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BREFS ET AUTRES
amusettes
20 juin 2021

HASHTAG COMPLOTISME

HASHTAG COMPLOTISME

1.
« La route qui monte et celle qui descend sont une et identique. »
(Héraclite, fragment 60, cité par Clément Rosset in « Le Réel et son double »)

La route on sait bien s’que c’est qu’une
Route on en prend tout le temps des routes Y a celle
Qui monte On dit c’est une montée, c’est dur à vélo une qui
Monte hein faut des jambes hein faut du souffle hein
Et y a
Celle qui descend On dit c’est une descente ça va vite à vélo une qui
Descend ça file hein j’vais l’dire comme ça ça fiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiile hein
Sont quand même qu’une route, celle qui monte et celle qui descend
Une seule Pas trente-six routes qu’on serait trente-six à monter ou descendre
Et identique passque si elle est pas
Identique c’est une autre route qu’on voit quand même dans la seule route possible.

2.
« Comment ça on n’est pas là pour philosopher, Carpentier ? » dixit le double du commandant Van der Weyden dans le double (qu’existe pas) du très intelligent et très poétique « Le P’tit Quinquin » (France, 2014), série burlesque et fantasque de Bruno Dumont.

3.
Défois je me dis, l’ont fait exprès avec le Covid, c’est pas possible autrement, l’ont fait exprès, pour tout réinitialiser après qu’avant c’était un peu le bordel montant ou alors, c’est un exercice genre réel mais exercice quand même avant la grande invasion des Aliens là. #complotisme

Défois je me dis, l’ont fait exprès avec le Covid, c’est pas possible autrement, l’ont fait exprès, pour vacciner tout le monde, pour les tenir les gens, ou alors pour prévenir un autre virus qui nous dégringolerait du ciel genre bouse de vache du ciel.

Défois je me dis, i doivent savoir, c’est pas possible autrement, i doivent savoir s’qui s’passe là avec les OVNIS… Les Etats, avec leurs films d’invasion extra-terrestre, i nous préparent peut-être à d’la vérité pas croyable, à de l’inédit épouvantable…

Si ça se trouve, après la pandémie du covid, là on aura l’organisation d’une fausse invasion d’extra-terrestres (avec des OVNIS militaires tout partout et pis pleins d’morts). Alors, là, ce sera sûr que c’est pas nous qu’on gouverne, jamais.

4.
« le bon évènement, l’évènement qui aurait seul le droit de se dire véritablement réel, est justement celui qui n’a pas eu lieu, étouffé avant de naître par son double truqué. »
(Clément Rosset, « Le Réel et son double »)
Cette phrase de Clément Rosset décrit bien comment se structure le complotisme : on pense au discours de la « France Insoumise » face à la victoire de Macron, et aux paroles de haine des islamistes qui assimilent l’Occident et ses valeurs à l’empire du Mal. 

5.
Il se dit que la Chine, jugeant que par les puissances de sa démographie et de son économie est vouée à dominer le monde, tenterait de substituer aux valeurs des Lumières occidentales ses propres valeurs, mettant donc un terme à l’expérience démocratique.
Si cela est exact, et si nous voulons sauver nos démocraties, le devoir du Monde Libre est donc de combattre l'influence de la Chine, en nommant les problèmes : entrisme économique, émergence de la Chine-Afrique, atteintes aux droits humains, dictature du parti unique.

6.
Je dis ça je dis rien, mais en ce qui concerne le nombre de décès dus au Covid :
Allemagne : population : 81 millions / décès : 90 953.
France : population : 65 millions / décès : 110 724

Patrice Houzeau
Malo, le 20 juin 2021.

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15 juin 2021

MAIS QUAND MEME QU'ELLE EST LONGUE

MAIS QUAND MÊME QU’ELLE EST LONGUE

1.
« IPHIGENIE : - Et cependant des larmes s’échappent de tes yeux.
AGAMEMNON : - Une longue absence va nous séparer encore. »
(Euripide traduit par Nicolas-Louis Artaud, « Iphigénie à Aulis »)

a) « Et cependant » : Se passe toujours quelque chose, toujours.
b) « des larmes s’échappent » : Défois elles s’échappent, sur leurs petites pattes de larmes, les larmes, ça fait de grands flots, de grands rideaux, de grandes cascades et cataractes, c’est comme ça qu’on pleure chez les géants.
c) « de tes yeux » : Agamemnon a la larme à l’œil. Il est ému, le guerrier qui pleure et déplore.
d) « Une longue absence » : celle qui succède à la vie et qui n’a ni retour, ni aller.
e) « va nous séparer encore » : du temps passé à se séparer des gens et des choses et puis de les retrouver avant de définitivement les perdre, du coup de dé fatal.

