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BREFS ET AUTRES
amusettes
29 juillet 2022

ET MON CORPS DANS LE MONDE

ET MON CORPS DANS LE MONDE

1.
BFM ce matin, Emmanuel Lechypre nous annonce la probable récession de la France pour la fin de l’année… Mais bon, Macron a supprimé la redevance, n’est-il pas ?

2.
« Dans un brouillard qui danse, la prairie
S’endort fumeuse, et la grenouille crie »
(Verlaine, « L’heure du berger »)

Le brouillard danse, la grenouille crie, la prairie fume… petites pilules à faire danser les veaux dans les bêtes raves parties ?

3.
« - Je dis que votre esprit voyageait ailleurs. »
(Agatha Christie traduit par Louis Postif, « La Mort dans les nuages » [Poirot])

L’esprit voyage ; le corps vieillit.

4.
« Poirot hocha la tête d’un air qui semblait vouloir dire : « Je m’y attendais. »
(Agatha Christie traduit par Louis Postif, « Le Crime de L’Orient-Express »)

Alors que si ça se trouve, il pensait à la choucroute, le Poirot.

5.
« 70 ans font 845 mois, 3 675 semaines, 25 728 jours, 617 480 heures, 37 048 802 minutes, 2 222 928 190 secondes »
Ces rigoureuses précisions nous sont données par Jean-Yves Vincent dans une note de bas de page de ses « Contes des sages mathématiciens et astucieux » (Seuil, 2021). Vertigineux, désespérant.

6.
« Et l’astre et les flambeaux font des zigzags fantasques
Dans le fleuve plus noir que le velours des masques »
(Verlaine, « Nocturne parisien »)

Oh regarde, des zigzags dans l’eau ! C’est beau ! On dirait qu’c’est peint pis qu’ça va jacter, jaillir ou chaipas…

7.
« Tous les disparus dans mes pensées, et mon corps dans le monde. »
(Lucien Suel, « Blanche étincelle »)

Les animaux se souviennent-ils de leurs morts ? Je ne sais pas. Les humains, si. Les humains sont des animaux hantés.

8.
« Le chat noir me rejoint. L’écoulement de la pluie, le ronronnement du chat, la musique de Billie Holiday. »
(Lucien Suel, « Blanche étincelle »).

Parfois, il n’en faut pas plus pour éprouver encore un peu de bonheur dans ce monde qui vire à la farce sanglante.

9.
Je ne sais pas si l’Ukraine est un rêve, mais la Russie poutinienne m’a tout l’air d’un fichu cauchemar.

10.
« Ouvre ton âme et ton oreille au son
                 De ma mandoline :
Pour toi j’ai fait, pour toi, cette chanson
                 Cruelle et câline. »
(Verlaine, « Sérénade »)

C’est pas du Gainsbourg, c’est du Verlaine, mais ça swingue comme dans ses premiers vinyles, au terrible.

11.
« J’espère que vous ne serez pas lassés de Saussure » et « Louis, halte ! tu serres… » sont deux blagues entendues jadis dans un cours de philosophie. Je m’en souviens aussi bien que du « Cogito, ergo sum » et de « L’existence précède l’essence ».

12.
On s’fatigue. On s’use. Le monde itou. Ça vire stratégie du pire, s’t’histoire de l’humanité, là.

13.
« C’est écorché, c’est faux, c’est horrible, c’est dur, »
(Verlaine, « Nocturne parisien »)

Le réel.

14.
« Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là
          Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
          Vient de la ville. »
(Verlaine, « Sagesse » III, VI)

Ouais, bin t’en approches pas trop, tu serais déçu.

15.
« Plutôt que l’avaleuse de sabres, je regrette que ce ne soit pas elle qui ait été mariée avec mon oncle l’acrobate. »
(Michel Leiris, « L’Age d’homme »)

On ne se refait pas, pas plus qu’on refait le passé. On peut juste le rêver, en éprouver des regrets.

16.
Lucien Suel sur twitter note que l’ostéoporose est la maladie des squelettes, « n’est-ce pas ? » comme la mélancolie celle des esprits, ajoute Zut.

Patrice Houzeau
Malo, le 29 juillet 2022.
 

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29 juillet 2022

LE MONDE S'EMBALLE (DANS LA TÊTE)

LE MONDE S’EMBALLE (DANS LA TÊTE)

1.
On a beau dire, mais « Le presbytère n’a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat », de Gaston Leroux, inspiré, ai-je lu, par une phrase très proche de George Sand, c’est quand même autre chose que « Et ta sœur, elle bat l’beurre… »

2.
« Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville »
(Verlaine)

Encore un qui a l’âme dégoulinante, voire gouttière.

3.
« Le XXIème siècle sera religieux », et dissuasif.

4.
« Tandis qu’un éclair
Brutal et sinistre
Fend le ciel de bistre
D’un long zigzag clair »
(Verlaine, « Marine »)

Zigzag gigue, prélude au tonitruant.

