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BREFS ET AUTRES
sottises
23 juillet 2023

ACCROCHE-TOI AU PINCEAU EINSTEIN

ACCROCHE-TOI AU PINCEAU EINSTEIN

« C’est eux qu’ils perdent derrière eux. Ils s’arrêteront quand il n’y en aura plus, d’eux. Il ne restera plus que leur trace, en zigzag. C’est émouvant. »
(Roland Dubillard, « Les Voisins » in « Le Gobe-douille et autres diablogues » [Deux])

C’est du riz que je cuis.
Eux, les grains de riz, ne pensent pas à la cuisson. On a dû les décerveler. C’est plus humain.
Qu’ils ne pensent pas à la cuisson, les grains de riz, et qu’ils soient sans cerveau, les grains de riz (Les grains de riz sont sans cerveau/ C’est rigolo car c’est idiot/ dit le bedeau et aussi les veaux) cela n’empêche pas qu’ils
Perdent la guerre. Est-ce que cette fois-ci ce sera la dernière guerre en Europe ? Ou la dernière guerre des humains contre eux, avant que nous disparaissions, tous. Et
Derrière eux, que laisseront-ils les humains ? Hein, derrière
Eux ? Remarquez que ça n’a aucune importance, puisqu’il n’y aura plus que des objets, des montagnes d’objets que grignoteront les sables.

Ils cuisent, les grains de riz. Et moi, je bous. Nan, je déconne, c’est juste pour la plaisanterie. Je suis calme comme un tropique. Ils
S’arrêteront quand on les arrêtera. Qui ça ? Eux. Vont finir par devenir proverbiaux, ces Russes. Ils s’arrêteront
Quand ils auront compris qu’ils ne peuvent pas vaincre. 

Il va pleuvoir. Il
N’y a pas de viande pour manger avec le riz. C’est l’inflation et la fin du mois. J’écoute Jane Birkin chanter « La Chanson de Prévert ». Il n’y
En a pas, de viande, pour aller avec le riz. Le riz ira donc tout seul, avec un peu de beurre et du sel. Et comme il va pleuvoir, lui faudra un parapluie (Les grains de riz sont sans cerveau/ C’est rigolo car c’est idiot/ dit le bedeau et aussi les veaux// Les grains de riz sont sans cerveau/ Aussi sans veau et c’est idiot / disent le bedeau et les moineaux).

Aura ? Aura pas, le temps, l’humain ? Y a
Plus rien à dire qui n’ait été dit déjà,
D’eux, les bipèdes agités d’partout, et de leurs complications à l’infini.
Il ne restera plus bientôt qu’à pendre le hareng-saur,
Ne restera plus qu’à tirer l’échelle (accroche-toi au pinceau, Einstein)
Restera plus qu’à hausser les épaules
Plus qu’à sortir de la pièce
Que c’est mélancolieux tout ça hein dis, à ton idée, Linda, Elodie, Daisy des ratés et Diane des départs ?

Leur talent, aux musiciens, ça m’épate toujours, la
Trace qu’ils laissent, les musiciens de jazz, que ça vous swingue encore le je ne sais quoi bien après qu’ils sont allés jouer de la trompette avec les when the saints go marchi’ in, les musiciens.
En quelques notes qu’ils vous évoquent le
Zigzag de l’éclair, le frisson du crapaud amoureux d’une crapette, le blues du parapluie oublié sur une table de dissection, et l’émoi de la machine à coudre. Ah (ce lino est tout pourri ; il faudra le changer).
C’est émouvant, oui
Emouvant, dit mon oncle, ayant retrouvé son parapluie, tandis qu’en bruissant comme une friture mécontente, un ban de grains de riz dégringole sur les toits.

Patrice Houzeau
Malo, le 23 juillet 2023.

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23 juillet 2023

PARFOIS IL Y A UN VER DEDANS

PARFOIS IL Y A UN VER DEDANS

1.
« Elle n’avait rien vu et ne connaissait pas du tout la défunte »

(Agatha Christie)

Elle n’avait pas de pieds Elle
N’avait pas de jambes non plus Elle n’avait
Rien Ce sont des choses qui arrivent quand on n’existe pas Je n’ai pas
Vu de pain sur la table, il était parti croûter ailleurs.
Et comme j’avais sorti la confiture, je me dis qu’il
Ne me restait plus qu’à faire des crêpes. Les crêpes, elle
Connaissait, la confiture. Je n’eus aucun scrupule.
Pas une fois elle n’émit une plainte sur sa non-existence.
Du temps où elle existait, elle se plaignait souvent.
Tout ça, c’est du vivant, expressif, ça s’plaint d’être, de ne pas être, de ne plus être, de n’être que, de n’être encore.
La confiture, ça n’se plaint pas, ça s’étale. La
Défunte non plus ne se plaignait pas. Mais elle était défunte.

2.
« - Si les pommes étaient cubiques, cet Anglais n’eût jamais rien découvert, et je trouve déplorable que la loi qui régit l’univers se soit révélée par la forme d’un fruit. » (Marcel Pagnol, « Le Temps des amours » [Sylvain Bérard])

Si j’avais un marteau, je pourrais le ranger avec les autres marteaux, car les choses se rangent. Sinon, elles sont dérangées et, dès lors, sont susceptibles de faire n’importe quoi.