2.
« IPHIGENIE : - M’embarquerai-je avec ma mère, ou partirai-je seule ?
AGAMEMNON : - Seule, sans ton père, ni ta mère. »
(Euripide, « Iphigénie à Aulis »)

a) « M’embarquerai-je » : C’est-y point qu’Agamemnon montât un bateau à sa fille adorée, déplorée, condamnée ?
b) « avec ma mère » : Non, Iphigénie, tu ne partiras pas avec ta mère !
c) « ou partirai-je seule ? » demanda l’innocente. En ce temps-là qu’était très grec et antique, le Dieu Unique et Résurrecteur n’avait pas encore été inventé. On en était encore au temps des Ombres et de leur Royaume. Pas folichon.
d) « Seule » : D’toute façon, il est qu’on est toujours seul, seul, seul, aussi seul que hareng-saur au bout d’sa ficelle pis qui pendouille..
e) « Sans ton père, sans ta mère » : Si Iphigénie s’imagine qu’elle va partir en croisière genre tour de la Méditerranée avec nuits folles dans les clubs et boîtes de l’époque, elle se fiche le doigt dans l’œil jusqu’aux tripes.

3.
« AGAMEMNON : - Quand le cercle heureux de la lune sera rempli. »
(Euripide, « Iphigénie à Aulis »)

a) « Quand le cercle » : Marrant comme les cercles servent à définir, cerner et concerner territoires, espaces magiques, phases.
b) « le cercle heureux de la lune » : vieille magie sélénite, laquelle se fiche bien de nous et nous tire langue longue qu’on la voit pas mais quand même qu’elle est longue.
c) « sera rempli » : la pleine lune, ça fait comme un instrument de musique trop loin pour qu’on en joue, qu’on joue donc du gong avec majesté mystérieuse.

4.
« … où l’on dit que Cassandre paraît, les cheveux épars et couronnée de vert laurier, lorsque l’inspiration prophétique du dieu s’empare d’elle. »
(Euripide, « Iphigénie à Aulis » [Le Chœur])

a) « où l’on dit que » : Le réel, c’est du dit. Du dit vrai, du dit faux, du dit manche, du dit geste. Le réel, c’est du dit avec du « que » derrière.
b) « Cassandre paraît, les cheveux épars » : Nina Hagen, 1978.
c) « et couronnée de vert laurier » : devait avoir l’air fin, la Cassandre là, avec ses cheveux épars, façon punk des seventies et sa couronne « de vert laurier », que je me demande si les cheveux verts à Baudelaire pis aux sonneurs de vérités électriques, c’était pas défois une référence mythologique.
d) « lorsque l’inspiration prophétique du dieu s’empare d’elle » : oui, on dit que c’était le dieu des prophéties, que si ça se trouve, c’était dans le « in vino veritas » qu’elle allait chercher le culot de dire ce dont elle se doutait bien, Cassandre.

5.
« ACHILLE : - Mais on combat les raisons par des raisons. »
(Euripide, « Iphigénie à Aulis »)

Cela s’appelle débat, philosophie, diplomatie. L’humain y passe son temps. Le fond, c’est toujours le conflit. L’humain ne s’entend pas avec lui-même. C’est ainsi que diplomatiquement ou pas, l’animal démocratique court à sa perte.

Patrice Houzeau
Malo, le 15 juin 2021.

13 juin 2021

CHAPITRE QUATRE LA PORTE ESPOUVANTABLE

CHAPITRE QUATRE : LA PORTE ESPOUVANTABLE.


  1. La veille, la nuit était tombée. Donc, tous allèrent se coucher et l'on montra au chevalier inconnu ses appartements : une chambre maigre avec une porte au fond, qu'on lui recommanda expressément de ne point ouvrir car c’estoit périlleux.

  2. Un servant tout en rouge avec une frange rousse dessous le calot rouge l'accompagna en montant ses bagages (lesquelles étaient maigres, car le chevalier inconnu estot fort humble) et le quittant lui dit kekchoz dans l'oreille.

  3. Ce que le servant écarlate dit au chevalier inconnu : « N'ouvrez surtout pas la chambre du fond, ou péril périlleux vous courrez périlleusement. » Puis il s'en alla sur un air de musette et de samedi soir dans une chanson fatidique.

  4. Pendant ce temps-là, le cheval fut conduit aux écuries où il fit force signes de croix et prières (c'était un grand catholique de cheval) de ne pas fumer dans les librairies, de ne pas brûler les prairies, et surtout que le chevalier inconnu la porte du fond n’ouvrît.

  5. Dans sa chambre fort maigre (un lit, une chaise, une demi-table, un bassinet de toilette), le chevalier inconnu se brossa les dents et le poil de dessus la tête. Turlupiné il estoit. On eût dit un député suspecté de détournement de fonds (science-fiction, bien sûr).

  6. Le chevalier inconnu, kekchoz le turlupinot, le gratouillot, le chatouillot, l'agaçot. Rapport au péril périlleux qu'il courrait périlleusement si jamais il ouvrait la porte du fond. Il est vrai qu'avec sa tête de mort peinte en noir macabre dessus, la porte ne portait point à rire.

