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BREFS ET AUTRES
amusettes
11 janvier 2022

AVNTURES DE CLIGES AU BORD DU DANUBE

AVENTURES DE CLIGES AU BORD DU DANUBE
(en parcourant « Cligès » de Chrétien de Troyes traduit par Charles Méla et Olivier Collet)

1.
Au moment où je reprends le « Cligès », j'apprends qu’Alexandre et Alis sont maintenant au Bord du Danube. Quoi qu'ils faisaient là, les Grecs, j'en sais rien, faudrait faire tourner les tables (rondes, de préférence) et demander au fantôme de Chrétien ou bien lire le roman.

2.
Après, il y a une escarmouche entre Cligès accompagné de trois à dada s'apprêtant à jouter (ça passe le temps) et une poignée de Saxons querelleurs. Cligès en frappe un en plein palpitant que v'là le Saxon kaputt zigouillé.

3.
Bon, dans la suite des bataillages là, Cligès se fait passer pour un Saxon et fonce sur son dada versifié vers les Saxons qu'il berlue qu'ils croient que leur Kamarat' rapporte la bouille à Cligès tranchée comme tomate au plant.

4.
« Les uns s'en réjouissent, les autres s'affligent, mais la vérité sera bientôt connue » écrit Chrétien de Troyes. J'en profite pour me demander si dans l'univers quantique, une porte pouvant être à la fois ouverte et fermée, est-ce que cette singularité ouvre une autre porte sans en fermer une autre, ou bien ouvre-t-elle une autre porte en en refermant une autre ?

5.
Y a bataille. Les Saxons enlèvent la fille de l'empereur, laquelle s'appelle Fénice parce qu'elle est unique comme l'oiseau. Cligès attaque un par un six des douze ravisseurs auxquels, en virtuose de la dézingue, il « ôte l'âme et la parole ».

6.
Puis Cligès récupère Fénice après avoir occis ou mutilé cinq des six autres infernaux, en laissant un pour qu'il aille dire au Duc son seigneur qui qu'a donc fracassé onze Saxons : « Mais l'autre, avant de le quitter, supplia Cligès de lui dire son nom, qu'il alla rapporter au duc ».

7.
Chrétien de Troyes ensuite brode sur le thème de l’amoureux transi, celui qui n'ose pas avouer son amour (en l'occurrence Cligès muet devant Fénice) et il écrit « qu'amour sans crainte ni sans peur est (…) livre sans lettres ».

Qu'est-ce qu'un « livre sans lettres », sinon un livre qui n’existe pas et qui ne raconte rien. « Amour sans crainte ni sans peur », amour sans histoires donc, n’existerait donc pas, ou alors ne serait qu'arrangement de circonstance.

Sans tout le malheur du monde, il n'y aurait probablement que fort peu de littérature, et nos classiques n'auraient jamais composé que des manuels de développement personnel ou alors les réformes et autres protocoles à Blanquer.

8;
Dire que petit, le grand Blanquer aurait tenté de privatiser les pâtés de sable de ses camarades en leur soutirant trois sous sous prétexte du pognon de dingue qu'il faudrait pour faire de ces bêtes pâtés de superbes châteaux, n'est pas gentil, na.

Ce tweet n'a rien à voir avec le « Cligès » de Chrétien de Troyes car Blanquer oncques ne fut chevalier de la Table Ronde, bien qu'il prétendit naguère qu'en ses territoires jamais le Dragon du Covid n'osât contaminer bachelier ni bachelière ni docte parolant.

9.
Lorsque le duc de Saxe défia Cligès, c'est en véritable chevalier blanc que celui-ci se présenta avec un « écu en os d'éléphant » « sans couleur ni peinture » ; cheval blanc, armure blanche, blanc blanc blanc le Cligès, immaculé destructeur.

10.
Le duel Cligès/Duc de Saxe ne fit point de mort, même si Cligès est considéré comme vainqueur, (le Duc fit la tronche) ensuite le Cligès, il décide de partir lui aussi en Grande-Bretagne rejoindre le Roi Arthur, laissant Fénice désemparée : « Elle ne trouve fond ni rive aux pensées dont elle est envahie... », écrit joliment Chrétien de Troyes.

Patrice Houzeau
Malo, le 10 janvier 2022.

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10 janvier 2022

LES VACHES VÊLENT ET LES HOMMES VEULENT

LES VACHES VÊLENT ET LES HOMMENT VEULENT

1.
A la veille des présidentielles 2022, on disait en France que la gauche était en train de disparaître du paysage politique. J’eus dès lors l’impression de ne plus dormir que d’une oreille.

2.
« Donnez-leur le silence et l’amour du mystère »
(Verlaine)

Donnez moi, je vous prie, quelques graines de vérifique, dis-je à l’Apothicaire Mirifique car
Leur temps est venu, aux dépendeurs d’andouilles des technocraties
Le temps est venu du Guignol en marche et des gros bâtons
Silence, silence ! Ô Silence, viens me simplifier, me dispenser, m’abstenir,
Et qu’elles soient cousues d’orties ces larges bouches électorales. Que
L’amour du jambon-frites et de la grande Gouleyance rousse me garde en son
Mystère enfumé des temps où je fus quidam dans quelque ancienne brasserie.