Les choses étant ce qu’elles sont, je repris une crêpe. J’aime bien les crêpes, c’est pour ça que j’en reprends, car on peut reprendre des crêpes, des moules, des frites mais si l’on prend du temps, mais si l’on prend son temps, on ne reprend pas le temps, quand bien même il dirait des choses inadéquates. J’aime bien les crêpes, j’aime aussi les

Pommes. J’en fais parfois de la compote ; sinon, je les regarde juste.
Etaient-elles contentes, mes mains, de tenir un marteau ? La question du contentement des mains ne se pose pas. Sinon, elles feraient comme tout le monde, elles passeraient leur temps à se plaindre. Il y a des lieux

Cubiques ; des gens vivent dedans. Les gens qui vivent dedans ont des marteaux sans doute et mangent des crêpes, parce qu’ils ont des mains.

Cet été, je ne vais pas en vacances. La lune fume-t-elle la pipe ? Cet été, je ne vais pas en vacances. Non, la lune ne fume pas la pipe. Cet été, je ne vais pas en vacances. Ce sont les sélénites qui fument la pipe. Personne ne le sait et tout le monde s’en doute. Cet

Anglais, - je ne fréquente guère d’Anglais, ni de Chinois, ni de gens -
N'eût, cet Anglais, jamais consenti à fumer la pipe dans la même pièce qu’un sélénite. Ah ça, jamais,
Jamais de la lune. Elle n’avait
Rien. Ce sont des choses qui arrivent quand on est un personnage de roman. J’ai
Découvert qu’il me manquait un marteau ; je soupçonne l’Anglais
Et mes mains de me cacher la vérité.
Je mange ma crêpe, grâce au bénéfice d’un pronom personnel. Je
Trouve que les personnages de fiction ne mangent pas assez de crêpes.
Déplorable anti-crêpisme !
Que les choses soient ce qu’elles sont, je vous le dis, voilà qui ne m’empêchera pas de reprendre une crêpe.
La crêpe est l’avenir de la confiture. Cela ne dure pas. La dure
Loi des crêpes, c’est qu’elles sont faites pour être mangées, car
Qui fait des crêpes peut tout aussi bien écouter du Gentle Giant. Il
Régit tout. Qui ? Le grand engouffreur de crêpes, de gaufres et d’espèces menacées.
L’univers lui est crêpière, gaufrier, zoologie, et il
Se gondole, l’univers. C’est que les blagues quantiques sont si paradoxalement drôles. Que cela
Soit et cela fut ce que les choses sont, frites et poissons. Ô vérité
Révélée par le manuel de cuisine, par le grand Livre des Recettes !
Par les temps qui courent, on méprise bien trop
La foi juste et simple des crêpières et des goûte-crêpes. Je crois qu’il a
Forme de crêpe, le dieu des crêpières et des goûte-crêpes puisque c’est sous la forme
D’un cornichon qu’apparaît le dieu des électeurs. Quant à la pomme, c’est un
Fruit, et parfois, il y a un ver dedans.

Patrice Houzeau
Malo, le 22 juillet 2023

22 juillet 2023

IL ETAIT UNE FOIS UNE RACAILLE UN CHAMEAU OEUF ET MIROIR

IL ETAIT UNE FOIS UNE RACAILLE UN CHAMEAU ŒUF ET MIROIR

1.
C’est l’histoire d’une racaille qui pour gagner des sous décida de s’auto-entreprendre dans le trafic de stupéfiants et autres vicieusetés à démolir les autres.

Comme il était méchant comme un féroce, il gravit les marches de la saloperie en quelques bonds et coups de couteau et itou du pan-pan.
Alors, il gagna beaucoup d’sous et, vu qu’ça commençait à sentir le roussi pour ses roustons, il s’en fichu le cul à Dubaï.
Comme il ne fut pas tué dans un règlement de cons et que son avion ne fit pas badaboum-patatras-ça-en-fait-des-cadavres, il arriva à Dubaï où il s’installa, mais là, faute de chapeau, il chopi-chopa une maladie étrange venue des moru.e.s (attention, écriture inclusive).
Alors, il moura-mourit-mourut, bref il crevit. Personne ne le regretta, même pas ses tringles à rideaux.

2.
Il étot une fos un chameau qui avait de si beaux yeux et un si beau sourire (on aurait dit une actrice dans les pubs) qu’on l’appeloit le chameau charmeur.
Si charmeur qu’il était, ce chameau, qu’on en fit une phrase à dire pour s’amuser quand on n’est pas obligé de travailler tout l’temps pour payer les dettes à la France.
La phrase, je vous la dis, parce que it’s my pleasure : Un chasseur sachant chasser sans son chien céty-cétypa du même champignon des champs qu’un chamelier sachant charmer sans son chameau charmeur ?
Au bout de 40 à 50 ans, le camelus dromedarius mourut de sa mort de camelus dromedarius. Resta la phrase, que, le soir, quand, comme dit le poète, « les masques sont silencieux et la musique si lointaine », se répètent mes vieux os seulets.

Note : la version du chameau charmeur de serpents, à mon avis, c’est du pipeau.

3.
Apparemment, certains bataillons de l’armée russe en Ukraine sont commandés par une bouteille de vodka.

4.
L’un n’avait rien vu, l’autre n’avait rien entendu et le troisième était muet. Un expert fut consulté, dont les conclusions furent que dans certaines circonstances, les taux de cécité, de surdité et de mutisme soudains chez les personnes témoins d’un meurtre augmentaient étonnamment. On passa commande à un laboratoire américain d’une thérapie médicamenteuse ad hoc et, faute d’éléments suffisants, le coupable ne fut jamais arrêté.

