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BREFS ET AUTRES
pop culture
29 juillet 2023

IPHIGENIE EST-ELLE UNE TRUITE UNE VACHE UN ANDROGYNE ?

IPHIGENIE EST-ELLE UNE TRUITE UNE VACHE UN ANDROGYNE ?

1.
Lacome et Marcelé. « Iphigénie » in « Un Après-midi au cirque » (Dargaud, coll. Pilote, 1982). C'est une histoire courte, 21 planches.

C'est de la sorcellerie, et ce n'en est pas puisque c'est de la bande dessinée. Des vaches, du gris, des ombres, des trognes, et « là... il y avait une drôle de dame !... » Y a le « bon dieu » des jurons et le « diable » des mauvaises choses, des qu'on n’explique pas ; il y a le crucifix dans la chambre à coucher, et « Par sainte Eulalie, faites que je ne sois pas prise ».

Il y a des mots qu'on n'entend pas dans nos villes hyper-connectées, en voie de macronisation : on parle de vaches « amouillantes », de « guérisseux », de « panseux », de « désempommeux », de « désensorceleuse », toutes activités qui existent toujours, en dépit de la zététique. Et jusque dans les centres de nos villes que ça magnétise, que ça hypnotise...

Ça n'empêche pas les drôles de dames.

Que faire quand tout commence à aller mal : les vaches ne donnent plus de lait, la maladie frappe les bêtes comme les gens. « C'est de l'eau, de la terre et de la lune... c'est de la nuit ! », dit la vieille femme.
Alors quoi, le couteau planté dans le cœur de bœuf ?
Ça n'empêche pas les drôles de dames et la sécheresse.
Il faut donc avoir recours à « l'homme de la vallée », celui dont on ne dit pas le nom.
Trognes, trognes et chat, le chat qui renverse le bol. Les dames dansent.
Viendra l'épreuve ultime. Iphigénie est-elle une truite ou une vache ? » du vivant va passer et tout rentrera dans l'ordre. « C'est rien... c'est des vérités qu'on sait... ».

D'ailleurs, on ne voit plus les drôles de dames.

2.
Avec la deuxième histoire de l'album, « Un après-midi au cirque », le dessinateur Marcelé passe à la couleur qu'on dirait bien du pinceau. Les trois premières planches en sont superbes, parade fantasque d'un cirque en ville : nains à tambourins, attelage à bœuf monté par une écuyère rousse, longues femmes dédaigneuses montrant parfois un sein, basse-cour, cochon rose, tête de bélier, bêtes d'une élégance de fable folle, parées de guirlandes et de plumes, escargot.

Ce n'est pas tout à fait un cirque, c'est un bordel, un bordel ambulant, avec son nain mystique qui cite les Écritures et s'appelle Gabriel. Trognes et monstruosités. On pense aux tableaux et affiches de Toulouse-Lautrec, version féroce, lorgnant sur le grotesque de James Ensor. Il y en a pour tous les goûts, il y en a pour tous les vices.

Au milieu de tout ça, il y a Marie, l'hermaphrodite (« L'ange pur, la toujours vierge, la Marie-Janus ! », clame la mère maquerelle), Marie qui rêve d'avoir un enfant... Impossible, et pourtant... mais chut... Le miracle aura peut-être lieu, mais comme tout est truqué, évidemment. D'autant que le nain Gabriel avait prévenu : « Marie, tu seras mère, mais que de douleurs... Oh ! Non, la douleur, c'est plus tard... Tu recevras et tu perdras... »

Restent les hommes, les hommes et leur mépris, les hommes, les singes et les porcs.

Patrice Houzeau
Malo, le 29 juillet 2023.

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28 juillet 2023

SIGURD PUIS WESTERN CIRCUS

SIGURD PUIS WESTERN CIRCUS

1.
Hermann. « Les Tours de Bois-Maury », tome VI, « Sigurd » (1990, Glénat). Bande dessinée dont l'action se déroule au moyen-âge et ici, dans une Normandie où persistent des restes des croyances scandinaves. Le personnage principal de la série, Aymar de Bois-Maury et son écuyer Olivier font halte dans un château. Dès les premières planches, atmosphère fantastique... barge risquant de se fracasser sur les rochers et qui disparaît (« La mer est vide », constate Olivier), cheval blanc, joyau au front, et qui ne laisse nulle trace de son passage sur le sable, chauve-souris hantant la tempête...
De très belles planches dans cet album : la planche 12, muette et dans des tons gris qui rappellent les gravures des illustrations du dix -neuvième siècle. Muette ? pas tout à fait, il y a le Rhooooo de la corne de Yan et le Tooooooo de la barge fantôme qui lui répond... Les planches 30 et 31, muettes aussi et, entre brumes et passages de nuées de chauve-souris, l'étonnement de Bois-Maury devant l'apparition des ruines d'une tour fortifiée.... Les planches 40 et 41, scène d'action ; Bois-Maury et Sigurd sont en proie à des maléfices divers (créature griffue, flammes tombées d'un récipient renversé par le cheval blanc, le « cheval d'Hervör ») ; les couleurs éclatent et semblent se tordre vives : rouge, vert, gris, ombres et mauve clair.

