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BREFS ET AUTRES
amusettes
13 février 2021

TANDIS QU'ÇA COVIDE

TANDIS QU'ÇA COVIDE

 

1.

« Qui donc reconnais-tu sur ces

vieilles photographies » lisant

Ce vers d'Apollinaire je me dis

Que je fais partie d'ceusses-là

Qu'ont pas d'images du passé ni

Chez eux ni dans la poche ni de

Mes parents & ni de vacances ni

De mes chiens de mes chats & ni

Des mes petites amies et pas de

Photos de toutes mes fêtes sans

Doute finirai-je par oublier et

Les rires de toutes mes fêtes y

En a eu pas tant et les prénoms

Des vives de ma jeunesse et les

Noms de mes greffiers et de mes

Clebs m'en souviendrai plus les

Vacances j'y fus jamais quasi &

Les visages de mes parents d'ma

Cafetière enfumée finiront itou

Par s'enfuir que j'finiro creux

D'la citrouille face à lanterne

Par un soir d'la fête des morts

 

2.

Je songe que tous les poètes de ce monde

Comptent leurs pieds sur leurs doigts C'est ainsi qu'ils font

Et tissent le joli filet d'la poésie

Et là moi si j'ai bien mes pieds j'ai pas mes rimes.

 

3.

« Un ours un singe un chien menés par des tziganes

Suivaient une roulotte traînée par un âne

Tandis que s'éloignait dans les vignes rhénanes

Sur un fifre lointain un air de régiment »

(Apollinaire, « Mai »)

 

J'aime les notations les vignettes

Qu'Apollinaire sème dans sa poésie

Ainsi dans Mai cet ours ce singe &

Ce chien menés par des tziganes la

Roulotte « traînée » par un âne le

Monde nomade qui passe ainsi qu'je

Me demande est-ce que le poète les

A vus de ses yeux qui ne sont plus

Vus Voyait-on réellement passer ce

Genre de bohème au début du siècle

20 ou déjà d'l'évoquant d'un passé

D'plus en plus lointain qu'c'était

Que le XIXème siècle s'éloignant &

Allant rejoindre la nuit d'tout ce

Qui finit par s'perdre & s'oublier

Tandis qu'il continue le poète Sur

un fifre lointain un régiment même

Que ça un régiment ça existe encor

Ça un régiment que les ours singes

Chiens ânes et tziganes tout morts

I seront qu'des régiments dans les

Vignes rhénanes ou leurs déserts i

Passeront encor qu'on les entendra

S'éloigner ou revenir qu'ça dépend

De l'endroit où c'est qu'on vivra.

 

4.

Le 13 février 2021 on disait qu'on

N'comprenot plus rien qu'le nombre

De cas de covid il avait par l'air

D'exploser comme prédit mais quand

Même y avot des endroits i cavalot

Quand même bien le variant anglais

Aussi le variant brésilien semblot

Aussi le variant africain on disot

Qu'ça pouvot cavaler bientôt quand

Même c'était pas le waterloo qu'on

Avot dit qu'ce s'rot & donc a-t-il

Raison Macron Blanquer son affaire

La connaît-il mieux qu'on croit ou

Bien n'est-ce qu'un répit dans une

Tempête qui finira par les balayer

Nos belles démocraties européennes

 

5.

En 2021 on disait que peu de riches

Possédant quasi tout & tant de gens

Ne possédant rien que ça finira par

Craquer que le monde filait gouffre

Pis la sciait la branche que dessus

Il pérorait encore le monde pis que

 

Le Covid c'était un coup de semonce

Un avertissement ou un prélude à un

Grand bouleversement de tout que ça

Annonce le Covid qu'on se demandait

Comment ça allait tourner tout ça &

 

Moi je me dis tant que les gens ils

Pourront gagner leur vie et croûter

Ça tiendra même avec d'plus en plus

D'étrangers en France mais avec des

Larmes de la sueur et du sang c'est

 

Evident que le vivre-ensemble aussi

La bienveillance sont des songes et

Des bisounourseries mais bon si les

Français peuvent toujours la gagner

Leur vie se loger manger et éduquer

Leurs enfants ça tiendra que faudra

 

Faire gaffe quand même à ceusses-là

Qui nous administrent et gouvernent

Qu'ils dérapent pas trop se fichent

De nous pas trop les méprisants là.

 

Patrice Houzeau

Malo, le 13 février 2021.

 

 

 

 

 

 

 

 

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11 février 2021

COMME UN OEUF SUR LE PLAT

COMME UN OEUF SUR LE PLAT

 

1.

« Voici donc pour mon jeûne

un morceau de gruyère » dit

L'Ermite d'Apollinaire même

Que moi idem m'en suis bien

Parfois contenté du morceau

De gruyère qui vous reste &

Qu'vous n'avez plus de sous

& qu'vous maudissez l'monde

& mes parents aussi parfois

Plus souvent qu'on croit et

Même que pendant s'temps-là

Des politiques bien nourris

Nous faisaient la morale le

Soir tombant sur les télés.