  7. « Je me demande bien ce qu'il peut bien y avoir derrière cette porte ? », se disait Alice tout en grignotant un paquet de chips aux champignons hallucinogènes. « C'est marrant cette tête toute noire, on dirait la tête de tante Sylvia après son suicide ».

  8. Alors qu'il contemplait la porte du fond d'un œil aussi exclamatif qu'un politique surpris dans quelque club libertin de Tourcoing (science-fiction bien sûr, tous les ministres de l'intérieur, de Fouché à Darmanin, vous le confirmeront), l'autre porte s'ouvrit.

  9. Elle s'ouvrit et le Père Ubu apparut qui tonitrue « Cornecocu, Môssieur le chevalier inconnu, n'ouvrez point cette porte, c'est défendu, si vous ne voulez d'un péril périlleux être périlleusement mourru ! » Puis il claqua la lourde dans un hénaurme pet.

  10. Le Père Ubu fut aussitôt suivi par Monsieur le Ministre des Apprenances qui, une corde à sauter à la main, dit : « Ayez confiance en l'apprenance de la confiance et n'ouvrez point cette porte du fond si vous ne voulez pas être distancialisé définitif. »

  11. L'apparition du Ministre des Apprenances en présentiel fit songer au chevalier inconnu que, vu les difficultés d'application de la réforme dudit ministre ainsi que les incongruités survenues dans l'organisation des examens, se pourrait-il qu'il y ait anguille ?

  12. Le chevalier songeait qu'il n'était pas si impossible que dans quelques rectorats, certains fissent œuvre de résistance passive et de grève du zèle afin de faire comprendre au Ministre Blanquer que de Lui et de sa Réforme ils en avaient soupé.

  13. Plongé dans ses réflexions pédagogiques, le chevalier oublia la porte du fond et bientôt fut fort ronflant. Il avait obéi aux avertissements. La porte ne fut pas ouverte. La tête de mort haussa osses, clavicules, omoplates. Elle s'ouvrit tout de même...

Patrice Houzeau
Malo, le 13 juin 2021. 

13 juin 2021

CHAPITRE TROIS L'ATTAQUE DES ZÔTRES QUI N'EUT POINT LIEU

CHAPITRE TROIS : L’ATTAQUE DES ZÔTRES QUI N’EUT POINT LIEU

1)    Donc dans le château, un cri retentit figeant un bref instant le baron Papa-Tango-Charly et le chevalier inconnu dans la sauce du réel. Qui a poussé ce cri ? C’est soit le miaulement suraigu d’une demoiselle à la vue d’une souris vive, vivace, trottinante,

2)    Soit le cri aigu rauque et grave pourtant d’un demeurant qui s’estoit planté le doigt avec le clou, soit le cri d’alarme d’une sentinelle à la vue d’une horde de Zôtres tout en armes galopant furieusement vers ce castel.

3)    « Kikacrié ? » dit le baron déglacé. Cette interrogation fut suivie d’un grand ramdam froufroutant dans l’escalier d’à côté. « Mon père, c’est affreux » fit la demoiselle du château pénétrant dans la salle seigneuriale. « Koikis’passe ? » fit le baron alarmé.

4)    « Ah mon père ! n’avez-vous point ouï le cri d’alarme de la sentinelle ? Des Zôtres, mon père, des Zôtres galopent furieusement vers ce castel ! Du coup, vostre fils s’a planté le doigt avec le clou qu’il clouait pour voir si le hareng saur pendulait,

5)    La souris échappa au chat (d’où le miaulement rageur) ! Ah mon père, c’est affreux ! » Lors le baron s’adressa au chevalier inconnu : « A peine arrivé, il vous faudra être héroïque ! Allons aux armes, chacun à son poste et fermez les hublots ! »

6)    Y eut-il grande bataille ? N’y eut-il pas grande bataille ? Le chat rattrapa-t-il la souris ? Le hareng-saur se mit-il à penduler toujours, toujours, toujours, comme fait le pendu que pousse vent d’est et que vent d’ouest repousse ? Je ne sais passque j’avais une course à faire.

7)    Si l’on admet qu’il y eut grande bataille (bruit, fureur, testes, bras, gambes, oneilles, membres de tout poil tranchés pis éparpillés, lances brisées, chevaux troués, herbe rougie, échelles cassées, vaisselle cassée, c’est la fessée),

8)    Si l’on admet qu’il y eut grande meslée, ça fait quand même beaucoup de choses à expliquer et à ranger après la représentation. C’est casse-nougats. Aussi il n’y eut pas grande bataille, le chat bouffa la souris, et pendula le hareng-saur.

9)    J’ajoute qu’en ces temps de post-covid, il serait indélicat de profiter des congés du Variant anglais, lequel sera remplacé à la rentrée de septembre par le Variant indien pour se mettre à dépenser force argent dans des batailles et leurs doubles.

10)  En effet, cet argent, Messire Macron est obligé de l’emprunter à l’Europe (laquelle grimace, surtout chez les parpail… euh… chez les frugaux du Nord) tout en vendant plein d’avions très chers à des pays qui n’ont pas les moyens de s’en payer afin que l’on croit que.

