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BREFS ET AUTRES
pop culture
18 décembre 2022

APPARITION DISPARITION VERIFICATIONS

APPARITION DISPARITION VERIFICATIONS

Notes et amusettes sur les trois premiers chapitres de la 1ère partie de « Belphégor », de Arthur Bernède (1871-1837).

« Et il désigna le socle de la statue de Belphégor, dieu des Moabites, dont le masque grimaçant, déconcertant, énigmatique, semblait contempler en ricanant les humains qui l’entouraient. »
(Arthur Bernède, « Belphégor », 1ère partie, chap. 1)

1.
Bernède, « Belphégor », 1ère partie, chapitre 1. « La salle des Dieux barbares ». Comment ça, un « fantôme au Louvre » ? L’un y croit, l’autre en rit. Un témoin, qui ne boit ni n’hallucine. Sans yeux pour les voir, pas de spectre. L’autre monde est dans nos yeux.

Apparition. Près de la statue de Belphégor, une forme en noir, « suaire noir », « capuchon noir »,

Suaire noir, capuchon noir,
V’là Belphégor,
Suaire noir, capuchon noir,
V’là Belphégor qui rôde encore.

Le fantôme fait un « bond prodigieux ». Disparition. Où est-il passé ? Le gardien Gautrais est perplexe.

Vérifications. Des « traces suspectes ». Le cambrioleur impossible. La police rend-t-elle les fantômes timides ? Sabarat le téméraire. La « statue renversée ». Un mort en ce décor d’opéra fantastique. « - Le fantôme !... Le fantôme !... ».

Sans yeux pour les voir, pas de spectre. Et sans spectre, pas de spectacle ni d’histoire de fantôme. Les films que nous dévorons sont faits de ces revenants. Une manière d’être du temps. L’être du temps joue-t-il la comédie ?

2.
« - Belphégor ! fit Jacques, surpris… Ah çà ! Qu’est-ce que cela signifie ? »
(Arthur Bernède, « Belphégor », 1ère partie, chap. 2)

Bernède, « Belphégor », 1ère partie, chapitre 2. « Jacques Bellegarde ». Un nom d’escrimeur. Et alors la reine Tomiris affronta la féroce chimère de ses cauchemars (je tire ça du film épique avec batailles à dada, lances, flèches, boucliers, empires et trahisons « Tomiris » (2019) du réalisateur kazakh Akan Satayev). Je sais, ça n’a rien à voir avec « Belphégor » ; je sais, et je m’en fiche.

Portrait du héros. « presque célèbre ». « parler peu ; agir beaucoup, penser davantage ». Est-ce une devise ? Comme nom, « Jacques Bellegarde », c’est moins amusant que « Joseph Rouletabille ».

« Amer menthe ». Ah tiens, en 1927, Arthur Bernède emploie le mot « informateurs » pour désigner les journalistes. De toute façon, l’inspecteur Ménardier n’a rien à leur dire.

Un marcheur. Résumé des évènements. Première apparition de la charmante Parisienne. Un fantôme ou un voleur ? Bellegarde dragouille et s’interloque. Défois, on est plus connu qu’on croit.

Bellegarde rationalise et reçoit un « étrange message ». Un avertissement de Belphégor. Puisque que certains écrivains fantômes hantent les librairies, pourquoi Belphégor n’écrirait-il pas ? Défois, on est plus surveillé qu’on croit.

Simone l’appelle « mon chéri » ; Bellegarde l’appelle « mon petit ». Jacques Bellegarde relève le gant. Le Covid est-il de retour ? Poutine-aux-fantômes continue sa sale guerre en Ukraine.

3.
« - Faut-il qu’il en ait du courage, M. Jacques, pour passer la journée avec cette raseuse et la nuit dans la salle des Dieux barbares ! »
(Arthur Bernède, « Belphégor », 1ère partie, chap. 3)

Bernède, « Belphégor », 1ère partie, chapitre 3. « Simone Desroches ». Mondanités excentriques. Le snob selon Arthur Bernède : quelqu’un qui est « toujours prêt à s’enthousiasmer de ce qui ennuie les uns, et à déclarer « infect » ce qui plaît aux autres ».

Une « fée shakespearienne » en « péplum blanc ». Fantôme en noir, fée en blanc. La fée déclame des vers ridicules. Une éducation imparfaite peut vous rendre exagérément romanesque.

Beaucoup de sous ; donc, des courtisans, et l’influence d’Elsa Bergen. Simone en pince pour Jacques. Un feu de paille. Elle est riche ; il « n’a que son talent ». Chantage affectif. Jacques est bien embêté.

Bernède évoque un certain « baron Papillon » ; cocasse. Maurice et Elsa n’apprécient guère le couple Jacques-Simone. Jacques part ; Simone pleure ; le pianiste joue et comme il virtuose dans la modernité à dissonances, ça souligne l’émotivité à fleur de peau de l’amoureuse.

Le monde est petit. Marie-Jeanne lit le journal. Jacques Bellegarde veut passer la nuit au Louvre. Arrivée de Simone, porteuse d’un nouvel avertissement de Belphégor. Le fantôme a l’œil américain. Bellegarde n’y croit pas et spécule. Simone s’alarme ; Jacques la rassure ; Simone va au restaurant ; Jacques aussi. La semaine prochaine, c’est Noël. Le traditionnel « Paix sur la Terre aux hommes de bonne volonté », on y croit de moins en moins.

Patrice Houzeau
Malo, le 18 décembre 2022.

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14 décembre 2022

LE TABLEAU EST TROUE ET LA TARTE BRÛLE

LE TABLEAU EST TROUE ET LA TARTE BRÛLE

Notes en lisant le chapitre 3 de « Trois souris », d'Agatha Christie traduit par Maurice-Bernard Endrèbe.

1.

Pas étonnant qu'après un coup pareil, Molly ait besoin d'un verre de whisky. Un cadavre dans la bibliothèque, ça s'est déjà vu ça. « Quelqu'un sifflotait. » Giles n'est plus dans l'armée.

2.

Qui sera la prochaine souris morte ? Schéma habituel du roman à énigmes : tous cachent quelque chose à l'enquêteur. Je mange des pâtes en écoutant une vieille galette des Who. Il fait un froid sec ; pas de neige.

3.

Personne n'a entendu le piano. On constate un sabotage. Le major fait un compliment à Giles. Un « léger craquement ». Giles se fait plus précis dans ses soupçons.

4.

Molly demande un entretien en particulier. Doutes sur l'âge possible de l'assassin. L'enquêteur avoue qu'il n'est sûr de rien. L'assassin s'amuse-t-il tant que ça ?

5.

L'odeur de cuisine réchauffe le cœur. Qui c'est-y qu'a volé les skis ? Le cauchemar, c'est ce qui revient qu'on voudrait pas. Rapprochement de Christopher et de Molly.

6.

« Il... il vous met des choses dans la tête..., des choses qui ne peuvent pas être vraies ! »

(Agatha Christie traduit par Maurice-Bernard Endrèbe, « Trois Souris » chapitre 3, [Molly])

C'est ainsi que le réel travaille à se rendre compatible avec la façon dont nous nous le représentons.

7.

