Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BREFS ET AUTRES
amusettes
8 août 2020

AH OUI LA Y A QUELQUE CHOSE

AH OUI LA Y A QUELQUE CHOSE

 

  1. Zut se dit qu'ça cache queque chose qu'ça cache queque chose qu'ça cache queque chose qu'ça cache queque chose pis Zut se dit qu'elle devrait arrêter de se dire qu'ça cache queque chose qu'ça cache queque chose qu'ça cache queque chose.

  2. Zut se dit que défois on a des sentiments intimes qu'on peut pas les dire qu'c'est pour ça qu'ils sont intimes sinon ça effraie le monde ça malaise le monde que si les sentiments intimes i sortaient comme i sont de la bouche ça ferait du pire bien pire que c'est déjà pire que ça.

  3. Zut se dit que défois on a des poings en nous ils se serrent mais faut pas qu'ils sortent de la poche qu'on a en dedans sinon ça ferait du grabuge pire que c'est déjà tout grabugeant nauséant le monde.

  4. Zut se dit défois que dieu, c'est une farce que dieu nous fait pour nous faire croire que dieu n'existe pas, ou qu'il existe. Zut ne sait pas trop.

  5. Zut se dit que les gens i s'rendent pas compte ou qu'ils font semblant de rien, c'est quelque chose quand même se dit Zut qui va au marché où les gens disent que les gens i s'rendent pas compte ou alors c'est qu'ils veulent pas, qu'c'est quelque chose quand même.

  6. Que le pire soit certain, nous en sommes tous certains. La seule chose qu'on s'demande, c'est le moment où le pire cessera d'être certain pour être arrivé, genre catastrophe, fin de la civilisation, fin des temps et tout ça qu'on voit dans des films qu'on a même plus envie de voir.

  7. « Je veux réellement faire revivre le passé » dit Hercule Poirot dans l'Agatha Christie que Zut est en train de lire (Zut aime beaucoup Agatha Christie) qu'elle se dit que « faire revivre le passé », c'est faire revenir le passé dans le présent, se faire hanter.

  8. Zut se dit qu'elle ne peut pas attraper le Covid, mais qu'elle peut en mourir quand même.

  9. Zut contemple les hachures qu'ça fait comme si on avait coupé le temps en morceaux qu'il continue à couler mais en une infinité de traits qui peut-être cachent d'autres traits où qu'en ces traits d'autres traits, qu'en ces bouts d'infinis d'autres infinis, tout hachés.

  10. Zut supporte mal la chaleur. Ça lui fait comme dans l'album de Tintin qu'le monde fond, qu'le temps fond, qu'ça la rend pessimiste, Zut, qu'elle se dit qu'heureusement y a les diabolos menthe et l'eau fraîche la nuit quand elle ne dort pas pis qu'le monde i brûle de partout.

  11. Zut se dit que c'est curieux quand même quand on dit ah oui, là, il y a quelque chose que déjà il y a le quelque chose plutôt que rien mais qu'en plus, ce quelque chose plutôt que rien est plein de quelque chose, un genre d'être que tu peux courir pour le définir, i s'rétracte, ou s'dilue, bizarre.

    Patrice Houzeau
    Malo, le 8 août 2020.

Publicité
Publicité
7 août 2020

ZUTISMES DU 7 AOÛT QU'IL FAIT CHAUD

ZUTISMES DU 7 AOÛT QU'IL FAIT CHAUD

 

  1. Zut se dit que Twitter, parfois, c'est comme le bar du coin, mais la bière est moins chère, parce qu'on l'achète au supermarché.

  2. Zut se dit qu'elle est sur terre. Que ce n'est pas d'l'irréel que, d'aventure, parfois elle en aurait marre, qu'elle s'amarre, mais ça ne durerait pas, se dit Zut, des choses surgiraient d'autres mystères.

  3. Zut se dit que « des choses surgiraient d'autres mystères » est une drôle de phrase parce qu'on ne sait pas si ce sont les choses qui surgissent ou les mystères. C'est que je ne peux pas décider, dit Zut qui trouve ça énigmatique.

  4. Zut défois s'imagine des histoires qui commencent toujours par un sentier d'où débarquent d'autres mystères, d'autres masques, d'autres drames splendides comme des affiches. Le sentier est entre elle et une forêt profonde où elle ne va jamais. C'est là qu'ils naissent.

  5. Zut ne cherche pas à faire comprendre comment elle voit les choses. Il y a tellement de phrases de partout qui disent comment on voit les choses. Zut en connaît certaines, mais il y en a tellement, à l'infini des lèvres se dit Zut, dont beaucoup d'énigmatiques.