 

2.

« Et le troupeau de sphinx

regagne la sphingerie » Ce

Vers d'Apollinaire m'amuse

Je m'imagine sa tête à çui

Qui veille sur le troupeau

Des bêtes à énigmes i doit

Être saoulé de questions &

Même que sur ses épaules i

Doit y avoir en place d'sa

Figure des yeux effarés et

& savez-vous quoi ? Et & &

& un point d'interrogation

 

3.

« C'est la lune qui cuit

comme un œuf sur le plat 

» A quoi qu'il songea le

Grand Guillaume écrivant

Composant et rythmant ce

Vers Songea-t-il qu'faim

Il avait Pensait-il à la

Peinture naïve Le soleil

Jetait-il des éclairs de

Lucidité sur la ville ou

La pluie s'pressait-elle

Après les passants N'est

-ce pas que la lune fuma

Quelques pipes Je l'sais

Très bien j'étais pas là

 

4.

J'ai bien aimé l'insolence qu'on disait

Aux Rolling Stones celle des punks itou

Qu'on disait J'ai bien aimé les délires

Electriques de Jimi Hendrix les délires

Verbaux de Frank Zappa même si pas tout

Du tout que j'comprenos et la fantaisie

Mélancolique défois qu'il y a dans bien

Des chansons à Charlebois Les planeries

Pinkfloydiennes j'ai bien aimé & ce son

De batterie dans l'album à la vache pis

Les cris d'oiseaux lointains du temps à

Brumes de Echoes que chouette ça Echoes

Toujours tu m'intéresses J'ai bien aimé

Fleetwood Mac même que j'avos un poster

De Stevie Nicks dans ma chambre et aimé

La poésie à Patti Smith pis celle à Jim

Morrison dans An American Prayer Défunt

Déjà qu'il étot le Morrison quand parut

L'album J'ai bien aimé leur inventivité

Aux Beatles pis tant d'autres tant tant

Que j'aurais mieux fait d'mieux étudier

A l'école que tout ça c'est bien gentil

Mais c'est jamais qu'du rock n'roll une

Petite affaire à faire rêver passer son

Temps passer son tour & pis s'artrouver

Vieux tout seul pis un c'est comme dans

Un vieux rock n'roll dans la cafetière.

 

5.

Parfois l’œil se jette dans le monde

Ce n'est jamais pour rien que lèvres

& syllabes agitent la nuit & la lune

 

6.

« Le soleil d'hier m'a rejoint » dit

Le narrateur Apollinaire & c'est pas

Nous qui remontons le temps mais lui

Qui nous remonte du fond d'nos jours

Un plein filet de méduses oubliées &

Les couteaux que nous avons utilisés

Et brillant alors d'un étrange éclat

Voilà que leurs yeux morts s'ouvrent

 

7.

« Et des mortes parfois voudraient

bien revenir » note le narrateur à

Apollinaire dans Rhénane d'automne

Et des mortes parfois... Quelqu'un

Les nomme-t-il les appelle-t-il et

Dans les églises prie-t-il pour le

Retour de leur âmes C'est que nous

Oublions les songes et les espoirs

Qui furent ceux de ceux qui furent

Avant que nous mêmes soyons morts.

 

Patrice Houzeau

Malo, le 11 février 2021.

 

 

 

 

11 février 2021

TRACE SUR LES VITRES

TRACE SUR LES VITRES

 

1.

« Mon Automne éternelle ô ma saison mentale

Les mains des amantes d'antan jonchent ton sol

Une épouse me suit c'est mon ombre fatale

Les colombes ce soir prennent leur dernier vol »

(Apollinaire, « Signe »)

 

Défois qu'on aurait façon Apollinaire

D'l'Automne « éternelle » d'la saison

« mentale » plein la caboche qu'c'est

Tout mélancolie neurasthénie cafard &

Blues touss'touçi-touça vous poussant

Comme mauvaise herbe dans les pensées

 

Qu'ça fait d'l'antan revenant Ce sont

« Les mains des amantes d'antan » qui

Vous enneigent la souvenance jonchent

Le sol que vous vous mirez dans votre

Cafetière vous passez dans vot' passé

Mignonnes frimousses mirettes rieuses

Tout ça fané ridé pis éparpillé Votre

 

Seule compagne « une épouse » s'nomme

Ombre & vous suit « fatale » comme un

Jamais plus D'ailleurs le narrateur à

Apollinaire note Les colombes ce soir

Prennent leur dernier vol Se souvenir

C'est rappeler l'adieu celui que tous

Les jours à tout instant nous faisons

 

Sans même y penser défois qu'le temps

Nous passe casse lasse et nous efface

A cet adieu que toujours nous faisons

Aux gens qui tissèrent ce réel perdu.

 

2.