5.
Comme il y avait un symbole en forme de triangle et des traits (point A à l’intérieur du triangle et point B à l’extérieur), c’était étrange. Comme Joe aimait beaucoup dessiner, il truffa ses dessins de triangles et de traits au milieu des yeux et des filles et des yeux et des filles qu’il dessinait habituellement parce qu’il aimait bien les yeux, et truffa tant qu’un jour, il s’attira un OVNI dans la fenêtre avec des choses dedans, qu’on sait pas s’que c’est, pis qui flottait là, tête d’œuf en l’air, juste derrière la fenêtre.
Mais Joe le sut rapidement car, ayant beaucoup truffé de triangles et de traits, la faim lui creusit-creusot (Saône-et-Loire) l’estomac (groui-grouillik). Comme l’OVNI avait tout l’air d’un œuf, il ouvrit la fenêtre et l’attrapa au filet. Il le cassa, et ça fit ffffrrrriiii quand l’albumine et le jaune glissèrent dans la poêle et le beurre. Ça avait tout l’air d’un œuf sur le plat et c’en était un que donc, maintenant Joe savit-savot quoi donc qu’il y avait sous la coquille de l’OVNI.
Et là-dessus il se mit un disque de Gentle Giant en se demandant la poulette, elle est où, la poulette.

6.
Le miroir tomba amoureux de sa princesse, celle qui se mirait et s’admirait dedans. Mais comme le miroir était muet comme une flûte sans trous ni bec, il ne pouvait lui déclarer sa flamme. Et la princesse de mirer et de s’admirer, des années durant, dans le miroir transi.

Comme elle était aussi sotte que belle, la princesse fit fuir tous ses prétendants (des gars futés), et vieillissant, s’aigrit et se mit à s’boissonner d’abondance, ce qui la conduisit au delirium tremens, lequel fut cause, que croyant voir un depardieu s’agiter dans notre pauvre bonhomme de miroir, elle le fracassa d’un lancer d’flacon à glouglou.

Le miroir en eut le cœur brisé.

Trois dames passant en ramassèrent les morceaux sanglants.

Patrice Houzeau
Malo, le 22 juillet 2023.

20 juillet 2023

LA CANE RIT ET RICANE

LA CANE RIT ET RICANE

1.
« La porte de l’hôtel sourit terriblement »
(Apollinaire, « La porte »)

2.
Là, porte-moi ça : deux lots tels sous, riz, terre (quoi qu’on va faire avec ça ? et puis ça fait trois lots et pas deux) : ih ! (ih-ih-ih-ih-ih-ih, je ris ; c’est nerveux) bleu (avoir un rire bleu, c’est rare) ment. Ment-on quand on rit ? Vraiment une question idiote.

Il y a aussi la version : La porte de l’hôtel, souris terrible, ment. Mais là, c’est une autre paire de dents (ce qui s’passe quand le chat n’est pas là).

3.
« Memento mori ».
Mais mène-toi toi-même, Toto : mords, ris !

4.
« Lorsque la nuit revint couverte d’yeux ouverts »
(Apollinaire, « Vendémiaire »)

L’or, s’que ça coûte, alors, l’or (y en a des gens qu’on croirait pas qu’ils en ont, de l’or). La nue y rêve hein (faut donc l’imaginer à voilpé, dis, et rêvant d’or genre baudelairienne, voyez, ou bien genre à la « Madame rêve » à Bashung). Cou vert (ça devient fantomatique), verte d’yeux (serait-ce une martienne ? Houx vert (ô espoir aux feuilles toujours vertes !).

5.
« Dans le fond de la salle il s’envolait un Christ
Quelqu’un avait un furet
Un autre un hérisson
L’on jouait aux cartes
Et toi tu m’avais oublié »
(Apollinaire, « Le voyageur »)

Dent ; le fonde la (je me demande ce qui fonde la dent ; ce qui fond sous la dent, je sais, c’est la carbonade bien tendre, mais ce qui fonde la dent, hein ? c’est la rapacité, croyez, que l’humain est plein d’dents parce qu’il serait essentiellement vorace, féroce, bouffe-tout-cru, ogre, stomachal, tube digestif, l’humain). Sale ! comme disent les jeunes gens.

Île sans vols laids : y a pas d’zoziaux, dans s’t’île, là ? ou alors que des beaux, des albatros, des coin-coins somptueux croyez-vous, croyez-vous pas, hein, Christ ? Pourquoi que j’lui demande, comme s’il pouvait me répondre depuis qu’il a quitté l’existence pour se fondre dans l’être, hein ?

Quelqu’un ! Avé, hein (on est poli quand même ; faut êt’ poli d’autant qu’il fut, et donc n’est plus, le Ray ; ah Ray, Ray que je n’ai pas connu.)

Un No, train, haie, riz, son. Donc, l’angliche refusa. Un train passait. Il y avait une haie, du riz et du son (un entrepôt peut-être ?)

L’on joue, alors l’on joue eh oh on joue, ou quoi ? car avec les carteuh, faut être au jeu-euh, sinon c’est pas la peineuh, de jouer aux carteuh, autant rester au bareuh à boire des bièreuh.

Eh toiture (ici, le narrateur s’adresse à ses tuiles), ma vais-où (on se le demande), Blier ? (Merci, Bernard, même si je ne sais absolument pas ce que vous venez faire là).

6.
Comment ça, les aventures de Titine et Biloute ?

7.
« Je suis la rivière et la rivière est moi. »
(Adage dont j’entends dire sur Fra nce Inter qu’il serait maori qu’en fait j’en sais rien)

Je suis (qui donc suis-je ? personne, passque c’est pas mon genre de suivre les gens dans la rue) là, rive (en tout cas, le narrateur est au bord de l’eau ; ça change du bistrot) hier : attention à cette phrase : Je suis la rive, hier. Ouh là, ça devient mallarméen, hanté des zazurs, des zoziaux spectraux, des machins qui sont là même quand ils n’y sont pas, d’autant que : eh, hein, la rive, la rive, la rive, hier, est moi. Bon, c’est idiot, mais ça m’gondole. Ça n’enlève rien à la vérité que l’on pressent dans l’adage maori. J’ai pas envie de commenter. Ça sonne juste et vrai, s’t’adage, que je pense que vaudrait mieux préserver nos fleuves et rivières plutôt que de construire des autoroutes et polluer parce que je ne me fais guère d’illusions : l’humain est un prédateur, c’est même ça qui le tuera.