  1. « Le Professeur Renaud Piarroux alerte : « Ce n’est pas une vaguelette, la 6ème vague va être plus forte. » (Internet, le 9 janvier 2022)

  2. Je mange de la télé car je suis citoyen d’une métropole moderne
    Lis sur Internet (je n’achète plus de journaux, je dois payer mon loyer)
    Un tartignole toubib me fignole la foire aux vanités et
    Peu s’en faut qu’on rejoigne l’ombre
    Partout où l’ombre ravigote gueules et beugles
    Que le dragon Covid soit là pour nous asphyxier n’est point douteux ;
    La Marianne voilà-t-y pas qu’elle vomit des bulletins de vote. Oh forte, la
    Sixième Vague ! forte, nous dit-on et qu’on croit pas qu’ça soye fini,
    Vague après vague jusqu’à ce qu’on soit tous morituri
    Du désastreux, du
    Tsunami, dis, qu’il faut l’avoir le traczir, puisqu’on nous le dit, le
    Covid, c’est pas la tarte à Tante Jeanne, ça
    Risque bien d’être
    Très fatal enterrant
    Très dépeuplant pyramidal
    Très définitif alors plus
    Dure sera la chute de nos grands préventifs politiques et si c’est pas ça qui arrive, ce sera quand même leur fête, aux zélés d’la carabistouille.

  1. Si quelque Deltacron nous tombe sur le carafon, alors peut-être la droite dira : « C'était quand même une formidable aventure » et que la gauche regrettera : « On aurait peut-être pu faire autrement ». E finita la...

  2. Ai réécouté « Oxygène » de Jean-Michel Jarre, qui, me sembla-t-il avait bien l'air d'avoir composé une musique pour salle de bain hantée.

  1. Voilà que voilà que voilà que
    Voilà qu'ayant égorgé tous les hommes d'équipage
    Alors Zut alors Zut alors Zut
    Zut se dit qu'avec les vastes oiseaux des mers
    Quoi donc ? Quoi donc ? Quoi donc ? (Blink Blink Blonk)
    Elle fera un beau voyage
    Au-dessus au-dessus au-dessus
    Des pays en flammes et des gouffres amers.

    Voilà que voilà que voilà que
    L'on nous descend entre quatre planches
    Qu'on se demande se demande se demande
    S'ils ne sont pas défois un peu honteux
    Qui donc ? Qui donc ? Qui donc ? (Blink Blink Blonk)
    Ces ministres à long bras, aux mains si blanches,
    Le long le long le long
    Des boulevards des morts marchent à côté d’eux.

    C'est que c'est que c'est que
    Les vaches vêlent et les hommes veulent
    Et danse danse danse
    La petite dans sa chambre qui se dit Ce monde est laid
    Même que même que même que
    Certains se brûlent la cervelle et d'autres se soûlent la gueule
    Tandis que tandis que tandis que
    D'invisibles dragons se mettent à se multiplier.

    Et Zut et Zut et Zut alors
    Zut se dit : Oh j'irai rejoindre le Princes des Nuées
    Et là et là et là (tagada, oh le joli fracas)
    Je hanterai qui je voudrai et encaguerai tous les archers
    Qui font chier font chier font chier
    Ils ouvriront leurs bouches sur de muettes huées
    Mais bien sûr bien sûr bien sûr
    Que je vous dis ça hein pour vous faire marcher.

    Patrice Houzeau
    Malo, le 10 janvier 2022.

9 janvier 2022

ET COMPOTE DE POMMES C'EST BIEN POUR ÇA QUE JE VOUS EN CAUSE

ET COMPOTE DE POMMES C’EST BIEN POUR ÇA QUE JE VOUS EN CAUSE

1.

Si Valérie Pécresse arrive au second tour, alors Macron sera battu. Je crois que la plupart des reports de vote de la gauche à l'ensemble de la droite pourraient constituer un front anti-Macron.
Je ne crois pas que Valérie Pécresse fera mieux que Macron, mais :
–        Il est bon de rappeler les Prétentieux à la réalité #Dégagisme
–        La majorité LR au sénat est loin d'être sans qualités.

2.
Valérie Pécresse a déclaré que Macron était un « président pyromane ». Elle a raison. Macron tient des propos irresponsables. Et quand on est irresponsable, on n'est plus un président.

3.
Alors le mage (oh, ce front large de ceux qui ont dans le citron !) la fixa droit dans les yeux, et ça fit des spirales dans la case, des spirales du genre à n’en pas finir de spiraler vertige, de spiraler coloré cause que c’est en couleur.

4.
« Uniquement parce que notre corps a des yeux, alors que notre âme n’en possède pas ! »
(Agatha Christie, « La Mort n’est pas une fin » [Hori])

Uniquement le dimanche que je scroumpfe (c’est pas encore interdit)
Parce que scroumpfer la semaine, ça ne se fait pas ; on n’a pas le temps, qu’on bosse pour la gagner, sa choucroute,
Que la choucroute c’est un plat qui se mange chaud, si j’étais le gouvernement eur, flotre et certainement zouk que je ne l’oublierais pas).

Notre destin c’est quand même la baliviance. C’est notre malédiction, la baliviance parce qu’avec tous ces gens de partout, y a quand même sur-baliviance, pour ne pas dire surpopulation. Si notre
Corps a des yeux, évident qu’c’est c’est pour mieux voir venir les gros sabots à Blanquer avec sa sauce, son lapin et sa berlificote ondoyance protocolaire.
A-t-il des baliviances, celui qui me cause ? car, ne pratiquant pas la télépathie, je ne peux lui répondre s’il n’a aucune baliviance (cela coule de songe). A-t-il des baliviances ? Parle-t-il le régalien ?

Des jours et des jours qu’il y en a qui l’attendent, la Californie galopante, c’est pas cette saison qu’elle viendra. Mes
Yeux me le disent (sont très loquaces défois) que la Californie n’est pas pour demain, car les Californiens, c’est certain, ont autre chose à faire (j’entends par Californie cette nuée de garlerivalas dont on causa jadis dans le Grand Livre des Secrets Aménagements).

