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BREFS ET AUTRES
ironies
12 janvier 2022

LA GREVE DU 13 JANVIER 2022 ENFIN !

LA GREVE DU 13 JANVIER 2022 : ENFIN !

 

  1. Grève unitaire de tous les personnels de l'Education nationale le 13 janvier 2022, j'ai envie de dire : Enfin ! Enfin, car il est plus que temps que la Macronie comprenne combien Blanquer a, dès 2017, nui gravement au service public de l'Education.

  2. Quand un porte-parole (Attal) est obligé de rappeler que l’exécutif soutient l'un de ses ministres (le de plus en plus contesté et contestable Blanquer), vous avez beau dire, en général, ce n'est pas très bon signe.

  3. Ce n'est pas seulement les soucis provoqués par la valse des protocoles sanitaires qui provoquent une fronde anti-Blanquer et la grève du 13 janvier, ce sont aussi des réformes inapplicables et un grand mépris du service public.

  4. Avec la réforme Blanquer et son tout-apprentissage, il ne restera bientôt plus dans les Lycées Professionnels que les élèves relevant de l'école inclusive, les trop jeunes pour aller au turbin, ceux qui ne veulent pas y aller et les allophones.

    Ça commence tout de même à se voir, Monsieur le ministre... D'autant qu'il règne un certain désordre dans la façon dont l'apprentissage se développe (abus d'aides publiques, apprentis remplaçant des CDD, voire escroqueries pures et simples...)

  5. Entendu ce soir sur France Inter un chroniqueur affirmer que dans ses récentes prises de parole sur la situation des écoles en cette période de protocole sanitaire (très) mouvant, Jean Castex n'avait pas cité une seule fois le nom de Jean-Michel Blanquer...

  6. Viens d'entendre sur France Inter qu'à Lille un chauffeur routier était en garde à vue pour avoir renversé un livreur de Deliveroo « âgé de seize ans ». D'après d'autres sources, la victime serait en fait un « non-officiel » travaillant donc illégalement...

  7. La tête d'un collègue hier me disant : « Regarde, cet élève, il n'a pas encore passé son CAP qu'il a déjà son Attestation de Réussite Intermédiaire, je ne comprends plus rien ». Bah, de toute façon, l'ARI n'a aucune valeur sur le marché du travail...

  8. Peu probable qu'en dépit de son impopularité maintenant manifeste (cf la grève du 13 janvier), Blanquer démissionne à quelques semaines des présidentielles. Ou alors, c'est que Macron ne se représentera pas, ou qu'il a l'estomac bien accroché.

  9. « Covidland », c'est le nom qu'une étudiante a donné à la prochaine session d’examens universitaires, car il semble fort peu probable que les étudiants renoncent à leur année sous prétexte qu'ils sont positifs (à mon avis, ils ne vont même pas se tester).

  10. C'est de bonne guerre, la Macronie, le gouvernement ainsi que le génial Blanquer vont user de la bonne vieille moraline pour tenter d'endiguer la grève du 13 janvier (« Soyez responsables », « Cette grève nuit à l'unité nationale », etc...).
    Je sais bien, Monsieur le ministre, mais, voyez, cela fait quelques mois maintenant que grondent les salles de profs et qu'on se demande si votre objectif n'est pas plus de servir la soupe au président Macron que d’œuvrer dans l'intérêt des élèves.

  11. Je ne crois pas à une démission de Blanquer mais peut-être l'ampleur de la grève du 13 janvier et surtout les croche-pattes que ne manqueront pas de lui faire politiques de tout bord (y compris du sien), collectivités locales et influenceurs des médias lui feront abandonner la politique.

Patrice Houzeau
Malo, le 12 janvier 2022.

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11 janvier 2022

AVNTURES DE CLIGES AU BORD DU DANUBE

AVENTURES DE CLIGES AU BORD DU DANUBE
(en parcourant « Cligès » de Chrétien de Troyes traduit par Charles Méla et Olivier Collet)

1.
Au moment où je reprends le « Cligès », j'apprends qu’Alexandre et Alis sont maintenant au Bord du Danube. Quoi qu'ils faisaient là, les Grecs, j'en sais rien, faudrait faire tourner les tables (rondes, de préférence) et demander au fantôme de Chrétien ou bien lire le roman.

2.
Après, il y a une escarmouche entre Cligès accompagné de trois à dada s'apprêtant à jouter (ça passe le temps) et une poignée de Saxons querelleurs. Cligès en frappe un en plein palpitant que v'là le Saxon kaputt zigouillé.

3.
Bon, dans la suite des bataillages là, Cligès se fait passer pour un Saxon et fonce sur son dada versifié vers les Saxons qu'il berlue qu'ils croient que leur Kamarat' rapporte la bouille à Cligès tranchée comme tomate au plant.