  6. Zut pense que les choses ne sont qu'en partie ce qu'on en dit. Des moitiés de visages dans des miroirs coupés d'ombre.

  7. Zut se dit qu'elle est un morceau fini d'un nombre infini de séries infinies. Les objets aussi. Tout en fait, mais cela a-t-il un sens que tout soit fini dans un nombre infini de séries infinies ?

  8. Zut défois voit disparaître le sens des choses. A quoi sert cet objet creux ? Peut-il contenir quelque chose et comment ce qu'il pourrait contenir ne s'échapperait-il pas ? Il suffit de le retourner et de voir qu'il est écrit dessus « Made in China ».

  9. Zut se dit qu'on n'attribue pas une sensation à une chose. Même quand les objets bougent tout seuls inexplicablement. Ce n'est pas la sensation qui les anime. Il doit y avoir derrière ces choses qui bougent autre chose, quelque chose de sensationnel et de terrible, un mystère dans une chambre jaune.

  10. Zut se dit qu'on n'est pas pareil avec un vivant qu'avec un mort. On ne peut rien dire à un mort. Défois qu'il reviendrait plus tard pour vous répondre parce que ça doit mettre du temps à parvenir là-bas. Zut parle aussi avec ses morts, elle qui parle si peu avec les vivants.

  11. « Ne pourrais-je imaginer que j'ai des douleurs effroyables et que je me transforme en pierre pendant qu'elles persistent ? Eh bien, comment puis-je savoir, les yeux fermés, si je n'ai pas été transformé en pierre ? »
    (Wittgenstein traduit par Pierre Klossowski, « Investigations philosophiques », 283)

  12. Zut se demande combien de fois elle a été transformée en pierre. C'était sans doute le temps où elle pouvait se faire aussi papier et ciseau. Zut se demande combien de temps elle a passé parmi les pierres et les herbes qui poussent entre elles.

Patrice Houzeau
Malo, le 7 août 2020.

6 août 2020

DEFOIS ZUT SE DEMANDE

DEFOIS ZUT SE DEMANDE

 

 

  1. Le 4 août 2020, deux explosions détruisirent le port de Beyrouth. L'hypothèse de l'accident fut privilégiée, ce qui n'empêcha pas les haines de déferler sur les réseaux sociaux. Plutôt que d'accuser Israël ou le Hezbollah, plutôt que d'attiser les haines et agiter les fantoches du complotisme, il faudrait se poser des questions : Qui est le propriétaire de cet entrepôt ? Quelle était la nature des produits qui y étaient stockés ? Pourquoi étaient-ils là ? Cet entrepôt était-il assuré ? Par qui ? Qui est le responsable des risques industriels du port de Beyrouth ? Qui est le responsable de la sécurité civile ? Faudra-t-il une commission d'enquête internationale ?

  2. Je me demande si c'est le commerce mondial des armes qui s'appuie sur la religion, ou si c'est la religion - le communisme étant lui-même une sorte de religion - qui s'appuie sur le commerce mondial des armes. En tout cas, les deux me semblent intimement liés.

  3. Ni dieu, ni maître, sauf le métronome autonome.

  4. Zut s'interroge sur les événements, cherche le fil pour les dépeloter mais n'en trouve que des bouts, tout emmêlotés, des fois y a des ficelles, et même des câbles, mais ce ne sont même plus des mains qui les tiennent, juste quelques os. Il y a beaucoup de cendre.

  5. Zut voit des morts et des blessés dans la télé. Elle se dit que c'est dans la télé. C'est des morts et des blessés. C'est dans la télé mais c'est vrai. C'est loin aussi. Beyrouth, c'est loin. Pour l'instant, se dit Zut.

  6. Le monde, il est tellement douloureux qu'on a l'impression qu'il veut susciter en vous. C'est des gens dans le monde de la télé. Ils veulent susciter. Ils représentent le réel. Ils vous le montrent. Et ils parlent comme s'ils étaient le réel. C'est la télé.

  7. Défois ils représentent le réel. Ils vous le montrent et démontrent. Et ils parlent comme s'ils étaient le réel. Comme s'ils étaient eux le réel et le réel la représentation du réel. Défois ils parlent du réel que ça paraît même plus tellement réel, le réel, là, dans la télé où ils parlent.

  8. « - Quel est ton but en philosophie ? - Montrer à la mouche l'issue par où s'échapper de la bouteille à mouches. »

    (Wittgenstein traduit par Pierre Klossowski, « Investigations philosophiques », 309).