11) Afin que l’on croit que l’argent rentre en Macronie, Messire Macron vend des Rafales (vifs avions, très beaux, très chers pis pour faire la guerre) et autres armements tant époustouflants que massacrants. Du coup, ça fait des sous car certains sont très riches.

12) Mais nous, Français, soucieux du droit des peuples à s’entretuer et de l’égalité de tous devant la Mort, nous vendons à tous, riches ou pauvres, - à chacun son pan pan tueur, ce qui est fort bon pour la démographie, me dit-on.

13) Quant aux Zôtres, ils galopèrent furieusement vers ce castel. Arrivés au pied du mur, ils reconnurent que ce n’était pas le bon orteil (Ah Nom d’un Homard de Rugy ! rugirent-ils, on s’a gouré ! Scuzez le dérangement !) et ils s’en regalopèrent furieusement en sens inverse.

14)   « Nous l’avons échappée belle ! » fit le baron Papa-Tango-Charly qui n’était guère fameux en dialogues. « Oui, mon père » fit la demoiselle qui s’appeloit Annie-Zette-Annie-Zut et qui estoit belle, blonde, charnue comme frite croustillante ou sautée patate.

15)  Quant au chevalier inconnu, il commençot à trouver tout ça très sot si sot, qu’il se fit les ongles des mains, des pieds et des incarnés (ses fantômes familiers) en songeant à l’avertissement de la Voix : « N’entre en ce castel car péril périlleux tu courras périlleusement ! »

Patrice Houzeau
Malo, le 13 juin 2021.

13 juin 2021

CHAPITRE DEUX LE POTJEVLEESCH MERVEILLEUX

CHAPITRE DEUX : LE POTJEVLEESCH MERVEILLEUX

1.
Donc, un cavalier dans la plaine. Kicéty ? On sait pas car c’est le cavalier inconnu (il se dirige vers le château). Il pleut car des nuages noirs passent. Se pourrait-il que cela grondât sous peu et sur nous ? Donc, soit un orage éclate, soit… Oh mais quelle est cette voix ?

2.
On entend la Voix tombant du ciel. Tonitrue grave. Soit elle avertit le cavalier (lequel pâlit que de tout en noir il devient tout en blanc, cheval compris) de ne point ce castel approcher car moult peril pourrait le periller périlleusement, soit elle lui communique kekchoz.

3.
Tout d’abord, pris de frayeur, le cavalier inconnu se dit : « Nul ne me connoist ci aussi filons Mon nom n’en sera ni a deshonor ni banni ». Lors fust enfui pis fist le tour de la plaine qu’il revint à son point de départ car sinon c’est trop loin et trop loin je vous raconte pas.

4.
Lors la voix entreprit gravement de lui rappeler que le potjevleesch est fait d’échine de porc, de jarret de veau, de poulet, de lapin et se sert avec des frites. Le cavalier inconnu remercia la voix d’ainsi gravement l’informer et se dit qu’il avait faim.

5.
N’écoutant que son estomac, l’affamé cavalier fonça vif, vif et dru vers l’castiau perilleux avait dit la Voix que soit le cavalier il y va ou il y va pas or il y va car sinon il fait le tour de la plaine pour s’en revenir écouter des recettes de cuisine jetées du ciel ironique.

6.
Donc le chevalier inconnu s’annonce au pont-levis. Soit on lui ouvre (faut bien qu’l’histoire avance), soit on lui ouvre pas (et dans une autre vie, le cavalier inconnu rédigera des recueils de recettes de cuisine). On lui ouvre, avec force grincements pour faire plus médiéveau.

7.
Le cavalier inconnu est soit dans la salle oùsqu’on reçoit gens de haut parage et conseillers secrets, soit formellement interrogé par des interrogateurs en forme de quoi (lequel interrogatoire estot apelé Grand Oral a Blanquer et qu’ça faisoit peor et tintouin).

8.
Dans la salle oùsqu’on reçoit, le cavalier inconnu est accueilli soit par le Seigneur du lieu, le baron Papa-Tango-Charly, soit par le fantôme de la cuisinière, Madame Jacquou-Croquant qui lui demande alors le mot de passe lequel estoit « potjevleesch ».

9.
Une fois que la cuisinière spectrale reçut dans ses écoutilles à cafetière le mot « potjevleesch », elle lui manda les précisions que la Voix avot jetées du ciel, lors apparussent (forme dyschronique) délicieuse terrine de viandes en gelée et frites croustillantes.

10.
Le cavalier inconnu mangea le potjevleesch merveilleux cependant que le fantôme de Madame Jacquou-Croquant faisoit crêpes dorées pour la cassonade et crêpes noires pour les deuils et cependant aussi que le baron Papa-Tango-Charly l’avot mauwaise.

11.
Le baron Papa-Tango-Charly l’avot mauwaise car on (qui ? chaipas) lui avait annoncé l’arrivée du cavalier inconnu qu’il lui brûlait fort de connoistre lors que l’inconséquent se régalait de viandes en gelée en divaguant avec le spectre de la cuisine.