Molly comprend que son interlocuteur n'est pas celui qu'il a dit être. Aveu. La mort d'une mère. Les dégâts de la guerre. Un pilote tué. Agatha Christie avait, dans ses meilleures intrigues, ce talent de donner à penser que le fond de l'histoire, c'est que la vie est « horrible ».

8.

Un bonheur illusoire. On ne sait jamais vraiment où les gens sont, et même parfois quand ils sont près de vous. Accrochage. Giles ne porte décidément pas Christopher dans son cœur. Condamné par la justice, Bernard Laporte va-t-il prendre la porte ?

9.

La phrase« Je pourrais en avoir pitié » sous-entend que Molly pourrait comprendre chez un autre des sentiments qui pourraient être aussi les siens. On ne sait plus qui est allé à Londres.

10.

Molly et Giles constatent qu'ils sont des étrangers l'un pour l'autre. Des personnalités plus complexes et dissimulées qu'on pourrait croire. Le roman policier comme révélateur.

11.

Mr Paravicini tente de calmer le jeu, fait des suggestions culinaires et des considérations sur le goût des enfants pour le « macabre », propose son aide, sifflote l'air des « Trois Souris », bref, se fait remarquer.

12.

Annonce d'une « expérience ». Un indice dans un manque de tact ? La vérité se trouverait-elle dans la répétition ? Celle de l'air des « Trois Souris » au piano ? On dirait un jeu. Masques brouillés.

13.

Molly compte jusqu'à cinquante. Piano, sifflotement, radio. Peur et conjectures de Molly. Révélations pas tout à fait exactes qui en déclenchent des vraies, et d'autres encore et tout à coup, danger imminent.

14.

« Un sourire d'enfant », un revolver à la main. Quelqu'un sifflote l'indicatif du meurtre. Le major n'est pas major, le sergent n'est pas sergent, le commandant n'est plus commandant, mais on sait maintenant qui est le coupable (« le pauvre diable est complètement cinglé »).

15.

Le coupable n'est ni le perroquet, ni Pavarotti, lequel ne chantera pas l'air des « Trois Souris » (surtout qu'il n'a pas été composé par un Italien). Réconciliations et annonce de comestibles merveilleux. En attendant, il y a un tableau troué et la tarte brûle.

Patrice Houzeau

Malo, le 14 décembre 2022.

11 décembre 2022

EN ATTENDANT LA NEIGE ET LE RETOUR DU COVID

EN ATTENDANT LA NEIGE ET LE RETOUR DU COVID

1.

Peut-on demander au diable d’emporter tout et n’importe quoi au risque de se voir soi-même rayé du réel ? En attendant la neige. Ça pourrait être l’air des « Trois Souris », ou un autre, on ne peut pas aller vérifier puisque c’est dans une fiction, sans compter que, si ça se trouve, le suspect ne sait pas siffler.

2.
On ouvre. Un O comme une « bulle ». J’ai regardé hier soir la moitié d’un drôle de film : « Ema », de Pablo Larrain, sorti en 2019. La moitié seulement, parce qu’au bout d’un moment, mais ce que j’en ai vu n’est pas si mal. Un film typique de ciné-club, intelligent, humaniste, un peu trop long, bref qui prend la tête, vu que les tourments d’une danseuse contemporaine et de son julot chorégraphe à propos d’un gosse adopté qui a fait une grosse bêtise, personnellement, je m’en contrefiche, mais le fil rouge autour du feu m’a stylistiquement bien plu.

3.
Deux jeunes gens entreprenants. Molly veut élever des « poules et des canards » ; Giles part acheter du grillage.

Une « demeure isolée », bien sûr, et pleine de conserves, rapport à la fatalité de la neige. L’inconnu n’est pas un inconnu, mais moi je me dis qu’un inconnu, même s’il n’est pas un inconnu, est tout de même un inconnu, toujours, c’est bien connu.

4.
Pas de grillage pour l’instant. Conjectures sur la clientèle. Evocation d’une « fondue galloise » usurpée. De l’importance de la radio en milieu isolé (surtout par temps de neige).

Ce matin, je ne peux pas m’empêcher de penser à la nouvelle et une fois de plus prétendument salutaire et définitive (menteurs !) réforme des retraites voulue par Macron, qui ne semble pas avoir bien compris qu’il a été réélu par défaut, le personnel politique français étant, malgré ses coûteuses grandes écoles, aussi déplorable qu’ailleurs où il n’y a pas de coûteuses grandes écoles.

5.
Les gens dans les films font des choses que l’on ne fait pas dans le réel. C’est pour ça que c’est du cinéma : de la blague talentueuse (« talentueuse », enfin, pas toujours). Les gens dans le réel font parfois des choses qu’on n’imaginerait pas au cinéma. C’est pour ça que c’est le réel, et qu’il est redoutable, pervers, vicieux.

6.

En écrivant ces lignes, je regarde vaguement le film « Enfants de salaud », de Tonie Marshall (France, 1996), avec l’immense Jean Yanne et les formidables Nathalie Baye, Anémone, Vincent Cluzet. Je les aime bien, ces acteurs. L’histoire, je m’en fiche, quoique, évidemment, s’il n’y avait pas d’histoire, les acteurs ne sauraient pas quoi jouer et ne seraient pas si épatants.

Au cinéma, l’histoire doit donc être assez soignée, composée, bâtie, pensée, réfléchie, rythmée, vraisemblablement vraisemblable pour que les acteurs puissent y exceller.

Et puis, il vaut mieux une histoire à la « Enfants de salaud », un peu perchée et sympatoche plutôt qu’une de ces saloperies hyper-violentes dont le cinéma américain, et hélas de plus en plus souvent aussi le cinéma français, nous abreuve, avec parfois l’alibi désastreux d’une soi-disant dénonciation des dysfonctionnements sociaux.

7.

Un inspecteur me dit un jour : « Les élèves ont besoin de vous, monsieur ». Non. Les élèves des LP ont besoin qu’on les prépare rapidement et efficacement à un métier, pas à suivre des cours sur les « itinéraires romanesques », et vue la suite macabre Covid-crise énergétique-sale guerre de Poutine en Ukraine-récession, cette nécessité d’une réelle formation professionnelle se fait de plus en plus aigüe.

L’autonomie des jeunes adultes de demain matin passe donc par l’apprentissage et non par les salons où l’on cause démocratisation de l’enseignement supérieur et autres hypocrisies pédagogistes.

8.
Les mauvaises nouvelles de la radio. Un meurtre à Londres. Avec la neige, le premier pensionnaire. Un jeune homme et un flot de paroles. Evocation de Dickens, questions indiscrètes et considérations sur l’ameublement.

9.
« Alors, je ne tiens pas à les entendre ; de surcroît, nous recommander encore des économies de combustible ! Qu’espèrent-ils donc ? Que nous nous résignions à geler sur place ? »
(Agatha Christie traduit par Maurice-Bernard Endrèbe, « Trois souris… » [Molly])

La pièce d’Agatha Christie « la Souricière » date de 1950. Nous sommes en 2022, et nous nous interrogeons partout en Europe sur d’éventuelles coupures d’électricité, sur le prix des carburants et celui des produits de consommation courante.