5.
« La nuit. La pluie. Un ciel blafard que déchiquette
De flèches et de tours à jour la silhouette
D’une ville gothique éteinte au lointain gris. »
(Verlaine, « Effet de nuit »)

Ah ce rythme ! Gothique la cadence, infernale. Les gens s’en fichent bien. Sont trop occupés à se surpeupler. Pauvre Lélian.

6.
Je regarde la mer. La mer ne me regarde pas. Quand je serai mort, elle ne me regardera pas plus.

7.
« Tandis qu’un éclair
Brutal et sinistre
Fend le ciel de bistre
D’un long zigzag clair »
(Verlaine, « Marine »)

Le bistre, c’est genre couleur suie, voyez. Mais on ne dit pas « bistre, bistre et colegram », ni « bistre ! bistre ! rage ! » ni non plus « thuriféraire » (qui désigne le flatteur, l’encenseur) à cheval.

8.
Dans les années 70, on parlait de la crise du pétrole, de la montée du chômage, de la faim dans le monde ; maintenant, c’est carrément la mort à petit feu de l’humanité surchauffée virulente doublée de la menace d’apocalypse nucléaire version Poutine.

9.
« Toi que voilà fumant de maussades cigares,
Noir, projetant une ombre absurde sur le mur »
(Verlaine, « Sagesse », I, III)

« Absurde », ah, c’est qu’il est ad hoc, ce mot, actuel.

10.
« Il était une fois dans un village d’Italie, un cavalcadour qui, à force de travail, était devenu le fier propriétaire de dix-sept chevaux. »
(Jean-Yves Vincent, « Les chevaux du cavalcadour » in « Contes des sages mathématiciens et astucieux », Seuil, 2021)

Y a des mots défois, ils vous cavalent dans la phrase et vous empruntent le chemin de la tête. Cavalcadour, quel beau mot !

11.
Je ne dirai rien des devinettes délicieuses qui rythment les « Contes des sages mathématiciens et astucieux », de Jean-Yves Vincent. Zavez qu’à vous procurer le livre. C’est épatant et c’est paru au Seuil en 2021.

12.
Péril climatiques, virus en tous genres, guerre en Europe aux répercussions mondiales : le monde s’emballe (dans la tête).

13.
« Sous un fourré, là-bas, là-bas, des sources vives
Font un bruit d’assassins postés se concertant. »
(Verlaine, « Dans les bois »)

Paranoïa liquide.

14.
« Tournez, tournez, bons chevaux de bois,
Tournez cent tours, tournez mille tours,
Tournez souvent et tournez toujours,
Tournez, tournez au son des hautbois. »
(Verlaine, « Sagesse », III, XVII)

Tournicoti-tournicota-tournicoton, hein Zut, qu’ils sont bons et bien tournés, dis, ces vers…

15.
28 juillet 2022. On apprend qu’un élu local pompier volontaire depuis trois ans qu’il fichait le feu dans les environs de sa commune. Ça en fait des hectares brûlés.  Le monde crame, et les z’humains y mettent tout leur cœur, les cons.

Patrice Houzeau
Malo, le 29 juillet 2022.

29 juillet 2022

VOL CRIARD

VOL CRIARD

1.
« Nous nous emballâmes ainsi pour de pitoyables bohèmes qui tenaient boutique dans un vague cabaret au nom moyenâgeux. »
(Michel Leiris, « L’Age d’homme » [le narrateur])

Passé simple et passé futile.

2.
« Comme un vol criard d’oiseaux en émoi,
Tous mes souvenirs s’abattent sur moi, »
(Verlaine, « Le Rossignol »

D’la plume plein la figure (de style).

3.
« Par les forêts je tremble à la façon d’un lâche
Qui craindrait une embûche ou qui verrait des morts. »
(Verlaine, « Dans les bois »)

Remplacez « forêts » par « cités » et vous aurez une petite idée de la paranoïa, ou urgence lucide, qui s’empare des habitants de notre siècle surpeuplé.

4.
« - A quelle heure est-elle allée chercher de l’aspirine chez Mrs Hubbard ? »
(Agatha Christie traduit par Louis Postif, « Le Crime de l’Orient-Express » [Hercule Poirot, je présume])

Moi, j’en sais rien de l’heure qu’elle est « allée chercher de l’aspirine chez Mrs Hubbard. Zut non plus d’ailleurs, n’est-ce pas Zut ?

5.
- « Je n’y comprends plus rien. Tout s’embrouille ! »
(Agatha Christie traduit par Louis Postif, »Le Crime de l’Orient-Express » [Poirot])

Tout dans la tête, mais dans le désordre.

6.
« J’ai depuis un an le printemps dans l’âme »
(Verlaine, « La bonne chanson », XXI)

Floréal éternel ? Tu parles, Charles, et tu charries grave.

7.
« Un grand feutre à longue plume
Ombrait son œil qui s’allume
Et s’éteint. Tel, dans la brume,
Eclate et meurt l’éclair bleu
              D’une arme à feu. »
(Verlaine, « Cauchemar »)

Cyrano ? Mousquetaire ? Spadassin ? Quelque cousin clownesque de carnaval ?