  9. Défois Zut déambule. Ça lui fait du kaléidoscope. Il y a des détails. Il y a des gens occupés. Pour le faire tourner, le kaléidoscope, y a des gens. Et puis dans le kaléidoscope, il y a des gens qui déambulent. Ils ne la connaissent pas, mais c'est avec Zut.

  10. Il ne suffit pas de dire que c'est vrai pour que ce soit vrai, se dit Zut. Il faut aussi que le réel coïncide avec le vrai qu'elle dit la télé avec toutes ses bouches. Défois c'est pas vrai ce qu'elles disent toutes les bouches de la télé. Défois c'est même pas réel. C'est juste le bruit du temps.

  11. Défois à la télé y a des produits que la télé elle dit que vous pouvez les acheter, ou même que vous devez les acheter car ce n'est pas possible de vivre sans portable ni ordinateur. Il y aussi des politiques. Zut se demande si eux aussi on peut ou on doit les acheter.

Patrice Houzeau
Malo, le 6 juillet 2020.

5 août 2020

L'INCIDENT DU CHIEN PENDANT LA NUIT

L'INCIDENT DU CHIEN PENDANT LA NUIT

 

  1. Défois que circuleraient entre deux eaux, genre mauvais dans la rue, des couteaux à manche d'ivoire comme dans les romans policiers qu'on trouve sur les marchés aux puces qu'dorénavrant ça va être des marchés aux masques.

  2. Donc Holmes, un moment dans la nouvelle « Flamme d'argent », il trouve un « bistouri-cataracte » qu'on trouve tout dans les bouquins, surtout des mots, remarquez qu'un bistouri-cataracte, ça fait moins drôle que la main coupée à Cendrars, et tous les morts et les souffrances.

  3. Celui pour qui le réel est une suite de puzzles à résoudre, le paysage peut bien faire des claquettes en se faisant des œufs sur le plat, il s'en moque bien, tout plongé dans le lui-même de ses énigmes.

  4. Y a vraiment que Holmes pour se promener avec un fer à cheval dans la poche et dans des landes improbables que soudain tiens « les empreintes d'un cheval » voyons voir si ce fer est bien le fer qui fera l'affaire.

  5. Défois le diable qui s'balade dans l'air, en s'moment l'est très virulent, ch'cornu, pandémique et circulatoire, i vous souffle de « cacher le cheval » alors vous, vous cachez l'cheval, dans l'paysage qu'après ça vous fait des histoires de phrases à rhinocéros et de Wittgenstein.

  6. L'essentiel est d'avoir plus d'un tour dans son sac : un tour de cochon, un tour de piste, un tour de cartes, un tour de France (c'est joli et pis sportif), un tour du pâté d'maisons (avec ou sans toutou), un tour de clé, un tour de chant (c'est distrayant), et r'mets du riz, et fuis les rats.

  7. Défois y en a marre de se consacrer à des énigmes qu'on a qu'une seule envie, laisser Watson dans la contemplation de l'Angleterre, prendre le train de nuit et rentrer en France passqu'on n'est pas Sherlock Holmes non plus hein.

  8. « - Y a-t-il un autre point sur lequel vous désireriez attirer mon attention ?
       - Sur le bizarre incident du chien pendant la nuit.
       - Le chien ? Il n'y a eu aucun incident avec le chien pendant la nuit.
       - Voilà l'incident bizarre, justement ! » observa Sherlock Holmes. »
      (Conan Doyle traduit par Bernard Tourville, « Flamme d'argent »)

« un point sur lequel vous désireriez » : y a vraiment que dans les classiques anglais traduits en français que l'on trouve encore ce genre de forme à paniquer un troupeau de bacheliers nourris au lait du pédagogisme.

9) Il n'est pas recommandé de faire courir des choses trouvées « entre les mains d'un truqueur ». C'est des trucs à vous faire turlupiner par des lustucrus qui vous hurleront aux ouïes : « Edouctusorcetruc hein douctusorcetruc ? ».

10) Défois, il a raison, Holmes, « le véritable assassin se tient immédiatement derrière vous », que vous vous retournez, tiens l'est plus là, ou alors zêtes déjà mort.

11) Lorsque vous fûtes descendue,
      Il se trouve que vous me plûtes
      Que j'en suis tombé sul'...
      Flûte fit alors Zut on connaît la chute
     Vous feriez mieux de vous occuper de tous ces lustucrus qui lustucrutent sous votre lustre plutôt que de faire des rimes ridicules.

12) Le souci c'est ça susurra Suzy Holmes (si, si, c'est la nièce à Sherlock) supposant que l'un des deux, dont il manquait l'autre, s'était subrepticement approché de l'assiette afin d'y verser la potion à fataliser les intrigues.