10.

Il continue de neiger (sinon, les personnages pourraient s’enfuir, et le mystère s’évanouirait dans la nature déneigée). Arrivée d’une nouvelle pensionnaire. Aura-t-on encore du pain dans les prochains jours ?

Patrice Houzeau
Malo, le 11 décembre 2022.

10 décembre 2022

STUPEFACTION DE LA FASCINANTE

STUPEFACTION DE LA FASCINANTE

Notes sur « L'Astragale de Cassiopée », une aventure de la série « Isabelle », dessins de Will, scénario de Franquin, Delporte et Macherot. Publiée en épisodes dans l'hebdomadaire « Spirou » en 1976, puis en album en 1979 par les éditions Dupuis.

1.

L'une s'appelle Calendula et l'autre aussi. Isabelle et sa tante Ursule cueillent des framboises. Je n'ai pas passé une très bonne journée ; c'est de ma faute. 9 décembre 2022 : on évoque quelque neige la semaine prochaine.

2.

Les diamants brûlant « d'un feu intérieur » reviennent parfois à leur propriétaire, celui-ci eût-il les pieds fourchus. Dans les bandes dessinées, les tartes que l'on met à refroidir sur les rebords des fenêtres ont tendance à disparaître.

3.

Quand on parle de Calendula, il arrive souvent qu'on évoque l'autre. L'autre étant « d'humeur bouillonnante », dit le cartouche, brise les tankers, noue les tentacules, fait des subaquatiques armés des modèles réduits.

4.

Là « où l'on ne peut arriver qu'après un interminable voyage, quel que soit le point d'où l'on est parti... ». Un air de surréalisme sous-marin.
5.

Calendula réveille le serpent poilu tout noir. Le maléfique nous espionne. On dirait une pièce de vêtement genre « boa ». Il nous espionne tout de même.

6.

Oncle Hermès rend visite à un « grand chef » aussi incognito que son nom est à jeu de mot. Pour l'ambiance, un bandonéon.

Alors qu'ils buvaient un verre de rhum, le rhumatisant se dérhumatisa, mais ce n'est pas le rhum, non ce n'est pas le rhum (chauffe, Marcel !) qui dérhumatisa le rhumatisant mais c'est la magie, askip, la magie d'Hermès qui dérhumatise les rhumatisants.

Comment le chef « Eétanapu » changea de nom. Comme un air de boutique étrange dans une nouvelle de Jean Ray.

7.

Petite boule verte de rage pile pile pile en assenant Nan Nan Nan. Une odeur de danger.

8.

On débusque un chuintufle : je ne vous dis pas ce que c'est, vous n'avez qu'à lire l'album. Défois le réel colle aux poils du maléfice ; l'invisible ne peut se passer de nous.

9.

Retour du chuintufle poisseux et dansant au bercail sous-marin et très étrange. Conjectures sur « l'Astragale » (laquelle est un os, ou une plante) de Cassiopée (laquelle est une reine mythologique qui tourne, tourne, tourne dans l'espace et tête en bas).

10.

M'a tout l'air d'une perle géante, le « Globe de nacre », oui et même très géante. De l'utilité des globes terrestres dans les arts magiques.

Calendula utilise Google Maps. Qui sème ses perles se prépare de drôles de tours (du coup).

11.

Quand les grilles des parcs se ferment, parfois s'éveillent les statues. Pourquoi je pense aux films de Cocteau, moi ? Est-ce après le crépuscule que l'on cherche Hermès ?

12.

Il y a des formules, lorsqu'elles sont prononcées en caractères gras dans les phylactères de certains albums, ça remue les sculptures, mais attention, ce n'est que dans certains albums. Je ne me souviens d'ailleurs pas d'avoir jamais vu Placid (ou Muzo) déclamer en pseudo-latin une formule d'agitation des pierres.

13.

Je ne savions point qu'il existât une filiation entre Hermès et la petite Isabelle. Il est vrai que cela fait longtemps que je n'ai pas ouvert cet étrange imagier. Tout le monde descend...

14.

Quand planent les squelettes. Crapaud, rose échassier, « arbre mort », incantation (sinon, on ne voit pas bien pourquoi Calendula aurait ramené en ce lieu désolé l'horreur de son être profond, puisque des crêpes, elle peut aussi bien en faire chez elle).

Glouglou, un grand AAAAAAAAAAA dans la case. (heureusement que c'est de la bande dessinée, sinon, les voisins pourraient râler). La maléfice toute nue. Pourquoi je pense à La Manikoutai (« Etait-ce femme ou bien rivière ? » a écrit Gille Vigneault) ?

15.

L'origine du brouillard se tient-elle dans des forges souterraines ? Le diamant aime les jeux de mots et d'ailleurs, il se « taille » (si, si, c'est dans l'album, vous pouvez vérifier !).

16.

Où l'on apprend ce qu'est au juste « L'Astragale de Cassiopée », mais je ne vous le dirai pas, na. Quant au diamant, il a bien de l'esprit, qui fait rire Isabelle et amuse le lecteur.

17.

Femme fatale émerge du bassin. « Prends garde à toi, Hermès ! » dit-elle comme dans un opéra. Elle est si belle qu'on dirait qu'elle n’existe pas.

Qui va la chasse aux cœurs émus perd sa place. Et d'un bond, la belle se fit statue. John compte les étoiles ; Emma allume la lumière. « Madre de dios ! » firent les bandidos stupidos en déguerpissant véloces avec tous leurs osses courts comme longs.

Hermès subit un coup de foudre pour Calendula alors qu'il est amoureux de Calendula. Voilà Hermès fasciné pour celle dont dont le nom rappelle l'espagnol « calentura » et qui désigne une fièvre tropicale.

Hermès frappadingo in love cite les paroles d'une chanson d'Edith Piaf. Calendula triomphe et rit de se voir si belle en cet Hermès.

Fuite, fugue, fugace fissa sous les flots. Comment annoncer à Calendula que son fiancé est parti avec Calendula ?

18.

Calendula a les cheveux verts comme dans un poème d'Apollinaire, et c'est une fée aussi, comme dans un poème d'Apollinaire, mais elle n'est pas sept et ses cheveux ne tombent pas jusqu'à ses pieds. Elle fait sortir des êtres en grec d'une bouteille.

Le nuage flottant est un moyen de transport bio-dégradable. Il faut plonger, Isabelle. Il suffit de prendre les rênes d'un poisson.

De l'amusante frousse qu'elle ressent, la frimousse rousse Isabelle. Publication des bans (de poissons).

Une sirène (et sa petite) dans les filets. Juste une péripétie calendulaire et tout rentre dans l'ordre : gros bateau est devenu petit ; Calendula et Isabelle reprennent leur chemin sous-marin.

19.

A coup de sabot, le réveil d'Hermès. Si fière de se voir si belle en ce miroir, Calendula oublie que la coquetterie est parfois mauvaise conseillère.

Bataille pour l'Astragale. L'ahurissement d'Hermès se fait à coups de chuintufle.

20.

Zont des pipes et de blancs suaires, v'là la caraque, v'là la caraque qui passe, zont des pipes et de blancs suaires, v'la la caraque et son « hollandais volant ».