4.
« Les uns s'en réjouissent, les autres s'affligent, mais la vérité sera bientôt connue » écrit Chrétien de Troyes. J'en profite pour me demander si dans l'univers quantique, une porte pouvant être à la fois ouverte et fermée, est-ce que cette singularité ouvre une autre porte sans en fermer une autre, ou bien ouvre-t-elle une autre porte en en refermant une autre ?

5.
Y a bataille. Les Saxons enlèvent la fille de l'empereur, laquelle s'appelle Fénice parce qu'elle est unique comme l'oiseau. Cligès attaque un par un six des douze ravisseurs auxquels, en virtuose de la dézingue, il « ôte l'âme et la parole ».

6.
Puis Cligès récupère Fénice après avoir occis ou mutilé cinq des six autres infernaux, en laissant un pour qu'il aille dire au Duc son seigneur qui qu'a donc fracassé onze Saxons : « Mais l'autre, avant de le quitter, supplia Cligès de lui dire son nom, qu'il alla rapporter au duc ».

7.
Chrétien de Troyes ensuite brode sur le thème de l’amoureux transi, celui qui n'ose pas avouer son amour (en l'occurrence Cligès muet devant Fénice) et il écrit « qu'amour sans crainte ni sans peur est (…) livre sans lettres ».

Qu'est-ce qu'un « livre sans lettres », sinon un livre qui n’existe pas et qui ne raconte rien. « Amour sans crainte ni sans peur », amour sans histoires donc, n’existerait donc pas, ou alors ne serait qu'arrangement de circonstance.

Sans tout le malheur du monde, il n'y aurait probablement que fort peu de littérature, et nos classiques n'auraient jamais composé que des manuels de développement personnel ou alors les réformes et autres protocoles à Blanquer.

8;
Dire que petit, le grand Blanquer aurait tenté de privatiser les pâtés de sable de ses camarades en leur soutirant trois sous sous prétexte du pognon de dingue qu'il faudrait pour faire de ces bêtes pâtés de superbes châteaux, n'est pas gentil, na.

Ce tweet n'a rien à voir avec le « Cligès » de Chrétien de Troyes car Blanquer oncques ne fut chevalier de la Table Ronde, bien qu'il prétendit naguère qu'en ses territoires jamais le Dragon du Covid n'osât contaminer bachelier ni bachelière ni docte parolant.

9.
Lorsque le duc de Saxe défia Cligès, c'est en véritable chevalier blanc que celui-ci se présenta avec un « écu en os d'éléphant » « sans couleur ni peinture » ; cheval blanc, armure blanche, blanc blanc blanc le Cligès, immaculé destructeur.

10.
Le duel Cligès/Duc de Saxe ne fit point de mort, même si Cligès est considéré comme vainqueur, (le Duc fit la tronche) ensuite le Cligès, il décide de partir lui aussi en Grande-Bretagne rejoindre le Roi Arthur, laissant Fénice désemparée : « Elle ne trouve fond ni rive aux pensées dont elle est envahie... », écrit joliment Chrétien de Troyes.

Patrice Houzeau
Malo, le 10 janvier 2022.

10 janvier 2022

LORSQUE LA CRISE OBLIGEA

LORSQUE LA CRISE OBLIGEA

1.
Ce jeudi 10 janvier 2022, France Inter, témoignages à l'appui, révèle que le SIDEP connaît des soucis de communication et que certains ne reçoivent pas leurs résultats de test PCR à temps, voire ne le reçoivent pas du tout.
Seraient en cause le nombre de tests réalisés, et possiblement des « attaques informatiques » (ah). On appelle ça des « emmerdements », hein, Monsieur Macron ?

Les gens étaient patients et faisaient la queue tous les matins. Les pharmaciens se sentaient parfois débordés. Le dragon circulait. Il régnait un air de défaite de la pensée et de triomphe d'une technologie fissurée.

2.
Entendu sur France Inter que, selon les syndicats, les adaptations successives de la semaine dernière du protocole sanitaire à Blanquer déstabiliseraient bien des parents, les élèves et les personnels de l'Education Nationale.
En conséquence, plusieurs syndicats appellent à la grève le jeudi 13 janvier 2022. A quelques semaines des présidentielles 2022. Les rapports entre le ministre Blanquer et le service public de l'Education ne se sont décidément pas arrangés.
France Inter indique, je cite, que « tous les syndicats de l'Education nationale », y compris ceux des personnels de direction et ceux des Inspecteurs appelleraient à la grève du 13 janvier 2022.

Ça gronda dans les rangs. Les personnels voyaient les ministères bricoler, voire paniquer. Le Grand Marcheur insulta les citoyens. Les sondages lui étaient favorables. Certains doutèrent de l'impartialité des sondeurs.
Le gouvernement dédouana le Grand Marcheur en déclarant qu'il avait parlé sous le coup de l'émotion (les hôpitaux étant saturés et les soignants à bout) et qu'en tout cas, il avait parlé franchement et clairement.