Citation :
« - Eloignez votre main. Je sens la froidure d'hiver me passer de travers le bras...
- Que savez-vous de la froidure ?... d'un hiver long de plus de cent années... »
(Hermann, « Sigurd », planche 34, [Bois-Maury et Sigurd])

2.
Morris et Goscinny, les aventures de Luky Luke, « Western Circus » (Dargaud, 1970). « …le même âge qu'aurait l'amiral de nos jours », je suppose l'âge qu'il avait à Trafalgar, il est borgne et « comme lui, il n'est pas mangeable », dit le capitaine Erasmus Mulligan en présentant son lion à Luky Luke et devinez donc comment qu'il s'appelle. Un éléphant. Un directeur de cirque alcoolique, joueur invétéré, avec une tête à la W.C Fields, celui qui disait, nous écuyère-à-café Wikipédia, : « Je n'ai pas de préjugés. Je déteste pareillement tout le monde. ». Un monstre « avec une grande queue devant et une petite derrière » disent les Indiens (et indien vaut mieux que pas d'petits pains au chocolat). Vanessa, la trapéziste et Mrs Mulligan aussi, Daphné, l'écuyère et lanceuse de couteaux, fille du capitaine Mulligan, Zippy le clown et Zip Kilroy, mari de Daphné. Un éléphant. Un chapiteau tout rapiécé. Une attaque d'Indiens tout orange puis tout verts. Un lion apathique. « Pop corn, cacahuètes ». Un éléphant. Un âne bleu étoilé avec un clown dessus. Des Indiens. Un éléphant. L'arrivée de la cavalerie (« Tariiiii Taraaaa Tariiii... »). Un saloon à Fort-Coyote. Un homme très riche et entreprenant ; on l'appelle « dent-de-diamant ». Un éléphant. Il n'y a pas le groupe de rock que j'aime assez, « Wet Leg », formé par les musiciennes Rhian Teasdale et Hester Chambers et qui chantent « On the chaise longue, on the chaise longue, on the chaise longue, all day long, on the chaise longue ». Une bagarre au saloon. Un éléphant. Une écuyère qui joue du trombone. Un éléphant rancunier. Un tueur à gages tout en noir. Un lion végétarien. Un éléphant dans un couloir. Une dépression. Jolly Jumper en équilibriste. Un spectacle de cirque. Une attaque d'Indiens. Des cases rouges quand le chapiteau brûle. Un retard de cavalerie. Un coup de fatigue. Un éléphant consterné (dans le fond de la case). Un rodéo. Lulu Carabine et ses girls (cabaret). Monsieur Jules Framboise « de Paris, France, en Europe ». Hot dogs et cola. Rodéo qui vire au cirque. Un éléphant. Un triomphe. Un imprésario. Une tournée « dans toute l'Europe ». Une affiche. Un bon album. Une citation :

« - Non, il est trop nerveux, je risque de ne pas le rater... »
(Morris et Goscinny, « Western Circus », pl.22A, [Daphné, la lanceuse de couteaux]).

Une note de philosophie politique. Dans l'abum « Western Circus », de Morris et Goscinny, lors d'une représentation du cirque, Old Timer, sur son fauteuil roulant, se moque à voix haute du juge Sockett, présent lui aussi. Soudain, par enthousiasme, Old Timer tire un coup de tromblon en l'air, ce qui pousse le juge Sockett à le convoquer pour le lendemain au tribunal « pour port d'arme prohibée ». Comme on sait, suite à une attaque d'Indiens, le chapiteau prend feu, et « tous les spectateurs quittent » précipitamment « le chapiteau en flammes ». Le juge Sockett aide alors Old Timer en poussant son fauteuil roulant : « Merci, Juge... », dit piteusement Old Timer. Réponse du juge Sockett : « Ne me remercie pas ! Je t'aurais laissé griller avec plaisir, mais je tiens à te voir demain devant mon tribunal ! » (cf pl.35B). L’exercice du droit rend nécessaire la protection du justiciable.

Patrice Houzeau
Malo, le 28 juillet 2023.

19 juillet 2023

DES HUMAINS ENTRE AUTRES REGRETS

DES HUMAINS ENTRE AUTRES REGRETS

1.
Les humains : Êtres inévitables mais pas trop longtemps. En général, ont tendance à se croire intéressants et irremplaçables, tendance particulièrement nette chez les humains politiques.

Animaux extrêmement productifs, les humains ne cessent de machiner, d’inventer, d’innover, et sous prétexte de faciliter la vie de certains, finissent par enquiquiner tout le monde.

Pour justifier leur existence, les humains ont inventé « l’amour », « le droit naturel » et même « Dieu » parce qu’ils ne sont pas à ça près.

Les humains ont du mal à admettre que leur espèce pourrait logiquement disparaître (pour des causes probablement liées à la surpopulation) et se font donc des films du genre « transhumanisme », « peuplement de l’espace » et autres science-fictionneries.

Ne se rendant pas compte qu’ils sont infréquentables et nuisibles à eux-mêmes comme aux autres, les humains se demandent sottement pourquoi les habitants des autres planètes ne prennent pas contact avec eux (d’autant que certains affirment que nos lointains voisins ne se privent pas de nous observer grâce à des machins que l’on appelle OVNI parce que les appellations codées de l’armée américaine sont évidemment ultra-ultra-ultra protégées).