8.
« Par saint Gille,
Viens nous en,
Mon agile
Alezan ! »
(Victor Hugo, « Le pas d’armes du roi Jean »)

Agile, effectivement. Souple comme un vers de Hugo, oui, ça pourrait se dire, parfois.

9.
« Enfin, elle se mit à rire et déclara avec un haussement d’épaules : »
(Agatha Christie traduit par Louis Postif, « La Mort dans les nuages »)

Je ne sais pas ce qu’elle déclara mais le fait qu’elle « se mit à rire » suffit à mon tout petit bonheur.

10.
« Un orage éclata peu après que le bateau eut quitté Douvres, orage sec assez impressionnant, avec de longs roulements de tonnerre et une succession presque ininterrompue d’éclairs, sur tous les points de l’horizon. »
(Michel Leiris, « L’Age d’homme » [Le narrateur])

Batterie, timbales, ramdam fracas.

11.
« Courtisane au sein dur, à l’œil opaque et brun
S’ouvrant avec lenteur comme celui d’un bœuf »
(Verlaine, « Un dahlia »)

Lucide, lucide et vipérin, évidemment.

12.
« Le soleil, moins ardent, luit clair au ciel moins dense. »
(Verlaine)

Je songe parfois que ce vers célèbre de Verlaine m’a tout l’air d’une phrase codée, du genre qui rappelle le presbytère à Rouletabille.

13.
« Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville »
(Verlaine)

Baba au rhum. Pâte mouillée, âme spongieuse.

14.
« De près, de loin, le Sage aura sa thébaïde »
(Verlaine, « Sagesse », III, XVI)

Thébaïde : lieu pas très fréquenté, voire sans personne d’autre dedans qu’un être qui médite, prie, compte les étoiles ou s’ennuie à cent sous l’heure en attendant Godot.

15.
« parce que tous les détails accessoires en sont rejetés et qu’il ne reste plus que l’essence même du mythe. »
(Michel Leiris « L’Age d’homme », à propos des éditions destinées à la jeunesse des Romans de la Table Ronde)

A l’os, le mythe. Dégraissé, sec, nerveux, essentiel.

Patrice Houzeau
Malo, le 29 juillet 2022.

26 juillet 2022

REMINISCENCES DE LA DAME EN NOIR

REMINISCENCES DE LA DAME EN NOIR

1.
« Alors s’il n’est pas mort, c’est qu’il est vivant… », il dit le Sainclair du « Parfum de la dame en noir », le film de Bruno Podalydès. Lorsque je suis impatient, j’ai bien tort parfois vu que le temps qui passe hein qu’il me rapproche si vite de la fosse néant.

2.
Dans « Fantoches », de Verlaine,
« Scaramouche et Pulcinella
(…)
Gesticulent, noirs sous la lune. »
Je me demande si les fictions qui cohabitent avec nos pommes ne nous songent pas frites, boudin, compote.

3.
« Larzan… », comment ça, « Larzan » ? comme se goure le personnage interprété par Zabou Breitman dans le film de Bruno Podalydès. « Dans n’importe quel pays », qu’il pourrait frapper, Larsan. L’assassin est plus proche de nous qu’on le croit.

4.
« Hercule, ne charge pas la mule » est la devise des habitants du Fort d’Hercule où, dans le film de Bruno Podalydès, se sont réfugiés Mathilde Stangerson et son mari Darzac, accompagnés par Rouletabille et Sainclair. « Il faut bien prendre le temps de bien voir les choses », dit aussi Sainclair, d’accord en cela avec tous ceux qui n’ont plus ni temps, ni yeux, ni mains, ni poêlon pour aller se faire cuire un œuf.

5.
J’aime bien l’expression qu’on emploie en mathématiques de « boîte à moustaches ». On dit que les moustaches d’Hercule Poirot sont bien plus longues et démonstratives qu’on les représente habituellement. On dit même que ces moustaches sont improbables.

6.
« Tout s’qui s’voit et qu’on n’voit pas », dit Rouletabille interprété par Denys Podalydès. Dans le film « Le Parfum de la dame en noir », Julos Beaucarne a un très net accent wallon. Zut prépare des chicons au gratin. L’oncle, - il est mort -, boit une pils.

7.
N'ayant jamais aimé grand monde, je ne me regretterai pas. Par contre, je regrette de n’avoir pas su conserver mon exemplaire de l’album « Le Petit coffre canari », de Marc Sleen. J’aimerais les revoir telles qu’elles étaient, mais pour ça faudrait qu’le temps fût cyclique.

8.
« Darzac : « Vous n’avez pas touché à votre crêpe au sucre…
Malthide : Taisez-vous donc ! »
(in « Le Parfum de la dame en noir », de Bruno Podalydès, France, 2005).
La musique de ce film signée Philippe Sarde rappelle à Zut qu’elle aime bien les pizzicati d’un quatuor de Debussy.

9.
Dans le film de Podalydès, il y a le mystère d’un « corps de trop » et celui d’un « corps de moins » et puis un sac vide avec un mort dedans pis qui « revient tout seul », qu’il dit Darzac, pis aussi vide que la caboche d’un politologue russe pro-Poutine.