3.
Ce 10 janvier 2022, il apparaît que le Pass vaccinal, tel qu'il a été prévu par l'Assemblée nationale, n'est toujours pas limité dans le temps. Voilà qui alimente les rumeurs d'une mise en place d'une étrange « nouvelle société » macronienne. Le Sénat fronce les sourcils.

Lorsque la crise civile obligea à la mise en place du Pass-Citoyen, l'Assemblée ne donna pas de date-limite. Cela fit étrangement écho à la petite phrase du Grand Marcheur selon lequel les « irresponsables » civiques n'étaient plus des citoyens.

4.
Qu'est-ce que LREM, sinon un parti sans parti et dont l'objectif est de faire réélire Emmanuel Macron afin qu'il puisse continuer son travail de préparation de la France à l'inscription dans le grand plan de fédération européenne ?

5.
Sur France Inter, Claude Askolovitch, à propos de L'Afrique et des réfugiés somaliens : « Les corps s'épuisent, les âmes aussi. » Et en ces temps de grandes migrations humaines, à mon avis, n'ont pas fini de s'épuiser, les gens.

Patrice Houzeau
Malo, le 10 janvier 2022






8 janvier 2022

ZUTISMES ET AUTRES MOROSITES SPECULATIVES

ZUTISMES ET AUTRES MOROSITES SPECULATIVES

1.
Inquiète de voir s'instaurer ce que le Macron (espèce présidente) appelle « une société de vigilance », Zut décida d'ouvrir l’œil sur la possibilité d’exploitation de nos fantômes personnels et de nos seigneuries que révèlent toutes ces données partagées.

2.
Beaucoup durent, comme Zut, fournir une preuve de leur spectrale existence pour que le contenu de l'échange parût réel et valide, preuve qu'ils ne fourniraient pas si la politique ne s'était pas mise à mentir et à vérifier que chacun avait bien avalé sa couleuvre.

3.
« Par conséquent, je fais un effort constant pour réfléchir à ce que je ne vois pas. »
(Fabrice Gerschel », « Philosophie Magazine », n°139, juin 2020, p.51)

4.
Zut parcourant un numéro de « Philosophie Magazine » en s’exerçant à la fronde en vue des présidentielles 2022, se demanda comment on pouvait entendre « sa voix et sa pensée océaniques », alors elle prit la Pensée sur ses genoux, la trouva sotte et la renvoya chez les Grecs.

5.
Je ne sais plus où j'ai lu qu'un penseur (qui fut-ce?) se réveilla un jour avec l'impression que dans son sommeil quelqu'un lui avait posé une question sur le quoi comment où donc tout ça et qu'il n'avait pas pu répondre qu'à mon avis c'est pas comme ça qu'on résoudra l'équation de la vitesse de la propagation de la moumoute dans la soupe à l'oignon.

6.
L'angoisse prit Zut à l'idée que le plus petit être vivant était capable de paralyser le spectacle et sa société aussi ordonnée qu'une troupe de cirque, renvoyant ombres et lumières à un carnaval sans masques, sans flonflons, sans personne, sans rien.

7.
« Ce qu'il y a de bizarre avec les grandes crises, c'est que même lorsque vous voulez penser à autre chose, vous y êtes ramené malgré vous. »
(Michel Eltchaninoff)

8.
Zut profita de la nuit pour songer ses doubles et cogita que le confinement faisait prendre conscience qu'on donne plus de son temps à des zôtres pour qui nous importons peu qu'à ceux qui comptent vraiment : en l’occurrence, tous ses possibles.

9.
On ne peut pas hanter toutes les phrases. J'ai beau m'agiter le spéculatif, vois pas comment faire rentrer un éléphant sur le pont sur lequel « ces rois de l'azur, maladroits et honteux, laissent piteusement leurs grandes ailes blanches, comme des avirons traîner à côté d’eux. »

10.
Paraît que le protocole Blanquer version janvier 2022, il serait pas évident à saisir. Du coup, tout le monde fait à s'mode. A force de pondre des réformes et des protocoles inapplicables, Blanquer va finir aussi légendaire que le Merlin du Kaamelott à Astier.

11;
On reconnaît le bon politique à la quantité de couleuvres qu'il est capable de faire ingurgiter à l'électeur sans que celui-ci en paraisse d'abord incommodé. Nous verrons aux présidentielles 2022 si Castex a bien servi la soupe à Macron.

Patrice Houzeau
Malo, le 8 janvier 2022.

 

 

 

 

5 janvier 2022

AH TIENS DES EMMERDEMENTS

AH TIENS DES EMMERDEMENTS

1.
« qu'il lui ôte l'âme du corps, et le logis reste sans hôte. »
(Chrétien de Troyes, « Cligès »)

2.
Froid revient, temps de chien, le vent secouant, entre arbres et néons, on la baisse, pis dans l'humide qu'on s'presse.