PS : On me pose la question : Mais enfin, qui est le chat ? Je répondrai selon l’ancienne sagesse zen (ou à peu près) que le chat est le grain (à quelques poils et moustaches près). C’est pour ça que le chat rit pas.

Patrice Houzeau
Malo, le 20 juillet 2023.

19 juillet 2023

DES HUMAINS ENTRE AUTRES REGRETS

DES HUMAINS ENTRE AUTRES REGRETS

1.
Les humains : Êtres inévitables mais pas trop longtemps. En général, ont tendance à se croire intéressants et irremplaçables, tendance particulièrement nette chez les humains politiques.

Animaux extrêmement productifs, les humains ne cessent de machiner, d’inventer, d’innover, et sous prétexte de faciliter la vie de certains, finissent par enquiquiner tout le monde.

Pour justifier leur existence, les humains ont inventé « l’amour », « le droit naturel » et même « Dieu » parce qu’ils ne sont pas à ça près.

Les humains ont du mal à admettre que leur espèce pourrait logiquement disparaître (pour des causes probablement liées à la surpopulation) et se font donc des films du genre « transhumanisme », « peuplement de l’espace » et autres science-fictionneries.

Ne se rendant pas compte qu’ils sont infréquentables et nuisibles à eux-mêmes comme aux autres, les humains se demandent sottement pourquoi les habitants des autres planètes ne prennent pas contact avec eux (d’autant que certains affirment que nos lointains voisins ne se privent pas de nous observer grâce à des machins que l’on appelle OVNI parce que les appellations codées de l’armée américaine sont évidemment ultra-ultra-ultra protégées).

L’hypothèse selon laquelle Donald Trump serait un alien infiltré (ce qui pourrait expliquer son comportement original) ne tient pas la route. Donald Trump est bêtement humain. Tous les autres idiots peuvent le confirmer.

2.
16 juillet 2023. Disparition de Jane Birkin. Je pense que la figure de Jane Birkin attirait d'emblée la sympathie. Difficile, en effet, de ne pas sourire quand elle souriait. La personne de la vie réelle était certainement différente (les gens sont évidemment plus complexes que l'image qu'ils donnent et que l'on donne d’eux), mais (à tort ou à raison, et j'aime à croire que ce fut à raison) les Français ont reconnu en Jane Birkin les qualités qu'ils apprécient : talent, naturel, simplicité, capacité d'empathie, générosité, gentillesse...

3.
19 juillet 2023. Après la frappe sur le pont de Kertch du lundi 17, les forces ukrainiennes ont fait sauter un dépôt de munitions sur le terrain militaire de Starokrymsky, dans le raïon (« district ») de Kirovsky (Crimée). La contre-offensive frappe en profondeur.

4.
19.07.2023. On s’attend au départ de Pap Ndiaye du gouvernement et on se demande qui va accepter d’aller continuer à réformer, contre-réformer, sur-réformer et désorganiser le service public de l’éducation nationale.

5.
« Les masques sont silencieux
Et la musique est si lointaine »
(Apollinaire, « Marie »)

« Les masques sont silencieux », dit le poète, que moi je ne sais pas ce que ça signifie que peut-être les masques n’ont rien à dire, ne peuvent rien dire, ou alors ce sont des masques genre « fétiches d’Océanie et de Guinée » qu’évoque le narrateur du poème « Zone », qu’en tout cas, le mot

Masques est ici le pluriel de masque qui vient de l’italien « maschera » et donc, n’ayant rien à dire, les masques ne racontent pas de carabistouilles comme en disait Jean-Michel Blanquer lorsqu’il était ministre de l’éducation nationale de la république française entre 2017 et 2022. Les masques

Sont silencieux. Peut-être complotent-ils ? Peut-être sont-ils

Silencieux parce qu’ils gardent des secrets ?

Et mon oncle, oubliant son parapluie, rentra à

La maison et mit de la

Musique (le disque de Jean Leloup et La Sale Affaire oùsqu’il y a l’épatant « 1990 », même que c’est un très bon disque de rock qui swingue et remue les rotules, même celles-là de rotules dans la tête passqu’on n’a pas trop le style move your body). Où qu’il

Est, mon parapluie ? Mon parapluie, où qu’il est ? ne se demandait

Si intensément pas mon oncle que, dans une zone plus ou moins

Lointaine, quelqu’un fit remarquer que l’autre andouille l’avait encore une fois oublié. Quoi donc ? son chapeau mou, pardi.  

6.
Les ministres vont sous le soleil. Certains fondent, d’autres non. Mais tous suent et font suer.

7.
The Beatles : groupe de chevelus britanniques du type musicien qui popularisèrent l’innovation et l’expérimentation dans l’art si superficiel de la pop song. Deux, hélas, sont morts mais tous restent vivants.

The Rolling Stones : groupe de chevelus britanniques du type musicien qui popularisèrent l’idée qu’un groupe de pop/rock était une entreprise commerciale capable de faire des bénéfices (beaucoup d’sous). Ont par ailleurs enregistré quelques chef-d’œuvre (entre autres, les albums « Beggars Banquet » en 1968, « Sticky Fingers » en 1971).

Pink Floyd : groupe de chevelus britanniques du type musicien qui popularisèrent l’idée qu’un groupe de pop/rock pouvait aussi jouer de la musique. Discographie parfaite jusqu’à « The Wall » y compris. N’ont plus autant innové ensuite, mais restent le modèle même du rock progressif, qu’on appelait jadis aussi dans le temps : « rock planant ».