« Et, depuis, le hareng saur – sec, sec, sec,

Au bout de cette ficelle – longue, longue, longue,

Très lentement se balance – toujours, toujours, toujours. »

(Charles Cros, « Le hareng saur »)

 

Dans le poème Le Hareng Saur de Charles Cros

Qu'j'ai pensé le hareng saur & n'revient pas

Dans ce petit bijou ce chef d’œuvre d'ironie

Il y a quelqu'un qui monte à une échelle pis

Plante un clou pointu dans un grand mur nu &

Blanc A ce clou il accroche longue ficelle &

A cette ficelle longue il accroche un hareng

Saur et s'en va et tandis qu'il s'en va loin

Dans l'ailleurs des morts le hareng saur lui

Se balance très lentement pis toujours qu'il

Se balance très lentement pis toujours qu'ça

Fait penser qu'ce hareng saur c'est le Temps

 

3.

« L'armature murmurante du ciel trace sur les vitres de son esprit toujours les mêmes signes amoureux » (Artaud, « Le clair Abélard »)

 

Voilà qui sonne comme du René Char ça

« L'armature murmurante du ciel trace

sur les vitres de son esprit toujours

les mêmes signes amoureux » Je n'sais

Pas trop le sens exact Ça évoque joue

Le monde est plein de petits mystères

Masqués par un tissu de syllabes Fait

Société secrète étrange compagnie une

Chevalerie de phrases mystérieuses Le

Langage planque ses brumes à échos et

Les cercles magiques des contes J'lis

La phrase à Artaud me dis qu'ça sonne

Musique cette « armure murmurante » &

Son « m » Lèvres remuant des syllabes

Son « m » Qui susurre ainsi Est-ce le

Ciel des idées l'armature toujours en

Passe de reconstruire ses figures que

Je la vois bleue cause le ciel que je

La vois bleue s't'armature à murmures

Après les doigts de l'enfant au givre

Des vitres jouent des s Ça la cadence

La phrase qu'elle peut s'jouer sur le

S /du ciel/trace/sur les vitres/

S /du ciel/trace/sur les vitres/de son esprit/toujours/Oh

de son esprit/toujours les mêmes

signes/ A ce son de cymbale cadençant

quelque soliloque électrique je pense

L'éternel retour des notes & celui du

Rituel du « toujours les mêmes signes

amoureux » C'est si simple

Il y a le ciel Dessous une

Caboche rêvant Dedans il y

A des signes i tournent en

Boucle en S i spiralent on

Dirait la même chanson qui

Passe dans la tête pis qui

Vous parle d'amour pis que

Derrière votre vitre là en

Dedans d'votre cervelle il

Y a je ne sais qui pis qui

Trace des signes comme une

Devinette laissée au givre

 

Patrice Houzeau

Malo, le 11 février 2021.

 

 

 

 

 

 

 

 

10 février 2021

DOUZE SOTTISES DE LA NUIT DU 9 FEVRIER

DOUZE SOTTISES DE LA NUIT DU 9 FEVRIER

 

1.

Alors les masques tombèrent

Et des grands éclats qu'ils

Firent en tombant par terre

Quelques vipères jaillirent

 

2.

« Le Rhin le Rhin est ivre où les vignes

Se mirent » Ce vers d'Apollinaire & ce i

Se répondant s'faisant écho se reflétant

Dans La Nuit rhénane ce i je l'apprécie.

 

3.

« Humble comme je suis qui ne suis rien

Qui vaille » Le narrateur Apollinaire a

De l'humilité plein sa personne parfois

Et dit mieux ce que je pense de moi que

Moi-même défois quand j'm'écoute narrer

 

4.

A force de dire la vérité aux gens

I finissent par n'plus vous croire

S't'ainsi qu'on finit Cassandre et

Que terre et ciel soudain grondent

 

5.

A force de n'aimer personne

Je n'aimai plus que vous oh

La sotte chose d'aimer sans

Que personne jamais ne vous

Aime Personne c'est quelque

Chose Il faut savoir l'être

C'est pas donné à quiconque

 

6.

Le temps passe je compte mes os

Que voulez-vous que je fasse Je

Suis mort depuis trop longtemps

J'ai lu chaque bibliothèque Mes

Chairs ont fondu & je n'ai plus

Personne à hanter On m'a oublié

 

7.

Je me demande pourquoi le narrateur

Apollinaire ne peut «exprimer {son]

tourment de silence» que ça me fait

M'rappeler qu'un jour d'ma si sotte

Adolescence je m'étos tant répété &

Tant répété tant dans l'dedans d'ma

Tête que j'devais m'taire qu'j'suis

Resté quelques minutes sans pouvoir

Un bref moment d'tourment d'silence

Réellement parler genre la muette a

M'avait coupé l'sifflet sifflé c'te

Jactance qu'j'ai toujours kekchoz à

 

8.

& c'est jamais que des mares de sang

Contenues dans des sacs de peau dans

Les rues qui passent pis qu'ils sont

Pleins d'maladies défois & d'pensées

Plus ou moins troubles Vous font des

Yeux parfois qu'on pourrait croire à

Leur existence à tous ces autres là.