Alors donc que je scroumpfais avec des croissants, alors
Que la rouclarde tenaillait férocement le souriceau, lui faisant jaillir les zorgues de leurs zorguettes,
Notre porte se mit à grincer horriblement, car c’était l’heure du spectre à la porte grinçante. Que notre
Âme tienne le coup après la guillotine, ce serait quand même très époustouillant
N’en déplaise aux mange-moumoutes chutées dans la soupe à l’oignon et qu’elle
Possède, cette porte, quelque spectre grinçant, est tout à fait fantaisiste, n’est-ce
Pas ? Et c’est bien pour cela que je vous en cause.

5.
On parlait encore en 2022 d’un peuple de gauche je pensai aussitôt à la gauche rouguelante mais la gauche rouguelante était morte depuis longtemps même si force rougueulants défilaient tous les samedis réclamant l’abolition du #PassChoucroute.

Les cornicheurs nasseurs en avaient l’œil fatigué fatigué fatigué, aussi fatigué que des enseignants devant un alignement de sottises apprenantes, ou qu’un écologiste devant un ministre de la Macronie.

6.
Non, Macron n’est pas plus marié à un ex-mâle qu’à un diplodocus (toute union d’un humain avec un diplodocus étant prohibée). Par contre, il est évident que le premier ministre aime jouer des maracas. Ça ne fait pas l’ombre d’un concombre, masqué ou pas. #Comploplotisme #EtCompoteDePommes

7.
« Telle la lune vue à travers des mâtures »
(Verlaine)

Telle la gouyance rousse
La lune se fichait de ma fiole, la
Lune, quelle catafiole marraine alors, je l’ai bien
Vue qui se les rasait afin que (vous m’avez compris…). Bah,
A tout prendre, la lune est bonne copine, l’a pas le
Travers de trop jacasser, la lune, elle la ferme, boucle et carole.
Des lunes, en fin de goître, elles passent si vite que les
Mâtures finissent toutes ragoulancées et le vent aussi mort qu’un autre.

8.
« Et je sentais en mon âme assombrie »
(Verlaine)

Et je sentais les parfums d’Orianloudrie,
Je me délectais des parfums d’Orianloudrie, je les
Sentais souvent lorsqu’allant en mon jardin, les belles fantômes d’Orianloudrie glissaient dessus la verte,
En mon temps que le vent chaloupe (défois).
Mon âme se mit à violonner dru (pluie de traits et de trilles), oh mon
Âme se mit à me casser les esgourdes. Alors, je rentrai,
Assombrie, ma pomme, gavée de trop de parfums d’Orianloudrie.

9.
« ou qui a quelque chose à se reprocher, cet homme-là »
(Agatha Christie)

Ou bien je m’amouranche car
Qui s’amouranche ne finira point hareng saur pendu, même s’il
A toutes les chances que son cœur se mette à graanner lyrique.
Quelque passion vous tourmente le scrapousquoin ? Ah,
Chose terrible ! Ne pas hésiter alors
A vous désamourancher. Suffit pour cela de
Se représenter tout être aimable comme un corps gazeux et de vous
Reprocher de tant vous affoler la cafetière pour gaz et vapeurs.
Cet amouranche-là, emballez-le dans du papier où il y a des ministres qui causent dedans (un ministre est un
Homme qui bave beaucoup dans les journaux) puis
Là, vous sortez, et allez boire une bière comme n’importe quel ressuscité.

Patrice Houzeau
Malo, le 9 janvier 2022.

8 janvier 2022

ZUTISMES ET AUTRES MOROSITES SPECULATIVES

ZUTISMES ET AUTRES MOROSITES SPECULATIVES

1.
Inquiète de voir s'instaurer ce que le Macron (espèce présidente) appelle « une société de vigilance », Zut décida d'ouvrir l’œil sur la possibilité d’exploitation de nos fantômes personnels et de nos seigneuries que révèlent toutes ces données partagées.

2.
Beaucoup durent, comme Zut, fournir une preuve de leur spectrale existence pour que le contenu de l'échange parût réel et valide, preuve qu'ils ne fourniraient pas si la politique ne s'était pas mise à mentir et à vérifier que chacun avait bien avalé sa couleuvre.

3.
« Par conséquent, je fais un effort constant pour réfléchir à ce que je ne vois pas. »
(Fabrice Gerschel », « Philosophie Magazine », n°139, juin 2020, p.51)

4.
Zut parcourant un numéro de « Philosophie Magazine » en s’exerçant à la fronde en vue des présidentielles 2022, se demanda comment on pouvait entendre « sa voix et sa pensée océaniques », alors elle prit la Pensée sur ses genoux, la trouva sotte et la renvoya chez les Grecs.

5.
Je ne sais plus où j'ai lu qu'un penseur (qui fut-ce?) se réveilla un jour avec l'impression que dans son sommeil quelqu'un lui avait posé une question sur le quoi comment où donc tout ça et qu'il n'avait pas pu répondre qu'à mon avis c'est pas comme ça qu'on résoudra l'équation de la vitesse de la propagation de la moumoute dans la soupe à l'oignon.

6.
L'angoisse prit Zut à l'idée que le plus petit être vivant était capable de paralyser le spectacle et sa société aussi ordonnée qu'une troupe de cirque, renvoyant ombres et lumières à un carnaval sans masques, sans flonflons, sans personne, sans rien.

7.
« Ce qu'il y a de bizarre avec les grandes crises, c'est que même lorsque vous voulez penser à autre chose, vous y êtes ramené malgré vous. »
(Michel Eltchaninoff)

8.
Zut profita de la nuit pour songer ses doubles et cogita que le confinement faisait prendre conscience qu'on donne plus de son temps à des zôtres pour qui nous importons peu qu'à ceux qui comptent vraiment : en l’occurrence, tous ses possibles.