13) Il est recommandé, si jamais vous conservez par devers vous « la main d'un mort », de bien vérifier qu'aucun « couteau bizarre » n'y pousse. Auquel cas, il vous faudra, dès que possible, invoquer l'esprit de Conan Doyle. Ce couteau lui appartient ; il l'a juste oublié dans votre mémoire de lecteur.

14) Je ne sais pas si c'est une bonne idée de retirer son manteau alors qu'il pleut des phrases de partout. Je sais bien que c'est pour « être plus à l'aise », mais vous risquez bien d'être noyé dans le sens commun, d'être débordé par l'hyperbole, d'être étouffé par l'opinion. Allons, mon cher Watson, reprenons scalpel et bistouri et fichons l'camp de cette énigme.

Patrice Houzeau
Malo, le 5 août 2020.

5 août 2020

CHRONIQUE DU 5 AOÛT 2020

CHRONIQUE DU 5 AOÛT 2020

 

 

  1. « Ah bin v'là aut'chose ! C'est pas vrai ça, quand même ! » s'exclama la mère Denis constatant qu'un extra-terrestre ultra-bourré avait confondu sa machine à laver (une Vedette) avec son aéronef interstellaire de service.

  2. Ceci dit, je me souviens de Jacques Bergier disant : « Il n'y a pas plus d'ovnis que de beurre dans le placard » (ou quelque chose dans le genre) Or, pourquoi n'y aurait-il pas de beurre dans le placard ?

  3. Entendu dire que selon Jacques Bergier, les OVNIS n'étaient pas de nature solide, mais de nature holographique. Donc, la question est : qui publie dans le ciel des hologrammes d'aéronefs flottants et ceci, sans doute, dans le but d'épater le badaud et de leurrer l'adversaire ?

  4. A mon avis, ceux qui nient la réalité de la pandémie du Covid raisonnent à peu près comme ceux qui nient la réalité des chambres à gaz et de la Shoah. Même essentialisme délétère. Même complotisme identitaire.

  5. Viens d'entendre à la radio cette chanson nouvelle : « Ce n'est pas la fin du monde / Rassure-moi / Ce n'est pas l'hécatombe / de si bon matin ». Eh oui, on en est là quand même.

  6. « L'obéissance sans l'esprit de liberté est ce qui donne prétexte à toutes les sociétés secrètes. » (Kant traduit par Guillermit, « Théorie et pratique »).

    Que l'on remplace « sociétés secrètes » par « communautarismes » et le problème apparaît : certains n'admettent pas que des libertés liées à leur culte ou leurs coutumes leur soient refusées. D'où conflit, repli identitaire, contestation et négation des lois de la république.

    L'éducation nationale est censée pallier les communautarismes. Elle semble cependant étrangement paralysée par des conflits internes, des injonctions contradictoires, et une bienveillance qui confine trop souvent à la complaisance.

  7. Le sentiment d'insécurité augmentant en France (parlons franc : la société semble en passe de se fracturer). L'insécurité économique étant liée à l'augmentation du nombre de faits de délinquance, il faudra, à mon avis, que le gouvernement fasse preuve de pragmatisme.

    Pour le coup, bien qu'étant libéral, je pense qu'il faudra sans doute que le gouvernement multiplie les emplois aidés. Cette mesure ne peut être que provisoire, mais pour éviter que les quartiers flambent, cela m'apparaît urgent.

  8. Il vaut mieux favoriser des emplois aidés plutôt que de parquer des centaines de milliers d'étudiants dans des universités, où ils risquent bien de perdre leur temps, et cela avec fort peu d'espoir d'une formation qualifiante et utile aux besoins de la vie courante des Français.

    C'est donc à un changement de direction qu'il faut procéder et redéployer une partie du budget de l'enseignement supérieur et de l'éducation nationale afin d'assurer un accès post-bac à un emploi aidé, complété, le cas échéant, par une formation dispensée par un organisme agréé.

    A mon humble avis, cela urge. Si des mesures dans ce sens ne sont pas rapidement prises, je crains, la crise s'aggravant, que notre pays connaisse bientôt des troubles sociaux bien pires que ceux que nous avons connus durant la crise des Gilets Jaunes.

  9. Je me félicite que la France ne ratifie pas le traité d'extradition avec Hong-Kong. Que les autorités chinoises respectent le droit des Hongkongais et elles pourront demander la signature de la France.

  10. « Embrasse la main que tu ne peux pas mordre » est une maxime vraiment vraiment vraiment redoutable.