 

9.

Zut est la seule à me trouver sympathique

C'est vrai qu'elle n'est pas trop aimable

 

10.

Chaque fois qu'j'entends Imagine du

Lennon là j'ai des envies d'meurtre

Ça doit être ça une chanson qui tue

 

11.

Je me demande pourquoi les « chevaucheurs »

Du poème à Apollinaire « nous jetèrent dans

L'avenir » comme si nous étions des dés nos

Pommes & qui zauraient parié sur nos ombres

 

12.

J'me souviens soudain car j'aime à

De ce trait de Churchill qu'on lui

Dit Une pomme chaque matin éloigne

Le médecin Surtout si on vise bien

Répondit celui qui n'eut pas peur.

 

Patrice Houzeau

Malo, le 9 février 2021.

9 février 2021

QUAND JE N'SAIS PAS QUOI

QUAND JE N'SAIS PAS QUOI

 

1.

Quand je n'sais pas quoi faire

De moi-même je m'imagine Alors

La présence d'un aut' moi-même

Se fait tellement forte que la

Porte ouverte je me vois alors

Entrer dans la pièce puisqu'il

Est que porte ouverte partir &

Arriver que ça laisse la porte

Ouverte car si elle est fermée

Tu restes seul toi & toi seul.

 

2.

Pour déguster du preux en armure

Le dragon ouvre une vaste gueule

Puis crache sa flamme Rôti alors

Flambé le chevalier audacieux et

Divin accompagné d'son destrier.

 

3.

« Soleil cou coupé » Je me demande

Quand je songe à cette forte image

Qu'Apollinaire mit en fin de poème

De quelle créature elle sauta dans

L'espace cette tête flamboyante de

Quel capitaine décapité ou de quel

Chevalier errant & quel roi vaincu

Fut ainsi décollé & s'écroula dans

La poussière tandis que sa tête au

Ciel jaillit éclairant chaque jour

La terre des humains de son signe.

 

« Soleil cou coupé » Je me demande

Quand je songe à cette forte image

Si Persée après qu'il a tranché sa

Tête à la Gorgone l'aurait-il dans

L'espace jetée que nous ne pouvons

Regarder la vérité en face sans en

Être médusés fascinés pétrifiés et

Que nous finissons par baisser nos

Têtes de peur d'en finir aveuglés.

 

4.

Il arrive que les vitres se brisent

Que se cassent verres et bouteilles

Qu'éclatent les carreaux se jettent

Les fenêtres que se creusent et que

S'ouvrent les miroirs sur des vides

Dans lesquels bien des âmes chutent

 

5.

Ne touchez pas à ce piano

Gardez-vous bien de poser

Vos mains pour y jouer la

Chanson vive et légère et

Qui met les cœurs en joie

ne touchez pas à ce piano

Il se jouera de vous vous

Prendra les doigts et les

Entraînera les endiablera

les virtuosera et vous ne

Pourrez plus que jouer et

Jouer et jouer encore pis

Nuit et jour jouer et pis

Vous en tomberez cadavéré

Qu'vot'cœur aura cessé de

la battre la folle mesure

& se s'ra tout désaccordé

 

6.

« Beaucoup de ces dieux ont péri »

Note le narrateur Apollinaire Mais

Ils continuent à agir en nous Mais

Ils continuent à nous agiter comme

Si nous étions ces pantins que des

Fils invisibles actionnent sur les

Scènes sans nombre des dieux morts

 

7.

Sûr qu'nous sommes machinés par la

Machine infernale qu'un malin il y

A longtemps quand le temps n'était

Pas encore venu a actionnée et qui

Nous éclatera à la conscience puis

Ce sera comme si rien n'avait été.

 

8.

Défois j'me demande mais je ne suis

Pas toujours là alors j'm'attends &

Je patiente mais à force d'être pas

Là je m'impatiente et me cherche et

Me mets en quête & quand enfin j'me

Retrouve je m'engueule & pendant ce

Temps-là que j'n'ai rien fait d'bon

 

Patrice Houzeau

Malo, le 7 février 2021.

 

 

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4 février 2021

ET C'EST QUI QUI A FAIT TOMBER SA MOUMOUTE DANS LA SOUPE A L'OIGNON

ET C'EST QUI QUI A FAIT TOMBER SA MOUMOUTE DANS LA SOUPE A L'OIGNON

 

1.

« Avec une idée d'outre-terre

Serrée sur son cœur chevelu »

Ecrivit Artaud du temps où il

Correspondait avec Rivière Il

Scribait déjà étrange Artaud.

 

Avec on n'sait quel ange ou démon

Une drôle de lumière dans la tête

Idée zébrant folle sa cervelle et

Alors une lame jaillit d'ses yeux

Alors moi j'me tranche de jambon.

 

Idée zébrant folle sa cervelle et

D'outre-sens fusant parcourant la

Terre d'une pleine lune à l'autre

Alors une lame jaillit d'ses yeux

Et moi j'me tranche de saucisson.