9.
On ne peut pas hanter toutes les phrases. J'ai beau m'agiter le spéculatif, vois pas comment faire rentrer un éléphant sur le pont sur lequel « ces rois de l'azur, maladroits et honteux, laissent piteusement leurs grandes ailes blanches, comme des avirons traîner à côté d’eux. »

10.
Paraît que le protocole Blanquer version janvier 2022, il serait pas évident à saisir. Du coup, tout le monde fait à s'mode. A force de pondre des réformes et des protocoles inapplicables, Blanquer va finir aussi légendaire que le Merlin du Kaamelott à Astier.

11;
On reconnaît le bon politique à la quantité de couleuvres qu'il est capable de faire ingurgiter à l'électeur sans que celui-ci en paraisse d'abord incommodé. Nous verrons aux présidentielles 2022 si Castex a bien servi la soupe à Macron.

Patrice Houzeau
Malo, le 8 janvier 2022.

 

 

 

 

8 janvier 2022

ECHOS DE LA BAOBABIE AMUSANTE

ECHOS DE LA BAOBABIE AMUSANTE

1.
Ai écouté « Phaedra » et « Cyclone » de Tangerine Dream, et encore « Oxygène » de Jean-Michel Jarre : du choucrout'rock planant old school (avant qu'ça devienne inaudible de trop d'bidouillerie électro), des échos d'l'Echoes du Pink Floyd dans le Phaedra.

Là j'écoute l'album « Ram » de Paul MacCartney : Excellente pop music (les chœurs sont marrants) et quand même un peu plus vivifiante que la choucroutine étalante.

2.
Zut ne voudrait surtout pas faire votre malheur car elle est bienveillante comme la lampe qui s'éteint toute seule pour ne pas révéler le fantôme.

3.
On ne peut pas téléphoner dans la cabine car il n'y a plus de cabines téléphoniques nulle part. Le temps les a effacées, mangées, englouties. Et nous regardons, de la cabine, glisser de fantomatiques monstres marins.

4.
« Fuir le bonheur avant qu'il se » hein... bah autant fuir un fantôme qui s'acharne à vous rappeler que.

5.
Le nombre de livres croît qu'on aura jamais assez d’yeux pour les parcourir et les passer en revue ces alignements de signes. Y a quand même inflation, dis, hein, de signes.

6.
Abattit ses cartes, fit la grimace, la Mort dansant le tango avec le Pendu, pas bon signe.

7.
Il n’y a pas toujours de chien disponible dans la réserve à chiens et les chiens ne grondent pas toujours ni avec la même intensité, ni dans la même direction, mais il existe des carrefours où la levée des chiens est possible pour 80 % des téméraires qui s’aventurent par ici.

8.
De même, l’apparition à Sainte-Prestance (c’est là qu’on danse avec) des fantômes d’une partie des éoliennes du futur (elles brassent l’air dans le silence des morts de la baie de Saint-Djeukelhaie-Jolie) ne sera pas sans conséquence sur la compagnie des loups (environ 250, sans compter les reloups, les loups-pings, et les Hyétus interrogatifs). On dit qu’il y en aurait pour deux ans, mais ça c’est sans compter avec les dragons et les virus (et sans parler des confinants).

9.
Me demandant à quel âge le narrateur disait avoir commencé à travailler comme aide-enguirlandeur, je pigeai qu’il avait quelques temps bossé à plein temps, puis que, jusque dans ses premières années de fac, son activité enguirlandante fut marquée par des responsabilités accrues. Il enguirlandait en professionnel de l'enguirlandage, avec une précision de train qui arrive à l’heure, sans pour autant se croire sorti de la gare à Jupiter, celle où l’on croise des gens qui, et d’autres qui, même qu’on appelle ça les déplacements pendulaires. #PoilSurLaCafetière

10.
Ontologiquement, être chasseur de fantômes dans une petite ville où cela fait longtemps que les motos se passent de pilotes, les pilotes de têtes, et les têtes de casques, me gratifie d’un sentiment que je n’avais jamais eu auparavant.

11.
Selon le rapport 2018 de Grondery International, la Baobabie est la région du monde où la poussée des échos est la plus forte (ça empêche de dormir), et ça à peu près partout, que soit les brousses brutales, les savanes autoritaires ou les métropoles despotiques.

Patrice Houzeau
Malo, le 8 janvier 2022

 

 

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8 janvier 2022

FANTAISIES DIVAGATURES ET ELUCUBRANCES EN LISANT CLIGES

FANTAISIES DIVAGATURES ET ELUCUBRANCES EN LISANT CLIGES
(En parcourant « Cligès » de Chrétin de Troyes traduit par Charles Méla et Olivier Collet)

1.
Les débuts du Cligès de Chrétien de Troyes : « d'un jeune homme qui vivait en Grèce [et] qui était du lignage du roi Arthur », laquelle Grèce « fut, en chevalerie et en savoir renommée la première. » Des fondations mythiques de notre Occident.

N'y voyez pas critique : ce sont les symboles (dont celui de l'argent qui fixe les prix de la valeur échange), les symboles et les mythes qui nous gouvernent et pas les algorithmes. L'administration rationnelle du moindre de nos gestes n'est pas pour demain.

2.
« Alexandre le beau » « va parler à son père », l'empereur et lui signifier qu'il veut quitter cet empire de Grèce dont il est l'héritier pour « servir le roi Arthur ». V'là qui sonne façon pôle magnétique. Que veut dire réellement « servir le roi Arthur » ?

3.
« Souvent elle [Soredamor] pâlit, toute en sueur, malgré elle, il lui faut aimer. »
(Chrétien de Troyes, « Cligès », traduit par Charles Mélla et Olivier Collet)

Soredamor est la très belle qui méprise l'amour. Trop belle pour aimer ? Mais humaine, elle ne saurait échapper au tourment. #PoilAuxDents

4.
« Mais l’œil ne regarde vers nulle chose si le cœur ne le veut et n'y incline. »
(Chrétien de Troyes [Soredamor])

Le réel n'est vraiment intéressant et n'est vraiment visible que s'il est hanté.