3.
Alors le président Macron dit qu'il voulait les emmerder. Ah ça, quand on est emmerdant...

4.
« regrette, sachez que de toute ma vie je ne l'aimerai »
(Chrétien de Troyes, « Cligès » [Alexandre])

Ainsi le cœur, toute sa vie qu'on aime ou déteste, ou qu'on les hausse et fait bouh, ou bah itou défois.

5.
« à noter le vent violent hein » (la météo à la radio)

6.
Le 5 janvier 2022, Macron président pas encore candidat veut « emmerder » les non-vaccinés. Tenterait-il de faire de la vaccination un enjeu électoral ? Si les Français élisaient Macron pour cette seule raison, ils commettraient une grave erreur d'appréciation.

7.
« Rien de tout cela n'était connu de leurs gens restés »
(Chrétien de Troyes, « Cligès »)

8.
monde tel qu'il est qu'on voudrait qu'il soit autre mais c'est que

9.
« Les députés de l'opposition sortent spontanément de l'hémicycle » (la radio à propos de la deuxième nuit de débats à l'Assemblée nationale sur le pass vaccinal).

10.
Marine Le Pen a raison quand elle rappelle que la vaccination n'étant pas obligatoire, le président Macron n'a pas à jeter l'anathème sur les non-vaccinés. Ou alors, qu'il prenne ses responsabilités, et décrète la vaccination obligatoire. Macron serait-il veule ?

11.
« mais leurs écus avaient été trouvés parmi les corps au matin, après la fin de la bataille. »
(Chrétien de Troyes, « Cligès »)

« L'écu ou escu, du latin scutum, est un type de bouclier » (Wikipédia)

12.
Covid, janvier 2022 ; et les enfants, dit-on, commencèrent à être atteints...

13.
Le 5 janvier 2022, on entendit la radio rapporter ce propos du président Macron aux lecteurs du « Parisien » : « Les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder... » Points d’exclamation, d'interrogation et de suspension (de séance) se succédèrent.

« Une phrase qui vient jeter de l'huile sur le feu » (ce n'est pas moi qui le dis mais France Info).

14.
« coupe en or, il n'est pas question d'attendre. Il prend »
(Chrétien de Troyes, « Cligès »)

Bon alors, l’Alexandre du Cligès à Chrétien de Troyes, il fait des manières pour demander au roi la Soredamor qu'il aime mais pour la coupe en or, hop, in the pocket.

15.
« tout ça est en train de basculer dans une autre galaxie »
(Eric Neuhoff sur France Info, le 5 janvier 2022).

Il parle des progrès technologiques de l'édition. Bah, d'une manière générale, tout a tendance à « basculer dans une autre galaxie », qu'on l'appelle Macronie, « société de vigilance », fédéralisme, mondialisme, surpopulation...

16.
« le bébé tout nu dans l'eau turquoise et entouré de dollars » (une voix sur France Info décrivant la pochette de l'album « Nevermind »)

Classée sans suite, la plainte pour pédo-pornographie de je sais pas son nom mais qui fut le bébé de la pochette de l'album « Nevermind » du groupe Nirvana. Le bon sens prévaut.

17.
Castaner note que lorsque Pompidou avait dit qu'il fallait arrêter d' « emmerder » les Français, personne n'avait trouvé à y redire. Certes et justement, ce que veut, ce que fait Macron, c'est « emmerder » les Français. Une bonne partie de son quinquennat l'atteste.

18.
France Info, le 5 janvier 2022 à propos du nouveau protocole sanitaire à Blanquer : « La pagaille commence à s'installer dans les écoles ».

19.
Avec le pass vaccinal, il semble que Macron a inventé un nouveau genre de gouvernance : « l'emmerdance »... Du coup, vivons-nous dans une emmerdature ?

Quand le nudge devient emmerdance, alors c'est qu'il y a grenouille dans le potage, une moumoute dans la soupe à l'oignon, du pédalage dans la semoule législative.

Patrice Houzeau
Malo, le 5 janvier 2022.

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28 décembre 2021

EN ATTENDANT PUYALLUP

EN ATTENDANT PUYALLUP
(En parcourant "Pour Belinda", de Charles Exbrayat)

1.
« S'ils venaient jusqu'à cette chambre, où je me battais contre moi-même, (...) »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [le narrateur])

Je songe assez aux ombres glissantes, errantes, à ces sans-visage qui finissent toujours par venir vous chercher, quel que soit votre donjon insondable, pour vous descendre en leur royaume.

2.
« Redevenu parfaitement lucide, je glissai le revolver dans ma poche et décidai de filer à toute vitesse. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [le narrateur])

Avec le monde qu'on vit pis le futur qui s'annonce loup, défois y en a qui fileront presto lucides pour d'autres horizons, y en a même zauront peut-être besoin d'être armés cause qu'on sait pas jusqu'où ça va aller, le monde d'après qu'on dit.