12.
Le baron Papa-Tango-Charly est soit fort irascible, soit fort raisonnable. S’il est irascible, il s’en va illico fendre la tête du cavalier inconnu d’un coup d’épée bien franche et honnête. S’il est raisonnable, il patiente, sirote un apéro, songe à Macron.

13.
Le baron Papa-Tango-Charly boit donc un apéro (concocté à l’aide du pianocktail jadis pillé lors d’une équipée sur les terres fertiles du duc de Vian) en songeant à Macron, lequel dit-on s’a fa gifla au cri de Montjoie Saint-Denis ! par quelque réfractaire des Gaules.

14.
Ayant dévoré le potjevleesch merveilleux, le cavalier inconnu songea qu’il était temps de rencontrer le maître des lieux. Par grande puissance fictionnelle, il s’artrouva face au baron songeur. Soudain, un cri retentit. Les araignées s’envolèrent ; le chat lâcha la chaussette.

Patrice Houzeau
Malo, le 13 juin 2021. 

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12 juin 2021

CHAPITRE UN AH TIENS IL PLEUT

CHAPITRE UN : AH TIENS IL PLEUT

1.
Un cavalier dans la plaine. Kicéty ? Oùkilva ? Kilevoit ? Pour ce qui est de kilevoit, soit c’est un œil qui flotte dans l’espace du texte pis qui voit tout, soit c’est Kilevoit justement, le narrateur convoqué pour dire ce qu’il voit. Kilevoit donc. Ou alors c’est personne & on s’en fiche.

2.
Si c’est l’œil qui flotte dans l’espace du texte, on peut supposer des archers qui tentent de lui crever l’omniscience, mais bon, une fois que l’œil qui voit tout sera crevé, quoi qu’on fait si on en a besoin pour dire ce que lui seul peut voir (il flotte dans l’espace) ?

3.
Si c’est Kilevoit, çui qui dit s’qu’il voit, on peut supposer qu’il a le regard perçant comme s’il avait peint les toiles à Picasso et donc que voit-il, Kilevoit, de ses yeux de chat ? Il voit un cavalier dans la plaine, passqu’il est dans une tour, Kilevoit. Avec un château autour, ça va de soi.

4.
Kicéty, ce cavalier ? Soit c’est Zorro, sur son grand cheval de Zorro, avec sa grande cape de Zorro, avec son beau masque (made in China, Spécial Covid) de Zorro, et toussi-toussa qu’il a, Zorro (même qu’il est tout en noir pour se confondre avec les ténèbres propices).

5.
Soit c’est Zorro donc, mais si c’est Zorro, c’est qu’il s’a gouré d’histoire, passque j’ai pas le droit d’écrire une histoire de Zorro (l’est pas dans le domaine public). Donc, c’est pas Zorro.

6.
C’est pas Corto Maltese non plus car Corto c’est un marin, et même un veau marin je le vois pas trop chevauchant, Corto… Quoique, quoique comme disait quelque coin-coin que je connais, ça m’étonnerait pas qu’il y eut quelque vignette avec Corto à dada dedans.

7.
De plus, de Zorro comme de Corto, j’ai pas le droit d’en faire le héros d’une de mes fantaisies. Donc, ce cavalier, kicéty ? Soit c’est un grand efflanqué lunaire façon Don Quichotte sur un cheval harassé comme dans une chanson de Brel, avec gong au loin.

8.
Soit c’est le Père Ubu qui s’en va devenir Roi de Pologne sur son grand cheval de bois (passque sinon les chevaux sont très achevés achesses sous le poids du bonhomme) et tout agitant son bout de bois (pour pas kis’blesse) et tonitruant des réformes gidouillesques à la Blanquer.

9.
J’en profite pour dire que la comparaison entre le Père Ubu (Roi de Pologne) et Jean-Michel Blanquer (Ministre des Apprenances) est assez abusive. En effet, le Père Ubu ne savait pas jouer à la marelle.

10.
Soit c’est le cavalier inconnu qui va dans la plaine et se dirige vers le château. Son cheval est blanc et lui il est tout en noir (comme Zorro, mais c’est pas Zorro). Et soit il va tranquillement car le Seigneur a tout le temps des hommes, soit il va fonçant car c’est un rapide.

11.
Si le cavalier va tranquillement de par la plaine, on peut supposer qu’il médite (sur le silence effrayant des espaces infinis ou alors sur les chances que Sire Macron a de devenir Macron à la place et en même temps que Macron) ou qu’il chantonne.

12.
S’il chantonne ce cavalier, que chantonne-t-il ? Quelque ritournelle profonde et stupide où un quelconque dit à une gamine : « Prends la main de beau-papa » (ah certes, ce n’est point là du Villon) ou « Avec le temps » avec tête chevelue idoine et dentier fidèle ?