9.
« hélas, tique ! » : jeu de mots foireux que l’on ne fait guère qu’en présence d’une tique, que cela ne décourage absolument pas.

10.
Les œufs durs mangés avec de la mayo, c’est bon.
Ça n’a rien à voir avec le « Angel’s Egg » de Gong.
Gong était un groupe de rock progressif très bon.
Et très bon le « Camembert électrique » de Gong.

Patrice Houzeau
Malo, le 19 juillet 2023.

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18 juillet 2023

ELLE GOÛTA L'ANGUILLE

ELLE GOÛTA L’ANGUILLE

Ah tiens, une phrase étrange relevée dans un roman de Muriel Barbery : citation. « Elle goûta l’anguille. La chair s’en détachait par lamelles au-dessus d’une peau grise et grasse. »
(Muriel Barbery, « Une Rose seule », Actes Sud, 2020, p.134)

Elle goûta l’anguille. Elle est bien libre de goûter ce qu’elle veut. Elle

Goûta l’anguille. Bien libre de goûter ce qu’elle veut, comme mon oncle est bien libre d’oublier ses parapluies où il veut, comme je suis bien libre d’écrire les sottises que je veux, comme la LFI est bien libre d’être dans l’opposition comme elle l’entend, d’autant que je m’en fous, de la LFI. Elle goûta

L’anguille. Ici, c’est une anguilla japonica, forcé car le roman « Une Rose seule », de Muriel Barbery, se passe au Japon. Je ne sais pas si je vais arriver jusqu’au bout, dis, de ce roman, parce que si les détails de l’univers japonais vus par une française sont plaisants (d’autant que je n’irai jamais vérifier qu’en plus de ça je m’en fiche), plaisants aussi les intermèdes genre paraboles illustrant

La sagesse asiatique (en gros, les traits d’esprit d’intellectuels anciens et quelque peu excentriques), les considérations de la « Rose seule » sur je ne sais quoi d’ailleurs, je m’en tamponne copieusement le nénuphar avec deux pattes de héron (petit patapon). La

Chair de l’anguille dite anguilla japonica, je sais pas si elle est bonne, qu’en tout cas Wikipédia nous saké-charlemagne (je ne sais pas si le grand Jean-Luc Fonck l’a osée, celle-là) nous saké-charlemagne alors, que les anguilles du Japon s’y consomment « grillées, badigeonnées d’une sauce composée d’un mélange de sauce de soja, de saké, de mirin et de sucre. » Le mirin, ainsi qu’en outre le mayonnaise Wikipédia, c’est un « saké très doux sucré utilisé comme assaisonnement ». La chair donc

S’en détachait, à l’anguille, qu’en français, le verbe « se détacher » est l’antonyme du verbe « s’attacher », que l’on « s’attache à » (poil aux bras), mais que « l’on se détache de » (poil aux pneus). Et comme la chair se

Détachait de l’anguille, ma pomme a quelque peine à s’attacher à la poursuite de la lecture de ce roman, qu’heureusement, j’ai un San-Antonio de secours. Bon alors,

Par lamelles, qu’elle s’en détachait, la chair. Je me demande ce que raconte la chanson « Seven Nation Army », de Jack White. Par

Lamelles, s’en détachait, la chair. Hein, quoi qu’ça conte, « Seven Nation Army » bon j’y jette un coup d’œil, bon j’y comprends rien, bon après je m’en fous, it’s only rock n’roll, mais comme c’est du bon, électrique, rythmique, riffant, ébouriffant, alors ça va, qu’on peut en revenir aux par lamelles, la chair, et

Au-dessus Jamais envie d’en manger de l’anguille, moi, ce que j’aime, moi, c’est la sole, j’aime bien les moules aussi, le thon en boîte, les boîtes de sardines à la tomate, les boîtes de maquereau au vin blanc, les poissons carrés surgelés panés industriels que même ça, ça devient hors de prix, pis qu’on les frits à la poêle, même qu’on mange des patates à l’eau avec ; je ne vais que très très très rarement au restaurant, j’aime pas ça ; je ne vais que très très très rarement manger chez des gens, j’aime pas ça ; par contre, j’aime bien le groupe The Pretenders et aussi l’album « Il faut tourner l’apache », de Sttellla (1998). Au-dessus

D’une peau donc, que la chair s’en détachait, à l’anguille, et ça, c’est quand même bizarre parce qu’en général, la chair se trouve en-dessous de la

Peau, mais bon, il y a peut-être quelque chose qui m’échappe qu’en tout cas, elle est

Grise, comme la rue,

Et comme le temps en automne, et

Grasse, grasse, grasse, la barquette de frites.

PS. J’ai l’impression qu’il faut comprendre dans cette phrase que l’anguille est présentée en tranches posées sur la peau « grise et grasse », mais je n’en suis pas absolument sûr.

Patrice Houzeau                                                          
Malo, le 18 juillet 2023. 

