JE DIS CE QUE JE PENSE N’EN DEPLAISE
1.
« Puis elle tourna vers moi son visage rouge de honte et dit : « Je n'avais jamais fait une chose pareille. Je n'aurais jamais cru que je pouvais faire une chose pareille. J'aurais mieux aimé mourir. »
(Vera Caspari traduit par Jacques Papy, « Laura », [le narrateur]).
2.
Le réel est notre honte. Les dieux inventés alimentent cette honte, l'épongent aussi. Flaques de sang, marées noires, boucheries sans nom, peuples sous condition, ignorance crasse, bêtise politique et horreurs économiques. Nous, nous scrupulons sottement pour un dessin, pour une soi-disant offense, pour un concert de casseroles.
3.
La philosophie et le roman policier sont les deux genres que je préfère avec la poésie (j'inclus dans ce dernier genre le texte de théâtre. Pourquoi ? Parce que.) Philosophie et roman policier ont en commun le sujet en prise avec le réel dans ce qu'il a de plus aigu : la nécessité morale. Les fantômes qu'agite la langue y tiennent le rôle principal.
4.
Poutine en plongeant la Russie dans sa sale guerre en Ukraine est en passe de ruiner l'économie de son pays. Pas besoin d'être sur-diplômé pour comprendre cette évidence. La Russie ne peut pas gagner contre l'Occident alors que ses troupes peinent à sortir du bourbier sanglant du Donbass.
5.
Que ChatGTP ne produise en fin de compte que des analyses attendues m'incline à penser que Wittgenstein avait, en fin de compte, raison. Le réel est affaire de logique grammaticale. Les machine ne rendent pas l'humain moins stupide.
6.
Paraît qu'un député de la Douma a proposé l'abandon de l'apprentissage de l'anglais dans les écoles de la Sainte Russie poutinienne. Russes, renoncez aussi à l'apprentissage du français et bientôt, le niveau scolaire russe sera inférieur à celui de bien des pays du tiers-monde.
7.
Poutine ne peut gagner contre ses officiers. Je tends de plus en plus à penser que bon nombre d'officiers russes sont contre cette sale guerre en Ukraine. Du reste, il se pourrait que la très puissante Chine finisse par remettre Poutine à sa place.
8.
Derrière toute démocratie, il y a un cheval. Et sur ce cheval, un Bonaparte. C'est sans doute pour cela que nous, Français, aimons tant Napoléon. Parce qu'il fut Bonaparte et défendit la République. Le tout est d'empêcher qu'il se fasse empereur.
9.
Poutine ne gagnera pas sa sale guerre en Ukraine parce que ses officiers ne veulent pas qu'il gagne. C'est aussi simple que ça, bande d'abrutis.
10.
Etant né pas bien riche et étant resté pas bien riche, je vous regarde, Macron, Poutine, Mélenchon, Marine comme autant d'étrangers à ma cause. De vous, je me fous. Et les casseroles aussi. Ni dieu, ni maître.
11.
Ni Marine Le Pen, ni Mélenchon ne veulent du pouvoir. Je pense (suis-je le seul?) que FN et LFI ont été créés pour canaliser les extrêmes. Du pipeau tout ça. L'OTAN serait à la manœuvre que ça m’étonnerait pas.
12.
Je le dis comme je le pense : ce qui se passe à Mayotte est la preuve que la décolonisation fut une ânerie. Les Comores indépendantes ne savent plus quoi faire de leurs gens. Il en est de même dans le Maghreb et en Afrique subsaharienne, et merde aux bonnes âmes.
13.
Que je comprenne que certains Français de bonne foi aient épousé la cause de l’OAS et la France n’est pas seule responsable de la succession des rois « nègres » qui saignent à blanc leurs pays m'empêche-t-il d'écouter « Les Anarchistes » de Léo Ferré. Non. Pourquoi ? Interrogez-vous, gens des luttes corrompues. C’est le genre de tweet qui m’attire les foudres des zozos de l’extrême-gauche. Je m’en tape, signe et persiste. Et cela ne m’empêche pas de détester l’extrême-droite (Marine Le Pen, Zemmour, Poutine, René Chiche and Co(nneries).
14.
Il suffirait que le président Macron prenne le bus et entende le désarroi des gens et il comprendrait que bien des Français sont plus malheureux que revendicatifs.
15.