13.
Chante-t-il
« Je ne sais pas si la pluie mouille
Mais de tout ce lustucru uh !
J’en ai plein les genouilles ouille !
Et J’en ai ras le cru cru cru »
Qui n’est point noble chanson mais Keskon s’en fout ?

14.
Note de bas de page : Le chevalier de Keskon (1242 – et des brouettes) est maintenant fort méconnu bien que tout à fait passé dans le langage courant : « Keskon fait maint’nant ? Keskon rigole ! Keskon dit, Keskon fait », etceteron. On le disait hyperactif.

15.
Mais quels sont ces noirs nuages qui passent de par le ciel (s’ils passaient de par terre, on appellerait cela brume, brouillard, fog, smog et on verrait plus le cavalier de par la plaine, remarquez pour s’qu’on en a à fiche…) ? Sont-ce signes funestes ? Ah tiens, il pleut…

Patrice Houzeau
Malo, le 12 juin 2021.

9 juin 2021

AMUSETTES EN PARCOURANT EURIPIDE

AMUSETTES EN PARCOURANT EURIPIDE

1.
Pourquoi, dans Euripide, Agamemnon dit-il : « Je te porte envie, ô vieillard ! » ?

Agamemnon i dit « Je te porte envie, ô vieillard ! » car c’est le privilège du Roi des rois de conter n’importe quoi pis qui sonne (qu’on dit qu’ça sonne vu qu’ça s’déclame) sinon c’est pas la peine de passer des diplômes de King, de politique, ou de benalla.

2.
Pourquoi, dans Euripide, Le Vieillard dit-il : « L’entreprise est hasardeuse » ?

Le Vieillard i dit : « l’entreprise est hasardeuse » passque c’est le privilège des Vieillards de répondre des banalités au Roi des rois sans que le Roi des rois vous coupât la tête ou vous jetât aux crocodiles sacrés.
Le Vieillard i dit : « L’entreprise est hasardeuse », passque les entreprises défois elles tombent sur des hasards que le gouvernement il avait pas prévu genre Covid qu’on avait pas assez de masques ou enlèvement du premier ministre par des Aliens.

3.
Vu hier soir « L’Attaque de la pom-pom girl géante ». Pure fantaisie comique dont les Américains ont le secret. C’est plutôt bon. Bien supérieur à ces comédies françaises qui jouent sur les stéréotypes de classe, bien supérieur. #SérieB #PopCulture #Cinoche

4.
Pourquoi, dans Euripide, le Vieillard dit-il : « Je cours, ô mon roi ! »

Parce qu’il est optimiste.

5.
Pourquoi, dans Euripide, Ménélas dit-il au Vieillard : « Je vais te briser la tête avec mon sceptre. » ?
Le Ménélas i dit au Vieillard : « Je vais te briser la tête avec mon sceptre » passque Ménélas il est violent comme l’Antique et pis qu’un sceptre pour briser la tête, c’est plus efficace qu’une éponge qu’en plus je crois pas que Ménélas partout se promenoit avec son éponge.

6.
Pourquoi, dans Euripide, Agamemnon dit-il à Ménélas que « La Grèce est, ainsi que toi, aveuglée par quelque divinité » ?

Peut-être que c’est à cause du paradoxe du Crétois que Agamemnon i dit que « La Grèce est aveuglée par quelque divinité » que je sais pas pourquoi et que c’est pour ça que c’est paradoxal.

C’est sans doute pour ne pas voir les choses telles qu’elles sont que les humains ont inventé le réel.

7.
« Ah ! combien une naissance obscure a d’avantages ! du moins il est permis de pleurer et de se plaindre. Mais à une noble naissance ce droit est refusé. Esclaves de la multitude, nous avons le peuple pour tyran de notre vie. »
(Euripide traduit par Nicolas-Louis Artaud, « Iphigénie à Aulis » [Agamemnon])

8.
« - Mon frère, laisse-moi toucher ta main. »
(Euripide, « Iphigénie à Aulis »)

Ça défois, c’est pas le truc à faire. Le Président Macron a tenté le coup, il s’est pris une gifle.

9.
De qui, dans Euripide, Agamemnon parle-t-il quand il dit : « Il est toujours souple et rusé, et du parti populaire. »

Agamemnon cause d’Ulysse, passqu’il était rusé, et on apprend aussi qu’il était souple. Ce qui sans doute lui fort utile pour faire son odyssée et s’glisser faufiler entre tous ces monstres et anciennes créatures là et puis il était populaire que donc il avait tout pour plaire.

Patrice Houzeau
Malo, le 9 juin 2021.

30 mai 2021

COMME UN FANTÖME AUTOUR

COMME UN FANTÔME AUTOUR

1.
Je lis dans Schopenhauer que selon Platon « les âmes, avant qu’elles soient tombées dans des corps, et entrées dans diverses vies, ont la liberté de choisir telle ou telle existence ».

Selon Platon (je sai pas qi sé sé antique), les âmes elle tombent dans les corps, que je me demande si elles tombent en parachute ou si cé du vol plané qu’eles s’incorporent en douceur ou alor ele tombent come la pluie avec du bruit de pluie sur les tois la nuit.