10.
« le Parfum de la dame en noir » tourne autour du sang, du sang de Larsan, lequel s’appelle aussi Ballmeyer. Ce que doit résoudre Rouletabille, c’est l’énigme de sa généalogie. Puisque c’est humain, tout ceci est « non moins inexplicable ».

Patrice Houzeau
Malo, le 26 juillet 2022.

26 juillet 2022

REMINISCENCES DE LA CANTATRICE CHAUVE

REMINISCENCES DE LA CANTATRICE CHAUVE

1.
«… je fus la proie de sortes d’hallucinations (silhouettes imaginaires tournant brusquement les coins de rues au moment où j’y arrivais, grand singe franchissant d’un bond une grille)… »
(Michel Leiris, « L’Age d’homme » [le narrateur])

J’aime bien cette phrase pour son caractère cinématographique tendance surréaliste. Je me demande si le narrateur en proie aux hallucinations s’est cru soudain dans un film…

2.
« Si le temps est très beau, il advient que j’en sois légèrement angoissé : c’est mauvais signe qu’il fasse si beau, quel saumâtre évènement cela peut-il bien présager ? »
(Michel Leiris, « L’Age d’homme » [le narrateur])

J’aime bien cette phrase en ce qu’elle tente une explication de l’anxiété dont nous sommes parfois le jouet. L’interprétation du réel comme étant une suite de pertes et de gains, ce que résume Leiris lui-même par la formule « le sort n’est qu’un usurier ».

3.
L’Assemblée nationale, défois, c’est juste des fantômas qui s’opposent à des belphégors, lesquels font des alliances de circonstance avec des lupins sous l’œil distrait de quelques pieds nickelés.

4.
« Dans cette dernière pièce, une chose me paraissait piquante, c’est que ma tante, cantatrice, y jouât précisément le rôle d’une cantatrice. »
(Michel Leiris, « L’Age d’homme » [le narrateur])

J’aime bien cette phrase pour le mot « cantatrice » et aussi pour l’exemple de la cantatrice dans un rôle de cantatrice. Cela me fait songer qu’il y eut sans doute des films avec de véritables assassins dans des rôles d’assassin ou d’authentiques espions dans des rôles d’espion.

Par ailleurs, je ne crois pas au mythe des cantatrices chauves. Ou alors, c’est qu’elles ont oublié leur perruque.

5.
« Les petits ifs du cimetière
Frémissent au vent hiémal,
Dans la glaciale lumière »
(Verlaine, « Sub urbe »)

J’aime bien ces vers pour « les petits ifs du cimetière » que je trouve bien musical, et pour l’adjectif « hiémal » (car c’est l’hiver dis dans ce poème) cependant que je ne dis pas « hiémal au cœur » mais « j’ai la nausée quand j’écoute jacter Poutine ».

6.
Alors le commissaire Maigret épousa sa pipe et ils eurent de nombreuses enquêtes.

7.
Dans « Cauchemar », de Verlaine, le narrateur évoque le songe d’un « cavalier » « D’une main tenant un glaive / Et de l’autre un sablier », ce qui fait penser à une figure héraldique vu que sinon comment qu’il fit pour le guider son canasson, l’aut’ symbolique ?

8.
Dans « Nocturne parisien », de Verlaine, il y a ce vers « Et puis l’orgue s’éloigne, et puis c’est le silence ». Ah le son du limonaire à la lumière d’un réverbère dans les vers anciens d’un Verlaine qui buvait d’la fée verte comme lors estoit nommée l’absinthe.

9.
Si j’écris l’expression « cantatrice chauve » en allongeant le i de façon audible et en fermant fort le o de chauve (que j’allonge itou et dote d’un circonflexe), j’obtiens un grotesque « cantatriiiiiiice chôve » assez expressif pour m’amuser.

10.
On trouve dans « Sagesse », de Verlaine, ces vers si chantants : 

« Aussi bien j’écoute
Des sons d’autrefois.
Vipère des bois,
Encor sur ma route ? »

Un épisode de « L’Epervier » passe sur la chaîne « Action ». Elle est bien jolie, Marion. Y a du cataclop cataclop et du rapace nocturne.

Patrice Houzeau
Malo, le 26 juillet 2022.

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19 juillet 2022

TIENS VOILA QU'IL S'ENTRETUE MAINTENANT LE COGITANS ERGO EST

TIENS VOILA QU'IL S'ENTRETUE MAINTENANT LE COGITANS ERGO EST

1.

« […] l'homme moderne, lui, existe. C'est un animal solitaire », qu'il a écrit Bernanos, et même que quand il est pas assez solitaire, l'outrecuidant à deux pattes, il s’entre-tue.

2.

« seulement juxtaposés » paraît qu'il a écrit Henri Guillemin sur les histoires qui tissent le Monsieur Ouine à Bernanos... idem les histoires des spectres croisés nos pommes... du juxtaposé, du c'est pas nos affaires, on a raison... après, une armée de politiques, de sociologues, de philosophes pour la radio, de psychotrucs, de psychamachins machinent les liens... les explications des barbaries civilisationnelles...