5.
« mais il est le miroir du cœur, et c'est par ce miroir que passe, sans l'abîmer ni le briser, le sentiment dont le cœur s'enflamme. »
(Chrétien de Troyes [Alexandre])

« dont le cœur s'enflamme » : Que l'on remplace le mot « sentiment » par le mot « fantôme » et c'est une image façon Jean Cocteau qui impose sa magie à l'esprit. Je songe aussi à cet homme qui prend feu sur la pochette de « Wish You Were Here » de Pink Floyd.

6.
« Je pensais avoir trois amis, mon cœur ainsi que mes deux yeux, mais ils me haïssent, je crois. »
(Chrétien de Troyes, « Cligès » [Alexandre])

Je mange du veau pas content défois et je
Pensais biscornu passque j'aime bien penser biscornu en écoutant The Residents aussi je pensais
Avoir le temps mais le temps me grignote souris dans le fromage et
Trois fois suis-je sot aussi sot que les trissotins que je moque Mes
Amis je les ai mangés mes amours je les mangées mes fantômes je les ai mangés mais je ne les digère pas (j'ai de l’ectoplasme plein la lippe)
Mon œil çui-là que j'ai en dedans il voit tout oblique, pis mon
Cœur est tout bavant, débordant, moussant de poésie teigne
Ainsi que le monde tourne j'ai la tête qui itou me tourne
Que le grand Haddock me croque
Mes amis je les ai, pis mes amours, aussi mes fantômes bouffis-bouffas, œufs sur le « plat, et me sens tout nauséeux comme si Zemmour était élu et mes
Deux que j'ai pour voir ce qui n’existe pas, mes
Yeux coulent sur ma chemise Je n'aurais pas dû prendre ces yeux-là sont à peine croyables
Mais trève des confiseurs,
Ils sont tout bouffis - Quoi donc ? mes spectraux dindons tiens que
Me voilà toussant crachant des crapauds asthmatiques s'arrachent de mes poumons et haïssent
Haïssent haïssent haïssent c'est bien simple on dirait des gens
Je suis pas content je
Crois que je vas un peu vous vomir dessus.

7.
« … dans l'intention de vérifier s'il se pourrait trouver quelqu’un qui sût les distinguer l'un de l'autre de si près qu'il les regardât, car autant, sinon plus que l'or, brillait et rougeoyait le cheveu. »
(Chrétien de Troyes, « Cligès »)

C'est que Soredamor a « entrecroisé un de ses cheveux avec l'or des fils ». L'amour ne pourrait-il tenir qu'à un cheveu ? Marrant, la forme « rougeoyait » me fait voir une Soredamor rousse. Remarquez qu'on est quand même en Grande-Bretagne là.

8.
Donc, Alexandre du château qu'il est sorti, même que le roi « s'en réjouit et il lui a livré le comte ». Y a des louanges. Le roi offre « une coupe en or de quinze marcs », ça doit faire des sous, ça. Alexandre (il est content) la reçoit, et tergiverse sur Soredamor.

9.
Chrétien de Troyes pour évoquer les noces de Soredamor et d’Alexandre utilise l'image du jeu d'échecs : « La plus grande joie fut la troisième, quand son amie devint la reine de l'échiquier dont il était le roi. » Ce qui me fait songer que l'on dit souvent que la vie est un jeu. Un jeu certes, mais de quel genre, un jeu de stratégie ? de hasard ? Ou des deux combinés, à la grande consternation des malchanceux.

10;
Quelques pages plus tard, l'empereur de Grèce Alis, le frère d’Alexandre, veut rester empereur cependant que je ne sais qui vient lui demander la couronne et qu’Alexandre parti en Bretagne désormais gouverne sur Constantinople.

11.
Mais tout s'arrange car après qu’Alexandre se soit pointé à dada à Athènes (là où ils s'atteignirent), les royaux frangins s'la topent là et Alis reste empereur à condition de ne point se marier afin que Cligès, le fils d’Alexandre puisse à sont tour impérialiser.

12
Bon après, il est question d'une certaine Fénice, qu'il plaît à Chrétien de Troyes de la comparer à l'oiseau appelé Phénix, qui est un drôle d'oiseau et « qu'il ne peut y avoir qu'un à la fois », de même qu'il n'y a qu'un grand Zôtre.

13.
Le narrateur du « Cligès », de Chrétien de Troyes fait remarquer qu'on ne peut « donner son cœur » et il dit : « Je ne tiendrai pas le langage de ceux qui en un corps associent deux cœurs ». Cet anti-lyrisme médiéval m'enchante.

14.
La gouvernante de Fénice s'appelle Thessala, « experte en magie », magicienne donc, « et on l'appelait Thessala parce qu'elle était née en Thessalie, où les maléfices sont pratiqués, enseignés et bien établis ». C'était, bien entendu, dans la nuit des temps antiques.

En ce début 2022, on trouve encore sur Internet l'idée que la sorcellerie est née en Thessalie. Cela nous viendrait de Lucain et de Pline, lequel évoquerait une pièce de Ménandre « La Thessalienne », dans laquelle, écrit Jacques Cazeaux en 1975, des femmes de Thessalie feraient « descendre la lune ».

15.
Ça s'complique : l'empereur Alis veut épouser Fénice, mais Fénice est amoureuse du neveu Cligès. Thessala lui propose le secours de la vieille magie de sa Thessalie natale où, nous dit le narrateur, « les femmes de ce pays jettent des sorts et exercent des charmes. » Y a des lunes.