3.
Au royaume des ombres il y a un théâtre. On y joue les comédies et les tragédies humaines. Les ombres assistent à ces spectacles et se disent, consternées : « Est-ce ainsi que nous avons vécu».

« Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent
Comme des soleils révolus. »
(Aragon)

4.
Ah tiens, je m'écoute le premier album des Pretenders (ça date pas d'hier, 1979). J'aime bien « Precious », « Private Life » et le mélancolique « Brass In Pocket ». Ce n'est que du rock n' roll, mais c'était dans l'air de mon temps que je fus jeune, alors j'me nostalgise.

5.
« Tout ce que vous m'avez raconté est tellement fantastique que j'ai du mal à le digérer. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [un personnage])

Vrai qu'en ce moment du monde d'après qu'a pas encore commencé mais qu'on le sent bien venir, dans le genre fantastique et science-fiction, tant on nous en gave que tant de couleuvres, on finit par avoir du mal à les digérer.

6.
« Je ne nourrissais aucune illusion quant au fait que j'embellissais un passé chaque jour plus regretté et qui me devenait une espèce d'immatériel refuge. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [le narrateur])

Ainsi les « Trente Glorieuses » nous semblent-elles, en comparaison des menaces actuelles, une sorte de paradis perdu. Illusion, bien sûr, mais au moins ces années étaient porteuses d'espoir. On y croyait. Y avait qu'à « saquer d'dans ».

7.
« … sauf la nuit où vous êtes allé voir.. »
(Exbrayat)

Sauf la nuit où vous êtes allé voir
Et qu'avez-vous trouvé dans le noir ?
Hein qu'avez-vous trouvé ?
Un mort qui n'avait plus de nez
Plus d'oreilles ni de lèvres ni de corps
C'est bien étrange quand on y pense
Un mort sans apparence.

8.
« Je me consolai en pensant que ce qui fait le charme de Puyallup, c'est que personne n'en a entendu parler ou ne soupçonne son existence. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [le narrateur])

Puyallup existe ; je ne l'ai pas rencontré parce qu'il s'agit d'une ville. Le contraire de l'hyper-lieu dont on cause tant. Dans le roman « Pour Belinda », de Charles Exbrayat, Puyallup est à la fois le pays natal et le havre auquel aspire le narrateur.

9.
Charles Exbrayat fit avec la grande Agatha Christie les beaux jours de la collection « Club des Masques ». J'aime bien ces professionnels de l'écriture qui, sans prétention à jouer les grands écrivains, ont consciencieusement aligné les livres (certains bons, d'autres moins).

Ça nous change de ces bouquins ultra-médiatisés et parfois très médiocres qui n'ont été publiés qu'en raison de la notoriété de leurs auteurs supposés.

10.
La couverture de mon édition de poche de « Pour Belinda » d'Exbrayat (« Club des Masques », 1983) présente un écrin blanc en forme de cœur dans lequel on trouve des pétales et des balles, sans doute celles du revolver posé à côté. La photo est de Patrick Magaud.

Patrice Houzeau
Malo, le 28 décembre 2021

28 décembre 2021

PLASMA SOCIAL MORALINE ET CULTURE POPULAIRE

PLASMA SOCIAL MORALINE ET CULTURE POPULAIRE

1.
« - En dépit de mon imagination, je vous assure que je n'aurais jamais imaginé ce qu'il m'arrive. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [le narrateur])

Ma pomme pareil. En dépit de mon imagination, je n'aurais jamais imaginé ce qu'il que c'est pas si marrant même si c'est pas catastrophique, mais quand même j'l'aurais bien aimée autrement, après c'est comme Macron qu'il l'a pas prévu le covid hein.

2.
Macron le covid lui est tombé dessus comme une bouse tombée du ciel (vache céleste) et pis tous les Français en ont profité de la bouse qui lui est tombée sur le quinquennat à Macron. Tout le monde il l'est pas content. Et si c'est pas tout le monde, c'est quand même beaucoup.

3.
« Puyallup ne saurait plaire à tout le monde. C'est dur, vous savez, là-bas, et l'hiver il y fait très froid. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [le narrateur])

Puyallup, je savais même pas que ça existait. Mais en consultant Wikipedia, j'ai appris que c'est une ville du Comté de Pierce dans l'état de Washington aux Etats-Unis donc ; en fait m'en fiche car j'irai jamais même dans une autre vie car il n'y a pas d'autre vie.

4.
Y en a qui ne m'apprécient guère car je ne suis pas un virtuose de ma propre vie. Je sais pas faire. Pardonnez-moi. Sinon, je vous pisse aussi à la raie, mais ça c'est en supplément.