L’hypothèse selon laquelle Donald Trump serait un alien infiltré (ce qui pourrait expliquer son comportement original) ne tient pas la route. Donald Trump est bêtement humain. Tous les autres idiots peuvent le confirmer.

2.
16 juillet 2023. Disparition de Jane Birkin. Je pense que la figure de Jane Birkin attirait d'emblée la sympathie. Difficile, en effet, de ne pas sourire quand elle souriait. La personne de la vie réelle était certainement différente (les gens sont évidemment plus complexes que l'image qu'ils donnent et que l'on donne d’eux), mais (à tort ou à raison, et j'aime à croire que ce fut à raison) les Français ont reconnu en Jane Birkin les qualités qu'ils apprécient : talent, naturel, simplicité, capacité d'empathie, générosité, gentillesse...

3.
19 juillet 2023. Après la frappe sur le pont de Kertch du lundi 17, les forces ukrainiennes ont fait sauter un dépôt de munitions sur le terrain militaire de Starokrymsky, dans le raïon (« district ») de Kirovsky (Crimée). La contre-offensive frappe en profondeur.

4.
19.07.2023. On s’attend au départ de Pap Ndiaye du gouvernement et on se demande qui va accepter d’aller continuer à réformer, contre-réformer, sur-réformer et désorganiser le service public de l’éducation nationale.

5.
« Les masques sont silencieux
Et la musique est si lointaine »
(Apollinaire, « Marie »)

« Les masques sont silencieux », dit le poète, que moi je ne sais pas ce que ça signifie que peut-être les masques n’ont rien à dire, ne peuvent rien dire, ou alors ce sont des masques genre « fétiches d’Océanie et de Guinée » qu’évoque le narrateur du poème « Zone », qu’en tout cas, le mot

Masques est ici le pluriel de masque qui vient de l’italien « maschera » et donc, n’ayant rien à dire, les masques ne racontent pas de carabistouilles comme en disait Jean-Michel Blanquer lorsqu’il était ministre de l’éducation nationale de la république française entre 2017 et 2022. Les masques

Sont silencieux. Peut-être complotent-ils ? Peut-être sont-ils

Silencieux parce qu’ils gardent des secrets ?

Et mon oncle, oubliant son parapluie, rentra à

La maison et mit de la

Musique (le disque de Jean Leloup et La Sale Affaire oùsqu’il y a l’épatant « 1990 », même que c’est un très bon disque de rock qui swingue et remue les rotules, même celles-là de rotules dans la tête passqu’on n’a pas trop le style move your body). Où qu’il

Est, mon parapluie ? Mon parapluie, où qu’il est ? ne se demandait

Si intensément pas mon oncle que, dans une zone plus ou moins

Lointaine, quelqu’un fit remarquer que l’autre andouille l’avait encore une fois oublié. Quoi donc ? son chapeau mou, pardi.  

6.
Les ministres vont sous le soleil. Certains fondent, d’autres non. Mais tous suent et font suer.

7.
The Beatles : groupe de chevelus britanniques du type musicien qui popularisèrent l’innovation et l’expérimentation dans l’art si superficiel de la pop song. Deux, hélas, sont morts mais tous restent vivants.

The Rolling Stones : groupe de chevelus britanniques du type musicien qui popularisèrent l’idée qu’un groupe de pop/rock était une entreprise commerciale capable de faire des bénéfices (beaucoup d’sous). Ont par ailleurs enregistré quelques chef-d’œuvre (entre autres, les albums « Beggars Banquet » en 1968, « Sticky Fingers » en 1971).

Pink Floyd : groupe de chevelus britanniques du type musicien qui popularisèrent l’idée qu’un groupe de pop/rock pouvait aussi jouer de la musique. Discographie parfaite jusqu’à « The Wall » y compris. N’ont plus autant innové ensuite, mais restent le modèle même du rock progressif, qu’on appelait jadis aussi dans le temps : « rock planant ».

9.
« hélas, tique ! » : jeu de mots foireux que l’on ne fait guère qu’en présence d’une tique, que cela ne décourage absolument pas.

10.
Les œufs durs mangés avec de la mayo, c’est bon.
Ça n’a rien à voir avec le « Angel’s Egg » de Gong.
Gong était un groupe de rock progressif très bon.
Et très bon le « Camembert électrique » de Gong.

Patrice Houzeau
Malo, le 19 juillet 2023.

12 juillet 2023

MOYENNEMENT CROYANT

MOYENNEMENT CROYANT

Croyant moyennement en dieu, je ne mange pas tous les jours du jambon.

« ALCMENE
Le ciel était serein, et cet enfant pleurait... Pour moi c'est le pire présage.

