes et leurs mercenaires, lesquels Russes mettront vite la main sur les ressources du Mali. Qu'y gagnera la France ? un afflux de réfugiés... On parie ?

8.
18 février 2022. On dit que Poutine compterait réellement attaquer l'Ukraine. Qu'y fera-t-il ? S'emparer du Donbass ? Quelle sera la réaction des Américains et de l'UE ? Des sanctions économiques ? Les Russes feront avec et se vengeront sur les Ukrainiens. Et voilà.

9.
Si les Ukrainiens pensent qu'en cas d'attaque de leur territoire par l'armée russe, il y aurait une riposte militaire de l'OTAN, peut-être seront-ils déçus... Je ne sais pas. Personne ne sait. Poutine et Biden seuls savent. Décisives prochaines heures.

10.
En cas d'attaque de l'Ukraine par la Russie, Poutine s'emparant du Donbass fera-t-il de la République de Lougansk un état satellite hypermilitarisé et menaçant, ou l'intégrera-t-il à la Russie ? Arrêtera-t-il ensuite son offensive ? Possible.

11.
Dans le conflit Russie/Ukraine, par définition, je ne suis pas sur place. Je ne peux donc juger des torts respectifs. La situation est loin d'être simple. Et puis, je suis citoyen de l'UE, pas citoyen russe. Je n'apprécie guère Macron, mais Poutine ne m'est rien.

12.
Le conflit Russie/Ukraine se cristallise autour de la question du Donbass. Le problème est le suivant : en cas d’annexion des républiques de Lougansk et de Donetsk, jusqu'où ira la riposte de Kiev ? Jusqu'où ira le soutien occidental à l'Ukraine ?

13.
La récente crise entre la Biélorussie et l'UE et la crise actuelle entre l'Ukraine et la Russie relèvent-elles d'une stratégie planifiée par Poutine, ou ne sont-elles que des tentatives de déstabilisation dépendant des circonstances ?

14.
Ai entendu l'autre jour je ne sais qui affirmer que l'aggravation des tensions entre l'Ukraine et la Russie était due à la stupéfaction de Poutine devant l'unité européenne face à ses provocations. Je n'y crois pas. Poutine ne nous mésestime certainement pas, et en menaçant d’annexer le Donbass, semble vouloir finit ce qu'il avait commencé en 2014 avec l’annexion de la Crimée. Il agit en chef de guerre, pas en fanfaron politique.

15;
J'admire ces gens qui vivant au chaud en France, fiers de leurs certitudes, affirment sans être sur place que l'Ukraine est manipulée par l'OTAN et les Etats-Unis. Qu'en savent-ils ? Les Etats-Unis manipulent certainement autant que Poutine, mais apparemment, les Ukrainiens veulent rester indépendants et craignent plus l'armée russe que l'OTAN, je pense. En tout cas, mon pays est la France, et la France est dans l'OTAN. Je ne trahis pas mon pays.

Patrice Houzeau
Malo, le 18 février 2022.

 

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18 février 2022

PUR HASARD DIT LA LANCEUSE

PUR HASARD DIT LA LANCEUSE

 

1.
Cependant que les héros de Godard et Ribera, Axle et Nusky, l'éternaute qu'est une fille mais avec un faux air de garçon, se reposent des précédentes, je regarde vhoup-vhoup-vhouper l'avertisseur de Matt Gammon en écoutant « Mad Puppet » des Goblin.
Des précédentes ou des précédents, selon que l'on parle des aventures, ou des épisodes.

2.
Nusky elle est jalouse, à cause de sa «  fissœur » qu'elle croit que le Axle, il en serait amoureux (d'autant que, mais zavez qu'à lire l'album). Zut me dit que ce n'étaient pas nos affaires ; nous voguions sur les mêmes ténèbres, c'est tout.

3.
Alors qu'une sorte de bouée bavarde récupérée au filet évoquait « l'autre côté », je me demandai de quel côté nous étions, Zut et moi. Zut se moquant de Nusky prit la pose en collants jaunes et noirs et gigue donc la donzelle. Je haussai les épaules.

4.
Dans l'album « Le Dépotoir des étoiles » de Godard et Ribera, planche 4, Nusky se jette au cou de Axle, dont l'étonnement est figuré par un point d’exclamation rose entre deux interrogations vertes, façon agacement mêlé d'une pointe d'attendrissement.

5.
Comme Axle et Nusky envisagent d'aller s'amuser sur « Stardup », je fais remarquer à Zut que « Stardup » (nom de la « planète du jeu » dans « le dépotoir des étoiles », de Godard et Ribera), ça sonne comme « Start up » de la « Start Up Nation » à Macron.