Drapé orange d'une robe sur le bleu des fonds marins. Sirènes et requins. Crêtes et tridents. Dans les profondeurs aussi rodent les hell's angels.

Faut pas croire, c'est pas parce qu'on fait dans le maléfice qu'on n'a pas de religion. La raie des dieux passe sur les créatures comme une ombre immense qui rappelle la puissance des ténèbres.

Et nous aurons un immense squelette pour basilique. Noces spectrales. Calamar au clavier. Emma et John n'ont pas été invités. John va à la chasse au vilain ; Emma détache une main. Alors la grosse boîte en métal androïde alla chez le cybernéticien s'en faire remettre une dans sa tronche en conserve par un autre grotesque en fer blanc.

L'esprit aussi vif que l'éclat du diamant rompt ces noces poissonneuses. Du reste, l'esprit va de plus en plus loin dans le jeu de mots incongru, intrus du coup, qu'il tente quand même mais c'est pas beau.

Au centre de la planche, en longue robe noire (curieux pour un mariage) et astragale de Cassiopée, Calendula triomphe sur Calendula (elle a un beau chapeau) tandis qu'Hermès dit des bêtises.

Vole, diamant, vole. Décalendulé de l'adulée Calendula, Hermès ses esprits retrouva. L'autre Calendula, Isabelle, Hermès s'enfuient. Calendula exige leurs entrailles.

21.

L’œil du requin, un point noir dans un oblongue jaune, a la force d'un symbole. La fascinante est stupéfaite. Il s'en passe des choses dans une heure de temps. Revoilà celui des tartes. Franquin et Delporte discutent dans un coin de case. Le groupe en bronze (attelage de monstres marins mené par Calendula en furie) continue d'attirer mon œil, puisque j'ai encore l’œil, la tête pour le porter et, dessous ma tête, quelque carcasse.

Patrice Houzeau

Malo, le 8 décembre 2022.

6 décembre 2022

IL Y A DES LETTRES QU'ON NE PRONONCE PAS ICI

IL Y A DES LETTRES QU'ON NE PRONONCE PAS ICI.

 

Notes sur « Le Piano sauvage », une aventure de Philémon par Fred (scénario et dessin), publiée dans Pilote des numéros 456 à 469, puis en album en 1973, réédité en 1985 augmenté de deux histoires courtes : « Deux ombres au tableau » et « La bonne soupe ».

1.
Qui commence par un rappel. Philémon tombe dans un puits puis sur la lettre A. Attention avec vos lampes, elles peuvent être naufrageuses.

2.
De l'utilité des bouchons pour les bateaux en bouteille lorsqu'une tempête les envoie valser sous les eaux. Philémon tombe dans un plafond liquide.

3.
Philémon n'écoute pas le réel paternel puisque Philémon rêve (c'est que Philémon aime tant à plonger dans ses songes qu'il finit océanique). Arrivée de l'oncle Félicien et de sa pipe, laquelle fait des « pfoufs ».

4.
Félicien gloupe un godet mais, surpris, le pschrrrttt... aussi vite. Il y a des lettres que l'on ne prononce pas, « pas ici... ».

5.
Excédé des fantaisies, le paternel cartésien prend la porte, des imprécations plein le phylactère (du coup, comment voulez-vous qu'il se rende compte du bizarre qu'elles sont les choses défois ?). Félicien rallume sa pipe et sa « logique ».

6.
Se promenant dans les cases et entre les jambes de Philémon, dont je constate qu'il a les pieds nus, et de Félicien, qui porte des bottes, le chat blanc fait soudain part au lecteur de son vertige. Il y a plusieurs chemins pour là-bas.

7.
C'est par « le petit bout de la lorgnette » que Philémon éprouvera les effets de l'analogie (ce qui est en haut est-il semblable à ce qui est en bas ? Un globe éducatif peut-il servir de moyen de transport ?).

8.
Peinard, le Félicien continue à fumer sa pipe (« pfouf, pfouf ») tandis que Philémon s'artrouve dans les ailleurs océaniques.

9.
Pour celui qui « traverse l'atlantique à pied en solitaire » (et ses pas sur les flots verts et bleus faisaient « floutch »), le verbe « noyer » n'a pas de sens.

10.

Quand on campe dans l'Atlantique, il ne faut pas s'attendre à manger chaud.

Philémon n'a pas confiance et manque de se noyer. Une ancre le sauve et le voilà dans les airs et à bord d'une nacelle à tête de cocasse bestiole.

11.
Pour la deuxième fois en trois planches, Philémon se fait pousser dehors (vous verrez qu'il va finir par s'attirer des bricoles).

12.

Cette histoire étant pleine de rebondissements, lorsque dans un pays, vous vous mettez à rebondir sur les pelouses (par ailleurs d'un bleu d'herbe rare), il faut s'attendre à quelque interdiction du dit « rebondir ». Et le policier zailé joua de la trompette (ou de kekchoz dans le genre à souffler dedans pour faire du son).

13.

Il est temps que Justice se fasse : même l'incongru a ses règles. Sinon, c'est n'importe quoi et on a toujours raison de se rebeller contre le n'importe quoi. On notera que le « Palais de Justice » est perché.

14.

Philémon est au ban des accusés. Tous les êtres présents portent de larges ailes de papillon, sauf Philémon, bien entendu.

15.

C'est que Philémon n'étant pas natif du lieu (le « N »), ses ascendants n'ont pas connu l'évolution naturelle (induite par la nécessité de s'élever) dont le dessinateur Fred fait l’exposé à la page 28 de l'album dont je vous cause et qui a pour titre « Le Piano sauvage ».

16.

Le théâtre de la Justice a parfois recours à un souffleur. De la gravité des actes de Philémon (je vous l'avais bien dit qu'il finirait par s'attirer des bricoles...)

17.

J'ai dû déjà l'écrire que la large tête de la dame blonde en robe bleue et jaune et aux longs gants roses qui commente la condamnation de Philémon (« Terrible sentence » dit-elle) me fait penser aux illustrations de l'Alice de Lewis Carroll, aussi aux chansons du groupe Genesis du temps de Peter Gabriel.

18.

Il fallait y penser pour utiliser les zébrures du zèbre comme barreaux courbes d'une cage. En attendant le concert, restez dans vos zèbres.

19.

La garde volante se charge de Philémon : il faut bien que la sentence s’exécute, sinon à quoi bon condamner des innocents.

20.

L’exécution étant publique, des places sont à vendre. Et hop du toboggan à l'habit queue de pie, voilà un condamné bien élégant.

En attendant le lâcher de piano. Je reconnais Toulouse-Lautrec dans le public.

21.

Le piano est lâché. Philémon esquive avec agilité mais « Bong ! » tout de même. Blong ! Certes mais BlinglCklink aussi ! Les choses ne tenant parfois qu'à un accord, Philémon est donc libre et prend l'ascenseur (il n'a pas le choix).

22.

Labyrinthe au palace. Philémon réveille une vieille connaissance.

Philémon prend l'initiative mais gare au tapis enroulant.

23.