AMPHITRYON
Ne sois pas superstitieuse, Alcmène ! Tiens-t'en aux prodiges officiels. »
(Giraudoux, « Amphitryon 38 », I,3)

Croyant, non je ne le suis guère, même si souvent je me signe.
Moyennement croyant, alors. C'est que, comme le Don Juan de Molière, c'est
En 2 et 2 font 4, Sganarelle, et 4 et 4 font 8 plus qu'en un
Dieu invisible et qu'on laisse traîner partout, que je crois.
Je viens de lire « Amphitryon 38 », de Giraudoux. Je
Ne me plais, de plus en plus, qu’aux textes vifs et courts, et dans le genre vif et court, les pièces de Giraudoux sont assez probantes. Certes, on pourrait trouver le style un peu désuet, assez sentimental aussi, mais certaines répliques, des punchlines comme on dit maintenant, des mots d'auteur, font toujours mouche. Du théâtre de texte, du poétique, du théâtre pour comédiens. Ça tient la scène, oui. Je
Mange moins ces jours-ci, il fait chaud. Je n'aime
Pas trop ce qui se murmure sur l'avenir des lycées professionnels. Paraît que l'Etat serait tenté de contractualiser les statuts... Quel tas d'patates, dis, que la France, c'est pas les Etats-Unis, pas pour tout en tout cas, pas encore... Après, certains syndicats sont de très grands avaleurs de couleuvres, genre « contrôle continu », « parcours sup », et toutes ces conneries... J'entends
Tous les jours parler de la sale guerre de Poutine en Ukraine.
Les Ukrainiens finiront par gagner mais tous les
Jours, les Russes assassinent. Comme disait ma mère : Ils ne l'emporteront pas au paradis. Damnés, condamnés, qu'ils sont, les Russes. Maudits.
Du beurre, une baguette, une boîte de sardines ou alors du
Jambon, je ne sais pas encore. Je ne vois personne. Ou si peu. Tant mieux.

2.
Juillet 2023. Arte diffuse un concert du groupe ACDC ! Suis bien content de cette reconnaissance par la chaîne culturelle franco-allemande de l’importance de cette formidable entreprise à produire des riffs et du rock n’roll qui, depuis 1973, fait du bon boulot.

Le grand mérite d’ACDC est, à l’instar des orchestres de jazz et de blues, de n’avoir jamais dévié de leur genre : le rock n’roll. Au fil du temps, ils en sont devenus de purs virtuoses, des maîtres dans un genre, un style, une manière. Du grand art.

Patrice Houzeau
Malo, le 12 juillet 2023.

10 juillet 2023

MACRON EN ECOUTANT CONTROLLING CROWDS D'ARCHIVE

MACRON EN ECOUTANT CONTROLLING CROWDS D'ARCHIVE

Au point où on en est, même une gaufre voterait Macron. Tout le reste est illusion, et Macron le maître des horloges illusoires.

Au 10ème jour du mois de juillet, je décide d'écouter l'album « Controlling Crowds » du groupe Archive. Mon oncle met un
Point d'honneur à ne pas se plaindre de la pluie, puisque, perpétuellement, il les paume, ses parapluies.
Où qu'il les laisse ? C'est un mystère. Ceci dit,
On n'sait jamais avec les parapluies. Ce sont des créatures déroutantes qui peuvent vous jouer bien des tours de pâté de maisons.
En tout cas, je n'ai pas besoin de parapluie pour écouter l'album « Controlling Crowds », du groupe Archive. Je ne sais pas ce que ça raconte because qu'c'est tout sing-a-songué en angliche, mais j'y entends des bouts de phrases répétés, ça fait rythme.
Est-il pertinent d'écrire que le groupe Archive est un héritier de Pink Floyd ?
Même qu'en écoutant les nappes de son sur lesquelles se succèdent boucles rythmiques des percussions et des claviers, on peut y penser, au Floyd.
Une bonne musique ? J'en sais rien. Je n'ai pas la prétention d'avoir bon goût. Le mot « goût », voyez, je l'associe assez fatalement au mot
« Gaufre » parce que j'aime bien les gaufres et le groupe Archive (ceci dit, j'ai pas écouté tous leurs albums). Même une gaufre
Voterait Macron, que je me dis alors, parce qu'on en est là.
Macron, c'est notre président de la République. C'est pas tellement qu'il soye populaire, mais il n'a aucune opposition crédible. Du coup, il s'a fait réélire en
2022 quoique beaucoup pensent qu'il n'est pas très clair (on dit même que c'est un secret de polichinelle, ce qui fait que Polichinelle, il aurait de drôles de mœurs). Certains disent même qu'il se pourrait qu'il tente le coup d'un changement constitutionnel pour se représenter une troisième fois en 2027. C'est pas tellement qu'il soye populaire, comme je l'ai déjà dit, mais il n'a aucune opposition crédible. Aucune. Des agités ou des bricoleux. A se demander à quoi servent nos grandes écoles.
Tout ça, vous me direz que vous vous en foutez, je sais bien, c'est juste pour dire que moi itou je m'en fous.
Le disque d'Archive (« Controlling Crowds », publié en 2009) continue d'aligner ses boucles rythmiques et son spleen (ah ça, c'est pas le disque le plus pouet-pouet tralala de ce début de siècle, ah tiens, il y a une sorte de rap – heureusement que j'pige que couic, sinon je me dirais sans doute mais qu'essse-qui-dit, quesse-qui-dit, quesse-qui-dit, - la répétition, défois, c'est contagieux). Il n'en
Reste pas moins que le disque me plaît assez pour que je le réécoute. Et il
Est vrai que dans le genre rock progressif, c'est plus près des froides beautés de Pink Floyd que des baroquineries du Genesis du début des seventies (poil à sottise).
Illusion politique, le Macron. Il se fait élire en 2017 par une partie de la gauche
Et par le centre et une partie de la droite. Ni de gauche, ni hyper-libéral. Un pragmatique agaçant, je dirais qu'il est politiquement, le
Macron. Avec une fascination pour les succès et les méthodes de l'économie américaine, qui oriente assez bon nombre de ses choix. Du coup, on fait comme les Ricains, on s'endette.
Le truc, c'est que la France, c'est pas les Etats-Unis. Ah non.
« Maître des horloges », c'est l’expression qu'on emploie souvent pour désigner la volonté politique du Macron.
Des fois, ça marche pas et on dit que, depuis 2018, la France connaît comme une instabilité persistante. C'est vrai qu'ça conteste et manifeste beaucoup, ces dernières années en France. Mais comme je l'ai déjà dit, Macron n'a aucune opposition crédible. Donc « Maître des
Horloges » ou pas ? J'en sais rien, me semblent quand même assez
Illusoires, leurs horloges, au gouvernement qui réforme, déforme, contre-réforme, sur-réforme et passe à la télé pour montrer comment qu'elles sont leurs têtes de vainqueurs (poil à ta sœur).