6.
Une voix nous dit qu'il fallait tenter notre chance et nous fûmes obligés de passer la douane et l’œil exercé d'une accorte en bas résilles et uniforme réglementaire. Nous n'avions pas inventé cette créature ; nous la trouvâmes chez Godard et Ribera.

7.
A la douane, il y eut imbroglio et Nusky fut suspectée d'être un « tricheur professionnel » ce qui est étonnant parce que Nusky, c'est l'amoureuse de Axle. J'écoutais la tempête donner d'sa batterie et je croyais y reconnaître des cris d'oies sauvages.

8.
Tandis que la tempête donne d'sa batterie et que j'écoute les Goblin jouer « Profondo rosso », Nusky et Axle se sont mis dans des draps dont Zut ne voudrait pas pour jouer au fantôme dans un film avec Jean Marais et Louis de Funès avec.

9.
Alors Axle et Nusky, je ne les vis plus cependant que Zut contemplait incrédule un faux air vieux de président Macron, mais c'était un pur hasard comme nous le confirma la lanceuse de dés qui s'appelait Marianne.

10.
Poussé au bout de sa logique, le nudge (l'incitation par la contrainte « douce ») mène au hasard du tirage au sort. Remarquez qu'en France, on y eut droit aussi sous François Hollande et le tirage au sort des étudiants pour cause d'hypertension universitaire.

François Hollande, entendu dire qu'il avait dit que s'il avait été à la place de Macron, il n'aurait pas laissé les troupes françaises s'enliser au Mali. « Je me serais désengagé plus tôt », il a dit. Et s'il avait été président, aurait-il fait confiance à Emmanuel Macron ?

11.
« Au même moment, un peu partout sur la planète, la même scène se reproduit... »
(Godard et Ribera, « Le Dépotoir des étoiles », planche 11)

Je songe parfois que le réel, c'est de la matière travaillée par une multitude de bras, lesquels, chaque jour, répètent partout sur la planète les mêmes gestes. Nous sommes plus près des insectes que nous le pensons.

Patrice Houzeau
Malo, le 18 février 2022.

12 février 2022

ATTENDANT LES ATTAQUES

ATTENDANT LES ATTAQUES

1.
Donc la relance en France repose sur des emprunts à l'UE, qu'on remboursera avec l'aide de Dieu et des subventions aux entreprises pour qu'elles embauchent plein d'apprentis (comme ça le chômage i baisse). Euh, vous savez que ça risque de coincer bientôt ?

Macron, on va bientôt l'appeler l'Américain, cause qu'il voit l'endettement se creuser et qu'il pense que la France va s'en sortir façon Etats-Unis, lesquels produisent sans cesse et innovent tout l'temps, sauf que la France, c'est pas l'Amérique...

Du coup, il voit des EPR partout, notre visionnaire président, sauf que les EPR, chuis pas bien sûr que ça fonctionne vraiment...

Je vois le truc que Macron va nous ressortir l'argument d'une UE plus forte grâce au fédéralisme, sauf que d'une union de souverainetés, d'orgueils et d'identités à un Etat fédéral, il n'y a pas un monde, mais plusieurs.

2.
Macron engrange les soutiens à droite (Eric Woerth, Natacha Bouchart...). Fait-il miroiter des ministères ? Plein d'argent magique pour les villes, les régions ?... Attention aux désillusions...

3.
Macron aura été le président le plus contesté de la Vème République, et cela à peine un an après son élection (l'étrange affaire Benalla). Et, à mon avis, ce sera pareil s'il est réélu.

4.
Crise après crise, nous passons d'une société où les lois avaient pur but de tempérer les usages à une société où les lois ont la prétention de transformer les usages, d'une société de la régulation à une société du règlement. Défiance et contestation en sont le prix à payer.

5.
Quoi qu'on pense des Gilets Jaunes et du Convoi de la Liberté, force est de constater que le quinquennat Macron aura été marqué par le désordre, l'absence d'anticipation et beaucoup de blablabla (grand débat national et gavages à la moraline).

6.
En alertant chaque jour sur l'imminence d'une attaque de l'Ukraine par l'armée russe, les Etats-Unis montrent qu'ils prennent Poutine au sérieux. C'est habile, car rien ne serait pire que de considérer Poutine comme un agité et de le traiter avec condescendance.

Macron a-t-il eu raison de courir à Moscou pour rencontrer Poutine ? Je réserve mon avis. Nous ne savons pas ce que les deux hommes se sont réellement dit. A priori, courir chez l'adversaire ne semble pas une bonne idée. En tout cas, c'est courageux car quelque peu humiliant.