16.
Un peu plus tard, Thessala demande à Cligès de verser à boire à l'empereur une rare boisson, avec « dans l'air tout autour la bonne odeur de ses épices ». Quel tour prépare donc la servante magicienne ? (Moi, je le sais car j'ai lu le roman) #SurpriseSurprise

17.
De cette rare boisson dont seul l'empereur se régala, il en tirera, nous dit Chrétien de Troyes une ivresse singulière qui fera « qu'il croira en dormant être éveillé ». C'est donc un philtre d'illusion, un dédoubleur de réel. (Il est quand même bien confiant, le Cligès).

Patrice Houzeau
Malo, le 8 janvier 2022.

 

 

 

 

 

5 janvier 2022

AH TIENS DES EMMERDEMENTS

AH TIENS DES EMMERDEMENTS

1.
« qu'il lui ôte l'âme du corps, et le logis reste sans hôte. »
(Chrétien de Troyes, « Cligès »)

2.
Froid revient, temps de chien, le vent secouant, entre arbres et néons, on la baisse, pis dans l'humide qu'on s'presse.

3.
Alors le président Macron dit qu'il voulait les emmerder. Ah ça, quand on est emmerdant...

4.
« regrette, sachez que de toute ma vie je ne l'aimerai »
(Chrétien de Troyes, « Cligès » [Alexandre])

Ainsi le cœur, toute sa vie qu'on aime ou déteste, ou qu'on les hausse et fait bouh, ou bah itou défois.

5.
« à noter le vent violent hein » (la météo à la radio)

6.
Le 5 janvier 2022, Macron président pas encore candidat veut « emmerder » les non-vaccinés. Tenterait-il de faire de la vaccination un enjeu électoral ? Si les Français élisaient Macron pour cette seule raison, ils commettraient une grave erreur d'appréciation.

7.
« Rien de tout cela n'était connu de leurs gens restés »
(Chrétien de Troyes, « Cligès »)

8.
monde tel qu'il est qu'on voudrait qu'il soit autre mais c'est que

9.
« Les députés de l'opposition sortent spontanément de l'hémicycle » (la radio à propos de la deuxième nuit de débats à l'Assemblée nationale sur le pass vaccinal).

10.
Marine Le Pen a raison quand elle rappelle que la vaccination n'étant pas obligatoire, le président Macron n'a pas à jeter l'anathème sur les non-vaccinés. Ou alors, qu'il prenne ses responsabilités, et décrète la vaccination obligatoire. Macron serait-il veule ?

11.
« mais leurs écus avaient été trouvés parmi les corps au matin, après la fin de la bataille. »
(Chrétien de Troyes, « Cligès »)

« L'écu ou escu, du latin scutum, est un type de bouclier » (Wikipédia)

12.
Covid, janvier 2022 ; et les enfants, dit-on, commencèrent à être atteints...

13.
Le 5 janvier 2022, on entendit la radio rapporter ce propos du président Macron aux lecteurs du « Parisien » : « Les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder... » Points d’exclamation, d'interrogation et de suspension (de séance) se succédèrent.

« Une phrase qui vient jeter de l'huile sur le feu » (ce n'est pas moi qui le dis mais France Info).

14.
« coupe en or, il n'est pas question d'attendre. Il prend »
(Chrétien de Troyes, « Cligès »)

Bon alors, l’Alexandre du Cligès à Chrétien de Troyes, il fait des manières pour demander au roi la Soredamor qu'il aime mais pour la coupe en or, hop, in the pocket.

15.
« tout ça est en train de basculer dans une autre galaxie »
(Eric Neuhoff sur France Info, le 5 janvier 2022).

Il parle des progrès technologiques de l'édition. Bah, d'une manière générale, tout a tendance à « basculer dans une autre galaxie », qu'on l'appelle Macronie, « société de vigilance », fédéralisme, mondialisme, surpopulation...

16.
« le bébé tout nu dans l'eau turquoise et entouré de dollars » (une voix sur France Info décrivant la pochette de l'album « Nevermind »)

Classée sans suite, la plainte pour pédo-pornographie de je sais pas son nom mais qui fut le bébé de la pochette de l'album « Nevermind » du groupe Nirvana. Le bon sens prévaut.

17.
Castaner note que lorsque Pompidou avait dit qu'il fallait arrêter d' « emmerder » les Français, personne n'avait trouvé à y redire. Certes et justement, ce que veut, ce que fait Macron, c'est « emmerder » les Français. Une bonne partie de son quinquennat l'atteste.

18.
France Info, le 5 janvier 2022 à propos du nouveau protocole sanitaire à Blanquer : « La pagaille commence à s'installer dans les écoles ».

19.
Avec le pass vaccinal, il semble que Macron a inventé un nouveau genre de gouvernance : « l'emmerdance »... Du coup, vivons-nous dans une emmerdature ?

Quand le nudge devient emmerdance, alors c'est qu'il y a grenouille dans le potage, une moumoute dans la soupe à l'oignon, du pédalage dans la semoule législative.

Patrice Houzeau
Malo, le 5 janvier 2022.

28 décembre 2021

EN ATTENDANT PUYALLUP

EN ATTENDANT PUYALLUP
(En parcourant "Pour Belinda", de Charles Exbrayat)

1.
« S'ils venaient jusqu'à cette chambre, où je me battais contre moi-même, (...) »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [le narrateur])

Je songe assez aux ombres glissantes, errantes, à ces sans-visage qui finissent toujours par venir vous chercher, quel que soit votre donjon insondable, pour vous descendre en leur royaume.

2.
« Redevenu parfaitement lucide, je glissai le revolver dans ma poche et décidai de filer à toute vitesse. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [le narrateur])

Avec le monde qu'on vit pis le futur qui s'annonce loup, défois y en a qui fileront presto lucides pour d'autres horizons, y en a même zauront peut-être besoin d'être armés cause qu'on sait pas jusqu'où ça va aller, le monde d'après qu'on dit.