16 juillet 2023

DU GENTLEMAN DU BARBIER ET DU LAPIN

DU GENTLEMAN DU BARBIER ET DU LAPIN

« Il [le colonel Belfridge] trouvait indigne d'un gentleman d'aller interroger le barbier d'un autre gentleman à propos d'un objet très personnel appartenant à cet autre gentleman. »
(Dorothy Sayers traduit par Maurice-Bernard Endrèbe, « Lord Peter et le mort du 18 juin », Editions de Crémille, Genève, 1973, p.66)

Il trouvait indigne d'un gentleman de il reprit du lapin il pensa il est bon ce lapin ah ça oui
Trouvait indigne d'un gentleman de il reprit du vin il pensa il est bon ce vin ah ça oui
Indigne d'un gentleman de il n'avait apparemment pas de chagrin il pensait que ce n'était pas bon le chagrin ah ça non indigne
D'un gentleman de montrer son chagrin Il contemplait le beau visage de la jeune fille mais un
Gentleman il n'était pas un gentleman il contemplait le beau visage de la jeune fille mais un gentleman se devait de il n'était pas un gentleman se devait de ne se devait pas de de de
D'aller ouiner publiquement comme un professeur agrégé s'il vous plaît de philosophie suspendu (« Ouin-ouin j'ai dit tant d'conneries que maintenant on me prend pour un con, ouin-ouin ») Il contemplait le beau visage de la jeune fille il irait
Interroger le barbier Dans les romans policiers parfois, surtout dans ceux du début du vingtième siècle, on doit interroger le barbier ; on ne sait jamais.

Le barbier se dit au féminin barbière (ce qui est amusant). Le mot vient du latin « barba ». On dit dans les usuels que le barbier était jadis un notable cause qu'il était parfois aussi « chirurgien, dentiste, confesseur ». Je me souviens que les images de nos anciens manuels d'histoire de primaire montraient Olivier Le Daim qui, dit le roman national, n'était pas seulement le
Barbier de Louis XI, mais aussi son conseiller. J'ai lu aussi que « barbier » était aussi le nom de trois poissons : le « porte-écuelle », le « chirurgien », et le « barbier » proprement dit.

D'un gentleman, on attend donc qu'il ne fasse pas démonstration ostentatoire de son chagrin et, si on en a apprécié la lecture, de dire du bien du roman « Lord Peter et le mort du 18 juin », publié en 1932, de Dorothy Sayers, car c'est un très bon roman policier, très amusant, très ironique, très raisonneur, avec un couple d'enquêteurs formé par Lord Peter Winsey et la romancière Harriet Vane, qui ne sont pas sans faire penser à Tommy et Tuppence Beresford, d'Agatha Christie. Il y a aussi une plage avec un mort dessus, des danseurs mondains, un cheval, des barbiers et des barbus.

Autre chose : j'entends ce 16 juillet 2023, qu'une nouvelle fois, un cimetière a été profané, avec tags antisémites, croix gammées et toute la panoplie des saloperies des petits cons d’extrême-droite (ou de provos d’extrême-gauche, eh oui, ça existe) qui ne savent pas quoi faire de leurs dix doigts, ni de leurs deux neurones, et qui ne semblent pas avoir d'autre but dans la vie que de nuire aux autres (des salauds quoi). Je me demande s'il ne faudra pas bientôt installer des caméras de surveillance dans chaque cimetière (ou quasi) avec veille 24 heures sur 24 d'un service de gendarmerie.

Gentleman allez savoir s'il l'était il reprit du lapin et des pommes de terre il pensa il est bon ce lapin ah ça oui et d'aller interroger le barbier d'un autre gentleman
A propos d'un il reprit du vin et sourit en pensant il est bon ce vin ah ça oui indigner d'aller interroger le barbier d'un autre gentleman à
Propos d'un il n'avait apparemment pas de chagrin il pensait que ce n'était pas bon le chagrin ah ça non indigne
D'un gentleman oui bien sûr oui Quant à mon oncle il ne perd jamais d'autre
Objet que son parapluie C'est
Très curieux Même sa tête il ne la perd pas Il est vrai que la tête c'est vraiment très très très
Personnel. On ne change pas de tête comme on change de barbe quand on porte des fausses barbes.
Appartenant à la société des gens qui tiennent
A ce que leur tête reste sur leurs épaules, mon oncle fait donc très attention à
Cet habitacle du cerveau qui sert à se contrôler et à rester vivant (sauf quand on décide d'en finir avec sa vie)
Autre que lui pense généralement la même chose, mais n'a pas forcément de parapluie, et n'est pas toujours assez
Gentleman pour ne pas montrer son chagrin et ne pas reprendre du lapin, même s'il en a très envie (moi, je ne me gênerais pas, c'est bien pour ça que je n'ai pas de parapluie).

Patrice Houzeau
Malo, le 16 juillet 2023.

15 juillet 2023

CERTITUDE ET REFUS

CERTITUDE ET REFUS

1.
La seule n'est point si sotte parce qu'elle est
Seule. Assurément, la seule n'est point si sotte et j'ai la
Certitude que si le saule pleureur, sous lequel la seule s'est assise, se mettait à lui siffler les sottises
Que les garçons sifflent aux seize ans des donzelles, la seule, point si sotte, s'en irait s’asseoir ailleurs.
J'ai un jardin car point n'ai-je de jardin et même s'il y neige, point n'ai-je besoin de le déneiger – si tant est que j'ai besoin de le déneiger - car mon jardin se déneigera bien tout seul et dans un absolu imaginaire.
C'est suant d'être sot, me susurre ma sottise, cependant que Zut m'assure de son plus profond ressentiment.
D'être à la fenêtre, longtemps, longtemps, longtemps  peut-être que c'est passqu'on sait pas quoi faire (à ch'val) cependant qu'être longtemps, longtemps, longtemps à ch'val à ne savoir pas quoi faire à la fenêtre, assurément, c'est être original, voire excentrique, déferré d'la gamelle et tout à fait tombé d'vélo, bien que cela dépende aussi, évidemment, du côté de la fenêtre qu'on est.
Dans le doute qu'on pédale – ah ce n'est point douteux que c'est dans
Le doute qu'on pédale, même que c'est dû au monde qu'est dingo, dingo, dingue pis qu'on se dit : mais n'en a-t-il point toujours été ainsi, qu'on s'en
Doute bien qu'il en a toujours été ainsi du monde, qu'il est dingo, dingo, dingue, et donc quoi qu'on s'dit, on s'dit comme la dernière phrase de l'entretien donné par Pierre Desproges à Yves Riou et Philippe Pouchain dans le livre dont elle constitue le titre : « La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute ».