  11. « d'autre part il n'est pas de paix qui dure assez longtemps pour permettre à l'économie qu'elle rend possible, d'égaler les dépenses exigées par la guerre suivante »
    (Kant traduit par Guillermit, « Théorie et pratique »)

    C'est sur ce « Si vis pacem, para bellum » perpétuel, sur les intérêts géostratégiques et l'industrie de l'armement que se fonde l'économie mondiale actuelle.

Patrice Houzeau
Malo, le 5 août 2020.

Publicité
Publicité
3 août 2020

EN LISANT FLAMME D'ARGENT DE CONAN DOYLE

EN LISANT FLAMME D'ARGENT DE CONAN DOYLE

 

  1. Défois qu'on serait le jour entier à l'arpenter sa pièce, les yeux au plancher comme pour accélérer sa pensée, tout s'agitant (ah s'agit d'se taire hein) de cogites des plus dégingandées fronçant les épaules, haussant les sourcils et pis bourre et rebourre et ratatam sa pipe « de tabac extra-noir » comme i dit Conan Doyle dans ses histoires. .

  2. Qu'on aurait l'art du logicien à se saisir d'un problème bien problématique, qu'il y a qu'l'auteur pour savoir le quoi du sel fin qu'on passerait « chaque détail au crible » comme i dit Conan Doyle défois qu'on y r'trouverait le wok de tante Agatha déguisé en OVNI.

  3. Je me suis laissé dire qu'au XIXème siècle, Londres était tellement brumeux, fumeux, smogueux que plus d'un extra-terrestre y a paumé sa soucoupe. C'est d'ailleurs comme ça que tante Agatha a perdu son wok.

  4. Le problème avec les problèmes bien problématiques c'est qu'ils attirent à eux comme i dit Conan Doyle « une véritable pléthore de suppositions, de conjectures et d'hypothèses » que Watson n'y retrouve plus Holmes, que Holmes n'y retrouve plus le 221b Baker Street, que Mrs Hudson n'y retrouve plus son compte ni tante Agatha son wok.

  5. « rien ne clarifie mieux une affaire que de l'exposer à une autre personne » dit un jour Holmes dans une nouvelle de Conan Doyle. Du reste, peu importe que l'autre y pige que couic, le tout étant de se la raconter afin de la faire plus nette. C'est-y pour ça qu'on cause tant ?

  6. Si jamais vous tombez sur un sentier dans « un bout de lande » avec dessus « une bonne tenant à la main une lanterne car la nuit était très sombre » mais que cependant il fait jour, c'est que vous êtes en train de lire « Flamme d'argent » de Conan Doyle.

  7. Défois qu'on rencontreriot l'inconnu demandant « Pouvez-vous me dire où je suis ? » en soulevant sa tête et son chapeau alors faudrot fuir frérot car vous v'là tombé dans la lande qu'on ne peut fuir qu'en refermant le livre.

  8. Ah la jeune âme suppliante, soucieuse de la pluie battante. En dépit de ses prières, lui, rageur comme l'orage, mauvais ange, enfile le manteau à disparaître dedans et quitte la maison pour l'inconnu de la page suivante.

  9. Faut faire attention avec les cravaches surtout les « alourdies d'un plomb » que défois elles répètent leurs coups qu'elles entraînent des « blessures horribles auxquelles succombe l'entraîneur » du dada que vous n'avez pas parce que les dadas c'est pas vot' dada.

  10. Le problème avec les problèmes bien problématiques c'est qu'ils donnent lieu à des théories qui immanquablement se heurtent à des objections si sérieuses que, outre qu'ça vous passe l'envie de rire, elles en sortent toute cabossées là, les théories.

  11. C'est en lisant « Flamme d'argent » de Conan Doyle que je compris le sens du mot « ombon » et trouvai l'auteur fascinant en ce que soudain la campagne anglaise se couvrait d'un bouclier perdu jadis je pense par l'un de ces géants de bien avant même la cour du Roi Arthur.

  12. Le problème avec les problèmes bien problématiques c'est que défois on échafaude des théories pis qui s'cassent la margoulette qu'on les artrouve en pièces, en pièces détachées même, et les pièces détachées, ça fait puzzle, qu'on perd partout, qu'on n'en trouve plus.

  13. J'avions beau m'creuser la cervelle avec la cuiller à Sherlock, j'voyions point comment cacher l'rhinocéros dans la pièce qu'vous m'avez dite qu'il y a un rhinocéros dedans alors doit êt' bien caché sous les phrases là qu'vous dites qu'j'avions point fait d'études moi, m'sieur Wittgenstein.

  14. En général, lorsque Holmes a « le ciel en face de lui », il « fixe les yeux » dessus qu'à mon avis c'est défois qu'il y verrait passer le wok à tante Agatha.