Défois derrière les portes... Quand passe le tapis... Autant en emporte le violon voletant là-bas, avec son cortège de feuilles mortes qu'on dirait les mains coupées d'un poème d'Apollinaire... En attendant les croissants... La concierge ne sait plus dans quel escalier elle a disparu... La sortie est dans l'armoire...

24.

Le monsieur qui ressemble à un dessin représentant Robinson Crusoé dans je ne sais plus quel volume du passé, se plaint de la qualité du réel, lequel pleure abondamment.

25.

Interlude.

L'âne-qui-rit Anatole se moque de Philémon, lequel lui annonce une autre histoire.

26.

« - M'ouais !... Pas moyen de discuter avec un âne... Il a toujours raison... »

(Fred, « Le Piano sauvage » [Philémon]).

Ah ça, ça mérite la citation, l'anthologie, le statut de mot d'auteur, quasi politique, d'ailleurs, cette observation, vaguement anarchiste.

27.

C'est lorsque votre ombre fait une fugue que vous ne tardez pas à rencontrer un « tailleur d'ombres ». Comme quoi l'absurde est aussi bien fait que le reste, par ailleurs aussi absurde, mais on s'y habitue et on appelle cela le réel.

28.

L'ombre demande ajustements et reprises. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas impunément que l'on promène son ombre dans le monde et il y a donc un prix à payer.

29.

Anatole juge sévèrement les bipèdes qui l'entourent et c'est vers une autre histoire, toujours une autre histoire, que lui et Philémon s'acheminent.

30.

Tremblement de terre et apparition de faisceau lumineux. Quel robot géant va-t-il surgir du sol ? L'homme qui toujours grandit.

31.

Philémon propose le recours au « petit bout de la lorgnette » (c'est vrai qu'il a fait ses preuves). L'âne Anatole prend soudain conscience de la relativité des ânes dans cet univers en perpétuelle expansion.

32.

Intervention du Réel paternel. De « vieux copains de régiment ». Ce qu'admet le Réel et ce qu'il n'admet pas est-il si logique ?

33.

L'album se termine par un rapide aperçu de ce qui pourrait se passer dans les albums suivants : Phare-Hibou, cocasses bestioles, pélicans de transport, château suspendu, ciseaux géants et toutes ces sortes de choses.

Patrice Houzeau

Malo, le 6 décembre 2022.

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26 novembre 2022

DIEU SERAIT-IL MOINS DIEU SANS LES SIGNES DE DIEU ?

DIEU SERAIT-IL MOINS DIEU SANS LES SIGNES DE DIEU ?

1.

Ce tonton-là, dont d'aucuns disent qu'il est tata, ce tonton, tata il l'est pas, pas du tout tata ce tonton-là cependant qu'il a un toutou qu'il appelle Tintouin, parce que lui s'appelle Milou.

2.

26 novembre 2022, j'entends parler sur France Culture d'un scandale possible concernant l'apprentissage, des fonds d'investissement et de très généreuses aides publiques cependant que France Compétences connaîtrait une fois encore un très lourd déficit.

Apparemment, y en a, ça s'gave, ça s'gave grave.

3.

« C'était à tout hasard, si quelqu'un s'amusait vraiment à nous intriguer par des signes, il saurait que nous les avions perçus... et que nous attendions la suite. »

(Gombrowicz, « Cosmos » [le narrateur])

C'est parce que le hasard existe que certains croient aux signes.

Si hasard et coïncidence n’existaient pas, tout ferait signe.

Le monde serait potentiellement totalement intelligible.

Mais, merci Seigneur, le hasard se fiche de nos pommes.

4.

Je ne sais pas si quelqu'un « s'amuse vraiment à nous intriguer par des signes ».

Qui pourrait s'amuser à ce jeu-là ?

Dieu serait-il moins Dieu sans les signes de Dieu ?

Que Dieu soit obligé « d'intriguer par des signes » les humains que nous sommes suppose que :

soit Dieu a besoin de nous pour être autre chose qu'un être,

soit Dieu, par amour ou par goût du pouvoir, tient absolument à ce que nous suivions sa parole.

Et le Diable serait certainement moins le Diable sans les signes du Diable.

Et lui, le Diable, a besoin de nous pour être autre chose qu'un être, de même que, par orgueil et appétit de puissance, il tient absolument à ce que nous croyions en ses pouvoirs sur ce monde.

Le Diable est tout autant dans les signes que Dieu.

A ne pas y reconnaître son pasteur.

5.

Si quelqu'un apprend que nous nous plaisons à percevoir des signes, il peut être tenté de « s'amuser à nous intriguer ».

Ainsi, certains artistes, qui ne sont pas des dieux bien que certains soient de pauvres diables, se plaisent à ce jeu de piste plus ou moins hermétique.

Nous les prenons d'ailleurs fort au sérieux et tombons dans le panneau que n'indique aucun gouffre.

6.

Nous les prenons, ces signes, tellement au sérieux que nous en attendons « la suite » et toujours plus.

Et de collectionner toujours plus de livres, de fictions, d’étrangetés poétiques, considérant sans doute que l'empire des signes y est disséminé et que quelque vérité essentielle peut se cacher aussi bien dans un volume de Spinoza que dans un album de Tintin.

7.

Dans « L'Orgue du Diable », ce n'est pas un sandwich pâté-cornichons que la Yoko Tsuno de Roger Leloup aperçoit, mais des « ossements humains » ; sinon elle aurait commandé une bière.

8.

Ce n'est pas à un spectacle de cirque que la Yoko de Leloup assiste, mais à la vision « d'ossements humains, « ce qui lui fait dire, non sans à-propos, « Il s'est passé ici des choses horribles !... »

Dans quel « ici » ne s'est-il pas passé de « choses horribles ? »

Y compris lors de spectacles de cirque.

9.

La Yoko de Leloup aperçoit des « ossements humains » : un crâne, des os, tout ça.

La Yoko de Leloup emprunte « une vieille épée ».

Je me demande combien elle en a décapités, au juste.

10.

Les impératifs, comme l'a écrit Kant dans ses « Fondements de la métaphysique des mœurs », indiquant le rapport d'une loi objective « de la raison » à une subjectivité non nécessairement déterminée par cette loi qui devient dès lors et objectivement une contrainte, et alors que dans « l'Orgue du Diable », elles sont enfermées toutes deux dans une cage de fer suspendue, la Yoko Tsuno au poil noir de Leloup réveille l'Ingrid au poil blond car, si vous avez lu l'album, vous savez ce qui pourrait leur arriver.

11.

Si l'Ecossais Robert Davidson n'avait pas en 1837 mis au point la première locomotive électrique, le train aurait manqué le vilain Karl, et donc la Yoko Tsuno de Roger Leloup serait morte étranglée, et donc Ingrid, à la dernière planche de l'album « L'Orgue du Diable », n'aurait pas pu dire que « La végétation effacera les dernières traces du maléfice ».

12.

Novembre 2022. On évoque la possible constitution d'un axe anti-Occident Russie-Chine-Iran.

Il est étonnant de voir à quel point ces pays ne voient pas que, quand bien même ils arriveraient à établir militairement une sphère d'influence plus ou moins contrôlée, en aucun cas ils ne pourraient gagner la guerre économique qui a d'ailleurs déjà commencé.