 

Une drôle de lumière dans la tête

Serrée sa pensée cent fois remise

Sur le métier de l'invisible tout

A coup la lame jaillit d'ses yeux

Moi j'me rondelle des cornichons.

 

La lame jaillit d'ses yeux fendit

Son esprit tendu vers ce galop du

Cœur battant la campagne un astre

Chevelu fila dans l'espace & chut

Cheveu dans une soupe à l'oignon.

 

Météore une balafre un cheval fou

Corps tatoués & cicatrices & sang

12 moines eurent la tête tranchée

Du capitaine au cœur des ténèbres

Sauvignon fromton pis un brugnon.

 

2.

Alors le serpent glissa

Hors du saxophone & mit

En émoi tout le cabaret

 

3.

Alors l’œil dans l'assiette

Cligna et i s'sentit mal ne

Put finir le canard au sang

 

4.

Alors la lune s'ouvrit et il en tomba

Une légion d'araignées qui envahirent

La terre & colonisèrent nos cervelles

 

5.

Alors un péquin se pointa avec un pangolin

Un dragon microscopique parcourut le monde

En tout sens infectant têtes et poitrines.

 

6.

Alors Blanquer réforma et on pensa

Quoi qu'c'est qu'tout ça Il sembla

Qu'on assassinait le baccalauréat.

 

7.

« Somme people call me the space cow-boy »

C'est l'premier vers de The Joker du Steve

Miller Band que si ça s'trouve c'est s'gus

Là qui a ramené la vache du Pink Floyd qui

Nous zieute d'sa lointaine pâture anglaise

 

8.

Ce n'est pas parce que l'on écoute Tubular

Bells de Mike Oldfield qu'des adolescentes

Prépubères lentement tournoient au plafond

 

9.

Alors la jeune fille brune me parla en

Yiddish je lui dis que je n'comprenais

Pas alors elle sourit & tourna la tête

 

10.

Alors sur la route dans la nuit une voix

Ce n'est pas Marie-Madeleine qui te suit

C'est bien toi qui suis Marie-madeleine.

 

11.

Alors il dit Un capitaine fut décapité

Douze moines eurent la tête tranchée &

Pourtant les poules du couvent couvent

 

12.

Alors une femme à tête de louve entra

Dans la pièce & dévora le narrateur &

Du livre ouvert le sang le sang coula

 

13.

Comme des chauve-souris commençaient

A me battre la campagne en d'dans je

M'dis Bon faudrait aller me coucher.

 

Patrice Houzeau

Malo, le 4 février 2021.

 

 

 

 

 

 

 

 

3 février 2021

JE N'EN SAIS RIEN MAIS RIEN QUI VAILLE

JE N'EN SAIS RIEN MAIS RIEN QUI VAILLE

 

1.

« Le monde est sans issue et je suis un

vieux pitre » (Michel Houellebecq) Le 3

Février 2021 on disait qu'un variant de

Plus du covid se révélait inquiétant je

Lisais du Houellebecq écoutais du rock.

 

Le temps des assassins est-il advenu et le

Monde on n'sait quoi le dépeuplerait-il oh

Est-il advenu le temps des assassins & les

Sans-dents et rebelles chercheront-ils une

Issue dans la révolte post-covid & le sang

Et la sueur et les larmes Ce que j'en sais

Je n'en sais rien mais rien qui vaille pis

Suis qu'un vieux pitre comidit Houellebecq

Un vieux jongleur de figures & vieux style

Vieux comme un fan de punk rock pis tel un

Pitre m'amuse d'un rien m'brûle pis ouine.

 

2.

Nul doute les réseaux sociaux sont pleins

De ces pitres rêveurs de drapeaux noirs &

Pis qui ont peur du sang & c'est heureux.

 

3.

Avec l'covid là qui nous bouffe la vie

& l'couvre-feu qui nous mange le temps

L'est clair que les lycéens voient pas

Toujours leur copine comme ils veulent

Ça va-t-y nous faire une génération de

Frustrés de grognons d'insatisfaits et

Pis déjà qu'le boulot va se faire rare

Que nos diplômés de tous côtés où donc

Qu'on va les caser quoi qu'on va faire

Mais bon on a Blanquer qui fa l'sot et

Une crise qu'on dirot qu'y a même plus

De candidat sauf Macron & c'est pas si

Sûr que j'en mettrais pas ma droite à.

 

4.

J'écoute du rock sur The Eagle 181.FM

Alors que j'scribe c'est Stranglehold

Qu'ça signifie mainmise ça tombe bien

De Ted Nugent qui défile électrique &

C'est aussi épatant qu'un bar ouvert.

 

5.