Patrice Houzeau
Malo, le 4 août 2020.

3 août 2020

RENDLESHAM ET AUTRES BIZARRES

RENDLESHAM ET AUTRES BIZARRES

 

 

  1. C'est sûr : nous ne sommes pas seuls dans l'univers, mais je pense que nos voisins les plus proches (kiçonce?) s'en battent leurs trois coquillards avec la patte d'un crocogirafe cause doivent eux aussi r'garder des vieux Colombo à la télé en attendant qu'ça passe.

  2. Il ne fait aucun doute que l'Initié Apollinaire avait prédit et la lente dérive du Parti Socialiste et la pandémie du Covid ; qu'on en juge :

    « La rose flotte au fil de l'eau
       Les masques ont passé par bandes »
       (« Vitam impendere amori »)

  3. Quant à Lovecraft, il nous prépare aux Révélations, à ce que nous pourrions trouver à force d'envoyer des tas d'scoubidous exploreurs dans l'espace :

    « Si je n'ai pas rêvé, l'homme doit se préparer à acquérir une connaissance terrifiante du cosmos et de la place que lui-même occupe dans le tourbillon du temps. »
    (H. P. Lovecraft traduit par Jacques Papy, « Dans l'abîme du temps »)

  4. « le tourbillon du temps » : cette expression de l'Initié Lovecraft nous incite à penser que le temps passe en tourbillons et s'énergise du coup qu'ça fait des vortex spatio-machins qu'un beau jour, un d'ces tourbillons va v'nir nous gratouiller la croûte terrestre, qu'va en sortir une nouvelle espèce de poules, ou de moules, ou de boules (genre boules carrées qu'on appelleriot ça des cubes).

  5. Quant au phénomène OVNI, j'ai l'impression qu'au départ il s'agissait de faire croire qu'il y avait quelque chose à cacher (guerre froide oblige) et que, maintenant, le problème est : comment éviter que le public comprenne que ce qu'il y a à cacher, c'est qu'il n'y a rien à cacher ?

  6. A mon avis, les OVNIS apparaissant en grand nombre dès le début de la guerre froide, le but était de faire croire aux Soviétiques que l'armée américaine testait des appareils si sophistiqués et si secrets qu'ils effrayaient le peuple américain lui-même.

  7. Je ne serais pas étonné que devant la vague américaine, puis européenne des OVNIS de la guerre froide, Staline eût commandé à l'un ou l'autre de ses espions en Amérique de lui rédiger un rapport sur les activités de l'armée américaine en matière d'aéronefs inédits. Ce rapport existe-t-il ? Je n'en sais rien.

  8. Ai lu sur Wikipedia que Jacques Vallée considérait l'incident de Rendlesham « comme une expérience militaire de manipulation de l'opinion, visant à faire croire à une visite extra-terrestre ». Serait-ce dans le but d'observer les réactions de l'opinion publique confrontée à un incident singulier, et a priori invraisemblable ?

  9. Est-il vrai que, selon le site parismatch.com (le 06/03/2015), John Burroughs, un « ancien militaire américain en poste en 1980 sur la base de l'OTAN de Bentwaters », a obtenu « le remboursement de ses frais médicaux pour une lésion cardiaque en lien avec l'atterrissage de l'OVNI de Rendlesham ?

  10. Les hypothèses sur l'incident de Rendlesham sont légion : gourance (pas d'OVNI mais la lumière d'un phare), manipulation anglo-américaine, canular du SAS (Special Air Service), technologie avancée et purement humaine (l'OTAN disposait-elle déjà en 1980 de connexions internet puissantes? - Remarquez que ce n'est pas la première fois que je rencontre cette affirmation).

  11. Si l'on admet que John Burroughs a été remboursé de ses frais médicaux pour une lésion cardiaque en lien avec l'incident de Rendlesham, peut-on aussi penser qu'il a été victime d'un accident du travail, l'OVNI en question étant peut-être un prototype militaire ?

Patrice Houzeau
Malo, le 3 août 2020.

31 juillet 2020

LE SOLEIL EN DANSANT

LE SOLEIL EN DANSANT

 

 

  1. La chanson n'est pas si facile Ciel bleu nuit bleue y errent des âmes bleues Les rues sont striées de rouge La chanson n'est pas si facile que tu crois charmer l'étrangère en trois mots Ciel blanc nuit blanche y errent des ombres seules Les rues sont striées de rouge.

  2. Que veut dire « aimer les gens » ? Aime-t-on les gens pour eux-mêmes ? Connaît-on vraiment les gens qu'on aime ? Les gens seraient-ils faits de pièces dont ils ont eux-mêmes perdu la clé et seraient-ils autant les pièces d'un puzzle impossible à constituer ?