Communistes chinois, mafieux poutiniens, théocrates iraniens ne voient que leur intérêt à court terme et s'en remettent au droit du plus fort, lequel les précipitera en enfer plus vite qu'ils pourraient le penser.

Patrice Houzeau

Malo, le 26 novembre 2022. 

21 novembre 2022

PARFOIS LES SALTIMBANQUES JE M'EN FOUS

PARFOIS LES SALTIMBANQUES JE M’EN FOUS

1.

J'écoute la batteuse Sina assurer le rythme de « Hallowed By Thy Name » de Iron Maiden.

Autrement, la chanson, ça dit les paroles de quelqu'un qui va être pendu.

C'est dans « Cosmos » de Gombrowicz qu'il y a un moineau pendu.

Vais-je lire « Cosmos » en écoutant du Iron Maiden ?

Je sais pas. Y a comme un truc qui m’agace.

Y a comme un truc qui m’agace. Et puis, Iron Maiden ça fait du boucan.

2.

La farine dans le bol, ajouter de l'eau, du sel, du fromage rapé.

J'aime bien Iron Maiden, mais ça fait quand même du boucan.

Du boucan Du boucan Du boucan Boucan Boucan Boucan

Je répète ce mot Boucan qu’ça fasse boucan justement

Boucan rythmique façon batterie.

Le fromage rapé, y en a dans les sachets qu'on achète au supermarché.

J'aime bien Iron Maiden, mais c'est pas très léger quand même.

Touillez qu’ça fasse pâte, puis mettez-la, s'te pâte, dans un peu d’huile et votre crêpière.

(Ça coûte pas cher).

3.

Pas léger, Iron Maiden, j'vas mettre « Black Betty » de Ram Jam avec toujours la battante Sina.

La pluie, ça bat aussi, les toits, les chiens, les chats, les gens, i s'pressent, du coup, i passent plus vite, les gens, la pluie, ça bat puis ça s'abat, - ça bat puis ça s’abat, c’est idiot ça, bah puisque c’est rythmique, j'aurais pu mettre du Black Sabbath.

4.

Le « Black Betty » à Ram Jam, c'est-y pas une chanson de prisonnier au départ, ou un traditionnel des champs de coton ?

En tout cas, ça tonitrue rythmique, efficace, cinglant, avec ces cymbales qui sifflent façon pour qui sont ces serpents, mais je m'égare (du Nord).

5.

Entendu tout à l'heure sur France Culture je ne sais qui regretter qu'il y ait de moins en moins d'étudiants étrangers.

Je ne sais pas si c'est vrai.

Et puis, de toute façon, il y a déjà trop d'étudiants, et d'une manière générale trop de gens partout.

I savent plus où se mettre.

6.

Entendu « Les Anneaux de Saturne », de Chassol. Je sais pas comment ça tient, mais ça tient. Je pense, ça tient au rythme. J’aime bien avec les loups. Sinon courir « parmi les oiseaux nus », c'est bizarre. Du décalé. Remarquez, ça passe le temps, le décalé.

Après, est-ce de l’art ? Je sais pas. Je m’en fous. Sont payés pour.

8.

Ah flûte et zut, j’ai bloqué la souris d’un ordinateur portable.

« Tu passais sur notre route, et nous t’avons ramenée chez nous. » ; j’entends ça dans un film appelé Tomiris.

D’après Wikipédia, Tomiris, c’est le nom de la légendaire guerrière qui mit fin au règne de Cyrus le Grand, lequel fonda l’empire perse.

Sinon, c’est un film kazakh, réalisé par Akan Satayev. Y a des flèches, des chevaux, des guerrières et des steppes.

Je ne sais pas si je vais regarder le film jusqu’au bout.

Je ne pense pas. Y a comme un truc qui m’agace. Pas d’humeur à regarder un film à batailles.

9.

Je suis près de la mer et il fait nuit.

La mer, elle fait du bruit.

« Les chevaux de la mer » c’est pas ça qu’il dit, Léo Ferré ?

Ah ouais, il me semblait bien que c’était dans « Comme à Ostende » de Jean-Roger Caussimon que Ferré l’a chantée, la « Comme à Ostende » à Caussimon.

« On voyait les chevaux d’la mer

Qui fonçaient la têt’ la première

Et qui fracassaient leur crinière

Devant le casino désert ».

En tout cas, chevaux d’la mer ou pas, elle fait du bruit, la mer. Paraît qu’il y en a qui supportent pas ça, de vivre près du bruit de la mer.

10.

J’ai vérifié qu’on dit sur internet que dans la chanson Black Betty (« Oh oh Black Betty Bam-ba-lam ») Black Betty ça pourrait être « un fusil, une bouteille d’alcool, un fouet, un wagon de transfert pénitentiaire » dans l’Amérique d’il y a des lustres.

11.
« Cet homme nous tend la main, mais elle est couverte de sang », qu’elle dit Tomiris dans le film éponyme de Satayev.

Elle parle de Cyrus le Grand.

Je suppose que Volodymyr Zelensky pourrait dire ça de Poutine si jamais Poutine voulait négocier défois  qu’il commencerait, le Poutine, à se rendre compte qu’il ne va pas tout à fait la gagner, sa sale guerre en Ukraine.

12.

Dans le film ça s’bataille. Les armes font des kling et des klang, et les bipèdes combattants poussent des euh et des oeuh et des euoh. Ça m’intéresse mollement. C’est comme ça, j’suis vaguement agacé d’un truc.

Parfois, les saltimbanques, je m’en fous.

 

Patrice Houzeau

Malo, le 21 novembre 2022.

19 novembre 2022

QUELS ETRRES ETRRRANGES SONT CE LA ?

QUELS ÊTRRES ETRRRANGES SONT CE LA ?

« Un passage secret !... C'est inouï !... Et c'est l’œil qui a déclenché le mécanisme !... Entrons ! »

(Hergé, « Vol 714 pour Sydney », planche 43 [Tintin])

1.

Alors Rastapopoulos, le Rastapopoulos de Tintin et Hergé dans « Vol 714 pour Sydney », oui-da, quel rascal, chacal, crapoteux, crapouilleux et pouillard et pouillot, - ô crapaud, ô Rastapopoulos -, quelle crapule stilal, tenta d'écraser une araignée, mais l'araignée fut si vive et véloce et vivace, qu'esquivant le talon, vivante elle resta, malgré l'acharnement à bottes du rageur Rastopopoulos, qui donc l'eut dans l'os.

2.

Alors Rastapopoulos, le Rastapopoulos de Tintin et Milou et Hergé dans « Vol 714 pour Sydney », oui-da, la crapule bien connue, et vilain, et véreux, et vraiment épouvantablement ridicule, Rastapopoulos tenta d’extorquer à Carreidas le numéro de son compte en Suisse... en Suisse... où j'aimerais tant passer le reste de mes vanités horaires en compagnie d'une jolie Suissesse, ou sa sœur, pleine aux as, et douce, suave, délicieuse, gentille et généreuse, pas trop silencieuse, mais point jacassante. Ceci dit, je rêve, je rêve, je songe, mais je ne sais pas, je ne pense pas que, pour moi, de telles Suissesses, ou leurs sœurs, existassent, ni de telles compagnes d'ailleurs, que moi-même, que j’existe me semble aussi sot qu'improbable.