3.
Au royaume des ombres il y a un théâtre. On y joue les comédies et les tragédies humaines. Les ombres assistent à ces spectacles et se disent, consternées : « Est-ce ainsi que nous avons vécu».

« Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent
Comme des soleils révolus. »
(Aragon)

4.
Ah tiens, je m'écoute le premier album des Pretenders (ça date pas d'hier, 1979). J'aime bien « Precious », « Private Life » et le mélancolique « Brass In Pocket ». Ce n'est que du rock n' roll, mais c'était dans l'air de mon temps que je fus jeune, alors j'me nostalgise.

5.
« Tout ce que vous m'avez raconté est tellement fantastique que j'ai du mal à le digérer. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [un personnage])

Vrai qu'en ce moment du monde d'après qu'a pas encore commencé mais qu'on le sent bien venir, dans le genre fantastique et science-fiction, tant on nous en gave que tant de couleuvres, on finit par avoir du mal à les digérer.

6.
« Je ne nourrissais aucune illusion quant au fait que j'embellissais un passé chaque jour plus regretté et qui me devenait une espèce d'immatériel refuge. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [le narrateur])

Ainsi les « Trente Glorieuses » nous semblent-elles, en comparaison des menaces actuelles, une sorte de paradis perdu. Illusion, bien sûr, mais au moins ces années étaient porteuses d'espoir. On y croyait. Y avait qu'à « saquer d'dans ».

7.
« … sauf la nuit où vous êtes allé voir.. »
(Exbrayat)

Sauf la nuit où vous êtes allé voir
Et qu'avez-vous trouvé dans le noir ?
Hein qu'avez-vous trouvé ?
Un mort qui n'avait plus de nez
Plus d'oreilles ni de lèvres ni de corps
C'est bien étrange quand on y pense
Un mort sans apparence.

8.
« Je me consolai en pensant que ce qui fait le charme de Puyallup, c'est que personne n'en a entendu parler ou ne soupçonne son existence. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [le narrateur])

Puyallup existe ; je ne l'ai pas rencontré parce qu'il s'agit d'une ville. Le contraire de l'hyper-lieu dont on cause tant. Dans le roman « Pour Belinda », de Charles Exbrayat, Puyallup est à la fois le pays natal et le havre auquel aspire le narrateur.

9.
Charles Exbrayat fit avec la grande Agatha Christie les beaux jours de la collection « Club des Masques ». J'aime bien ces professionnels de l'écriture qui, sans prétention à jouer les grands écrivains, ont consciencieusement aligné les livres (certains bons, d'autres moins).

Ça nous change de ces bouquins ultra-médiatisés et parfois très médiocres qui n'ont été publiés qu'en raison de la notoriété de leurs auteurs supposés.

10.
La couverture de mon édition de poche de « Pour Belinda » d'Exbrayat (« Club des Masques », 1983) présente un écrin blanc en forme de cœur dans lequel on trouve des pétales et des balles, sans doute celles du revolver posé à côté. La photo est de Patrick Magaud.

Patrice Houzeau
Malo, le 28 décembre 2021

28 décembre 2021

PLASMA SOCIAL MORALINE ET CULTURE POPULAIRE

PLASMA SOCIAL MORALINE ET CULTURE POPULAIRE

1.
« - En dépit de mon imagination, je vous assure que je n'aurais jamais imaginé ce qu'il m'arrive. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [le narrateur])

Ma pomme pareil. En dépit de mon imagination, je n'aurais jamais imaginé ce qu'il que c'est pas si marrant même si c'est pas catastrophique, mais quand même j'l'aurais bien aimée autrement, après c'est comme Macron qu'il l'a pas prévu le covid hein.

2.
Macron le covid lui est tombé dessus comme une bouse tombée du ciel (vache céleste) et pis tous les Français en ont profité de la bouse qui lui est tombée sur le quinquennat à Macron. Tout le monde il l'est pas content. Et si c'est pas tout le monde, c'est quand même beaucoup.

3.
« Puyallup ne saurait plaire à tout le monde. C'est dur, vous savez, là-bas, et l'hiver il y fait très froid. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [le narrateur])

Puyallup, je savais même pas que ça existait. Mais en consultant Wikipedia, j'ai appris que c'est une ville du Comté de Pierce dans l'état de Washington aux Etats-Unis donc ; en fait m'en fiche car j'irai jamais même dans une autre vie car il n'y a pas d'autre vie.

4.
Y en a qui ne m'apprécient guère car je ne suis pas un virtuose de ma propre vie. Je sais pas faire. Pardonnez-moi. Sinon, je vous pisse aussi à la raie, mais ça c'est en supplément.

5.
« - Nous ne sommes pas ici pour faire du sentiment, mais pour essayer de découvrir la vérité »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [un personnage])

Les gens, les politiques ils croient les avoir au sentiment. Ça marche pour pas mal de choses (niaiserie citoyenne, civisme à tout bout de champ, altruisme multiculturel et autres roulures dans la farine), mais ce qui les fait quand même voter, les gens, c'est le porte-monnaie.

6.
Je n'aime guère que l'on m'impose mes solidarités. J'aide si j'ai envie d'aider. Que l'Etat (dont les ressources sont en partie fondées sur des ventes d'armes à des gens peu reluisants) me dicte sa morale, voilà qui est hautement bouffon.

7.
«(...) j'essayais, une fois de plus, de comprendre les positions des uns et des autres. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [le narrateur])

C'est ça qu'on croit qu'on fait souvent : comprendre ce que chacun pense et pourquoi il agit comme. Qu'on croit qu'on fait parce qu'en fait, on juge bien vite en fonction de nos intérêts. C'est un travail de philosophe, de joueur d'échecs, de politique, voire de sociologue.