5.
« - Nous ne sommes pas ici pour faire du sentiment, mais pour essayer de découvrir la vérité »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [un personnage])

Les gens, les politiques ils croient les avoir au sentiment. Ça marche pour pas mal de choses (niaiserie citoyenne, civisme à tout bout de champ, altruisme multiculturel et autres roulures dans la farine), mais ce qui les fait quand même voter, les gens, c'est le porte-monnaie.

6.
Je n'aime guère que l'on m'impose mes solidarités. J'aide si j'ai envie d'aider. Que l'Etat (dont les ressources sont en partie fondées sur des ventes d'armes à des gens peu reluisants) me dicte sa morale, voilà qui est hautement bouffon.

7.
«(...) j'essayais, une fois de plus, de comprendre les positions des uns et des autres. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [le narrateur])

C'est ça qu'on croit qu'on fait souvent : comprendre ce que chacun pense et pourquoi il agit comme. Qu'on croit qu'on fait parce qu'en fait, on juge bien vite en fonction de nos intérêts. C'est un travail de philosophe, de joueur d'échecs, de politique, voire de sociologue.

8.
Dans une archive sur France Culture, j'entends l’expression « plasma social » (Michel Foucault dixit) qui désignerait donc une espèce d'organisation fluide où les gens seraient tels des cellules sanguines, en suspension dans le regard des autres.

9.
« - Pourquoi faites-vous ça, Joyce ?
- Je ne sais pas... Peut-être en souvenir d'un rêve évanoui. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [des personnages])

Qu'on fait s'qu'on fait, on ne sait pas toujours bien pourquoi. Loin de loup de là. Peut-être aussi qu'un lutin sans âge et très rusé nous peuple.

10.
« Je me débattais dans un fouillis de suppositions dont aucune ne menait nulle part. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [le narrateur])

Lisant cette phrase, je songe aux « illuminations » à Rimbaud. Quelque prosateur de poème phraserait : « … un fouillis de suppositions dont aucune ne menait nulle part. » Mon grand esprit errait au labyrinthe. Je tombais dans des apories de joueur perdant etc, etc...

11.
Paraît que certains professionnels de santé (je lis ça sur twitter donc à vérifier hein) pètent les plombs à l'annonce du 27 décembre 2021 des « faibles » mesures anti-Omicron du gouvernement Castex. Les mandarins moralisateurs de la Science française toute puissante (et pour l'instant face au covid plutôt impuissante hein) sentiraient-ils qu'ils n'ont pas autant de prise sur la Macronie qu'ils le pensaient ?

La question que je me pose c'est : où étaient ces grands penseurs de la médecine moderne lorsque les technocrates, mesure après mesure, démantelaient l'hôpital public ? Ils votaient Sarkozy, Hollande, Macron je suppose...

Ce n'est pas pour dédouaner les politiques, mais j'ai l'impression que certains scientifiques leur ont fait avaler de sacrées couleuvres genre : Vous verrez, Monsieur le Président, avec le vaccin ARN messager Pfizer, bientôt l'épidémie ne sera plus qu'un mauvais souvenir...

12.
Je n'apprécie guère Blanquer et j'ai souvent brocardé sa sournoiserie politique, mais il faut avouer que le gaillard ne panique pas facilement. Droit dans ses bottes. Ah ça, il a beaucoup plus de cran que le démissionnaire Hamon.

13.
Le libéralisme est le seul système qui a réussi à profiter de ses crises pour se réformer. Quatre périls le menacent : la crise climatique, la surpopulation, l'abus de la technocratie, la tentation de l'autoritarisme à la chinoise.

Patrice Houzeau
Malo, le 28 décembre 2021.

28 décembre 2021

TOUT DEPEND DU DIABLE QUI PRESIDE

TOUT DEPEND DU DIABLE QUI PRESIDE
(En parcourant « Pour Belinda », de Charles Exbrayat)

1.
« - Prenez garde. On ne vous aime pas dans ce coin. Vous savez pourquoi.
- Je m'en fous. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [des personnages])

Magnifique. Le genre de réponse dont je rêve.

2.
« - Oh ! celui-là, soupira Johnny, il devait y avoir du venin de serpent-minute dans le lait qu'il a tété. »
(Exbrayat)

Serpent-minute : Il est petit (le latin « minutus » signifie « petit ») et la rumeur dit qu'il tuerait dans la minute. Paraît qu'c'est pas vrai.

3.
"Je devinais qu'une question lui brûlait les lèvres"
(Exbrayat, [le narrateur])

En bonne absurdie, la suite voudrait qu'une flamme lui dévorât la bouche. On voit ça dans les rêves et les activités secrètes du surréalisme.

4.
Selon le sociologue Michel Wieviorka que j'entends sur France Inter, Martine Aubry avait jadis initié un « laboratoire des idées » que François Hollande, une fois qu'il fut venu à la présidence pour recruter Macron, aurait supprimé.