3.

La sœur d'une Suissesse est-elle suissesse elle aussi ? - Oui, assurément, sauf si la sœur de cette Suissesse a marida un frança et qu'a s'a fa naturalisa (poil aux bras, au bas, abracadabra).

4.

C'est à la planche 28 de « Vol 714 pour Sydney », de Hergé, que les forces de l'invisible se manifestent pour la première fois. C'est d'abord le pendule du professeur Tournesol qui se met à osciller si fortement, si fortement, si fortement, à tel point que le professeur Tournesol fait remarquer que ce sont là « les plus fortes oscillations que [son] pendule ait jamais enregistrées ». Ensuite, dans un phylactère aussi ad hoc que son nom, le capitaine Haddock donc, se fait la réflexion d'une « curieuse impression... celle d'une présence invisible autour de nous... ». Ah ça c'est aussi mystérieux que le mystère des chaussettes de l'archiduchesse mises à sécher, avec ses chemises aussi, et qui furent mystérieusement remplacées par six saucissons et un hareng aussi saur qu'ironique.

5.

Alors, comme j'avais fort faim, je me mangeai et me trouvant indigeste, je me rendis compte que j'écrivais n'importe quoi.

6.

Mais revenons à « Vol 714 pour Sydney », de Hergé, et voyons ce varan progressant dans l'herbe et la case 10 de la planche 35, « - Qu'est-ce qu'il fabrique ici, cette espèce de diplodocus sorti tout droit de la préhistoire ? » et disons que ce varan, ce « sorti de la préhistoire », comme dit Haddock, c'est le passé représenté, la permanence reptilienne (Sartre ressuscité ?) cependant que s'agitent pendule, mitraillettes et bipèdes, dont certains très reptiliens eux aussi (« Vipère ! » lance Haddock à l'adresse de Allan).

7.

Alors Tintin, l'épatant Tintin de Tintin et Milou et Hergé du « Vol 714 pour Sydney », planche 38, l'invisible se manifeste à nouveau puisque Tintin, soudain, « On dirait qu'une voix me parle à l'intérieur de moi-même », que le sympathique, épatant et globe-trotter Tintin, le voilà tout télépathé.

8.

Planche 41, il est question d'un « signe » gravé sur un rocher, « celui des dieux qui sont venus du ciel sur leurs chars de feu ! » dit à Allan un Sondonésien refusant d'entrer dans le « troulala » (cf planche 40 de « Vol 714 pour Sydney », de Hergé) même que « ces dieux qui sont venus du ciel dans leurs chars de feu », cela rappelle la théorie des anciens astronautes, ces extra-terrestres qui seraient venus des ailleurs stellaires, pour faire sur notre planète de l'architecture (pyramides, alignement de mégalithes, statues à gros yeux, et salsifis et choléra) because le cursus suivi par les étudiants en architecture de chez eux (les lointains cosmiques), prévoyaient alors un stage de plusieurs semaines sur la planète Terre, vu qu'on y trouve des tas de matériaux épatants, qu'on peut faire avec des constructions tout ce qu'il y a plus propre à fasciner le bipède humain pour les siècles des siècles. Apparemment, il dut y avoir une réforme dans leur cursus architectural, à ces zèbres des azurs dans leurs drôles de machines, parce que s'ils nous visitent encore, hein les bâtisseurs des étoiles, ils construisent plus rien.

Je songe aussi que si l'antre du mystère, c'est un « troulala », comme dit Rastapopoulos, et si le mot « troulala » renvoie bien à ce que je pense, c'est peut-être aussi que cette histoire de visiteur cosmique des temps anciens, c'est juste qu'une connerie.

9.

Alors, dans un claquement de sa mâchoire de pierre, la statue avala, goba, engloutit Carreidas, Krollspell, Haddock, Tintin, Milou. Que va-t-il se passer ? Oh c'est palpitant comme un poulpe télépathique si tant est qu'il existât des poulpes télépathiques, ou des capillaires érudites, ou encore des barricades énigmatiques.

10.

Dans « Vol 714 pour Sydney », de Hergé, lorsque Mik Ezdanitoff de la revue « Comète » (rappelant Jacques Bergier de la revue « Planète ») commente planche 47 un étrange dessin rupestre, son roulement des « r » et les particularités de sa syntaxe participent à la bizarrerie : « Voyez dessins surr murr : c'est évidement machines utilisées parr êtrres venus d'autrres planètes... ». Sur des pierres illustrées qu'on aurait les preuves de leurs visites, aux extra-terrestres... N'est-ce point curieux ?

11.

L'astronef extra-terrestre de « Vol 714 pour Sydney », de Hergé, ne ressemblant pas à un astronef extra-terrestre, mais à un canotier blanc et lumineux, je m'interroge : à quoi ça ressemble ça, réellement, un aéronef extra-terrestre ? A une machine à coudre ? Un parapluie ? Une table de dissection ? Un Saint descendant du ciel ? Une bête faramine ? Le wok égaré de Tante Agatha ?

12.

Ai revu l'autre soir « La Mort aux trousses », de Hitchcock, ai pensé qu'il y avait une parenté de style entre ce film et la fameuse « ligne claire » d'Hergé, une parenté d'atmosphère entre l'aventure de Roger Thornhill et les aventures de Tintin.

Patrice Houzeau

Malo, le 19 novembre 2022.

13 novembre 2022

DU BIZARRE QUI VIENT TURBULER

DU BIZARRE QUI VIENT TURBULER

1.

A la planche 4 du Jesse James

De Morris et Goscinny on voit

Un coq pas content même qu'il

Court ce coq pas content même

Qu'un cocoricooo interrogatif

Qu'il pousse ce coq courroucé

Courroucé cocasse itou ce coq

Because y a le Jesse James là

I veut lui piquer une plume &

La mettre à son chapeau Après

Jesse James i s'pose tout une

Série de questions même qu'il

A un frère du Shakespeare que

Son frère lit ça doit être un

Intellectuel & j'en sais rien

Si dans la véritable histoire

De Jesse et Frank James Frank

Lisait du Shakespeare qu'elle

M'a l'air très sanglante dans

La réalité l'histoire du gang

James-Younger Ensuite planche

7 Il y a deux policiers et ce

Ne sont pas Dupond & Dupont &

Pas non plus Astérix & Obélix

Ni Blake & Mortimer parce que

Cosmo Smith et Fletcher Jones

Sont leurs noms dans la bédé.

2.

Voilà une vignette qui montre les personnages

De Johan et Pirlouit de Peyo le dessinateur à

L'origine des Schtroumpfs Johan a les cheveux

Noirs & l'air décidé du bachelier qu'anime la

Volonté de devenir chevalier Il a donc épée à

La main & regard franc Pirlouit cocasse luron

Qu'il semble au nez rond & la bouille réjouie

Plus large que haute façon boulette la longue

Mèche blonde qui couronne sa petite taille et

L'air d'avoir toujours plus d'un tour dans sa

Malice C'est aussi après la seconde guerre du

Monde tel qu'ils s'entretuent les humains que

Marc Sleen créa le personnage de Néron et son

Humour absurde jusqu'à la poésie Néron et son

Chapeau De Avonturen van Nero en zijn hoed en

Fut d'abord le titre et qu'on n'en trouve pas

Les albums en France je trouve cela dommage &

Si jamais vous tombe sous les yeux l'album Le

Petit Coffre canari z'en goûterez l'épatance!