PS : Bon, l'album « Controlling Crowds », du groupe Archive, est plutôt bon. Pas l'album du siècle mais du bon boulot. C'est du prog-rock bien ficelé. Pas forcément de la bonne musique. Mais on s'en fout. De la bonne musique, presque personne n'en écoute.

Patrice Houzeau
Malo, le 10 juillet 2023.

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1 juillet 2023

PAS DE FANTÔME DONC MAIS BIEN DES GENS

PAS DE FANTÔME DONC MAIS BIEN DES GENS

1.
Dans le « Prologue » de "L'Assassin habite au 21", de Stanislas-André Steeman (publié en 1939), il n'y a pas un « cri » mais on entend le « floc » que « fit en giflant le trottoir » la serviette du passant assassiné. Le son f me fait penser à la girafe mais dans ce fog, nulle girafe.

2.
Un homme « perché sur un réverbère » dit des horreurs au constable Henry Beecham. Il les dit en anglais bien que le roman soit composé en français. C'est que ça se passe à Londres aussi et puis, ça dépayse le lecteur et puis ça altère un peu la violence des propos genre :

« Pimple nosed pig » (« groin à pustules » ? ou chaipas en tout cas c'est pas « saluez le tout nouveau jour », parce que ça c'est dans la chanson « Dear Prudence » des Beatles, et ça se dit « Greet the brand new day ». Dans le Chapitre premier donc, « Henry Beecham se fâche ».

J'apprends un peu plus loin que l'homme du réverbère s'appelle Toby Marsh et qu'il ironise sur le vol qu'on pourrait lui imputer de « l'aiguille de Cléopâtre » et donc je vas sur wikipédia qui me small-pointed-nose que sont appelés « aiguille de Cléopâtre » deux obélisques égyptiens, dont l'un est à Londres et l'autre à New York.

3.
Le chapitre II est consacré à la présentation du petit monde du 21, Russel Square (c'est une « pension de famille »), là où se cacherait l'assassin. Il y a plein de gens que je ne vous présenterai pas parce que j'ai la flemme bien qu'il y ait Mrs Hobson « (Valérie) », Daphné la cuisinière, et que « la petite femme de chambre » s'appelle Mary, Miss Pawler, Mr Crabtree, le Dr Hyde (il boite) et Mr Collins (il bégaie), Mrs Crabtree, Mr Andreyew dont je dirais qu'il a l'air « sémillant » si « sémillant » signifie bien ce que je pense que « sémillant » veut dire. Il y a aussi le major Fairchild, Mrs Holland (qui écrit des « contes de fées »), et le Pr Lalla-Poor mais il n'y a aucun D'Artagnan-Athos-Aramis-Porthos ni aucune jument verte, quoique que l'on sait que les juments vertes se dissimulent parfois derrière les apparences les plus anodines.

4.
Lorsque certains traits culturels s'effacent, que le monde moderne balaie ce qui est considéré comme obsolète jusqu'à ce que nous le reconnaissions de moins en moins, ce monde qui nous semblait si familier, et que l'avenir semble étrange et effrayant, ce qui reste, c'est la matrice : la langue. Aussi, c'est avec consternation que je vois disparaître bien des mots de notre vocabulaire au profit d'un français simplifié et abâtardi de globish novlangue. Le président Macron s'en montre parfois friand. Ce n'est pas rassurant.

5.
« Ce qu'il faudrait, c'est un observateur dans la place », dit le commissaire-adjoint au chapitre III (qui ne lui répondit pas). L'observateur du petit monde avec un assassin dedans du 21, Russel Square, c'est le lecteur. Il y aurait donc maintenant deux observateurs, sans compter le fantôme que je sais pas s'il y en a un dans le roman, mais ce serait un troisième œil tout à fait intéressant pour l'atmosphère, mais ma tartine de confiture me susurre qu'il n'y en a pas. Ah. Nous verrons bien.

Patrice Houzeau
Malo, le 1er juillet 2023.