« Votre sang est trop bon, n'en

craignez rien de lâche » Sabine

Dit cela à son frère Curiace in

« Horace » de Corneille et bien

Sûr j'en ris à moitié & tu sais

Qu'j'ai mauvais esprit hein dis

 

Votre sang dit le Vampire Votre

Sang est trop bon i m'affole il

Est comme le miel i m'attire oh

Trop tellement cruellement trop

Bon si bon que j'en prends trop

N'en perds ni goutte ni instant

Craignez que je vienne l'air de

Rien d'un vespertilion ou l'air

De quelque bombyx Vous ne serez

Lâche je le sais & m'écraserez.

 

6.

Apollinaire évoque « les paroles qui

forment et défont l'univers » il dit

Ce qui relève de l'alchimie du verbe

Le pouvoir créateur du langage Magie

Abracadabra d'alphabet & pourtant ce

Sont bien par les mots qu'adviennent

Les temps et les choses noms visages

Ô cirque insensé du réel où jouent à

y faire sens l'humain et son double.

 

7.

« L'espace était mesurable et crissant,

mais sans forme pénétrable » (Artaud) &

Je m'demande quelle espèce d'espace est

ici évoquée ah la poésie s't'un mystère

 

L'espace -es -es -es fait l'écho

L'espace tous ces S i tournoient

Etait -space -space -space i dit

Etait -space comme dans espèce &

Mesurable où qu'j'étions donc là

Mesurable dans quelle cellule là

Et pourtant ailleurs m'endormant

Et les figures en mes yeux comme

Crissant comme craie ou soie gel

Crissant comme s'craquèle le gel

Mais quel est cet œil i m'zieute

Mais quel est ce soudain cet œil

Sans visage cet œil dans le noir

Sans visage cet œil dans ce sans

Forme noire qui évolue lentement

Forme lente sur elle-même tourne

Pénétrable attendant quel toubib

Pénétrable je m'éveillai lucide.

 

8.

Je passe mon temps à composer

Des vers justifiés & ainsi je

M'amuse à me hâter le temps &

Il arrivera vite plus vite si

Vite le temps de ma que je...

En m'disant Déjà ? Dommage...

J'aurais dû m'ennuyer plus...

 

Patrice Houzeau

Malo, le 3 février 2021.

 

 

3 février 2021

JE ME SOUVIENS QUE NOUS OUBLIONS

JE ME SOUVIENS QUE NOUS OUBLIONS

 

1.

« A la fin tu es las de ce monde ancien

Ecrit Apollinaire C'est le premier vers

Du grand poème Zone que j'aime beaucoup

 

A la fin nous cessons de remuer because

La camarde nous happe étouffe estompe &

Fin du film Et ce que tu fis tout s'que

Tu fus se perd pis tu n'es plus là & tu

Es un jamais plus Las Rose se meurt las

Las nous n'sommes que d'ombre qu'un peu

De poussière qu'anime ce qu'on croit là

Ce vent qu'on appelle de tant d'noms ce

Monde qui n'est pas + neuf que sou ni +

Ancien qu'la dernière pluie d'hier soir

 

2.

Sans doute avons-nous la mémoire

Si courte qu'à peine disons-nous

Je me souviens que nous oublions

 

3.

C'est en écrivant bref qu'on aiguise

Son couteau & en écrivant bref qu'le

Coup porté fera tomber le guignol Le

Monde me direz-vous ni plus ni moins

Guignol que vous qu'il est Oui zavez

Raison mais moi j'aiguise le couteau

 

4.

« Qui sourient du concert joué par les grenouilles »

(Apollinaire) J'aime bien le mot grenouille aussi sa

Forme guernoule j'l'aime bien mais on s'en fout hein

 

Qui me regarde là au fond du couloir

Sourient-elles ces ombres du couloir

Du moins elles ne me menacent pas du

Concert d'leurs cris d'leurs noms oh

Joué floué que chuis tout illusionné

Par les demoiselles du passé passant

Les portes de mes paupières j'écoute

Grenouilles au loin se moquant d'moi

 

5.

« Et le bruit éternel d'un fleuve large et sombre »

(Apollinaire) que le fleuve ça fait penser aux mots

Grecs des philosophes qu'on cite que ça fait bien &

Moi pas une broque de grec que je pige & que j'm'en

Suis souvent carré l'hypothénuse ah chuis ignorant.

 

Et je sais bien que je n'écrirai pas

Le roman où l'on parle des gens & du

Bruit qu'ça fait le monde pas le dit

Eternel & très virtuose qu'on attend

D'un humaniste et je n'évoque que le

Fleuve tout grouillant de reflets le

Large fleuve plein d'têtes tranchées

Et je dis fleuve que c'est plutôt un

Sombre filet d'eau dans quelque cave

 

6.

Blanquer n'est pas un ministre mais un

Ridicule Un ridicule à diplômes & même

Un ridicule à responsabilités Bon pour

parler franchement un ridicule achevé.

 

7.

Ah j'eusse aimé galoper dès l'aube

Après avoir aimé quelque Italienne

Ou capitaine arpenter la neige sur

La piste du loup solitaire mais ça

C'est du roman du Stendhal & Giono

Qu'on lit dans le train tandis que

La pluie brouille & noie l'paysage

 

8.