2.
Je me dis qu’aux présidentielles 2022 je vais voter pour Mélenchon passque les zôtres m’ont l’air vraiment zôtres que mélenchon vous me direz qu’il est ossi zôtre que les zôtres zôtres que je vote pas pour que ducou je vais pa voter du tou. #ElectionsPiègeà

3.
Quan je vois Zemmour et Onfray a la télé, je panse qe cé bien d’avoir réussi à doner du travail a des extra-terrestres qu’on a meme réussi a les metre dans les teles qon a qua appuyer sur le zappeur (pompier) pour les antandre extra-délirer cé l’école inclusive i dit Blanquer.

4.
Je sé pas ce que cé que « les instincts moraux de l’humain » ka mon avis cé fable é fadaise qu’instinctivement l’humain il est tout ossi destructeur que dans sa vie sociale civilisée ; l’humain, souvent, il n’a de morale que si c’est son intérêt et il est drôlement rusé pour ça.

5.
Faut quand même dire que lorsque j’écris « quand je vois Zemmour et Onfray à la télé » en fait je les vois pas que je change pour regarder d’autres conneries (y en a plein dans la télé qu’ça lui fait des grosses têtes) et y en a même des intéressantes.

6.
Certains d’ceusses qui composent, défois i trouvent le symphonique propice qu’on y jette du jazz, là, façon Gershwin, comme on y hante un fantôme de l’orchestre, qu’ça vous-z-y swingue le rythme et fait valser l’trapèze band.

7.
« Pour l’heure, Gershwin compose son concerto, un manuel dans une main, son puzzle mental dans l’autre. »
(Alain Lacombe, « Georges Gershwin, une chronique de Broadway »)

Moi qui suis manche autant que poutre en tout quasi, je me vois mal un « manuel dans une main », mon « puzzle mental dans l’autre » qu’avec la troisième je me gratterais la tête qui m’échappe pour composer du ne serait-ce que.

8.
Du chapeau sortit un lapin, puis un lapin, puis un lapin, puis un lapin, puis un lapin, puis un lapin, puis un lapin, puis un lapin, puis un lapin, puis un lapin, puis un lapin,
puis un lapin, qu’le chasseur i savait plus où donner d’la tête. I devint fou.

9.
« Certains compositeurs ont tourné autour du jazz comme un chat autour d’une assiette de soupe chaude » (Walter Damrosch cité par Alain Lacombe in « Georges Gershwin, une chronique de Broadway »)

Parfois, on tourne autour des choses comme un fantôme autour du problème qu’il n’a pas réussi à résoudre du temps qu’il était vivant pis qu’il est tout revenant, qu’ça s’appelle le tour du « chat autour de l’assiette de soupe chaude ».

10.
Les choses défois, elles ont un air de famille avec la mort. Sont glacées les choses. comme autant de gueules invisibles de poissons asphyxiants.

11.
« La frénésie du présent contribue à dissoudre la mémoire. »
(Alain Lacombe)

Le présent il est tout frénétique, surtout si zêtes obligé de voir des gens toute la journée qu’à tout moment ça peut virer free style n’importe nawak qu’les gens i laissent courir leur cerveau tout seul parmi les choses.

Patrice Houzeau
Malo, le 30 mai 2021.

21 mai 2021

DEUS IPSE IOCUS EST

DEUS IPSE IOCUS EST

1.
« On pensait jadis, en Chine comme au Japon, que si l’on était aimé d’une personne, cette personne apparaissait en rêve. »
(Renée Garde, « Ise, poétesse et dame de cour »)

2.
Peut-on être « prisonnière du monde des immortels » (je lis ça dans Renée Garde) qu’on serait comme à la croix, condamnée à l’immortalité, que du coup on verrait tous ses vivants s’décrépir pis mourir, sans espoir de retour.

3.
« Bref, nous sommes partis à la recherche de l’âne dans les ruines du postmodernisme. »
(Frank Adam traduit par Michel Perquy, « Confidences à l’oreille d’un âne, Livre premier »)
Trouver un âne dans les ruines du postmodernisme, voilà qui ne devrait pas être si difficile.

4.
Défois on pense des choses. Il est bizarre, ce complément d’objet : « des choses ». Forcément qu’on pense quelque chose, sinon on ne pense rien, ce qui veut dire qu’on ne pense pas. Après, le pluriel, c’est peut-être pour dire qu’on est tout dispersé.

5.
Défois y en a, ils ont la fin pathétique, genre après avoir tant rendu de services, ils finissent oublié délaissé parmi les araignées et les rats contemplants, quand les rats sont contemplants bien sûr, sinon, ils sont plutôt inquiétants et mordants.

6.
« Dieu lui-même est une blague, et l’homme qui la raconte est un bouffon. »
(« Le Grand Livre des Proverbes inconnus » cité par Frank Adam in « Confidences à l’oreille d’un âne »)

Si Dieu est une « blague », alors assassine, la blague, tuante. Quant au bipède étourdi qui « la raconte », nous sommes bien d’accord, c’est un « bouffon ».