5.
L'Etat, c'est la multiplication des lois et des réglementations ; la libre entreprise, c'est celle des petites et grandes magouilles. La démocratie libérale, la cohabitation des deux. Tant qu'il y a des sous, ça peut tenir. Sinon, ça peut vite virer vinaigre.

6.
« - Nous sommes venus vous chercher.
- Me chercher ? »
(Exbrayat [des personnages])

Ce sera par une aube (pas forcément froide et grise) et ce sera quand l'absurdie du surnombre aura mis fin à la démocratie.

7.
« Clive, quand on a choisi un métier c'est comme quand on a choisi une femme, que cela vous plaise ou non, on doit aller jusqu'au bout du chemin... »
(Exbrayat [Saltfleet])

Vieille morale que la modernité libérale a fait voler en éclats, pour le meilleur comme pour le pire.

8.
On trouve dans le roman « Pour Belinda » de Charles Exbrayat, cette description du scrapple : « un mélange de gelée de porc et de viande que l'on sert avec de la bouillie de maïs refroidie, découpée en tranches passées à la friture. »
Le traducteur automatique de Google donne « ferraille » pour « scrapple ».

9.
« La bonne éducation, les ambitions longuement mijotées s'effacent souvent devant un solide paquet de dollars. »
(Exbrayat, [le narrateur])

Lucide. Et lorsque ces biens éduqués très diplômés deviennent des politiques en place et des experts reconnus, ça peut défois s'avérer désastreux.

10.
« L'ennemi que j'avais dans cette pièce s'affirmait d'un machiavélisme qui me déconcertait. »
(Exbrayat [Le narrateur])

Il arrive ainsi que celui qui va vous planter prenne d'abord votre défense. Tout dépend du diable qui préside au théâtre.

11.
« Ce que vous pouvez m'embêter tous avec vos histoires sentimentales ! »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [Sutton])

C'est là l'origine de bien des romans et d'emmerdements.

Patrice Houzeau
Malo, le 26 décembre 2021.

 

26 décembre 2021

N'AYANT AUCUN TALENT IL DONNA SON AVIS

N'AYANT AUCUN TALENT IL DONNA SON AVIS
(En parcourant « La Mort n'est pas une fin » traduit par Michel le Houbie, d'Agatha Christie)

1.
« Je présume que l’idée de ce roman est venue à Agatha Christie en lisant des inscriptions égyptiennes. »
(Maurice Constantin-Meyer, « Préface à « La Mort n’est pas une fin » d’Agatha Christie)

Les inscriptions égyptiennes dont Agatha Christie se seraient, auraient pu, dont il est possible qu’elles puissent être à l’origine d’un roman disaient-elles quelque chose du Covid, de Véran (Olivier), de Nicolas Hulot ou de la réélection de Macron ?

2.
« Les exhortations de son père lui faisaient évoquer son image avec les yeux de l’esprit. »
(Agatha Christie traduit par Michel Le Houbie, « La Mort n’est pas une fin »)

Ce sont les « yeux de l’esprit » qu’en fait on hypnotise, non ? je me demande si les « yeux de l’esprit » se trouvent sous les sabots d’un cheval… Sous les (gros) sabots de Blanquer peut-être ?

3.
Je cite de mémoire cette phrase prononcée par le personnage de Lestrade dans un épisode de « Sherlock » (avec l’excellent Benedict Cumberbatch) : « Je ne suis peut-être qu’un indécrottable idiot de Scotland Yard, mais il me semble que ce fauteuil est indubitablement vide. »
Je ne suis sûr, ni de « indécrottable », ni de « indubitablement », d’ailleurs je ne suis sûr de rien sinon que nous vivons une époque périlleuse. La civilisation survivra-t-elle à la bêtise ? Franchement, j’ai des doutes.

4.
J’aurais bien aimé être un des « Beatles ». N’ayant aucun talent, ils m’auraient viré au bout de trois heures, mais bon, ça m’aurait fait plaisir quand même. Après, j’aurais fait comme tout le monde, j’aurais fait semblant d’être quelqu’un.

5.
Twitter est-il le passe-temps favori des parasites qui ne sachant rien faire de leurs dix doigts et dotés d’une intelligence à peine moyenne se croient autorisés à donner leur avis sur tout. Corollaire : Suis-je un parasite ne sachant rien faire de mes dix doigts et doté d’une intelligence à peine moyenne ?

6.
« Quel contraste avec ces langues en perpétuel mouvement qui s’appliquaient à donner de l’importance à des choses qui n’en avaient aucune ! »
(Agatha Christie)

Tout un ministère.

7.
« - Alors, peut-être faudrait-il que quelque chose changeât ! »
(Agatha Christie, [un personnage])

Ah ça oui, mais j’ai quand même l’impression que nous nous débattons sur la berge. Virus et surpopulation auront raison de nous. C’est aussi certain qu’une raison d’Etat.