2.
« L'acquiescement éclaire le visage. Le refus lui donne la beauté. »
(René Char, « Feuillets d'Hypnos »)

L'acquiescement éclaire cause qu'on sait à quoi s'en tenir et donc ça
Eclaire qu'on dit ah oui c'est clair ah oui je suis d'accord ah oui oui oui
Le visage en semble plus clair moins sphinx le
Visage qu'on croit qu'on lit en vous à livre ouvert on dit ça lire en quelqu'un comme en un livre ouvert ou à livre ouvert c'est comme le magasin vert même fermé il est tout vert tandis que
Le refus lui donne au visage qu'il reste éclairé quand même qu'en même temps et surtout dans votre esprit c'est très clair que c'est non niet nein no-no-no no-no-no ça c'est le
Refus que ça s'appelle têtu comme les notes qu'épingle sur le piano Thelonious Monk dans « Monk's Dream » épatance jazz de 1962 têtu comme le refus de Zelensky de céder devant la barbarie Poutine ah oui le refus que ça s'appelle et c'est ça qui
Lui donne sa noblesse à Antigone lui
Donne sa noblesse et sa beauté à Antigone que si ça se trouve Antigone elle était moche comme un pneu d'vélo dégonflé ou un clafoutis déconfit qu'on
La représente généralement plutôt belle Antigone d'une
Beauté franche et grave de jeune fille qui sait ce qu'elle veut alors que si ça se trouve elle passait son temps à se curer le nez avec son doigt en regardant s’exercer la garde à son oncle (Créon qu'il s'appelait) et se disant sans déconner, qu'est-ce que j'me fais.

Patrice Houzeau
Malo, le 15 juillet 2023.

15 juillet 2023

A POSSE AD ESSE NON VALET CONSEQUENTIA

A POSSE AD ESSE NON VALET CONSEQUENTIA

1.
Le couple Alpha est le couple qui dirige la meute de loups. Le groupe Iron Maiden est un groupe de heavy metal britannique qui s'est formé en 1975. Le groupe Iron Maiden n'est pas une meute. Le groupe Iron Maiden est une entreprise commerciale, comme Phildar, mais Phildar ne fait pas de heavy metal.

Que le groupe Iron Maiden soit une entreprise commerciale – j'aime bien le morceau « Phantom of the Opera » - ne l'empêche pas d'avoir du talent (j'aime bien aussi « La Clé de verre », mais ce n'est pas Iron Maiden qui l'a enregistré parce que c'est Dashiell Hammett qui l'a écrit).

J'achète des chaussettes. Il n'y a pas de chaussettes spécifiques pour les muets. Donc, comme j'achète des chaussettes, on ne peut pas savoir si je suis muet ou pas. Entendez-moi bien, je ne suis pas muet. Que j'achète des chaussettes n'a aucune influence sur ce que je pense de Iron Maiden et ce que je ne sais pas de l'intrication quantique.

2.
Au lycée, je n'attendais pas avec impatience les cours de physique. Je n'attendais avec impatience aucun cours. Je n'attendais pas avec impatience le nouveau disque des Beatles (le groupe n’existait plus). Je ne sais pas ce que j'attendais avec impatience mais ça me donnait soif.

3.
C'est dans la nuit du 23 au 24 février 2022 que les forces russes se sont lancées dans un tentative d'invasion de l'Ukraine. La tentative d'invasion de l'Ukraine par les forces russes a été un échec. Cet échec s'est accompagné de nombreux crimes de guerre : il n'y a que les cailloux et les collabos pro-Poutine pour le nier. Je n'aime pas Poutine. Je préfère les chips. Je pense que pour moi Poutine a moins de valeur qu'un paquet de chips.

J'aime bien les chips. Je préfère mon chat. Ceci dit, je ne mangerai pas mon chat.

Le président Macron a-t-il plus de valeur pour moi qu'un paquet de chips ? Oui, quand même.

Le président Macron est très utile et dure plus longtemps qu'un paquet de chips.

Tout dépend de l'usage qu'on en fait. Un président Macron est plus rare qu'un paquet de chips. C'est plus difficile, plus long et plus coûteux à produire. Il y faut une grande École. La France produit chaque année 15 000 tonnes de chips. On ne produit pas 15 000 tonnes de président Macron par an. D'ailleurs, on ne saurait pas quoi en faire.

Ce que dit Mélenchon a-t-il plus de valeur pour moi qu'un morceau de fromage ? La question ne se pose pas, j'aime trop la raclette.

5.
N'ayant pas inventé le paludisme, je n'ai aucune raison d'en chercher le remède. C'est, je pense, la manière dont, habituellement, nous pensons notre être au monde.

6.
« A posse ad esse non valet consequentia ». Wikipédia me pull-marine que « de la possibilité d'une chose on ne doit pas conclure à son existence ». La chanson « Yesterday » enregistrée par les Beatles et composée par Paul McCartney ne propose aucun commentaire de la maxime latine « a posse ad esse non valet consequentia ». Je n'ai pas eu l'occasion d'assister à la manifestation d'un poltergeist qui dans les murs murmurerait la chanson « Yesterday ».