« Mon verre est plein d'un vin trembleur

comme une flamme » (Apollinaire) ce vers

J'en aime l'effet visuel reflet d'alcool

& de clair marron sous une lumière vive.

 

Mon verre je m'y suis vu souvent mon

Verre est plein d'moi comme plein il

Est de songes abrutis ce moi là tout

Plein lui là et tout vide moi ici et

D'un coup je me suis dit Assez de ce

Vin il est aussi menteur que moi pis

Trembleur comme s'il était important

Comme si son temps était mon temps &

Une flamme qu'agace le vent c'est ça

Flamme pis pfuit nous v'là ténèbres.

 

9.

Alors le vendeur de marrons chauds chut

Et tous les marrons chauds bouillants i

Churent aussi dans les ténèbres glacées

Ça fit des étincelles des éclats de feu

& de marrons incandescents éparpillés &

Spirales arabesques tourbillons vapeurs

Epars que nous nommons astres & bolides

 

Patrice Houzeau

Malo, le 3 février 2021.

 

 

3 février 2021

ZUT IL PLEUT ALORS ZUT ME REPOND

ZUT IL PLEUT ALORS ZUT ME REPOND

 

1.

Parfois j'ai plus ma tête à moi

Qu'on dirait que chuis un autre

Je ne me reconnais plus m'goure

De moi-même et à rien que je me

Ressemble à rien à rien du tout

 

Parfois j'ai plus ma tête à moi

Qu'elle a roulé dans l'miroir &

Je ne m'évoque plus grand chose

Mon fantôme à rien qu'il paraît

Ressemble à rien à rien du tout

 

Parfois j'ai plus ma tête à moi

Elle s'est plantée au bilboquet

J'ai perdu celui que je fus peu

De chances que je me retrouve à

Rien chus rendu pis labyrinthé.

 

2.

Pourquoi quand j'en ai besoin

Mon Tractatus je ne le trouve

Plus Quand n'en ai nul besoin

Il me fixe le Tractatus d'ses

Yeux logiques Pourquoi est-ce

Qu'ils seraient logiques hein

Les yeux du Tractatus et puis

 

Pourquoi donc qu'il en aurait

Dis des yeux que c'est pas le

Tractatus qui me lit mais moi

Qui lis le Tractatus quand je

Le retrouve que parfois je ne

Le retrouve pas parfois je me

 

Dis c'est toujours quand j'en

Ai besoin qu'il est allé à la

Pêche au biscornu fluvial qui

Passe devant ma fenêtre aussi

Conforme au temps qu'il peut.

 

3.

Nous sommes les choses qui croyons

Avoir du pouvoir sur les choses et

Ce sont les choses sans cerveau ni

Malice au bout des travaux au bout

Des jours ce sont elles les choses

Qui finissent par avoir notre peau

 

4.

Alors le rigolo qu'avait trop glouglouté

Dégueula dans la rigole pis des teigneux

Dégoûtants et dégueulasses l'agrippèrent

Pis lui gâtèrent grave la gamelle que sa

Figure fut plus jamais que gueule cassée

 

5.

Défois je dis Zut il pleut

Alors Zut me répond Oui il

Pleut Il pleut dans la rue

Ça fait des flaques et des

Claquettes que ça dans une

Chanson de Nougaro déjà on

L'a entendu ça qu'la pluie

Fait des claquettes Défois

J'dis Zut j'suis en retard

Alors Zut me répond Oui tu

Es en retard alors je sors

Ma tête à claques sous une

Pluie battante là qui fait

Des claquettes mais i faut

Rien exagérer non plus car

Défois il fait beau aussi.

 

6.

Le narrateur Apollinaire évoque

« les cadavres de [ses] jours »

Que j'me demande Est-ce que les

Jours ont-ils osses et peau que

Leurs cadavres jonchent le sol?

Et ce que nous voyons ne serait

-ce pas l'apparence du passé et

Non le passé qui n'existe pas &

Qui pourtant tel un dieu qui ne

Finit n'en finit plus d'être et

Exerce son empire sur l'humain.

 

7.

Le passé n'existe pas et ce sont

Pourtant les couteaux tirés dans

Le jadis qui les condamnent dans

Le présent nos sottes cervelles.

 

Patrice Houzeau

Malo, le 3 février 2021.

 

 

 

2 février 2021

VLOUFFF NEANT

VLOUFFF NEANT

1.

Le narrateur houellebecquien dit

Que «le jour monte» que je crois

Pas qu'le jour montât à l'échele

Pis qu'il «grandit » dit-il ossi

Que du coup i frait grand jour &

A l'échele k'toutacou i «retombe

Sur la ville» dégringoling alors

Le jour pis suicidaire le géant.

 

2.