Je suis assez d'accord avec Alexis Corbière, entendu tout à l'heure sur France Culture, il ne s'agit pas d'être pro ou anti-Poutine, il s'agit de le prendre au sérieux et de dialoguer, avec pour limite le respect des intégrités territoriales, à commencer par celle de l'Ukraine.

Si Vladimir Poutine se met à surmilitariser sa sphère d'influence et tente de l'agrandir en ne respectant plus les souverainetés, alors ce sera le retour de la guerre froide, sous l’œil du Sphinx chinois.

Et si Poutine envahissait réellement l'Ukraine ? (je ne n'y crois guère, mais on ne sait jamais), comment réagirait Joe Biden ? Sommes-nous réellement à la veille d'un troisième conflit mondial ?

Sans lancer une attaque d'ampleur, Poutine peut déclencher des provocations, des incidents à la frontière, des déstabilisations... Je crois plus à un retour de la guerre froide qu'à une troisième guerre mondiale... La politique des coups tordus et des barbouzeries, quoi.

Patrice Houzeau
Malo, le 12 février 2022

 

11 février 2022

C'EST-Y PAS QUE TU MOURRIRAS BIENTÖT TOTO ZOZO

C'EST-Y PAS QUE TU MOURRIRAS BIENTÔT TOTO ZOZO

 

Dans l'attente du repas. Un léger vertige tout à l'heure. Je partirai bientôt si ça se trouve. Dans l'attente du repas, vous me direz comme ce personnage de Hermann : « Vous n'êtes pas seul à avoir sofert du malaise de la mer ». Théâtre. « Miam-Miam », Jean Le Poulain.

Dans l'attente du repas. Coupes, fruits, le bouffon à l'ombre de la panse ; je pense à la viande, à la peau sous laquelle court le squelette. Le visage lisse du jeune homme, du bachelier peut-être, si je me souviens des cours de philologie romane.

Philologie romane, c'est ça qu'elle étudiait, la jeune Polonaise de 1985 acceptant la gauloise, m’excusant de ne pas avoir de blondes, « Les gauloises sont de très bonnes cigarettes ; en Pologne, nous aimons beaucoup les cigarettes françaises. »

Cette planche de Hermann, les oranges, les rougeoyances du feu, les discussions. Le noir et le bleu du dehors quand on rentre du travail. Je vois le bateau au loin, les pierres et les bois du port. Un silence d'assassin.

Pas d'assassinat pour l'heure et la page, mais la maladie. On tombe malade défois comme on tombe amoureux, d'un coup : « Hier encore vous n'aviez que peu de fièvre... » dit le personnage de Hermann. M'arrivera plus de tomber amoureux, tant mieux mais la maladie.

La foudre dans le lavis bleu puis la pluie. Le détail d'un oiseau portant brindille. La fièvre fournit le cauchemar, yeux rouges et vapeurs vertes. Certains s'enfièvrent, d'autres prient. Et l'on prend parfois pour un signe le rayon du soleil revenu après l'orage.

La Polonaise de 1985 qui aimait bien les gauluches préfigure le Berlinois de 1988 qui glissa un paquet de blondes dans la poche de ma parka. « Je sais que les soldats français sont pauvres ». « Alléluia » s'écria le gars quand le rayon de soleil l'éclaira.

Etait-ce vraiment un signe ? En tout cas, à cheval, l'enfiévré durant six jours. Dans la plaine immense, sous le ciel immense, les pèlerins. La force de Hermann, ce pastel pour représenter l'âpre médiéval. Redonde pas, bourre pas, nuance.

Que signifient les signes ? Le galop du cheval annonce-t-il le chevalier ? Tout est question d'interprétation. Nous avons donc inventé le mensonge. C'est l'humain qui donne sens, qui signifie. Rien de plus logique que notre absurdité. Nos ombres nous poursuivons, nos fictions.

« Miam-miam ou Le dîner d'affaires », de Jacques Deval, est une très bonne pièce sur ce qu'est un homme retors. « C'est tout simplement de l'homme, ma louloute, du vulgaire homo sapiens ». Jean Le Poulain magistral. Le ciel s'assombrit.

Le ciel s'assombrit. C'est normal, il fait nuit, me répondit Zut tandis que je plongeais dans les ténèbres virtuoses de la musique de Claudio Simonetti.

 

Patrice Houzeau
Malo, le 11 février 2022.