1 juillet 2023

POP SONGS JAZZ ET DROMADAIRE

POP SONGS JAZZ ET DROMADAIRE

1.
« Kids in America » is a song recorded by English pop singer Kim Wilde. It was released in the United Kingdom as her debut single in January 1981 », nous angliche Wikipedia. Synthé-pop efficace à faire guincher les gisquettes dans les boîtes et à émouvoir le lycéen boutonneux des classes qui n'allaient pas en vacances et dont l'un des grands luxes était de regarder les clips à la télé. Je regarde le joli visage de la chanteuse dans la lumière bleue. Je me demande ce qu'ils ont fait, depuis 1981, les « Kids in America » (« New York to east California/ There's a new wave coming, I warn ya », qu'elle chantait, Kim Wilde). C'est vrai qu'entre-temps il y a eu quelques guerres.

Entendu sur l'essentiel You Tube une version très tonique et marrante et électrique du « Kids in America » de Kim Wilde par Shaka Ponk, l'un des meilleurs groupes de rock français de tous les riffs et remets-moi donc « Satisfaction ». Apparemment, ça date d'il y a une bonne dizaine d'années et c'était dans le cadre des Live du Figaro.

2.
Ah tiens, « Take Five », de Dave Brubeck. L'élégance du jazz. Le thème si chantant joué par Paul Desmond au sax alto, la formidable sobriété du solo de piano de Dave Brubeck, la virtuosité toute en retenue du solo de batterie de Joe Morello, tout ça soutenu par la basse d'Eugene Wright. Chef d’œuvre que l'on écoute au lieu d'écouter les politiques ânonner comment ils vont nous sortir du bourbier où ils nous ont eux-mêmes fourrés.

3.
« Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage »
Se fument un p'tit joint because qu'i s'font chier.
(d'après Baudelaire, et sur l'air de « Si j'avais un dromadaire »)

4.
« Common people » est l'une des meilleures chansons de la fin du 20ème siècle (1995, je crois), nous la devons au groupe anglais Pulp et à l'ironie de Jarvis Cocker. On en connaît le sujet : le narrateur issu d'un milieu modeste rencontre une étudiante d'un milieu favorisé qui lui confie sottement qu'elle aimerait vivre comme les « gens ordinaires ». Le narrateur l'emmène dans un supermarché, et lui explique ce que pourrait signifier pour elle vivre comme les « gens ordinaires » :

« Rent a flat above a shop
Cut your hair and get a job
Smoke some fags and play some pool
Pretend you never went to school »
Et bien sûr, la nuit, contempler les cafards qui escaladent les murs.

Conclusion :
« Laugh along with the common people
Laugh along even though they're really laughing at you
And the stupid things that you do
Because you think that poor is cool. »

Cette chanson, j'espère qu'elle est étudiée dans bien des collèges et lycées anglais et français. D'utilité publique. Politique et de bon sens. Le clip, très esthétique, qui l'illustre avec ces jeunes filles minces qui dansent d'une façon si faussement vulgaire, ces détails de la vie quotidienne des gens ordinaires, cette petite fille riche qui découvre les supermarchés comme un « nouveau monde » sur la musique entêtante et moqueuse du groupe Pulp, est un petit bijou.

Patrice Houzeau
Malo, le 1er juillet 2023.

16 juin 2023

IM SUMPF WIE MEINE OMI

IM SUMPF WIE MEINE OMI

1.
« Mais je n'entrai pas dans la ville ». Je pique ça à un poème contemporain de je ne sais qui.
La contemporanéité est pleine de poètes que personne ne lit. On a raison.

2.
Entendu ce 16 juin 2023 que l'Ukraine était ce matin pleine d'alertes aériennes. De la mer Noire dit-on qu'ils ont été lancés les missiles russes.
La Russie cherche à déchirer l'Ukraine. La Russie elle-même est déjà déchirée.
Un jour, les couteaux sortiront en plus grand nombre encore en Russie et il y aura beaucoup d'égorgements chez les Russes.
La mafia est une bête énorme qui finit toujours par vomir des couteaux.

3.
« En l'honneur des enfants volés / la rivière est plus claire ». Je lis ça dans un poème de Jacques Izoard. Je ne sais pas ce que ça veut dire. Je m'en fiche. Je me dis qu'on dit que les Russes à Poutine volent des enfants aux Ukrainiens. Pour compenser quoi ? Que les Russes ne veulent plus faire d'enfants (si c'est pour en faire des soldats hein). Pour compenser les pertes sur le champ de bataille ? Pour en faire des otages ? Thierry Mariani est-il un type bien ? C'est un politique. Pour quelqu'un comme moi, il ne peut pas être un type bien. Les politiques ne sont pas des types bien. Ce sont juste des gens dont on a besoin. Ce n'est pas pour ça que je les respecte. Qu'ils me fichent la paix et je leur fiche la paix. Mais je ne voudrais pas d'un politique comme ami. A cause de leur troisième main. Celle que vous ne voyez pas et qui tient le couteau qu'ils vous plantent dans le dos.