3.

Aux planches 10 à 13 de « L'Orgue du Diable »

De Roger Leloup Yoko poursuit tombe se relève

Très dynamique sautillante en rouge et noir &

Même qu'elle porte de souples bottes rouges &

Manque se faire étrangler whiii-huuule Ingrid

S'intrigue d'un gros tuyau dans le jardin que

Pol voit qu'il est en cuivre On peut lire des

Bribes d'allemand mich nicht mehr... Ich habe

ein ver-... seine Orgel zu... verrückt aber &

C'est sur une bande magnétique ils l'écoutent

C'est bien mystérieux même qu'il « manque des

pages ! »s'écrie Ingrid qui se souvient d'une

Légende et après Yoko Tsuno Ingrid et Pol ils

Pourraient faire des crêpes des gaufres voire

Des claquettes mais non parce qu'ils prennent

Des pelles pour hein voilà moi ce que je peux

Dire c'est que l'intrigue se base sur quelque

Enigme genre paranormal avec légende de pacte

Avec le Diable orgue maudit tuyau énigmatique

Mais que Yoko agit rationnellement ça me fait

Penser à une série téloche des années 70 avec

Pierre Vaneck et Elga Andersen Aux Frontières

du possible que ça s'appelait et c'était basé

Sur l'idée que la science pouvait l’expliquer

Le bizarre qui vient défois turbuler le réel.

Patrice Houzeau

Malo, le 13 novembre 2022.

11 novembre 2022

POUR RAPPELER LES MORTS AUX VIVANTS

POUR RAPPELER LES MORTS AUX VIVANTS

1.

Sur la quatrième de couverture de l'édition de « Si c'est un homme », de Primo Levi, je lis cette phrase d'Angelo Rinaldi : « Si la littérature n'est pas pour rappeler les morts aux vivants, elle n'est que futilité. »

2.

Libération de Kherson : le drapeau ukrainien flotte sur la ville (accompagné du drapeau de l'Europe aussi, dit-on). Les habitants manifestent leur joie en accueillant chaleureusement les combattants des forces ukrainiennes. Mais bon, Xavier Moreau (Stratpol, organe poutinien) va sans doute nous expliquer que ce drapeau ukrainien est en fait un drapeau russe déguisé, que ces enfants qui rient sont des mercenaires de Wagner en civil et que l'Ukraine est en passe de tomber dans un piège aussi machiavélique que bien pensé par le génial Poutine, lequel, s'il a un peu de bon sens, devrait commencer à se poser des questions sur les réelles capacités de son armée.

3.
La libération de Kherson ne signifie pas la fin de la sale guerre de Poutine en Ukraine, mais que le petit père des empoisonnements et défenestrations se soit pris une fessée par l'armée d'un pays qu'il considère comme décadent et pourri par l'influence occidentale, voilà qui fait plaisir.

4.
Y a un certain général allemand, Erich Vad qu'il s'appelle, il y croit toujours lui à la victoire de Poutine dans sa sale guerre en Ukraine. Soit, ce général est incompétent (et ça coûte bonbon à l'entretien, un général), soit euh non, je ne vais pas le dire qu'il s'en sentirait, peut-être, lui aussi du mou interscotal pour le Poutine, mais on finit par se poser des questions.

5.

« Dans une note du temps où il travaillait à son premier livre, « La Naissance de la tragédie » (1870), Nietzsche écrit : « Je crois à ce mot des anciens Germains : tous les dieux doivent mourir. »

(Heidegger, « Le mot de Nietzsche « Dieu est mort » in « Chemins qui ne mènent nulle part »)

Où l'on voit que la mort des dieux est avant tout livresque. Ce début de XXIème siècle est au contraire marqué par un retour des dieux et des batailles sanglantes livrées en leur nom.

Ainsi, certains chrétiens traditionalistes prennent ouvertement parti en faveur de Poutine et de sa sale guerre en Ukraine menée avec la bénédiction du patriarche Kirill dans le soi-disant but de sauver l'Occident de la décadence.

Chaque jour, les meurtres ordonnés par les mollahs iraniens et la répression dont ils se servent pour sauver leur privilèges rappellent que l'odeur de Dieu est loin d'être dissipée. En fait, les dieux se sont à nouveau emparés du monde, et à nouveau, - les imbéciles parleront de sacrifices -, des humains en meurent.

6.

« Je reviendrai, avec des membres de fer, la peau sombre, l’œil furieux : sur mon masque, on me jugera d'une race forte. J'aurai de l'or : je serai oisif et brutal. Les femmes soignent ces féroces infirmes de retour des pays chauds. Je serai mêlé aux affaires politiques. Sauvé. »

(Rimbaud, « Une Saison en enfer »)

Rimbaud politique. Quel fantasme, ce portrait de colon ! Composant « Une Saison en enfer », Rimbaud se rêvait-il un destin d'enrichi des ailleurs, de « oisif et brutal » couvert d'or et de femmes comme dans les romans ?

Cette citation encore, plus loin dans le texte :

« Les blancs débarquent. Le canon ! Il faut se soumettre au baptême, s'habiller, travailler. »

7.
Ce n'est pas parce que la jeune fille est au piano qu'elle est impassible.

Elle est impassible parce qu'elle est aussi passée qu'un soupir dans une porte, et c'est ainsi que tu la vois.

Mais, est-ce parce que les étés sont de plus en plus chauds que tu as froid ?

Tu songes à tes Illustrés disparus, aux gaufres, à Maigret chez les Flamands – la jeune fille au piano -, aux heures inaccessibles.

8.
N'ayant pas demandé qu'on m'appelât chez moi s'il y avait du nouveau, je ne fus pas si surpris qu'on m'appelât ailleurs pour me dire que la situation n'évoluait absolument pas.

9.

Ecouté « Pigeons », de Genesis (1977). Le morceau est basé sur un motif rythmique aussi lancinant que sautillant (évocation des dits oiseaux ?). J'aime bien le texte qui me semble à double sens, mais j'me goure peut-être :

« So we called in those men, those horrible men

(…)

Sometimes they use vaseline, sometimes they use the pill

I've often seen them with a gun

But as the years go by, old habits seem to die

And nowadays they knockatize them all

Oh you've got to watch out

As you wander round the square in the morning

Oh they're everywhere, they're everywhere »

Et c'est signé : Anthony Banks, Phil Collins, Michael Rutherford.
10.

« Ici, c'est exactement comme ça. Savez-vous comment on dit « jamais » dans le langage du camp ? « Morgen früh », demain matin. »

(Primo Levi, « Si c'est un homme »)

C'est parce que le spectacle de la souffrance, plus que son évocation, pousse à la compassion, qu'il faut conserver le plus longtemps possible les lieux de la Shoah, afin que la parole ne soit pas qu'évocation abstraite.

Patrice Houzeau

Malo, le 11 novembre 2022.

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