7.
« le récit s’arrête, mystérieusement brisé » (lisé-je dans Renée Garde) que peut-être c’est un récit qu’on l’a envoûté avec du cœur de bœuf (paraît que ça se fit) qu’alors (du crime), i s’a brisé comme petit gâteau pis qui s’émiette dans une tasse de thé. #madeleine

8.
Y a un truc avec le Temps que paraît qu’il existe pas, mais que, en théorie, nous dit-on dans des documentaires d’la télé avec des savants et des belles images, on pourrait le remonter, qu’alors, le Temps, ce serait de l’être…

9.
Dans une fable de Frank Adam, un personnage évoque le « rasoir électrique crapahutant », que je suppose qu’il est en quête d’une prise, qu’il en est tout obsédé, d’la prise, l’électrique crapahutant, qu’il en a la lame qui lui sort de là que je sais pas comme ça s’appelle. #FrankAdamEstEpatant

10.
Paraît que même quand tout était recouvert de glace (il y a des lustres que c’était bien avant la découverte de l’Amérique et la réforme à Blanquer), les volcans arrivaient à percer. C’est qu’ils devaient pousser, les volcans là, qu’ils en étaient tout plissés des efforts.

11.
Paraît que Melenchon a traité les policiers qui manifestaient le 19 mai 2021 de « factieux ». S’il était élu, le citoyen là, à coup sûr, il en dénoncerait moult, des « factieux », et vous robespierrirait dare-dare le salut public et la souveraineté d’sa pomme.

Patrice Houzeau
Malo, le 21 mai 2021

 

 

9 mai 2021

LA CERTITUDE DU CORNICHON

LA CERTITUDE DU CORNICHON

1.
Nous pourrons dire bien des choses en somme (surtout quand nous dormons) et que dans le langage, de la même manière que nous avons de la farce dans le chou (nous aimons à rire), nous avons différentes espèces de mots.
(D’après Wittgenstein)

2.
Ce qu’il y a de commun à tous les symboles qui font le symbole parce que le réel, nous lui apprivoisons l’absurdité par les symboles qui confirment ce que je dis quand je dis j’aime les cornichons mais ça n’a rien à voir.
(D’après Wittgenstein)

3.
« tous les symboles qui confirment p autant que q est la proposition p.q. » : quel farceur (de chou ?), ce Ludwig !

4.
Est-ce que je ne m’imagine pas quelquefois que oui-da, je pense que quelquefois, je m’imagine, et donc, je suis imaginatif, imaginant, imaginaire, autant que dieu a besoin de la conscience imaginante pour se réaliser en tant qu’être imaginaire.

5.
Est-ce que je ne m’imagine pas comprendre un mot, comme on comprend le sens d’une réplique, ou une sorte de calcul, et ensuite réaliser qu’encore une fois, le réel s’est esquivé et me tire la langue façon Zut avant de disparaître dans le jardin.
(d’après Wittgenstein)

6.
Celui qui affirma que les Français sont des veaux fut aussi le Premier des Français.

7.
Une bonne raison c’est bon comme une bonne salade de saison, d’autant qu’elle en est une qui semble telle qu’on pourra l’ajouter à une bonne salade d’arguments.
(D’après Wittgenstein)

8.
La compréhension d’une phrase : ce que les autres disent et qui ne m’intéresse que parce que j’y ai intérêt ; sinon, mes oreilles n’entendent rien d’autre que le clapotis des syllabes d’un flot de paroles se répandant dans la pièce enfumée car j’y fume.

9.
La compréhension d’une phrase a beaucoup plus d’affinité avec la compréhension d’un thème joué au saxophone par les Saxophoniens de la planète Saxophonia qu’avec les phrases que Blanquer tire de son pipeau apprenant.
(D’après Wittgenstein)

10.
A moins que la certitude avec laquelle je me saisis du cornichon puisque je sais que le cornichon n’ira pas me révéler des vérités pour moi inaudibles et poursuis la phrase interrompue par votre demande de réception du bocal…
(D’après Wittgenstein)


A moins que la certitude avec laquelle je me saisis du cornichon, lequel cornichon ne me révélera de vérités pour moi inaudibles (je ne suis point cornichon) et poursuis la phrase interrompue, ne vous serve de fourchette à cornichon ou de critère…
(D’après Wittgenstein)

A moins que la certitude avec laquelle je me saisis du cornichon, et poursuis la phrase interrompue, ne vous serve de fourchette à cornichon ou de critère pour penser que la pensée existait déjà entière, auparavant dans l’agitation du bocal.
(D’après Wittgenstein)

11.
« (Une foule de chemins familiers mènent à partir de ces mots, dans toutes les directions.) »
(Wittgenstein traduit par Klossowski, « Investigations philosophiques »)

Patrice Houzeau
Malo, le 9 mai 2021.

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