Patrice Houzeau
Malo, le 15 juillet 2023

15 juillet 2023

EN REDESCENDANT DU TOIT

EN REDESCENDANT DU TOIT

Le travail des fois ça tracasse le
Travail ; ça tracasse et ça casse même des fois, le travail qu'il faut quand même bien qu'il se fasse. Comme dans le roman à Jean-Paul Dubois, « Vous plaisantez, monsieur Tanner », où le narrateur a hérité d'une vieille et grande maison en mauvais état qu'il faut bien y faire des travaux et ça lui fait bien du tracas, tous ces chantiers successifs, au narrateur, qu'il a des phrases genre : « Le travail
N'avançait pas, la radio continuait de me briser les oreilles sans toutefois couvrir les aboiements de la meute qui se jetait sur moi dès que je redescendais du toit. »
Pas simples donc, on le devine, ses rapports avec les différents artisans plus ou moins scrupuleux, compétents, baroques et décalés, auxquels il est bien obligé d'avoir recours.

La marrance dans le récit que ça donne, c'est épatant. Littérature mineure, mais amusante et sans aucune prétention (ce qui nous change de tous ces zozos à plumes qui prétendent délivrer des messages essentiels sur la société contemporaine, la condition humaine, les heurs et malheurs de mon cœur, les us et coutumes de mon, et qui ne font que baver). Ça rappelle aussi des histoires de chantiers qui ont mal tourné, qu'on a tous entendues, voire, hein, dis, vécues. S'il y a une
Radio dans la phrase, c'est que les ouvriers dont il est question (des couvreurs) écoutent la radio en travaillant. La
Radio défois c'est idiot et défois c'est pas idiot, la radio. Il y a des chansons à la radio, plus ou moins idiotes, et des dialogues à la radio, des dialogues défois sur le diable et le bon dieu, Sur Deleuze et Delerm, Dublin et Dakar, Degas et Dufy, Dada et le dernier dodo de l'île Maurice, Ingres et vinaigre, poivre, sel, sur les dîners et les désastres, des débats itou sur les goûts et dégoûts, les dés à coudre, l'huile de coude, les poutres et les moules, foules, goules, poulpes, gouffres, poudre de perlimpinpin et mou de veau, et encore sur les gars et les dégâts, les garces et les parce que, moi je dis, moi je pense, moi je... pendant ce temps-là, il
Continuait de perdre ses parapluies, mon oncle.

De la radio, donc, le narrateur, Monsieur Tanner, il en a marre. A ce sujet, Wikipédia
Me téléporte que les premières liaisons hertziennes ont été faites par Marconi en 1895, en Italie puis dans les Alpes suisses (à Salvan) et que la première communication radio en morse fut réalisée en 1897, en Grande-Bretagne. J'aime bien apprendre des choses, mêle si je ne les retiens pas, vu que je ne retiens pas grand chose. Donc, elle continuait à lui
Briser les esgourdes, au narrateur, la radio que
Les couvreurs intempestivaient derechef (j'aime bien derechef). Des fois, mes
Oreilles, je crois pas tout ce qu'elles entendent. Sinon, j'aurais pas fini.

Sans prétention, certes, le roman de Jean-Paul Dubois, mais tout de même, il rappelle d'abord que l'on ne se méfie jamais assez de tout, aussi que la diversité de type qui caractérise la suite des artisans qui se succèdent sur le chantier Tanner (escrocs incompétents, électricien mystique, professionnels très chers, obsédés divers, distrait maladroit et même l'artisan consciencieux scrupuleux) prouve que la société repose sur les interactions d'individus uniques en leur genre, même si
Toutefois (j'aime bien « derechef » et « toutefois »), ces personnages singuliers sont aussi les effets (plus ou moins secondaires) du déterminisme socio-éducatif du vous m'en direz tant. Donc, la radio n'arrivait pas à
Couvrir (c'est pas elle qui faisait le boulot, c'étaient les couvreurs)
Les aboiements, et ça quand il y a des
Aboiements, moi fatal je songe aux caravanes, caravanes
De nuages qui passent au-dessus des toits comme s'ils n'avaient pas autre chose à faire.

La Fête Nationale (c'est aujourd'hui), c'est bien pour la France qu'elle vend des armes et donc on invite et honore le premier ministre indien que Macron lui refile la légion d'honneur, c'est pour vendre des armes et puis, le premier ministre indien, Narendra Modi qu'il s'appelait en 2023, c'est aussi un membre des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud, je dis ça pour les gens qui sauraient pas), et ça, c'est efficace pour irriter Poutine (stilal qui a voulu envahir l'Ukraine et qui aura ruiné son pays).

Meute, c'est le nom que l'on donne au groupe de loups. Le couple Alpha est celui
Qui dirige la meute. J'aime bien le morceau « Phantom of the Opera » qui
Se trouve sur le premier album de Iron Maiden. Comme il se
Jetait sur le paquet de chips, je compris qu'il avait faim, parce que si l'on se jette ainsi, œil et cheveux fous,
Sur un paquet de chips, ce n'est pas parce que le paquet de chips se serait mis à vous traiter de tous les noms de la sardine.

Moi j'aime écrire des sottises au nom du droit que l'on a d'écrire des sottises.
Dès que mon esprit de sérieux (Ouh ! Ouh!) a tourné le dos, alors je me dis
Que j'écrirais bien quelques sottises et voilà que
Je les appelle dans ma tête : Ouh, ouh, petites sottises, où êtes-vous ? Donc, « dès que je
Redescendais du toit » pas si tranquille qu'aucune colombe, n'est-ce pas, du toit donc,
Du toit des inondations inéluctables, du
Toit d'où, tel un hussard, on peut les voir venir de loin, donc, dès que je redescendais du toit, je me disais, bon, si c'est comme ça, je vais aller me faire cuire un œuf.

Patrice Houzeau
Malo, le 14 juillet 2023.

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