8.
« J’imagine que ce qu’il va se passer ici sera assez curieux à observer… »
(Agatha Christie, [Esa])

Assez curieux peut-être mais aussi mortellement stupide qu’une campagne électorale, sans doute.

9.
« Un sourire cruel qui avait quelque chose de félin… »
(Agatha Christie)

Les sourires cruels sont-ils aussi rapides que la propagation d’Omicron ? La politique est-elle vouée à n’être bientôt plus que l’art de gérer un champ de ruines ? La violence est-elle l’inéluctable horizon de l’épidémie de bêtise et de sur-affectivité que nous traversons ?

10.
Les choses sont-elles aussi catastrophiques que ? Pourquoi y a-t-il tant de gens et pourquoi faire ? Macron est-il un extraterrestre ? Blanquer est-il Blanquer ? A-t-il un cerveau où l’administration lui en a-t-elle fourni (modèle standard, performances moyennes) ?

11.
Est-il vrai que la vitesse de la lumière n’est pas la même dans tous les milieux ? Serait-elle alors plus lente dans certains ministères, ainsi que chez certains politiques ? François Fillon est-il, quoi qu’il fasse, une sorte de traître à la patrie ?

Patrice Houzeau
Malo, le 25 décembre 2021

24 décembre 2021

DEFOIS SI ON AURAIT SU

DEFOIS SI ON AURAIT SU
En parcourant les quatre-vingt premières pages de « Meurtre chez tante Léonie », d'Estelle Montbrun, roman policier pas trop mal troussé, édition de poche « J'ai Lu », 2000).

 

  1. « Dans son affolement, elle ne remarqua pas que la porte d'entrée qui donnait sur la rue n'était pas fermée à clé. »
    (Estelle Montbrun, « Meurtre chez tante Léonie »)

    De quoi laisser rentrer les monstres, ceux du dehors qu'appellent secrètement les inconnus des murs, de la cave et du grenier.

  2. « Petite, déjà, elle rangeait ses poupées l'une derrière l'autre et jouait à la maîtresse d'école »
    (Estelle Montbrun)

    C'est comme Zut, mais elle, c'était pour s’exercer à l'art de la fronde.

  3. « - Oui, répondit-il sèchement, sans se demander comment on l'avait reconnu. »
    (Estelle Montbrun)

    Défois, qu'on vous reconnaisse, ça arrive, quand on enlève son masque.

  4. « Une petite jeune fille en tablier blanc amidonné était debout sur le seuil et l'informa qu'on l'attendait au salon. »
    (Estelle Montbrun)

    Ça n'a l'air de rien, cette phrase pas plus ni moins qu'une autre, mais hein, on croit qu'on est attendu au salon par des humains comme vouzémoi et puis poum on tombbbbbbe dans un piège extraterrestre. (J'ai multiplié le « b » parce que c'est un piège en « b »).

  5. Alors la créature venue des ténèbres se multiplia : deux manières de comprendre cette phrase, soit la créature se fit plus nombreuse, soit elle changea d'aspect, se concentra, se mit en boule puisqu'avec les créatures venues des ténèbres, tout est possible.

  6. « une fois de plus, affronter les signes de la mort »
    (Estelle Montbrun)

    Cette ligne dans un roman policier, j'en ferais bien un vers dans un poème :
    « Une fois de plus, affronter les signes de la mort »
    Et se demander si l'on rêve ou si l'on dort.

  7. « comme un lecteur non averti qui n'a aucune idée des méandres de l'intrigue. »
    (Estelle Montbrun)

    Ah défois si on aurait su, on aurait pas venu.

  8. « Après, il pourrait les laisser tranquillement s'entre-tuer, du haut de sa nouvelle position. »
    (Estelle Montbrun)

    Être au-dessus de la mêlée... De moins en moins facile, tant le surnombre multiplie interactions sociales, conneries, et aussi fatal qu'un politique, la multiplication des tueries.

  9. « - Nous voilà enfin seuls, dit-elle avec un sourire qui découvrit ses dents de louve. »
    (Estelle Montbrun)

    Si nous étions dans un conte ou un roman d'épouvante, la dame se serait jetée sur le professeur américain (un proustien) et l'aurait bouffi-bouffa dévoré englouti.

  10. Les gens me fatiguent comme s'ils existaient.

  11. « et enfin muette, la tempe droite fracassée par les pieds ensanglantés d'une statue. »
    (Estelle Montbrun)

    Cette statue, est-ce Harpocrate qu'elle représente, le dieu gréco-égyptien du silence et des secrets ?

  12. Harpocrate, le dieu gréco-égyptien du silence et des secrets, me semble qu'il en est question dans un passage de l’excellent Kaamelott, d’Alexandre Astier. Je dis ça parce que j'aime bien Kaamelott, sinon, on s'en fout.

Patrice Houzeau
Malo, le 24 décembre 2021.

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