11 février 2022

COMME JE ME SENTIS FANTÔME JE ME REVEILLAI

COMME JE ME SENTAIS FANTÔME JE ME REVEILLAI

 J'ouvre un album de Hermann et je me souviens d'un rêve.

Des mômes jetant des cailloux, lapidant le vagabond pendant que poursuivant leur route, sur leurs chevaux, dans la fiction, l'un des personnages demande à l'autre « Comprenez-vous le grec ? » Je ne l'ouvris pas.

Je ne l'ouvris pas pour la condamner. Des mômes lapidant le vagabond. Soif de la clameur du feu. Le vent, pas qu'il fasse si froid mais le vent. Au loin de la palissade qu'il jetait sa vue, aussi loin que, attendant le fendant les flots.

La mer embarcadère mouettes goélands comme dans ce film idiot où l'un dit à l'autre On ne doit plus être loin de Mâcon et qu'un goëland apparaît sur leur moto pendant l’exode, les Français sur les routes et les troupes déchirées.

C'était sur les routes, l’exode, les gens à pied, les soldats à pied, tout ça mêlé comme dans un roman de Claude Simon ; mon père y perdit son père d'une attaque de stuka. Dans le fossé, blessé, mortellement. On ne mourait pas que de mort naturelle. Il n'en parlait jamais.

C'est étrange les rêves. Quelle était cette bibliothèque où j'allais comme si elle m'était assez familière ? Des livres et des jeunes gens. Il faudrait que je fasse des fiches. C'est pour ça que j'y allais. Des jeunes gens, des lycéens, et moi tout vieux.

Quelle était cette bibliothèque où soudain je ne retrouvai pas mes livres, les livres que je cherchai, et cette jeune femme aux cheveux courts qui s'avança, j'eus le pressentiment quelle faisait partie du personnel, elle dit : Qu'est-ce qui se passe ?

J'y allais comme si elle m'était familière, dans cette bibliothèque pleine des visages lisses des lycéennes, je me disais je suis tout vieux avec mon cartable d'enseignant et les livres mes livres je ne les trouvai plus, à cause des préparatifs d'un Salon du Livre.

Je compris que c'était à cause d'un Salon du Livre en cherchant mes livres, les voyant, ces autres livres, rossignols très chers et cette tête moustachue et rigolarde (je crus qu'il moquait ma pomme, là, moi, tout vieux comme un vieux da-sein).

Cette tête moustachue, il me sembla la reconnaître mais me vient pas d'emblée, peut-être cet étudiant instituteur? Elle ne se moquait pas de moi. La jeune femme aux cheveux courts ne s'adressait pas à moi non plus, mais à la jeune fille assise et pâle.

« Alors qu'est-ce se passe ? Pourquoi éprouves-tu le besoin de m'appeler « belle-mère » ? (je retranscris fidèlement la parole du songe), puis elle l'embrassa, la jeune fille. Sur la bouche. Comme je me sentis fantôme, je me réveillai.

Ceci n'a rien à voir avec le récit du Capitaine Hastings : les formateurs qui expliquent aux enseignants qu'il ne faut pas expliquer le lexique aux élèves cause qu'ils doivent retrouver le sens par rapport au contexte n'ont jamais lu Wittgenstein, je pense.

La réforme Blanquer prend le rance de toute part. Paraît que Pierre Mathiot lui-même reconnaît « quelques » erreurs. Avouez-le, Messieurs, vous vous êtes fourvoyés dans la haute gourance, et voilà.

Patrice Houzeau
Malo, le 11 février 2022.

9 février 2022

QUAND JE VOIS VERAN JE PENSE A LA MORT DE MA MERE

JE VOIS VERAN JE PENSE A LA MORT DE MA MERE

1.
Holmes dit : « Vous me devinez, n'est-ce pas, Watson, malgré le fait que je ne sois pas tout à fait là... 
- Et comment se fait-il que j'entende votre voix aussi clairement que si vous étiez dans cette pièce ?
- Une suite extraordinaire d'événements en est la cause, il faudrait que vous puissiez les coordonner de manière à distinguer le fil auquel je pourrais peut-être me raccrocher, et enfin sortir de cet état d'invisibilité dans lequel l'inconséquence d'une phrase m'a plongé. M'avez-vous bien lu, Watson ?
- Je vous rappelle, Holmes, que j'ai l'honneur d'être le chroniqueur de vos exploits depuis...
- Dans ce cas, il vous faudra surveiller un peu plus les copies de vos écrivains fantômes... »

2.
Jean-Michel Blanquer admet qu'un retour de l'enseignement des mathématiques dans le secondaire est souhaitable. Dont acte. Encore un effort, Monsieur le Ministre, et vous abandonnerez l'essentiel de votre contestable réforme pour ce qu'on appelle le bon sens.