3.

De « l'attirance pour le mystère », qu'il aurait Steeny, l'adolescent du Monsieur Ouine à Bernanos, i dit Pierre-Robert Leclercq... d'l'inconnu au château... ma caboche cinoche vite de longs couloirs très hantés... des pièces condamnées... soupirs et spectral... Suspiria...

J'en profite pour rappeler que l’extraordinaire « Suspiria » de Dario Argento n'est pas un film interdit aux moins de 18 ans dont l'héroïne serait une certaine Piria.

4.

Le mot « château » : ma caboche cinoche vite des hantises en la demeure... ai revu l'autre nuit, d'un œil, l'autre aux fraises des brumes, « La Nuit des traquées », de Jean Rollin... Epatant naveton...y a Brigitte Lahaie dedans, - culte !... l'anarchie du grotesque...

5.

« pu lui valoir l'amitié d'un prêtre » que je lis de Pierre-Robert Leclercq sur Steeny qu'a pas eu d'éducation religieuse... « l'amitié d'un prêtre »... étrange pour mézigue... faut dire, chuis pas bien doué pour l'amitié non plus... mais quand même , un prêtre...

6.

Ça commence par du refus... du « Non ! Non ! », qu'il « s'écrie » Steeny... le verbe « s'écrier », le connaissent-ils encore les apprenants connectés de nos heures modernes ?... chaipas... quoi qu'il refuse le môme ? « comme s'il allait vomir » écrit Bernanos...

7.

De ces effets dans les phrases qu'on lit... voyez ce « aussi souple qu'une bête, avec son immense chevelure qui flambe »... C'est que la Miss s'empare du môme Steeny... « que ce secret-là reste entre eux... ». Le roman, faut qu'ça vaille l'énigme... sinon, on relit pas.

8.

De quoi qu'ça cause de « cette expérience profonde des êtres » qu'elle aurait l'autre... le réel caché des gens... tu parles... du violent, du remous, du trouble, du refoulé, du pacte ... le réel caché des gens, quelle dégoûtation ! Le réel, quel seau à...

9.

« Que peut-elle contre... »... le roman met en scène le contraire, l'adversaire... pas de texte sans son démon... les démons à pattes de mouche... même naturalistes, les romans grouillent « d'êtres menaçants liés entre eux par on ne sait quel pacte »... Bernanos contre le Mal...

10.

On a beau les expliquer, les déterminismes... sociologiser les misères... psychanalyser le social... dénoncer les « décadents libéraux » qui corrompent... excuser les crimes de Poutine par la raison d'Etat... le Mal reste inexpugnable et surpeuplé...

 

Patrice Houzeau

Malo, le 19 juillet 2022.

2 juillet 2022

MIRLITONNERIES DU VENDREDI PIS UN AUTRE DIT

MIRLITONNERIES DU VENDREDI PIS UN AUTRE DIT


1.

« - l'homme n'est que ce qu'il mange et c'est le phosphore qui pense en lui - »

(Pierre-Robert Leclercq citant Feuerbach, « Introduction à Monsieur Ouine de Bernanos »)

L'homme n'est pas un animal pas seulement un animal

N'est pas seulement un cornichon dans un bocal

Que l'on me le démontre hein le contraire

Ce qui est aussi facile que de mentir à son frère

Qu'il soit un brutal un bestial et vraiment un animal

Mange ce cornichon fis-je à Zut puisque tu as le bocal

Et moi j'ai déjà mes cornichons que je mange avec des frites

C'est bon ça ah oui avec du jambon les frites

Le temps passe qui n'est pas un train

Phosphore, ô phosphore, et pourquoi pas le phosphore, c'est tout aussi poétiquement stupide que le transport, les côtes de porc, la métaphore et l'amphore, phosphore, ô phosphore, le regardes-tu passer ce train

Qui fait le bonheur des vaches au pré je suppose

Pense le poéteuh mirlitonnant contemplant le passage des roses

En buvant du vin blanc

Lui il est peinard avec ses frites et son litre de blanc.

2.

« Il regardait ramer, du haut de sa grande âme, »

(Tristan Corbière « Décourageux »)

Il reluquait parce qu'il avait des yeux Il

Regardait la jeune fille aux longs cils

Ramer sur la rivière tranquille

Du haut de sa tête de la jeune fille les longs cils du

Haut de ses yeux les longs cils – euh... oh... hein... hu... -

De la jeune fille les longs cils qu'est-ce que c'est que ces rimes ?

Sa tête hochait c'est stupide ce style stupide ce que je dis (surtout qu'on est vendredi)

Grande poésie n'est point mon fait oh quelle

Âme sotte agite en moi pécadilles et bagatelles !

3.