8.
Dans une archive sur France Culture, j'entends l’expression « plasma social » (Michel Foucault dixit) qui désignerait donc une espèce d'organisation fluide où les gens seraient tels des cellules sanguines, en suspension dans le regard des autres.

9.
« - Pourquoi faites-vous ça, Joyce ?
- Je ne sais pas... Peut-être en souvenir d'un rêve évanoui. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [des personnages])

Qu'on fait s'qu'on fait, on ne sait pas toujours bien pourquoi. Loin de loup de là. Peut-être aussi qu'un lutin sans âge et très rusé nous peuple.

10.
« Je me débattais dans un fouillis de suppositions dont aucune ne menait nulle part. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [le narrateur])

Lisant cette phrase, je songe aux « illuminations » à Rimbaud. Quelque prosateur de poème phraserait : « … un fouillis de suppositions dont aucune ne menait nulle part. » Mon grand esprit errait au labyrinthe. Je tombais dans des apories de joueur perdant etc, etc...

11.
Paraît que certains professionnels de santé (je lis ça sur twitter donc à vérifier hein) pètent les plombs à l'annonce du 27 décembre 2021 des « faibles » mesures anti-Omicron du gouvernement Castex. Les mandarins moralisateurs de la Science française toute puissante (et pour l'instant face au covid plutôt impuissante hein) sentiraient-ils qu'ils n'ont pas autant de prise sur la Macronie qu'ils le pensaient ?

La question que je me pose c'est : où étaient ces grands penseurs de la médecine moderne lorsque les technocrates, mesure après mesure, démantelaient l'hôpital public ? Ils votaient Sarkozy, Hollande, Macron je suppose...

Ce n'est pas pour dédouaner les politiques, mais j'ai l'impression que certains scientifiques leur ont fait avaler de sacrées couleuvres genre : Vous verrez, Monsieur le Président, avec le vaccin ARN messager Pfizer, bientôt l'épidémie ne sera plus qu'un mauvais souvenir...

12.
Je n'apprécie guère Blanquer et j'ai souvent brocardé sa sournoiserie politique, mais il faut avouer que le gaillard ne panique pas facilement. Droit dans ses bottes. Ah ça, il a beaucoup plus de cran que le démissionnaire Hamon.

13.
Le libéralisme est le seul système qui a réussi à profiter de ses crises pour se réformer. Quatre périls le menacent : la crise climatique, la surpopulation, l'abus de la technocratie, la tentation de l'autoritarisme à la chinoise.

Patrice Houzeau
Malo, le 28 décembre 2021.

28 décembre 2021

TOUT DEPEND DU DIABLE QUI PRESIDE

TOUT DEPEND DU DIABLE QUI PRESIDE
(En parcourant « Pour Belinda », de Charles Exbrayat)

1.
« - Prenez garde. On ne vous aime pas dans ce coin. Vous savez pourquoi.
- Je m'en fous. »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [des personnages])

Magnifique. Le genre de réponse dont je rêve.

2.
« - Oh ! celui-là, soupira Johnny, il devait y avoir du venin de serpent-minute dans le lait qu'il a tété. »
(Exbrayat)

Serpent-minute : Il est petit (le latin « minutus » signifie « petit ») et la rumeur dit qu'il tuerait dans la minute. Paraît qu'c'est pas vrai.

3.
"Je devinais qu'une question lui brûlait les lèvres"
(Exbrayat, [le narrateur])

En bonne absurdie, la suite voudrait qu'une flamme lui dévorât la bouche. On voit ça dans les rêves et les activités secrètes du surréalisme.

4.
Selon le sociologue Michel Wieviorka que j'entends sur France Inter, Martine Aubry avait jadis initié un « laboratoire des idées » que François Hollande, une fois qu'il fut venu à la présidence pour recruter Macron, aurait supprimé.

5.
L'Etat, c'est la multiplication des lois et des réglementations ; la libre entreprise, c'est celle des petites et grandes magouilles. La démocratie libérale, la cohabitation des deux. Tant qu'il y a des sous, ça peut tenir. Sinon, ça peut vite virer vinaigre.

6.
« - Nous sommes venus vous chercher.
- Me chercher ? »
(Exbrayat [des personnages])

Ce sera par une aube (pas forcément froide et grise) et ce sera quand l'absurdie du surnombre aura mis fin à la démocratie.

7.
« Clive, quand on a choisi un métier c'est comme quand on a choisi une femme, que cela vous plaise ou non, on doit aller jusqu'au bout du chemin... »
(Exbrayat [Saltfleet])

Vieille morale que la modernité libérale a fait voler en éclats, pour le meilleur comme pour le pire.

8.
On trouve dans le roman « Pour Belinda » de Charles Exbrayat, cette description du scrapple : « un mélange de gelée de porc et de viande que l'on sert avec de la bouillie de maïs refroidie, découpée en tranches passées à la friture. »
Le traducteur automatique de Google donne « ferraille » pour « scrapple ».

9.
« La bonne éducation, les ambitions longuement mijotées s'effacent souvent devant un solide paquet de dollars. »
(Exbrayat, [le narrateur])

Lucide. Et lorsque ces biens éduqués très diplômés deviennent des politiques en place et des experts reconnus, ça peut défois s'avérer désastreux.

10.
« L'ennemi que j'avais dans cette pièce s'affirmait d'un machiavélisme qui me déconcertait. »
(Exbrayat [Le narrateur])

Il arrive ainsi que celui qui va vous planter prenne d'abord votre défense. Tout dépend du diable qui préside au théâtre.

11.
« Ce que vous pouvez m'embêter tous avec vos histoires sentimentales ! »
(Exbrayat, « Pour Belinda » [Sutton])

C'est là l'origine de bien des romans et d'emmerdements.

Patrice Houzeau
Malo, le 26 décembre 2021.

 

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