4.
Je regardais hier soir des vidéos d'il y a beaucoup de lunes (et leurs grands cimetières dessous) montrant Nina Hagen. Une émission de variétés allemande. Bon, je vais couper France Inter et Nagui pour écouter Nina Hagen. Nagui, je m'en fous. J'aime bien Nagui. Je ne l'écoute pas souvent. Je préfère Nina Hagen, qui chante (Nina Hagen est une vraie chanteuse, elle a de la voix, de la justesse, de l'octave et de l'originalité) dans « Pop 78 » donc que Nina Hagen chante les toniques « TV-Glotzer » et « Auf'm Bahnhof Zoo ». Regarder la jeune Nina, cheveux noirs, yeux vifs, remuer et faire du théâtre, balancer ses insolences et vocaliser punk, ça a un rapport avec le temps. Avec l'être du temps. Pour peu que l'on prenne soin de ces documents, Nina Hagen est aussi, pour le temps qui reste aux humains, cette chanteuse pop/rock qui apparut sur la scène de l'Ouest à la fin des années 70.

Citation :
« Allein, die Welt hat mich vergessen
ich hänge rum, hab's bei allen verschissen
ich sitz zu Hause, keine Lust zu gar nichts
ich fühl mich alt, im Sumpf wie meine Omi »
(« TV-Glotzer » chanté par Nina Hagen)

La narratrice de ce « TV-Glotzer » raconte que le monde l'a oubliée, qu'elle est toute seule, et qu'ayant « baisé avec tout le monde », elle n'a plus rien d'autre à faire que de rester assise chez elle, qu'elle n'a plus envie de rien et qu'elle se sent aussi « vieille et enlisée » (« Sumpf » signifie « marais, bourbier ») que sa « grand-mère ».

5.
Je me demande ce que fait Marlène Schiappa en ce moment (le 16 juin 2023 à midi 11). Dit-elle des choses fines et intelligentes ? Dit-elle des conneries ? Prépare-t-elle son départ du gouvernement ? Boit-elle un apéro avec je ne sais qui ? A-t-elle des soucis personnels à régler d’urgence ? Engueule-t-elle quelqu'un ? Je me fous de Marlène Schiappa. On a besoin de Marlène Schiappa. C'est une utilité. Comme Macron. Comme tous ceux qui exercent une fonction. Ils assurent le show. Je ne les aime pas.

Patrice Houzeau
Malo, le 16 juin 2023.

9 juin 2023

DU LOUP BATTANT ET AUTRES SONS ET SONGES

DU LOUP BATTANT ET AUTRES SONS ET SONGES

1.
Je tombe là-dessus, un tube de 1980, « Lança Perfume », par Rita Lee. C'est brésilien et entraînant. Le clip montre une longue fille aux cheveux longs en jean et tee-shirt pis qui chante et sourit sur une piste que je sais pas comment ça s'appelle une piste pour patineurs à roulettes (c'était la mode, les patins à roulette à la fin des années 70, début 80 ; d'ailleurs, il y a plein de patineurs et patineuses qui tournent autour de la Rita ; sinon, Rita, elle vous regarde du miroir où elle se regarde (ah ouais, quand même) et vous fait un clin d’œil en joyeusant ses lyrics).

D'après ce que je comprends, c'est un genre de chanson d'amour allons-y Nini destiné aux adolescents et autres vives. Le texte ne relève pas de la poésie la plus fine, mais elle efficace, la musiquette, avec son clavier électrique plom-plam-plim, ses cuivres, ses percussions et ses sifflets qu'on entend dans les ritournelles de là-bas, qu'on dirait qu'ils imitent les oiseaux exotiques à pleins d'couleurs qu'on dit qu'ils sont bigarrés quand on veut dire qu'ils sont tout pleins d'couleurs qu'on dirait des arlequins perroquets et chaipaquoi. La chanson se laisse entendre.

Elle me rappelle la vieille radio de mes parents où j'ai dû l'entendre 20 000 fois le « Lança Perfume » à Rita Lee, entre la valise RTL et une pub pour Coca-cola.

2.
Dans le genre curiosité néo-psychédélique française, tendance minimaliste passque la virtuosité, y a trop d'notes, il y a « Les Anneaux de Saturne » (qui « sont beaux » dit le morceau) de Chassol (2019). Dans le clip, y a des dessins de loups filant au son des percussions à répercussions spatiales (ça veut rien dire mais ça m'amuse) et des bizarreries à trois notes tandis qu'un trio nous lampadaire que le narrateur fuit, « poursuivi par les loups solitaires et affamés » mais qu'il entend « la musique céleste » lui « susurrer des mots d'amour ». On est donc bien content et on se reprend une crêpe à la confiture.

3.
Au chapitre XIV du roman « Le Fantôme du temple », de Robert van Gulik, Ma Jong mange des « nouilles épicées » et contemple un tatouage. Un tatoueur professionnel nous tigre à moustaches que les pigments rouges étaient très chers dans la Chine ancienne.

Ma Jong dans les bas-fonds, à la recherche du Roi (déchu, dit-on) des mendiants ; il y a des « parois vertes de moisissure qui ruisselaient d'eau par endroits » puis, c'est une « cave plongée dans les ténèbres » ; « des pierres manquaient par endroits et d'épaisses toiles d'araignées pendaient dans les cavités. » Ah non, ce n'est pas un endroit pour une danseuse de ballet.

« Le Fantôme du temple », de Robert van Gulik traduit par Anne Krief, il y a un fantôme dedans, - sinon, ça s’appellerait pas « Le Fantôme du temple » que même, à un moment, quelqu'un évoque « la dame blanche », me semble-t-il, à moins que le rêve me rêve.