« Ou quel aveugle a peint avec sa clarinette ! »

(Tristan Corbière, « Décourageux »)

Ou bien il ira par là ou bien par ici

Quel dilemme il se trouve qu'il est si

Aveugle quand il s'agit de trouver son chemin il se disait si je ronronnais je serais un chat si j'avais des mômes je serais un papa si je commandais un navire je serais un pacha mais je ne suis rien de tout ça

A pas trouvé sa voie s'est perdu en route a pas sauvé des gens a pas

Peint pas écrit pas virtuosé magnifique

Avec un si maigre talent que voulez-vous qu'il fît ? Alcoolique ? Politique  Débiteur de niaiseries philosophiques ?

Sa porte était celle d'une salle de classe il joua de la

Clarinette pédagogique trente ans durant il fit ce qu'il put, dont quelques solos de pipeau, puis la Mort lui donna sa dernière leçon et on l'enterra.

3.

« Au deuxième matin, le bordailleur rentrait

Sur ses jambes en pied-de-banc-de-cabaret,

Louvoyant bord-sur-bord...

Morne, vers la cuisine

Il piquait droit, chantant ses vêpres ou matines,

Et jetait en pleurant ses savates au feu... »

(Tristan Corbière, « Le bossu Bitor »)

« Au deuxième matin »... ah le mot « bordailleur » i l'écrit Corbière... note en bas de page... « bordailler » signifie louvoyer... le bordailleur, c'est l'ivrogne alors... le v'là « louvoyant »... Vloufff !... « jetait en pleurant ses savates au feu »....

Patrice Houzeau

Malo, le 2 juillet 2022.

17 juin 2022

QUEL CHIEN QUEL CHAT QUEL DRAGON

QUEL CHIEN QUEL CHAT QUEL DRAGON

 

1.

Pendant que je t'écris

Poutine bombarde l'Ukraine

On fête le jubilé de la Reine

Des enfants poussent des cris.

2.

L'âge d'or ?

En voilà une question ! Je rectifie le tir

L'âge d'or,

Je m'en fous je bois un kir.

3.

Je ne sais pas si « God Is An American »

Ou si le diable est polyglotte

Je ne sais qui croire de l'évêque ou de l'âne

J'pense que j'aimerais aller m'humecter la glotte.

4.

Comme il n'écoutait rien, rien

De s'qu'on lui dit, un chien

Qui passe Un chat qui dort

Pis vu qu'il ne pouvait répondre hein alors ?

Alors il jeta sa langue au chat

S'fit muet

Alors il jeta ses oreilles aux sirènes

S'fit sourd.

5.

Ce matin j'me suis levé et m'suis fait un kawa

Pour m'réveiller A la radio passait ce drôle de son

Ça disait Quel chien ? Quel chat ? Quel dragon ?

Ça disait Quel chien ? Quel chat ? Quel dragon ?

Ça disait Quel chien ? Quel chat ? Quel dragon ?

Mais qu'est-ce que c'est, mais qu'est-ce que c'est que ça ?

6.

D'un coup de boule ou d'un coup de Trafalgar

D'un coup d'maudit blues, d'satanée béchamel,

On l'retrouvera hagard dans la gare

Tout prêt à se couper la ficelle

A quitter le grand hasard

Pour aller s'dissoudre dans l'éternel.

7.

Alors j'me suis cogné deux cognacs bien tassés

En écoutant le fausset d'ma caboche seriner

Pour la route, encore une tasse de café

Y a cette chanson de Dylan que j'ai tant écoutée

« One more cup of coffee for the road »

Chaipas d'quoi ça causait, chuis une gaufre en angliche

Une gaufre en angliche qu'il coassa coassa le chœur des toads.

8.

Dans mon âme j'ai pas d'âme

Dans ma tête j'ai pas d'tête

Si j'étais mon ombre

Je ne serais l'ombre de personne.

9.

Y a des gens Y a trop d'gens J'aime pas les gens

Je préfère les fruits au sirop

Y a des gens Y a trop d'gens J'aime pas les gens

Sauf en peinture, ou en photo.

10.

J'aurais dû apporter quelque chose

Ça ne se fait pas de venir les mains vides

Une boîte de chocolats, une bouteille de Quatre Roses

Ça ne se fait pas de venir les mains vides

Et j'ai bien l'honneur de vous buter

11.

Rapide comme un éclair englouti par la Zut

Rapide comme une chute sans parachute

Je m'a retrouvé avec plus grand chose

Dans les poches non plus dans mon verre Ça rend morose.

12..

Ce n'était pas possible que personne n'entende

Et personne n'a entendu

Il a mourru tout seul tout seul qu'il est mourru

S'en rev'nant d'flonflon, le découvrit une joyeuse bande.

13.

« Je veux tes yeux » chantait Angèle

« Est-ce que ma guitare est un fusil ? » chantait Higelin

Moi j'me fais cuire des œufs en écoutant Angèle

Que j'vas manger avec des spaghettis en écoutant Higelin.

14.

Et c'est en ouvrant un bocal de cornichons

Que les yeux fiévreux elle me lança

Quel chien ? Quel chat ? Quel dragon ?

Quel chien ? Quel chat ? Quel dragon ?

Quel chien ? Quel chat ? Quel dragon ?

Mais qu'est-ce que c'est, mais qu'est-ce que c'est que ça ?