Le narrateur houellebecquien dit

Ossi l'entendre « subtile» alors

La «rumeur des échanges sociaux»

Ça veut-i dire qu'il ne sait pas

De koi k'ils causent les gens là

Dans l'ombre & les rues qu'c'est

Plein d'estranges et d'histoires

La ville la nuit & tant de seuls

Avec moult meurtres & déceptions

Leur hantant la tête et le cœur.

 

3.

Ça s'rait bien que tu n'écrives plus qu'des

Amusettes me dit Zut intelligemment because

Houzeau quand tu veux faire intéressant que

Des conneries qu'tu dis pis t'es trop bête.

 

4.

De pourquoi en pourquoi on finit par que

Couic Allez savoir la raison radicale au

Grand Barnum où nous les menons nos vies

Si fourmis & fragiles dérisoires nulles.

 

5.

L'narratant houellebecquien dit

«Le corps est une appartenance»

Que si le corps ne l'étot point

Alors nos corps s'proméneraient

Sans nos pommes dessus pour les

Diriger qu'dis ça en ferait une

De société de décapités qu'plus

Personne ne se plaindrait qu'on

Passerait not' temps à s'cogner

A s'rentrer dedans qu'la Nature

A la fin nous créerait un radar

Un sonar du tactile tentacule &

Je n'sais quel organe perceptif

Et qu'le corps une appartenance

Qu'il est c'est vrai cause nous

Sommes tous corps réglés par un

Emploi du temps et pas toujours

Ce qu'on veut qu'on fait qu'nos

Jours sont faits de contraintes

et déplacements et qu'nos corps

Après i sont tout fatigués même

Qu'on se dit défois vivement ce

Soir qu'on s'couche pis en même

Temps c'est ça qu'on veut qu'on

Fait sinon on se débrouillerait

Pour pas le faire quitte défois

A fuir à s'rebeller et résister

A se suicider ou à s'faire tuer

Pis en même temps tout ça qu'on

Croit qu'on veut qu'on fait est

pas toujours clairement voulu &

Pis qu'c'est l'nain inconscient

Qui décide pour nous qu'nous on

Croit qu'on veut pis qu'en vrai

On veut pas tant qu'ça & défois

Pas du tout même c'est complexe

& fatal le bipède non décapité.

 

6.

On ce moment on mouise plus qu'on s'amuse

S't'à cause du Covid qui nous flanque des

Tas de trucs par terre qu'on se la gratte

La tête qu'on se demande qui nous a fichu

Dans s'sac de nœuds qu'on s'en sort plus.

 

7.

Le narratatif houellebecquien dit

«nous sommes prisonniers de notre

transparence» qu'ça fait comme si

Qu'on était dans un feuilleton de

Science Fiction même qu'on serait

Prisonniers de murs invisibles et

Qu'on pourrait pas s'enfuir qu'on

Réssemblerait à des barbaras très

Blondes et des martins aussi très

Moulés dans des tenues en peau de

Synthèse à tout l'invisible qu'on

S'cognerait à des parois en plaxo

Expansé multi-résilient & que des

Gardiens à têtes de blanquer nous

Epieraient d'leur œil réformateur

Qui n'annonce rien de bon & aussi

Qu'on lit en nous comme on lit en

Livre ouvert cause nous sommes ce

Que nous faisons qu'on nous l'dit

Quoi faire quand faire où faire à

Chval qu'j'aimerais bien m'enfuir

Défois si j'savais monter à chval

Et si même j'en avais un d'cheval

Que j'ai jamais qu'ma gueule pour

L'ouvrir & qu'c'est même comme ça

Qu'on crève dis la gueule ouverte

 

8.

Le narrateur houellebecquien dit

Que les «êtres humains» lesquels

Sont comme des machines molles &

Bipèdes pis appareillées d'assez

Cognitivo-comportemental pour ne

S'entre-tuer qu'en cas disons de

Nécessité «sont faits de parties

séparables» c'est s'que tous les

Marchands d'armes qui permettent

Aux Français de + ou – vivre pis

Aux porcs d'engraisser & d'faire

De la politique savent Les êtres

Humains pas faits pour durer ils

Sont périssables mais comme il y

En a tant et toujours plus z'ont

D'la marge les marchands d'armes

& leurs marionnettes des Grandes

Ecoles pis qu'chaque jour on les

Ecoute nous faire la morale tous

Ces ministres intègres qu'on les

Voit s'agiter dire dédire médire

Et occuper la lucarne et que nul

Ne les entende jamais remuer les

Squelettes impatients là au fond

Des grands placards républicains

 

9.

Le narratateur houellebecquien i dit

Que défois on est «seul» pis «hanté»

Par «l'image du vide» que j'vois pas

Bien ce que ça peut être dis l'image

Du vide que si ça se trouve tout est

Plein de vide et que nous sommes que

Baudruches outres de peau gonflées &

Fantoches aussi toutes les choses du

Réel monde que le vent distend pis à

Craqueler le monde pis à craquer que

Ça finira par un grand VLOUFFF néant

 

Patrice Houzeau

Malo, le 2 février 2021.

 

 

 

 

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