  3. Les nœuds coulent dans la fréquentation des bipèdes. Qu'ils fassent cause ; qu'ils se partagent les mains tranchées. Que leurs sentinelles maîtrisent l'art de déjouer l'autre de la nuit et ses sortilèges tranchants. C'est ainsi qu'apparurent l'arc de la vengeance et le pain sur la table.

  4. Celui là rappelle ses livres ouverts sur des énigmes, ses familiers, aux stridences des alarmes, aux trains et aux spectres, à l'infini des solitudes, au couteau sanglant, à la diane, à l'égaré dans la forêt, au sang dans la coupe, à la coupe dans le château, à la lance perdue.

  5. Que les nœuds coulent dans la fréquentation des bipèdes n'a rien d'étonnant. A chaque grenier son pendu ; à chaque placard son cadavre.

  6. Lorsque l'heure des comptes a sonné, les loups ne manquent jamais d'arguments pour justifier la meute.

  7. Les nuits finissent toujours par boire la tasse et nous retournons parmi les formes et les moules. Aux murs, les comédies glissantes. Certains demandent leur frère, ce gardien. Ils assistent à ce spectacle qu'ils ne peuvent voir.

  8. La société n'étant pas majoritairement constituée de philosophes subtils et de logiciens pointus, l'égalité repose aussi sur le droit des gens à s'exprimer et à dire des sottises.

  9. L'école est bien loin de développer l'esprit critique chez la plupart des élèves. Au pire, elle les conforte dans le goût de la revendication à tout va ; au mieux, elle freine la propagation de quelques sottises.

  10. Certains pédagogistes croient en la science de l'ignorant. Ils ont eux-mêmes développé des sciences : les Sciences de la Science de l'ignorant (qu'ils appellent « apprenant » parce qu'ils aiment les niaiseries).

  11. « Le soleil en dansant remuait son nombril »
    (Apollinaire, « Merlin et la vieille femme »)

  12. Parfois, on l'a pas, ce nain prétentieux et nasillard qui vous monte la tête, qu'on laisse printemps et jambes nues charmer, qu'on s'balade dans le « jeune jour » en se rappelant de l'Apollinaire, et même que « le soleil en dansant remuait son nombril ».

    Patrice Houzeau
    Malo, le 31 juillet 2020

30 juillet 2020

PIS QU'ON N'EST PLUS QU'ECHO

PIS QU'ON N'EST PLUS QU'ECHO

 

 

  1. Zut songe que souvent que les temps sont difficiles qu'on dirait même que les temps difficiles c'est l'éternel présent et que le facile, c'est l'ailleurs, le passé, le bon temps qu'on rêve, le jamais plus, le jamais tout court.

  2. L'humain agit en bête et raisonne en dieu, aussi bien qu'il fait des miracles et pense comme une casserole. Il ne s'y reconnaît pas toujours lui-même.

  3. Le pangolin n'est pas plus réel que l'idée que l'on s'en fait. Mais de même que le braconnier peut se laisser surprendre par le pangolin, nous ignorons ce qu'est vraiment un pangolin.

  4. De même que toute chose, dieu n'est pas plus réel que l'idée que l'on s'en fait. C'est pourtant cette idée qui agit dans le monde de façon si déterminante qu'il semble presque impossible d'imaginer ce monde sans dieu.

  5. Parce que l'idée qu'il se fait de la société est nécessairement fausse, le politique se doit de tenir compte du réel en agissant de façon pragmatique. Il semble que plus sa vision est abstraite, philosophique, théorique, plus le politique est en contradiction avec le réel.

  6. Dans ce flux incessant de ressentis que l'on appelle « opinion publique », on n'emploie guère de termes juridiques. L'expression « violences policières » par exemple, n'a pas de sens dans un tribunal. Nous ne sommes pas dans un tribunal, mais dans l'âpre quotidien.

  7. En juillet 2020, ai songé, au vu des affaires éclaboussant la police française, qu'il serait intéressant de comparer les statistiques de la délinquance au sein de la police à celles du reste de la population.

  8. Zut songe aux sirènes Vivent-elles dans des grottes ? On y trouverait sans doute les ossements des fascinés disparus corps et âme. Leur langue est-elle bifide et s'expriment-elles par des sifflements et des cliquetis ?

  9. Zut songe qu'il serait bien étonnant que la Vierge apparût à la fenêtre, mais comme on ne sait jamais, elle se décide à faire ses carreaux.