15.

C'est l'été. Fait chaud. Je fume.

Pis s'a cassé le cou ou bien s'a chopé un rhume

Qui ça ? Qui ça donc ? J'écoute rien, rien

De s'qu'on me dit un chien

Qui bâille Un chat qui dort

Un chien passe. Une boîte pis dedans un mort.

 

Patrice Houzeau

Malo, le 17 juin 2022.

16 juin 2022

ENTRE COCORICCO ET KIKERIKI Y A L'COQ AU VIN

ENTRE COCORICO ET KIKERIKI Y A L'COQ AU VIN

1.

« Sur cette idée on voit à l'instant qu'il ne faut plus demander à qui il appartient de faire des lois, puisqu'elles sont des actes de la volonté générale »

(Rousseau, « Du Contrat social »)

« Sur cette idée » : Zut disoit quelquefois « Sur ma vie » pour affirmer sa préférence pour le gruyère ou le café. « Sur cette idée », on en fonde des châteaux ! Le plus beau fut celui de la République. Et voilà que la démocratie est tenue de se faire forteresse.

« On » : on n'est pas toujours ce qu'on croit. La chasse aux « on » est souvent le fait de chasseurs aussi « on » que les autres. Le « on » est un drôle de coin-coin.

« on voit » : On voit, dit-on, de drôles de choses non identifiées dans le ciel. Paraît que la NASA y cogite. Pendant ce temps-là, avions et missiles russes bombardent méchamment l'Ukraine. Ils « dénazifient » qu'ils disent ; ils massacrent oui, hommes, femmes, enfants.

« à » : j'aime bien le « a », bien qu'il soit assez grande gueule. Ah Ah Ah Ah Je vas me fâcher ! J'avertis !, dit-il, formidable et tonitruant comme un ogre de fable.

« l'instant » : A l'instant, je me dis que je ne sais pas quoi dire sur le mot « instant » ; je cherche pas très fort non plus because j'ai envie de me faire un sandwich au fromage.

« qu'il ne faut » : ça me fait penser à « n'en dis pas plus qu'il ne faut », me disait souvent ma mère, qui était pourtant bavarde comme un moulin à légendes, une pie proustienne, un animateur téloche.

« demander » : On dit en français « Ça ne coûte rien de demander ». Après y en a qui osent, y en a qui osent pas. Y en a même qui osent demander beaucoup, pis i zont rien passque la lune, c'est pas prévu dans les aides sociales. Du coup i gueulent.

Ah mais c'est qu'il est mimi, ce toutou, ce kiki, ce kiki riquiqui, pis à qui qu'il est donc ce kiki riquiqui, pis tout ébouriffé, tandis qu'il crie kikeriki le coq, là-bas, au fond d'un poème d'Apollinaire ?

Le coq en France fait Cocorico ! Le coq en Allemagne, i fait Kikeriki ! Miam-miam fait Zut à la vue du coq au vin.

« il appartient » : il appartient au Monde Libre de se défendre contre les menées funestes de la Chine communiste et de la Russie poutinienne, lesquelles, à cause de la rareté naturelle des choses et de leurs idéologies mafieuses, semblent très tentées par un conflit mondial.

« de » : Ma mère disait : « Ça, il ne l'emportera pas au paradis ! ». Je pense de même de la sale guerre de Poutine en Ukraine.

« faire » : l'humain, c'est du « faire ». L'arrête pas de faire, défaire, refaire, contrefaire, pour finir tout défait « où tout se désassemble ».

« faire des lois » : c'est le boulot des députés, c'est pour ça que les législatives sont essentielles. Si jamais dimanche 19 juin 2022, la NUPES réussit à mettre en échec la Macronie, je vous dis pas le malaise à l'idée du Mélenchon premier ministre. Moi, j'y crois pas.

« puisqu'elles » : puisqu'elles se battent avec autant d'acharnement pour préserver l'indépendance de l'Ukraine, autant aider les forces ukrainiennes à se débarrasser du sinistre Poutine et de ses sbires. Sinon, Poutine risquerait de devenir singulièrement menaçant...

« sont » : Les gens n'ont pas toujours l'air de qu'ils sont. Les choses non plus. Le réel ne se ressemble pas. Une illusion, le réel, pis qui masque ce qui nous est radicalement inaccessible, absurde, étranger, quantique.

« des actes » : ce que demande l'Ukraine, ce sont des actes, c'est-à-dire des livraisons d'armes. Je me demande comment tourneront les débats sur l'Ukraine dans l'hypothèse d'une présence accrue des extrêmes (LFI et RN) à l'issue des législatives de 2022.

« de la volonté générale » : j'ai appris ça en terminale, la « volonté générale », celle du peuple, de la nation. En pratique, gouverner consiste à accorder les tambours de l’exécutif avec les violons du législatif. Pipeaux et trompettes de la renommée y font souvent des couacs.

2.

Dans l’excellente série « Parlement », dès l'épisode 1 il est dit par un personnage que les fameux « règlements » européens sont en fait des « lois » valant pour toute l'UE et que le terme « règlements » est employé pour ne pas effrayer les opinions publiques nationales...