4.
Dans le poème « A distance », Henri Michaux imprécationne et maudit en cadence ; ça fait vers courts et répétitions. C'est qu'il s'agit de se faire oublier. Par qui ? La Mort ? L'envoûteuse, la maléfique, celle des « clous de tes doigts / des clous de tes desseins sur moi ».

C'est qu'il s'agit de lui faire la guerre : « Machines sur toi / à dévaster / à rompre / à étendre / à abattre / à affoler ». Et c'est pas évident de la combattre, celle à « l'interminable langue », et apparemment, vaut mieux agir « à distance », - sorcellerie ?

Le poème « A distance » se hot-cleube à la page 77 du volume Poésie/Gallimard n°194 intitulé « A distance suivi de Annonciation ». J'aime bien Henri Michaux, c'est rythmique souvent ; ça percute et palpite ; du loup battant.

Patrice Houzeau
Malo, le 9 juin 2023.

22 mai 2023

LISANT DU PHILIP K DICK ECOUTANT LES WHITE STRIPS

LISANT DU PHILIP K DICK ECOUTANT LES WHITE STRIPS

1.
… à parler des soucoupes volantes... un bon bout de temps à parler des soucoupes volantes, comme si ça m'intéressait alors que je la reluquais la jolie avec son joli et ses jolis hein et que je me disais aussi que ce que j'entendais, le rock des White Stripes, il était vraiment excellent, le rock de Jack et Meg White.

2.
Me demande pourquoi Philip K. Dick a flanqué soudain à sa phrase « des larves de serpents » qui « se tordaient toujours », quelque chose avait dû m'échapper tandis que la guitare de Jack White saturait bien blues et que la fille, la fille quelle fille

3.
quand vous l'aurez, vous n'aurez rien... comme ça qu'on finit... (bien content je contemplais... avec que dalle... sac d'os ne possède rien... la pochette de « De Stijl » des White Stripes)... rien dans le trou... dans les poches, les trous... aux chaussettes aussi.

4.
peut-être mais ce n'était pas certain... la jolie causait encore soucoupes volantes... (je contemple la pochette aux rectangles... les OVNIS, une manifestation d'un univers parallèle, crois-tu... blancs et rouges à la Mondrian de la pochette de « De Stijl »)... pas certain.

pas certain, mon cul, qu'elle dit, qu'elle avait bien... faut bien qu'ils viennent de quelque part... d'un univers parallèle, je te dis, qu'ils viennent, tu peux me croire (elle se reversa à boire)... dans ma tête sautillaient un petit Jack et une petite Meg sur le bon vieux rythme du rock n' roll...

5.
Est-ce bien sérieux à 59 balais de lire des romans de Philip K. Dick et d'écouter du rock n' roll ? qu'ils me firent alors les poissons à gros yeux tournants autour de moi dans la pièce d'où Machine s'était barrée avec ses soucoupes volantes.

Surtout que pendant que je dévore mon Philip K. Dick et me gave de ritournelles électriques, mes collègues du lycée général passent, j'en suis sûr, leurs soirées à méditer les plus belles pages de Proust en comparant différentes interprétations du concerto pour piano n°2 de Rachmaninov.

Ça, c'est pour ceux qui ne sont pas mariés. Sinon, font comme tout le monde, regardent un truc ou l'autre à la télé en attendant que ça se passe.

6.
Retenir la page 166 du volume, il y a une citation à faire... Sinon, le personnage du roman de Philip K. Dick s'appelle Jason Taverner, et personne ne le reconnaît plus alors qu'il était si célèbre où ça ? Histoire d'univers parallèle, tu penses ?

Toutes les parallèles finissent-elles par se rejoindre en un point, genre point aleph ou je ne sais quoi... la matière comme une infinité de lignes finissant par se rejoindre en un point... une infinité de lignes s'étant déjà résolues en un point qui lie l'infini des univers... une infinité de lignes sans début ni fin ni centre s'étant déjà résolues, se résolvant, et filant vers leur résolution comme si ce point était sans exister.

Le chat de Schrödinger joue-t-il avec les univers comme avec une pelote qui se défait à l'infini ?

7.
Il y a une réponse page 172 une réponse page 172 page 172 page 172 se répétait-elle, sortant de l'immeuble dans laquelle elle l'avait laissé avec le disque des White Stripes et ses spéculations fumeuses jusqu'à ce que, surgi de l'ombre près du guéridon à abat-jour, le couteau.

8.
Il y a dans le disque « Elephant » des White Stripes un morceau où la guitare, elle barrit on dirait que je sais pas c'est peut-être ça qui... ou alors c'est dans un des textes mais comme je poutre en angliche (je l'ai déjà dit ça), même que j'écoute du rock anglo-saxon pour ne pas être gêné – surtout quand je lis - par toutes les sottises qu'elles peuvent dire les chansons quand elles sont chantées en français (y a pas plus démagogique qu'une chanson de la chanson française dite « à texte ») alors je sais pas, mais y a comme un barrissement de bestiau dans un des morceaux de l’excellent « Elephant » des White Stripes, l'album où il y a la chanson que j'aime bien là « Well It's True That We Love One Another » même qu'après zont l'air bien contents Jack et Meg White, même que Meg elle dit « Let's celebrate »

Patrice Houzeau
Malo, le 22 mai 2023.

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