3.
« - Mais c'est clair comme le jour !, s'écria le colonel, constatant que j'en avais retrouvé dans le beurrier du 221b Baker Street (je fréquentais alors quelques pages de Conan Doyle), à moins que ce ne fût dans des endroits encore moins recommandés. Vous vous demandez de quoi je parle. Moi aussi, et c'est bien là toute l'énigme.

J'aurais dû mettre des guillemets à « à moins que ce ne fût dans des endroits encore moins recommandés » car, de mémoire, je crois que je le ,cite, Conan Doyle. Le truc du beurrier, c'est de lui aussi, ça, je sais.

4.
L'inépuisable d'un dialogue de Platon (« unausschöpbar » lit-on dans les éditions françaises de Martin Heidegger), tandis que nos vies, tarte aux pommes. Je me demande ce que j'ai fait tous ces jours. Bien obligé. On s'épuise à des riens. C'est ça, somme de riens, qui nous fait.

5.
Heidegger se demandant « qu'est-ce que cela, qui nous appelle à penser ? ». La sonnerie du début de cours. Qu'on accourt défois. Un pissou avant la reprise, ou que j'la tiens la jambe, avec je ne sais quel discours de ferme la un peu, défois ça vaut mieux.

6.
Un soir, j'ai assis la Logique sur mes genoux. Je l'ai trouvée consternante, alors je lai chamboulée.

7.
Ma mère, avant de mourir, ses dernières paroles furent Ouyouyouille. C'est là que j'ai appelé pour qu'elle retourne à l'hôpital. Trop tard. Elle est partie du ventre ma mère. Comme sa mère, je crois. J'espère que je finirai pas gaga bavant. L'ampoule de la chambre claqua.

8;
Je vois Véran, je pense à la mort de ma mère. Rien à faire, j'aime pas les toubibs. Ma mère non plus les aimait pas trop. La France archaïque, celle qui fait peur à Macron. Celle qui défois on croirait qu'elle va voter trop à droite, la frondeuse. Mais non. Enfin, pas toujours.

9.
La possibilité du dire dans la compatibilité entre le sujet et le prédicat, c'est ça que je trouve dans un paragraphe de Heidegger. Ebahie ma cafetière. Je. Moi. Ça. Da da da Da-Sein. Est-ce là tout ? Devait se fendre la pipe défois devant les figures enfarinées d'ses apprenants, le philosophe.

10.
« Les Armoires vide », de Annie Ernaux. Ebahissement. Claque. Céline sans les trois petits points. « entretient des liens étroits avec la sociologie », dit Wikipédia. Mon œillet. Entretient des liens de style avec les tripes, oui.

11.
La France archaïque, défois qu'elle vote trop à droite ou trop à gauche. Fait peur à la raison libérale. Bah, y a d'l'ordre dans tout ça. Calculé pour. A la fin, c'est toujours la finance qui s'en met plein les fouilles.

12.
« marionnettes de la Logique ». Au hasard de l’œil dans un volume de Heidegger. Y a toujours une explication. Des mômes crèvent de faim ou se font massacrer, ça s’explique. C'est pour nos beaux yeux. L'Occident magnifique, innovant, parasite de l'Afrique. « Nos amis Africains », qu'il dit Macron. Faux-jeton.

Le jour où Macron et Le Drian abandonneront leur « nos amis Africains » et diront « nos alliés ou nos partenaires Africains », on aura fait un pas vers moins de condescendance et de paternalisme.

13.
Encerclé des Indiens. C'est du Milo Manara.et Hugo Pratt. Y a du « maudit révérend » qu'le personnage lui a sauvé « sa chienne de vie », il dit. Il demande que les soldats le « sortent d'ici », le révérend. Planche précédente, soldats, cadavres, oiseaux noirs, un chien.

14.
« - Qu'est-ce qu'on est donc ? » demande le personnage. « - Des démons !... voilà ce qu'on est, et moi j'ai connu les buissons avec tout le monde », répond la fille. C'est dans la bédé « Un Eté indien » à Milo Manara et Hugo Pratt.

15.
Petit théâtre d'âmes dessinées... « Le cinéma du pauvre » qu'on disait naguère... Quel luxe pourtant, celui d'aller à la scène qu'on veut relire, sauter les pages, et pas s’hypnotiser aux images mouvantes.

atrice Houzeau
Malo, le 9 février 2022.

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