3.

Evoquant la visite de Macron, de Scholz et de Draghi en Ukraine, Medvedev aurait déclaré « Les européens amateurs de grenouilles, de saucisses et de spaghettis adorent visiter l'Ukraine ». C'est moi, ou Medvedev jacte-t-il vraiment comme un mafioso dans un mauvais film ?

4.

16 juin 2022 : j'ai l'impression que la fusée bitcoin à du mal à redémarrer. La lune est encore loin, loin, loin. Pour ce qui est du rouble, il est toujours à 0,017 euro. La victoire est encore loin. La Chine attend.

Patrice Houzeau

Malo, le 16 juin 2022

16 juin 2022

MENACES SUR L'ARCHIDUCHESSE

MENACES SUR L'ARCHIDUCHESSE

1.

« Menaçant de mille nouvelles menaces possibles, le Temps, lentement, coulait, semblable à une interminable enfance. »

(Henri Michaux, « La marche dans le tunnel » chant sixième)

Menaçant : menaçant comme le temps, menaçant comme le ciel, menaçant comme Poutine, menaçant comme le ciel d'orage. Poutine signera-t-il la fin des Temps ?

De : comme dans « Je n'ai de comptes à rendre à personne » dit l’inexistant au réel qui prétendait le censurer.

Mille : « mille » me fait penser au mille-feuilles et pis à « Dans le mille, Emile », aussi à « Emilie Jolie », jolie fable pour les mômes d'il y a des lunes. A côté de chez moi, i font pas des « mille-feuilles » mais des « tom pouce » : c'est pas pareil.

Nouvelles : j'associe souvent l'adjectif « nouvelles » à « pommes de terre nouvelles », avec lesquelles on ne fait pas de frites, disait ma mère. Zut tout à l'heure s'a engouffré des chips au vinaigre. J'ai mangé des saucisses avec mes lentilles en regardant « Scènes de ménage ».

Menaces : le réel est l'ensemble des menaces que le bipède pensant s'efforce de contrôler du mieux qu'il peut. En 2022, Zut pensa que le sac à menaces du réel menaçait de déborder et s'interrogea sur la Chine, le covid, Poutine, la guerre et le poids des osses.

Possibles : « Le réel est l'ensemble des possibles » est une phrase qui rend possiblement compte du réel et qui n'induit cependant pas que « l'irréel est l'ensemble des impossibles ». Le possible n'est pas toujours sûr, et l'impossible n'est parfois qu'une très faible probabilité.

Le : comme dans « Le temps que je comprenne et j'étais déjà » ou « Le temps qu'il a fait, fait, fera » ou « Le temps est ce qui se fait » ou « Le temps est autant de autant que faire se peut ».

Temps : Le réel étant l'ensemble des menaces, le Temps en est la chronologie, laquelle dépend de la façon dont les bipèdes organisent la mise en œuvre des menaces qui les concernent. La technocratie a pour but de rationaliser autant que faire se peut l'ensemble des menaces.

Lentement : le réel est ce qui a pour but de se débarrasser de vous pour laisser la place à d'autres dont il se débarrasse itou. Il fait ça plus ou moins lentement, mais il y a toujours un dernier coup.

Coulait : cet imparfait me rappelle le jeu de « la bataille navale ». J'aime bien jouer au jeu de go, aux échecs. Ai appris par me élèves que la tradition de la soirée « partie de cartes » n'était pas tout à fait morte dans les campings.

Semblable : immédiatement, je pense à « mon semblable, mon frère » (où ai-je entendu cette niaiserie ?) et donc à l’exclamatif « sans blague ! » (à tabac, bas d'plafond, fond de l'air, l'air de rien...

A : « A la pêche aux moules moules moules

Je n'veux plus y aller, maman

Les gens de la ville ville ville

M'ont pris mon panier, maman. »

Zut aime bien les comptines et Olibrius Bref eût aimé en composer de plaisantes et malicieuses afin que puisse s'en amuser Zut.

Une : On dit « Une alouette ne fait pas le printemps » mais on ne dit pas « Une pirouette ne fait pas l'éléphant ». Par contre, une girouette peut faire grincer bien des dents, surtout en politique.

Interminable : La sale guerre de Poutine en Ukraine, elle apparaît déjà interminable, interminable comme la crise qui en découle, interminable comme le nez des menteurs, interminable comme l'agonie de Poutine, ou de l'humanité.

Enfance. Je me souviens d'un petit chat que nous avions appelé « Mickey » et qui dormait au creux de mes bras d'enfant. Je me souviens du trou dans la main d'un employé de bureau, séquelle me dit ma mère d'un pari stupide avec une boîte d’allumettes.

2.

L'archiduchesse sachant chasser sans son chien se soucie fort de ses chaussettes puisque si les chaussettes de l'archiduchesse ne sont pas assez sèches, archi-sèches, elle va choper la crève, l'archiduchesse, à la chasse...

Patrice Houzeau

Malo, le 16 juin 2022.

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