Je ne crois pas au complot du « Grand remplacement » ; mais quand j'entends dire sur une radio du service public que dans certaines régions, dans l'hôtellerie-restauration, un cuisinier sur deux est un migrant, évidemment, français basique que je suis, je me pose des questions.
16.
C'est de bon ton, chez les bonnes âmes, de fustiger le malthusianisme. N'empêche qu'à 8 milliards d'humains, c'est déjà le bordel sanglant. Vous imaginez à 10 milliards, d'ici 2050 ?
Putain de bordel ! Je me fâche ! Le fait que le nombre de pauvres soit en pourcentage plus faible qu'en 1800 n'induit pas qu'en 2023 le nombre de pauvres en valeur absolue ne soit pas plus élevé qu'en 1800. Malthus avait raison.
17.
Ma France à moi, celle de Brassens, celle de Brel, de de Gaulle et de Pompidou, celle de mes parents et des trente glorieuses, vous savez quoi, elle est belle mais c'est surtout dans ma caboche. Et quand bien même elle ne serait qu'un rêve, je vois pas bien ce qu'un Zemmour vient y faire.
18.
Le père de mon père fut tué par les Allemands. N'attendez de moi nulle complaisance envers les collabos pro-Poutine, les pro-Zemmour, les pro-LePen, les pétainistes. Je reste gaulliste, et même si nous n'avons plus de parti.
19 .
Plus à droite qu'un français de gauche, t'as pas mon pote. La France compte des millions de réfractaires à tout. Ce n'est pas pour rien que nous sommes le pays de Jeanne d'Arc, de Descartes, de Molière, de Bonaparte et de de Gaulle. Insoumis par notre langue, ce clair couteau.
20.
Je dis ce que je pense. N'en déplaise.
Je ferais l'apologie du terrorisme, moi ? Alors que je ne cesse de dénoncer l'épouvante de la sale guerre de Poutine en Ukraine et que, professionnellement, j'ai affaire à des gamins qui ont fui des pays en proie aux horreurs des conflits post-coloniaux.
Il m'arrive d'user du sigle OAS. Provocation ? Sans doute. Je sais que l'OAS a déconné sec et tué des innocents (je suis gaulliste, je ne vais pas dire le contraire), mais le sort des harkis, des pieds-noirs, de bien des Algériens, je ne peux le taire.
On m'accuse de racisme. Bah, si je ne crois pas qu'il y ait une race supérieure (quelle blague!), je pense, en effet, que civilisation occidentale et démocraties libérales sont jusqu'ici sans égales.
Même avec la sensibilité anar que j'ai (je ne vote pas et mon mépris de la hiérarchie est connu), personne ne me fera cracher sur les noms de Hélie de Saint Marc et du général Salan.
Ni sur La Tour d'Auvergne, ni sur le Mazarin français. Je sais ce que je dois à mon pays qui, n'en déplaise, s'appelle France.
Et oui, on peut apprécier « La Crabe-Tambour », « L'Honneur d'un Capitaine », « Diên Biên Phu » de Pierre Schoendoerffer et « Avoir vingt ans dans les Aurès » de René Vautier. Etre de droite n'empêche ni d'avoir un cerveau ni d'avoir un cœur, et merde aux bonnes âmes.
21.
Dictateurs, Poutine, voulez-vous tuer la liberté de penser ? Alors, interdisez l'étude et l'usage du français. Cette langue, ma langue, est celle de la raison et de l'esprit critique (nous la tenons des latins et des grecs qui inventèrent le droit et la philosophie).
22.
Les gens, défois, ils puent la mort, la mort des autres.
23.
A cette heure de la nuit, ô combien je crache sur les fils et filles de gens aisés qui ne doivent leur bonne fortune qu'à l'argent mis de côté. Suisse sans souci, ne te plains pas de ton pays, tu ne sais pas ce que c'est que d'être pauvre.
24.
Parce que j'évoque l’OAS et « rois nègres », on me traite de raciste ? Regardez-vous, zélés censeurs, regardez ce que vous avez fait de vos indépendances: misère, corruption, massacres. Et maintenant, nous, Occident, accueillons vos enfants perdus. Honte à vous.
25.
Poutine n'est-il plus qu'un mort qui marche ou va-t-il rendre à la Russie son empire perdu? La seconde hypothèse me semble très compromise.
Patrice Houzeau
Malo, le 30 avril 2023.