  10. Zut songe que, comme elle l'a lu dans Heidegger, « si le surhomme va au-delà de l'homme tel qu'il a été jusqu'ici », eh bin, risque bien de tomber de haut.

  11. A force de partir, les gens, ils finissent par ne plus revenir. Ça fait des fantômes parfois.

  12. Le monde de certains, il est tellement idéal qu'on dirait un conte de fée.

  13. A force, le réel si rapide qu'on dirait un manège, il finit par ralentir, ralentir, ralentir jusqu'à s'immobiliser. Les voix, de plus en plus lointaines, les voix. Pis qu'on n'est plus qu'écho.

Patrice Houzeau
Malo, le 30 juillet 2020.

28 juillet 2020

IRONIES MOQUERIES ETC

IRONIES MOQUERIES ETC

 

 

  1. Je suis bien content de vivre dans un pays, dans une Europe, dans un monde même où l'expertise est si grande. On va crever du Covid, mais au moins on saura pourquoi et comment. C'est quand même beau, la science, hein ?

  2. Bon, je veux bien que les chats soient des prédateurs redoutables, bin oui, ce sont des fauves quand même, mais bon, je me vois mal adopter un willyschraen quand même que j'sais même pas d'où ça vient ça le willyschraen.

  3. Ce qui a de formidable avec les chasseurs, c'est que le monde a beau s'écrouler autour d'eux, l'économie peut bien s'effondrer, les risques de conflits internationaux peuvent s'avérer très élevés, du moment qu'ils peuvent aller faire panpan dans la nature, sont contents.

  4. A l'âge où je suis, j'ai déjà connu tellement de gens qui portaient beau, qui se payaient des maisons, des vacances, des arrogances et des relations, et qui sont morts après avoir souffert comme des chiens sur leur lit d'hôpital qu'ils ne m'impressionnent pas, nos zozos politiques.

  5. Chaipas mais... enlever la plaque Victor Hugo d'une rue Victor Hugo ?Euh... cause que l'homme de Jersey et de Guernesey, avec sa Bouche d'Ombre et ses tables tournantes, m'étonnerait pas qu'il fût initié à des mystères que tire la chevillette et le bonhomme cherra et krrrik krrrak.

  6. Moi je pense que lorsque Apollinaire écrit « Un fantôme s'est suicidé », il exagère parce qu'un fantôme qui se suicide ça doit être aussi rare qu'un ministre de l'intérieur qui dit la vérité et si c'est le fantôme d'un ministre de l'intérieur qui se suicide alors faut appeler Sherlock Holmes.

  7. I m'a fait rire Arnaud Viviant quand il a dit dans l'émission « Le Masque et la Plume » ce film là est tellement mauvais qu'on dirait pour le monter, son film, que le réalisateur n'a gardé que les scènes coupées. Je cite de mémoire mais c'est marrant quand même.

  8. Je me demande combien elle a de doigts dans le pot de confiture, la main invisible du marché.

  9. Y a vraiment que nos politiques les plus naïfs pour croire que tous les Français considèrent tous les autres Français comme étant des Français. Moi, voyez, pour moi, Macron est français parce qu'on me le dit, sinon voyez moi, Macron, je m'en fous.

    Ça me rappelle qu'on raconte que lorsque le comédien Francis Blanche avait oublié son texte, il avait pris l'habitude de renvoyer la réplique et la balle à son partenaire par la question suivante : « Vous êtes catholique comme moi, j'espère ?... »

  10. Comme tout finit par se savoir, à un moment, on sait comment elles se sont passées les choses qu'on se dit c'est dégueulasse puis après, on passe à autre chose pis un autre politique arrive pour nous affirmer la main sur le cœur qu'tout va bien ne vous inquiétez pas.

  11. J'ai jamais trop cru au sens du Sacré du Temps des Cathédrales qu'à mon avis l'Eglise voulait assurer sa puissance, que les Seigneurs et le Roi voulaient pas contrarier l'Eglise surtout qu'ça donnait du boulot à des tas d'artisans et d'ouvriers. Du bizness quoi. Mais beau. Les seuls qui devaient y croire vraiment, c'est les saints, mais m'étonnerait pas que dès que les futurs canonisés tournaient le dos, ces gens i devaient s'gondoler en s'disant qu'il n'avait peut-être pas la lumière à tous les étages, l'aut' là.

Patrice Houzeau
Malo, le 28 juillet 2020.

Publicité
Publicité
BREFS ET AUTRES
  • Blogs de brefs, ça cause humeur du jour, ironie et politique, littérature parfois, un peu de tout en fait en tirant la langue aux grands pompeux et à leurs mots trombones, et puis zut alors!
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité