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BREFS ET AUTRES
30 avril 2021

SCHWERMÜTIG EST LE HARENG SAUR

SCHWERMÜTIG EST LE HARENG SAUR

1.
Y a le début d’une chanson à France Gall (c’était dans la préhistoire des années 80) qui dit « Nos voitures dorment en bas comme des bébés » qu’en effet faut pas jeter l’eau du bain avec le carburateur, tous les plombistes vous le diront. #CarlosGhosn

2.
Défois, quand je me regarde dans la glace, je me dis, - ah zut et flutabec ! - j’ai l’air schmounch, on dirait un collègue. #blanquerégentil

3.
Quand les films me regardent, je fa le fada, c’est plus fort que café fait le sucre en agitant ma cuillère. #JeanLucGodard

4.
Défois quand je m’ouvre le cerveau, je suis obligé de me harnacher que sinon j’pourrais tomber tomber chuter dans le vide. #pédagogisme

5.
Quand il m’arrive de me prendre au sérieux, je pense à Philippe Meirieu ; là, en général, ça va mieux et je peux de nouveau faire semblant de prendre des veaux ordinaires pour des apprenants magnifiques. #Meirieuépuiçant

6.
N’empêche que depuis que la chanson française existe, qu’est-ce qu’ils ont pu beugler comme âneries, les choristes (« talalala-talaya », « youpioupioup », « covid-covid »,«nation-tion nation-tion appreupreu-appreupreu-appreunanteuh »). #blanquerégentil #guylux

7.
« Mon âme voyage sur le parfum comme l’âme des autres hommes sur la musique. » (Baudelaire, « Un hémisphère dans une chevelure »)

Défois, y en a, des baudelaires ça s’appelle, ils ont l’âme voyageuse, que c’est embêtant, qu’elles ont pas de portable, les zamelà qu’on est obligé de les rappeler par télépathie. #âme

Chez les baudelaires, l’âme « voyage sur le parfum », elle est aérodorisée leur âme, qu’elle en est toute volatile, d’ailleurs, c’est pour ça que, malgré quelques cas de hantise scolaire, l’espèce baudelairienne s’est éteinte depuis longtemps. #âme

Les baudelaires croyaient que l’âme des hommes voyageait « sur la musique », qu’un violon pouvait servir d’aéronef et que l’on pouvait visiter l’Ecosse à cheval sur une cornemuse. Ça doit être pour ça que moi qui suis plein de coin-coins, j’vas jamais très loin. #coincoin

8.
Quand du ciel tomberont bigoudis et bérets, c’est que la grande exploration française des confins sidéraux n’aura pas commencé parce que, sachez-le, quand ils sont en mission, les spationautes ne portent ni bigoudis ni béret. #servicepubblic #bigoudi

9.
J’m’y fais pas à ce que « fourmillant de chants mélancoliques » puisse donner en allemand (la langue des Zôtres d’Outre-Rhin) : « in dem es wimmelt von schwermütigen Gesängen », ça me rend tout chose et songe, surtout « schwermütig », redoutable, ça, le « schwermütig »… #Schwermütig

10.
Ne jamais mettre la chèvre avant le chou. Sinon, la chèvre mange le chou (l’inverse n’arrive jamais) et du coup, pour l’expliquer, aux petits bouts, la règle, zêtes grillé marron. #hiboux

11.
Ne jamais prendre ses désirs pour des abeilles. Ça peut essaimer. Vous pouvez être tout piqué d’partout et, en cas d’allergie, vous voilà tout mouru. Et n’oubliez pas que ne ressuscite pas qui veut. #bzzz

12.
Ce n’est certes pas en achetant des sachets de saucisson sec que l’on en saura plus sur le secret du hareng saur qu’a foutu l’camp du poème en laissant une corde pendouiller bêtement à un clou pointu pointu pointu planté dans un mur nu nu nu par qui donc hein qui donc hein ? #CharlesCros

Patrice Houzeau
Malo, le 30 avril 2021

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30 avril 2021

EN ATTENDANT LE RETOUR FATAL DU BIGOUDI

EN ATTENDANT LE RETOUR FATAL DU BIGOUDI

1.
Défois on n’est jamais malade mais quand on tombe malade alors on est pas habitué et donc ça nous met en colère de tomber bêtement que quand on tombe c’est bête que ça peut faire mal que le plus dur dans la vie c’est qu’on peut pas ressusciter mais on peut regarder la télé. #BFM

2.
Défois on écarte les rideaux qu’ils peuvent pas se sentir discriminés parce qu’on les écarte vu que ce sont que des rideaux mais défois ils se vengent quand même et ils viennent la nuit hanter votre tête. #Ouhouh

3.
Les rideaux que vous vous vîtes marchant dans un long couloir qui n’en finit plus que vous n’arrivez pas et que les rideaux sont tout agités le long des fenêtres ouvertes oùsque souffle un vent à faire surgir des fantômes et même des spectres Matondis.

4.
Défois je soulève ma peau ça fait que j’suis tout gonflé pâteux baudruché boursoufle. Comme on dit j’me fais des crêpes, ou des gaufres. #mardigras

5.
Défois mon chameau donne un coup de gong dans la forêt mais comme je n’ai pas de chameau, ni de chevaux, et que je lis pas les journaux, je me demande d’où vient ce coup de gong. #Camembert

6.
Défois je me sens si mal que je voudrais bien une croix. #bigoudi

7.
Défois j’entends mon chat me parler alors je lui dis de se taire comme mon chat est gentil (on dirait blanquer, çui qui fait ministre) il se tait et oublie qu’il est polyglotte alors il miaule comme font tous les chiens qui aboient. #blanquégentil

8.
Défois j’ai raison mais j’ai tort. Ça doit venir de mon éducation. #sociologie

9.
Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage, ils font des trucs que chais plus quoi mais c’est pas bien. #tagada

10 .
Ça siffle ça siffle me disait mon auscultant (il est mort) ah tiens on parle de moi dans l’industrie du tabac que je m’imagine des gens avec des chapeaux parce que ce sont des américains qu’en vrai je sais pas à quoi ça ressemble un américain. #flutabec

Je n’irai jamais en Amérique. Ça m’est interdit par ma religion bancaire et par mon mode de vie, projet existentiel, rapport aux autres (ceux qui font du bruit) toussa. Par contre, j’aime bien les magazines. #bigoudi

11.
« Dans l’océan de ta chevelure, j’entrevois un port fourmillant de chants mélancoliques » (Baudelaire, « Un hémisphère dans une chevelure »)

Défois, quand j’ai des yeux, je contemple l’océan, et contempler, c’est dur pour moi, aussi je ne le fais que lorsque j’ai des yeux.

« Dans l’océan de ta chevelure » i dit Baudelaire qu’on comprend qu’il est mort noyé car il ne faut pas croire ce que les vérités racontent.

« Dans l’océan de ta chevelure, j’entrevois » : bin oui, il ne pouvait faire qu’entrevouère, Baudelaire, rapport à squ’il avait des mèches plein les mirettes à s’plonger comme ça dans des milieux capillaires humides.

Baudelaire, dans les cheveux, il voyait « un port fourmillant de chants mélancoliques » que j’ignorais que dans les ports, il y eût tant de fourmis qui jouaient de la guitare en ritournellant du plaintif. Faut dire que j’voyage pas beaucoup.

Patrice Houzeau
Malo, le 30 avril 2021.

 

25 avril 2021

MINUTES DU BOEUF MIROTON

MINUTES DU BŒUF MIROTON

 

1.

Y aura-t-il des cerises et des abricots cet été ? Le Japon se prépare-t-il à balancer de l’eau contaminée dans l’océan ? Quand j’entends « Qui l’eût cru ? Qui l’eût dit ? » je pense à Lustucru, mais Lustucru n’est point un héros cornélien.

2.

Si ça s’trouve, les poulpes, au départ d’il y a longtemps, c’est un couple dont le vaisseau venu d’Ailleurs s’est crashé dans les profondeurs pis qui s’est reproduit. Je dis ça, rapport à tous leurs cerveaux, kondikilzont. Zut, ces derniers temps, n’en mange plus.

3.

François-Xavier Bellamy sur France Inter ce matin (10 avril 2021) dénonce les crimes commis par le pouvoir d’Erdogan. Après, si les LR arrivent au pouvoir, vont-ils céder à la Realpolitik et discuter frites, fromages et clafoutis, pis gaz aussi avec la Turquie ?

4.

Le calme, quand il déplie ses longues jambes de calme, il doit quand même courir très vite. C’est pour ça qu’on a du mal à le garder. Ça fait des siècles qu’il y a des statuettes qui nous tirent la langue. Ah ça, les Anciens nous avaient bien prévenus.

5.

Défois, le terrain des idées, il est si mou qu’les politiques s’enfoncent dedans.

6.

Dans cette phrase, l’omission de l’adverbe me plait bien : « Ma profession m’a appris bien des vérités, dont la redoutable est celle-ci : l’assassinat devient une habitude ! » (Agatha Christie traduit par Louis Postif, « Meurtre en Mésopotamie » [Hercule Poirot], « Club des Masques », 1972, p.133)

7.

Défois, j’pense à rien ; c’est dire que je me connais bien. «… je ne puis que jouer à l’être, c’est-à-dire m’imaginer que je le suis. » dit Sartre que quand je pense à Sartre, je pense que Sartre s’imaginait donc en celui qui, pis qui, et encore qui, et même qu’il le fit.

8.

Une élève : « Vous savez, moi, je suis un petit suisse ; d’ailleurs, nous devrions tous être des petits suisses ». Je songe aux écureuils because Zut vient d’m’en causer. L’émotivité des élèves est devenue un sujet pédagogique ; la poêle à frire aussi, mais pas dans toutes les sections.

9.

Cette « idée d’une connexion nécessaire entre des événements » dont cause Hume me fait songer au jeu de go, lequel me semble bien mystérieux quant au fonctionnement des cerveaux aiguisés qui s’y adonnent. Une pièce de théâtre avec du vrai sanglant dedans.

10.

Bibi, suis si sot qu’il me semble que le jeu de go a été créé pour humilier la sottise. Y a des pierres noires, des pierres blanches, y a des yeux : c’est comme dans le temps ordinaire où on en voit aussi, mais de toutes les couleurs. Il pleut. Cendrier mouillé.

11.

« Nous ne prétendons pas nous faire d’illusion : pour notre entendement l’échec de toutes les tentatives de salut est vraisemblable. » (Karl Jaspers, Préface à « La Bombe atomique et l’avenir de l’homme », traduction Saget)

A bon entendement, point de salut.

« La Bombe atomique et l’avenir de l’homme » : Boum.

13.

De petits bonshommes en noir se pressent parmi de petits bonshommes en blanc. Ça fait foule et c’est plein d’onomatopées. Le pire de ce que l’humain peut commettre concerne-t-il chacun d’entre nous ? J’interroge mon bœuf mironton ; il ne me répond pas.

14.

« Où est allé Dieu, s’écria-t-il, je veux vous le dire ! Nous l’avons tué, - vous et moi ! Nous tous, nous sommes des assassins ! » (Nietzsche, « Le Gai Savoir », traduction d’Albert). Le chat de Schrödinger est-il Dieu ? L’humain est un assassin, c’est même à ça qu’on le juge.

15.

J’entends à la télé, à propos de l’affaire Russier : « Est-ce une histoire dans laquelle la Justice n’arrive pas à saisir son temps ». La Justice, car elle est contrainte de se tenir parmi les hommes, ne peut jamais rester tout à fait ni dans la raison pure, ni dans la sérénité.

Patrice Houzeau
Malo, le 10 avril 2021

25 avril 2021

SOTTISES ET SPECULATIONS

SOTTISES ET SPECULATIONS

1.
Il paraît que le terme islamogauchisme n’a pas beaucoup de sens. N’empêche que si je dis que la France est judéo-chrétienne et laïque, et pas islamogauchiste, tout le monde comprend ce que je veux dire.

2.
« Et comment supporterais-je d’être homme, si l’homme n’était pas aussi poète, devineur d’énigmes et rédempteur du hasard ! »
(Nietzsche, « Ainsi parlait Zarathoustra », traduction d’Albert)

« Et comment supporterais-je d’être homme [quelquefois, on se le demande], si l’homme n’était pas aussi poète [entre deux massacres], devineur d’énigmes [salade de charades, le monde] et rédempteur du hasard ! » [c’est ainsi que l’humain en arrive à se penser nécessaire, aussi nécessaire que spectre en son château].

3.
« Les morts se réjouissaient
De voir leurs corps trépassés entre eux et la lumière
Ils riaient de leur ombre et l’observaient
Comme si véritablement
C’eût été leur vie passée »
(Apollinaire, « La maison des morts »)

« Les morts se réjouissaient » [je suppose qu’ils souriaient de leur fameux sourire, pis qu’ils riaient aussi, très grinçants déchaussés]
« De voir leurs corps trépassés [spectres épatés d’eux-mêmes et riant de se voir si en ce] entre eux et la lumière [ce vers d’Apollinaire : photo, image, photogramme : squelettes dansants sur un sol où se découpent de grands pans de lumière]
« Ils riaient de leur ombre » [exister, c’est vivre avec son ombre, et ses ombres, nombres, concombres, congres, chicongres] et l’observaient [« Observatory Of Shadows », texte barré sur une musique à la Blue Öyster Cult]
« Comme si véritablement / C’eût été leur vie passée » [nos ombres nous définissent-elles ?]

4.
« L’idéal, dans nos pensées, est d’une fixité inébranlable. Vous ne pouvez en sortir. Il vous faut toujours (y) revenir. Il n’y a point de dehors : dehors vous ne sauriez respirer. » (Wittgenstein, « Investigations philosophiques », 103, traduction de Klossowski)

« L’idéal, dans nos pensées, est d’une fixité inébranlable » [fascination, laquelle peut mener au fanatisme ; c’est bien pour cela que je me méfie des idéalistes, ceux qui rêvent d’un éternel occident, ceux qui rêvent d’un monde converti, ceux qui se revendiquent d’utopies sociales reposant sur une fatalement illusoire égalité réelle garantie par un Etat tout puissant]. « Vous ne pouvez en sortir. » [Il faut en effet une sacrée dose de fatalisme, de scepticisme, d’individualisme, d’égotisme, voire de cynisme, pour envoyer balader tous ces idéaux là dont se revendiquent les hypocrites, les politiques et les saints]. « Il vous faut toujours (y) revenir. » [comme l’assassin sur les lieux comme on disait dans le temps des romans policiers]. « Il n’y a point de dehors : dehors, vous ne sauriez respirer. » [Le réel serait-il constitué en fonction de la vision idéale que je m’en fais ?]

5.
« Malgré notre vigilance à tous, l’assassin n’en a pas moins atteint son but !
- Pas tout à fait, remarquai-je.
- Par pur hasard, seulement ! Selon moi, cela revient au même. Quelqu’un a payé de sa vie notre négligence. Peut-on sacrifier une existence humaine ? »
(Agatha Christie traduit par Louis Postif, « La Maison du péril » [Poirot et Hastings])

Ce dialogue illustrerait-il notre actualité française, entre menace des covids et menace islamiste ? « Peut-on sacrifier une existence humaine ? » : question de raison d’Etat.

6.
En 2021, on peut légitimement se demander si la surpopulation et ses problèmes (flux migratoires, incertitudes économiques, insécurité, communautarismes…) ne vont pas précipiter nos démocraties dans l’illusion sécuritaire, la surveillance généralisée, l’auto-censure, et la servitude volontaire à des normes jupitériennes.

7.
« La couleur rouge de l’objet que je regarde est et restera toujours connue de moi seul. Je n’ai aucun moyen de savoir si l’impression colorée qu’il donne à d’autres est identique à la mienne. » (Merleau-Ponty, « La Structure du comportement »)

De sorte que le réel dans lequel je m’active est radicalement différent du réel dans lequel l’autre, les autres, vous autres, vous vous activez. En ce sens, chacun est unique. La subjectivité radicale (et ce qu’il en fait) est la condition de l’humain, pour le pire comme pour le meilleur.

8.
Spéculations : et si, de variant en variant, à plus ou moins long terme, la nébuleuse covid finissait par décimer l’humanité ? Et si, dans quelques mois, apparaissaient des effets secondaires insoupçonnés et tardifs des vaccins ? Et si un nouveau variant rendait impossible ou très déconseillée toute (re)vaccination ? Chaipas moi, j’m’interroge.

9.
En fin de compte, le président Macron aura été surtout un gestionnaire de crises (crise des « Gilets Jaunes », crise sanitaire,…). Doté de l’étonnant argent magique, ainsi que de l’époustouflante poudre de perlimpinpin du Grand Débat National, il ne put guère compter sur l’Enchanteur Blanquer, qui lui fut à peu près aussi utile que le Merlin de la légende arthurienne revue par Alexandre Astier.

10.
Avec un variant indien qui pourrait nous tomber dessus d’un jour à l’autre (sans compter les variants déjà présents et qui n’attendent peut-être que le recul du variant anglais pour prendre le relais, à moins qu’ils attendent je ne sais quel signal chimico-physiologique, ou quelque occasion de former un nouveau et inédit combinant), et surtout avec un nombre journalier de contaminations qui stagne à plus de 30 000 quand même, alors même que l’on a, dit-on, procédé ces derniers quinze jours à beaucoup moins de tests, se pourrait-il que l’opinion publique en vienne à penser (mais elle peut se tromper) que Macron et Blanquer seraient en passe de se planter et qu’ils ne pourraient pas décemment et surtout pas, comme ils l’ont peut-être imprudemment promis, réellement déconfiner à la mi-mai sans risquer un redémarrage brutal de l’épidémie, la débâcle électorale et économique, la colère des parents et des enseignants. Macron se revendiquant pragmatique, sinon opportuniste, c’est certainement à Blanquer que nous devrons cet éventuel et triste état de choses.

11.
Réflexion d’un proche à propos d’une publicité pour un produit approuvé par l’institut Pasteur : « En France, on ne sait pas faire de vaccin, mais bon, on sait faire de la margarine ».

12.
Ceux qui disent que les électeurs de Marine Le Pen ont un QI limité font preuve d’arrogance (se croient-ils eux-mêmes si formidables ?), de mépris pour le désarroi de bon nombre de Français, et d’ignorance (ils seraient bien surpris s’ils savaient de qui exactement est constitué l’électorat de droite en France).

Patrice Houzeau
Malo, le 25 avril 2021.

23 avril 2021

ET SANS BRETAGNES PLUS DE FEE MORGANE

ET SANS BRETAGNES PLUS DE FEE MORGANE

1.
« N’est-ce pas à dire que les formes et lois logiques expriment la particularité contingente de l’espèce humaine, qui pourrait également être autre et aussi deviendra autre au cours de l’évolution future ? »
(Husserl, « L’Idée de la phénoménologie », traduction de Lowit)

« N’est-ce pas à dire que les formes et lois logiques [cet univers de causes, d’effets, de conséquences dans lequel nous ne cessons de creuser des labyrinthes] expriment la particularité contingente de l’espèce humaine [l’humain, ce monstre de logique], qui pourrait également être autre [l’espèce humaine est culturellement plurielle ; serait-ce que notre culture occidentale, fondée sur la logique et la raison, jusqu’à faire du christianisme une religion raisonnable, serait maintenant plongée dans une lutte avec un irrationnel religieux qui vise à affaiblir nos démocraties et, à terme, nous imposer les normes d’un modèle islamiste ?] et aussi deviendra autre au cours de l’évolution future ? » [Husserl a-t-il pressenti quelque transhumanisme ?]

2.
En inventant les chiffres, l’humain inventa l’univers, dont il ne cesse de faire l’inventaire, et c’est de plus en plus complexe, s’t’affaire.

3.
« Tu regardes les yeux pleins de larmes ces pauvres émigrants
Ils croient en Dieu ils prient les femmes allaitent des enfants
Ils emplissent de leur odeur le hall de la gare Saint-Lazare
Ils ont foi dans leur étoile comme les rois-mages
Ils espèrent gagner de l’argent dans l’Argentine
Et revenir dans leur pays après avoir fait fortune »
(Apollinaire, « Zone »)

« Tu regardes les yeux pleins de larmes ces pauvres émigrants » [ah bin, il a pas fini d’s’émouvoir, qu’il a écrit ça au début du XXème siècle, Apollinaire, et qu’en ce début de XXIème siècle, ça recommence]
« Ils croient en Dieu ils prient les femmes allaitent des enfants [ils croissent et se multiplient donc]
« Ils emplissent de leur odeur le hall de la gare Saint-Lazare » [et en fin de compte, il y en a quand même beaucoup, des saint-lazares là]
« Ils ont foi dans leur étoile comme des rois-mages » [sauf qu’ils ne sont ni rois, ni mages ; par contre, défois, en ce début de XXIème siècle, ils ne sont pas tous bienveillants]
« Ils espèrent gagner de l’argent dans l’Argentine » [en ce moment, c’est plutôt en Grande-Bretagne, qu’ils se mettent le doigt dans l’œil because les Anglais i se sont barrés de l’Europe et nous la tirent bien la langue, dis]
« Et revenir dans leur pays après avoir fait fortune » [sauf que beaucoup ne repartiront jamais, parce que leur pays, il est abonné aux guerres, dictatures et marchands d’armes associés, sans compter ceux qui sont aussi indésirables chez eux qu’ici.]

4.
Paraît qu’en plein conseil des ministres, Macron aurait recadré Marlène Schiappa à propos des Etats Généraux de la Laïcité, comme quoi il aurait dit « Les Français s’en fichent, et moi aussi. » Euh… si les Français s’en fichaient tant que ça, Marine Le Pen ne serait peut-être pas aux portes du pouvoir. Quant à la valeureuse Marlène Schiappa, si Macron se montre indélicat, elle n’a qu’à l’envoyer promener, lui et sa garde-robe de vestes réversibles.

5.
Peut-on être à la fois écolo et marxiste. Je ne sais pas. Personnellement, j’ai des doutes. Peut-on faire la critique du mode capitaliste de la production de richesses sans condamner pour autant la nécessité de cette production ? J’ai, je l’avoue, de la sympathie pour ceux qui défendent leur outil de travail, fût-il basé sur une conception productiviste.

6.
Et maintenant la pensée du jour par Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education Nationale : « Quand on peut avoir son enfant chez soi pour déjeuner, c’est mieux. » (Jean-Michel Blanquer, le 23 avril 2021) : C’est bien vrai, ça. Et s’il pleut, faut pas oublier sa capuche.
Blanquer, à force de nous prendre pour des tanches, il va finir par s’attirer des antipathies, sinon des inimitiés, voire des hostilités.

7.
Quand j’ai vu la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche (le vaccin français contre le covid, quel succès !) à côté de Thomas Pesquet sur une photo de Twitter, je me suis dit : ah tiens, comme ils ne savent plus quoi en faire, ils vont mettre Vidal sur orbite…

8.
« Et moi aussi de près je suis sombre et terne
Une brume qui vient d’obscurcir les lanternes »
(Apollinaire, « Cortège)

« Et moi aussi [en poésie, on dit facilement « moi », lequel est aussi autre que « je »] de près je suis sombre et terne » [surtout quand je suis « par hasard et pas rasé », pour citer Serge Gainsbourg]
«Une brume qui vient [la brume qui vient, avec ses images de vaisseau fantôme, d’équipage à squelettes pirates, comme dans un film dans ma tête] d’obscurcir les lanternes » [en ce moment, ce sont les Lumières que certains tentent d’obscurcir, et toute notre raison d’éclipser] 

9.
« La dernière démarche de la raison est de reconnaître qu’il y a une infinité de choses qui la surpassent ; elle n’est que faible, si elle ne va jusqu’à connaître cela.
   Que si les choses naturelles la surpassent, que dira-t-on des surnaturelles ? »
(Pascal)

« La dernière démarche de la raison » [ce truc qui fait que, malgré toutes les sottises, les hypocrisies et les mensonges dont médias et politiques nous abreuvent chaque jour, nous restons lucides] est de reconnaître qu’il y a une infinité de choses qui la surpassent [bah, je le sais bien que je suis aussi bête qu’une gaufrette, une paire de chaussettes, une pile d’assiettes, castagnettes, vinaigrette que c’est bon ça dans une salade de pommes de terre avec des œufs durs] ; elle n’est que faible, si elle ne va jusqu’à connaître cela [la faiblesse, c’est de ne pas reconnaître qu’on ne sait pas].
Que si les choses naturelles la surpassent [je suis nul en ornithologie, en physique, en chimie, en sigillographie, en épigraphie, en épistémologie, en phénoménologie, en sociologie, en psychologie, en trigonométrie, en astronomie, en gastronomie, en météorologie, en musicologie, en filmologie et je n’en fais pas tout un plat], que dira-t-on des surnaturelles ? » [c’est exactement ce que je disais encore hier soir à mon cheval fantôme ; quant à la deuxième chaussette, elle est dans un univers parallèle, je crois bien. Et je ne vous parle même pas du Mystère Blanquer].

10.
« Notre monde ne mourra jamais… tant qu’il y aura quelqu’un qui rêvera dans les Bretagnes… nous existerons… » (Hugo Pratt, « Les Celtiques », [Morgane])

C’est du rêve que relève l’univers légendaire. Sans conscience rêveuse, y a que rien, et sans Bretagnes, plus de fée Morgane.

11.
Aujourd’hui, une fonctionnaire de police a été mortellement poignardée au commissariat de police de Rambouillet. L’assassin, d’après BFMTV, serait un ex- clandestin arrivé en France en 2009 et régularisé en 2019. Une cellule dormante ? Le parquet antiterroriste est saisi.

Patrice Houzeau
Malo, le 23 avril 2021.

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23 avril 2021

UN CHAT PASSANT PARMI LES LIVRES

UN CHAT PARMI LES LIVRES

1.
« L’insécurité actuelle favorise l’affermissement des autorités traditionnelles. »
(Karl Jaspers, « Essais philosophiques », traduction de Hersch)
Avec le déclin prévisible des démocraties, cette phrase tend au présent de vérité absolue.

2.
« Comme d’autres, je ressens mon échec, tout en ayant la force de vivre. »
(Karl Jaspers)
« Comme d’autres » [dans chaque humain, l’humanité en jeu ? Ah l’enfer !] « je ressens mon échec » [lequel nous hante comme le suicidé hante le casino], « tout en ayant la force de vivre » [c’est ça qu’est épatant, chez l’humain, il a beau longer les précipices, jongler avec les apocalyses, il se multiplie quand même, tenace, et défois terriblement teigneux].

3.
« Il faut donc chercher la raison de l’existence du monde, qui est l’assemblage entier des choses contingentes, et il faut la chercher dans la substance qui porte la raison de son existence avec elle, et laquelle par conséquent est nécessaire et éternelle. »
(Leibniz, « Théodicée »)

« Il faut donc chercher la raison de l’existence du monde [ah ces philosophes, doutant de tout, ils finissent par ne douter de rien], qui est l’assemblage entier des choses contingentes [le monde, c’est tout des contingences, c’est pour ça qu’on est sans cesse sollicité enquiquiné], et il faut la chercher dans la substance [voilà une phrase, qui, mal comprise, pourrait porter à bien des psychédélismes chevelus] qui porte la raison de son existence avec elle [c’est-à-dire qui existe parce qu’elle ne pourrait absolument pas ne pas exister, la « nature », la « matière », laquelle, si ça se trouve est pur fantôme], et laquelle par conséquent [faut se métier de la logique dans les considérations métaphysiques, parfois la logique, c’est pas ce qu’on pense, et encore moins ce qu’on croit] est nécessaire et éternelle » [ah la nécessité et tous ses impératifs ; l’éternité… l’éternité, oui mais par rapport à quoi ?]

4.
« Je souhaite dans ma maison :
Une femme ayant sa raison,
Un chat passant parmi les livres,
Des amis en toute saison
Sans lesquels je ne peux pas vivre. »
(Apollinaire, « Le Chat »)

« Je souhaite dans ma maison » [on peut aussi souhaiter dehors mais ça dépend du temps]
« Une femme ayant sa raison, » [vaut mieux, parce que se mettre en ménage avec une tourneboulée permanente pas étanche, c’est pas top]
« Un chat passant parmi les livres » [au rythme chaloupé d’une basse genre I’m walking in the street like a feline »]
« Des amis en toute saison » avec qui je mangerai frites et jambon, saucisson, cornichons, fromton, moitiés d’melon, tartelettes au citron (j’entends Olivier Veran à la télévision dire : « il peut y avoir des faux positifs avec les auto-tests », moi j’vous dis, on nage en pleine science-fiction)
« Sans lesquels je ne peux pas vivre » [on dit ça défois, défois le contraire]

5.
France Inter, le 21 avril 2021, Fabienne Sintes à propos de la politique de Poutine (conflit avec l’Ukraine, incarcération d’Alexeï Navalny) : « Est-ce qu’il est train de mettre la main sur le fourneau pour voir s’il est chaud ? » Et si Poutine se brûle, brûlerons-nous avec lui ?

6.
« Et la terre plate à l’infini
Comme avant Galilée
Se couvrit de mille mythologies immobiles
Un ange en diamant brisa toutes les vitrines
Et les morts m’accostèrent
Avec des mines de l’autre monde »
(Apollinaire)

« Et la terre plate à l’infini [une pâte à pizza qui s’étire, s’étire, s’étire dans le grand four noir]
« Comme avant Galilée [celui qui a écrit que l’univers était composé en langage mathématique]
« Se couvrit de mille mythologies immobiles [l’infini de tous les dieux, une collection de statues]
« Un ange en diamant [c’est qu’c’est solide, ces êtres là] brisa toutes les vitrines [je m’imagine assez le narrateur poétique dans le parc de « la maison des morts », contemplant la plaine sous un soleil brisant]
« Et les morts m’accostèrent [un narrateur poétique, faut qu’ça imagine, sinon, sa poésie, elle risque de bien casser les pieds façon poète hermétique qu’on étudie pour les concours de la fonction publique]
« Avec des mines de l’autre monde » [et sans masque anti-covid, dis]

7.
« Il observait les astres et, comme il avait les yeux au ciel, il tomba dans un puits. »
(Platon, à propos de Thalès)

C’est curieux d’observer les astres en marchant. Forcé, y a des accidents. Y en a qui observent l’étoile des présidentielles, et ils ne voient pas qu’ils longent un gouffre dans lequel, à chaque instant, ils pourraient se casser la république, voire se démantibuler l’apprenance.

8.
« Aucun doute ne pouvait subsister sur la nature des sentiments du commandant Challenger à l’égard de Nick : jamais admirateur ne dévoila plus ouvertement les replis de son cœur. »
(Agatha Christie traduit par Louis Postif, « La Maison du péril »)

« Aucun doute ne pouvait subsister sur la nature des sentiments » [quand il n’y a aucun doute sur la nature des sentiments de cézigue, c’est qu’il est drôlement fasciné, le gars, parce que l’affective palpitance, c’est pas si simple] du commandant Challenger à l’égard de Nick [et koik’il veut faire avec Nick, hein, koik’il ?] : jamais admirateur [çui a qui des yeux de merlan frit, de merlan fou, de merlan frappadingue fasciné] ne dévoila plus ouvertement les replis de son cœur » [« Les Replis du Cœur », roman cardiaque].

Patrice Houzeau
Malo, le 23 avril 2021.

21 avril 2021

PERSPICACE PERISSABLE PIS QUI AGACE

PERSPICACE PERISSABLE PIS QUI AGACE

1.
« Là, j’évitai les détails. Je lui brossai seulement un tableau de la désillusion du jeune fou se rendant compte de son erreur. »
(Agatha Christie traduit par Henri Thiès, « Le Cheval Pâle »)

« Là, j’évitai les détails [dans lesquels, comme on sait, se cache le Diable que plus vous y zieutez, dans le détail, plus il vous la tire, le Diable, et longue longue longuement]. Je lui brossai seulement un tableau de la désillusion du jeune fou [ah ça, souvent que quand on est jeune, on est un peu tout fou, voire carrément barré, et puis, en général, ça passe avec le temps et l’on passe de jeune fou à vieux con] se rendant compte de son erreur [qu’on passe son temps à en faire des erreurs, que l’humanité, c’est l’infini des erreurs, horreurs, errances avec de bons apôtres genre Michel Serres (RIP), Albert Jacquard (RIP), Philippe Meirieu, Emmanuel Macron, socialos, libéraux, gauchos, cocos, fachos, crypto-cocos, néo-fachos, écolos, philosophiques zozos, prétentieux pédagos, etceteri etcetero qui vous font la morale que moi, du coup, j’préfère écouter « Orphée aux Enfers », d’Offenbach ou les ritournelles des Charlots].

2.
« J’ose à peine regarder la divine mascarade »
(Apollinaire)

« J’ose à peine regarder » [Moi, ça me fait pareil quand mes yeux tombent dans un film d’horreur avec du gore dedans qu’on dirait une réforme à Blanquer] la divine mascarade » [ce qui me fait penser à « La Valse des Masques », le tube qui tue du printemps 2020 à Manu Jupiter, accompagné du Jean-Mich’ Blanquer, the king of the pipeau].

3.
« Oiseau tranquille au vol inverse oiseau
Qui nidifie en l’air
A la limite où notre sol brille déjà »
(Apollinaire, « Cortège »)

« Oiseau tranquille » [Ça existe-t-y des zoziaux tranquilles ? Ah, être tranquille comme un oiseau qui fume sa pipe en lisant le journal pendant qu’le monde pédale dans le virus et l’islamisme galopant] au vol inverse [cékoi comme oiseau qui fait dans le « vol inverse » ? Ce s’rait-y le politique palmé des altitudes ?] ]oiseau [ça fait écho]
Qui nidifie en l’air [ça s’confirme que c’est le palmé des altitudes, çui qui est « en même temps », qui a d’la « pensée complexe » plein le bec et la cervelle plumée qui va avec]
A la limite où notre sol brille déjà [Ça me fait penser à ce strip des « Déboussolés » de Watch (dans le Spirou des années 70) où l’on voit un bonhomme tout chelou avec un drôle de petit chapeau déclamant : « O soleil couchant Pareil à une tarte au froment »] pis qui s’en retourne avec des yeux vagues et repus pis dans le désert pendant qu’une sorte de coyote de derrière les collines perdues lui jette à la tête un énorme dictionnaire de rimes que la dernière case du strip est basée sur le mouvement arrêté dans l’air du gros volume à quelques mètres de la tête du zig rimailleur, lequel ne se doute de rien vu que qu’c’est dans son dos qu’il arrive, le choc].

4.
« Entre les sandales de plastique
Que son père appelait des méduses
Glissaient des ombres égocentriques ;
Les organes fonctionnent, puis ils s’usent. »
(Michel Houellebecq)

« Entre les sandales de plastique » [kicéty qui ritournellait « Le plastique, c’est fantastique », c’était bien laid quand même]
« Que son père » [chaipas qui c’est son père ; forcé, je pense que c’est le père d’une fille. Pourquoi, je sais pas. Peut-être parce que défois, on se demande à quoi ils ressemblent les pères des filles qu’on trouve jolies. C’est idiot et psychanalytique] appelait des méduses [ces têtes tranchées qui planent dans les flots et qui parfois foudroient]
« Glissaient des ombres égocentriques ; » [le monde, cette somme de nombrils interconnectés]
« Les organes fonctionnent, puis ils s’usent. » [les humains quoi, ces perspicaces périssables]

5.
« Plus tard dans un bal champêtre
Les couples mains sur les épaules
Dansèrent au son aigre des cithares »
(Apollinaire, « la maison des morts »)

« Plus tard, dans un bal champêtre » [ah ça va guincher donc chez les vivants et les morts]
« Les couples mains sur les épaules » [ça me rappelle ce bal étrange du film « Un Soir, un train » de André Delvaux, où, dans cet instant qui sépare la vie du néant, yeux dans les yeux, mains sur les épaules, les couples tournent et dansent sur une java d’ailleurs (ou un tango de Barbarie peut-être)]
« Dansèrent au son aigre des cithares » [chez les vivants et les morts, c’est pas l’accordéon qui mène le bal, c’est le « son aigre des cithares », qui relève du folklore d’Autriche, de Hongrie ou de la Suisse, que moi j’en sais rien, j’apprends ça sur Wikichaitou, que le « son aigre », j’en sais rien que j’aime bien le rythme qu’il a le vers : « Dansè/rent (/) au son aigre / des cithares » qu’on l’entend bien le pincement du « r » là] 

6.
« Les morts avaient choisi les vivantes
Et les vivants
Des mortes
Un genévrier parfois
Faisait l’effet d’un fantôme »
(Apollinaire, « La maison des morts »)

« Les morts avaient choisi les vivantes » [« Les Zombies aiment la chair fraîche » film de série Z (comme dans zombie et film de zob aussi, que chaipas s’il existe, ce nanar mais que ça ne m’étonnerait point, que ça me fait penser que j’ai toujours trouvé « La Nuit des morts-vivants » de Romero ennuyeux comme la mort ; je préfère les formidables « Suspiria » et « Le Fantôme de l’Opéra » de Dario Argento]
« Et les vivants
Des mortes » [vous remarquerez qu’il y a chiasme pour le signifier, l’entrelacs des deux mondes]
« Un genévrier parfois
Faisait l’effet d’un fantôme » [dans ce lieu où morts et vivants se rencontrent, le réel paraît moins réel que le revenant ; l’autre monde contamine l’ici et maintenant].

7.
Dans le film « Le Cinquième Elément » de Luc Besson, n’est-ce pas que l’actrice qui joue le rôle de Lilou est superbe ? Son nom d’actrice est Milla Jovovich, et elle interpréta aussi Jeanne d’Arc, aussi de Luc Besson.

8.
« Je restai silencieux, quelques instants, retrouvant le passé. »
(Agatha Christie traduit par Henri Thiès, « Le Cheval pâle »)

« Je restai silencieux [défois i faut], quelques instants [au moins], retrouvant le passé » [ah ça, quand le passé vous revient tourner les tables dans la tête, parfois, on ne pense même plus à gazouiller, on s’laisse envahir par des images anciennes, parfums fantômes et sons spectraux ; ceci dit, « Restant silencieux, retrouvant le passé », c’est un alexandrin].

9.
« Ils vont, ils viennent, ils trottent, ils dansent : de mort, nulles nouvelles. Tout cela est beau ; mais aussi quand elle arrive, ou à eux, ou à leurs femmes, enfants et amis, les surprenant en dessoude et à découvert, quels tourments, quels cris, quelle rage et quel désespoir les accable ! » (Montaigne)

« Ils vont, ils viennent, ils trottent, ils dansent » [comme i vous dit le monde, Montaigne, un ballet, un incessant va-et-vient, les autres] : de mort, nulles nouvelles [c’est vrai qu’on n’peut pas toujours penser à la mort, que c’en est même une morale, ça, de vivre, de persister malgré la mort, de sourire ; de rire, et de pas trop l’évoquer, la mort, défois qu’elle se pointerait illico, avec sa tête de trader branché]. Tout cela est beau [ironie ?] mais aussi quand elle arrive [tiens, qu’est-ce que je vous disais] ou à eux [couic], ou à leurs femmes [bis-couic], enfants et amis [ter-couic], les surprenant en dessoude ou à découvert [faut-il comprendre à l’improviste ?] quels tourments, quels cris, quelle rage et quel désespoir les accablent [y a rien d’plus rageant que de trépasser alors que l’on ne s’y attendait pas : tous les revenants vous le diront.]

10.
« Les passants égarés sont bizarrement verts ;
Au fond de l’autobus je sens craquer mes veines. »
(Michel Houellebecq, « Jim »)

« Les passants égarés [je me demande comment le narrateur sait qu’ils sont tout égarés, les passants – tiens, un passant qui passe, avec ses drames et ses morts, et ses projets et ses échecs] sont bizarrement verts » [c’est-y que le narrateur serait sur une planète d’hommes-plantes, d’artichauts marcheurs, des pt’tits verts, des p’tits gris, des p’tits verts-de-gris, (oui oui, défois, j’ai le lutin de ma tête, il chante) ;
« Au fond de l’autobus [donc le narrateur narrate du fond d’un autobus et voit passer de verts passants] je sens craquer mes veines » [ça sonne, chaipas si le narrateur est en manque ou quoi, mais ça sonne].

11.
« Les cyprès projetaient sous la lune leurs ombres
J’écoutais cette nuit au déclin de l’été
Un oiseau langoureux et toujours irrité
Et le bruit éternel d’un fleuve large et sombre »
(Apollinaire, « Le voyageur »)

« Les cyprès [d’après internet, un cyprès peut atteindre 25 mètres de haut et vivre cinq cent ans, autant dire un géant, un mythique, un mythologique même, l’arbre des morts] projetaient sous la lune leurs ombres » [ça devait l’faire, dans le genre effet funèbre]
« J’écoutais cette nuit au déclin de l’été » [quand on ne dort pas la nuit, on l’écoute, la nuit, puis tous les bruits mystérieux des êtres et esprits qui passent dans l’tout ça que moi j’sais pas, la nuit, moi, je dors]
« Un oiseau langoureux [koikcé comme genre, s’te mélancolique coucou ?] et toujours irrité » [pas seulement mélancolique, l’zoizeau, l’est aussi « irrité » que je pense à l’engoulevent qui crassotte, crécelle et crisse et crosse et crusse pis quand il tousse, c’est qu’il a trop fumé d’craven A.]
« Et le bruit éternel d’un fleuve large et sombre » [avant qu’les humains s’mettent à philosopher sur les fleuves, il y avait des fleuves, et quand les humains auront avalé toute leur philosophie et le bulletin de naissance de leur espèce, y aura encore des fleuves, « larges et sombres » comme un mystère, une force, un monde entre deux mondes].

Patrice Houzeau
Malo, le 21 avril 2021

18 avril 2021

ET L'OEIL EMPORTERA LE MONDE

ET L’ŒIL EMPORTERA LE MONDE

1.
Ce 18 avril 2021, on dit qu’en Allemagne, certains commentateurs n’hésitent pas à dire que Macron s’est planté en refusant un reconfinement et plus tôt dans l’année et plus strict. Qu’en pense Blanquer ?

2.
« Nos raisonnements sur les systèmes isolés ont beau impliquer que l’histoire passée, présente et future de chacun d’eux serait dépliable tout d’un coup, en éventail : cette histoire ne s’en déroule pas moins au fur et à mesure, comme si elle occupait une durée analogue à la nôtre. »
(Bergson, « L’Evolution créatrice »)


« Nos raisonnements [c’est qu’il raisonne, l’humain, savez, et du coup, il vit plus longtemps, que si ça se trouve, sans toute sa raison, là, l’humain, il aurait déjà disparu plus vite qu’il disparaîtra tout de même, avec ou sans raison qu’il se fiche dedans avec] sur les systèmes isolés [des parties, que l’expression « système isolés », ça fait territoire isolé du jeu de go] ont beau impliquer que l’histoire passée, présente et future [oh le « tale told by an idiot, full of sound and fury, and signifying nothing » comme i l’a écrit Shakespeare)  de chacun d’eux serait dépliable tout d’un coup en éventail [L’Histoire du Monde en éventails, c’est marrant ; sur le papier, c’est vendeur ; en vrai chaipas) cette histoire [celle avec une grands hache, comme disait Georges Perec, je crois) ne se déroule pas moins au fur et à mesure, comme si elle occupait une durée analogue à la nôtre. [c’est le principe de la synthèse, aussi du cinéma : la vie tumultueuse (très tueuse en vérité) de Napoléon contée en quelques heures de pellicule sur laquelle s’agitent des fantômes. »
(D’après Bergson, « L’Evolution créatrice »)

3.
Stratégiquement, si le but de la LFI n’est pas de gagner les présidentielles 2022, mais d’entrer dans le maximum d’instances et institutions afin de les influencer, la LFI aurait tout intérêt à mettre de l’eau dans son vin et à travailler à un programme commun de la gauche. Cela fera peut-être grogner dans les rangs, mais nul n’est tenu de respecter un accord que l’on fait par pure politique ; en revanche, quand les gens sont en place, ils peuvent réellement faire des dégâts. Voyez ce qui s’est passé dans l’éducation nationale depuis trente ans. (twitté)

4.
Je ne crois pas que l’on puisse se réclamer d’une libre pensée, sans dieu, ni maître, et souhaiter la victoire de La France Insoumise aux Présidentielles de 2022. La main mise de l’Etat sur la plupart des activités qu’implique le programme de la LFI, et sa possible dérive autoritaire, est incompatible avec un exercice réel de la liberté individuelle.

5.
Quand on est en possession de tous ses poulpes, c’est qu’on a beaucoup de savoir-y-faire et d’astuce. Mais faut gaffer à pas finir dans s’te soupe tambouille là, que sans cesse préparent vieux crabes et jeunes requins.

6.
« Mais ces filles [de grandes bringues à grandes dents j’m’imagine, des « natures »] sont plus fortes que lui [s’t’une question d’âme ça, tout le monde n’a pas une âme façon lame patiente de couteau qui attend son heure] ».
(D’après une phrase d’Agatha Christie)

7.
« - Pour être franc [ça, souvent, ça annonce du vipérin], je ne vois pas ce que vous venez faire [les gens défois i s’demandent si vous êtes bien à votre place, qu’en fait, la place, c’est parfois une question de posture, ou de piston, et surtout d’où vous êtes né] dans cette affaire [Les gens comme i sont toujours affairés, c’est effarant]. »
(D’après une phrase d’Agatha Christie)

8.
« Elle se laissa tomber sur une banquette de gazon, regarda les autres fidèles qui, soudain, lui parurent être devenus immenses.
« On dirait des arbres qui marchent… »
(Agatha Christie, « Les troupeaux de Geryon » traduit par Monique Thiès)

« Elle se laissa tomber [le genre de truc à pas faire, passque, défois, on n’arrive plus à s’rattraper] sur une banquette de gazon [je me demande à quoi ça ressemble en vrai, une « banquette de gazon »], regarda les autres fidèles [dans quelle transcendance se fourrent-ils le doigt dans l’œil jusqu’à l’âme ? En quoi croient-ils ? En Sainte Europe Fédérale, celle qui jacte plusieurs langues et qui n’est pas toute seule dans sa tête ?  En Saint Jean-Michel Apprenant ? En la Révolution et ses soirs de sang ?], qui soudain, lui parurent être devenus immenses [à mon avis, elle est sous influence, la miss, qu’les choses et les gens, elle les voit qui s’allongent] »
« On dirait des arbres qui marchent… » [ça me rappelle un vers d’Apollinaire : « La forêt fuit au loin comme une armée antique », pis des histoires de palmier marcheur d’Amérique du sud, qu’on dit aussi « palmier à échasses », Socratea exhorrhiza, qu’on dit qu’ils se déplacent défois pour aller au soleil ; j’y crois pas, mais c’est joli quand même).
(D’après Agatha Christie)

9.
J’entends l’argument suivant : l’humour féroce à la Hara Kiri était légitime lorsqu’il était un humour de combat contre la censure et le régime gaulliste et l’humour de Charlie Hebdo serait illégitime car nous vivons dans une société plus ouverte et plus démocratique. Je rappelle pourtant que ce n’est pas sous de Gaulle qu’ont été assassinés Charb, Cabu et Wolinski, mais dans un monde où l’autoritarisme sans Etat de la mouvance islamiste menace directement nos démocraties.

10.
Les variants du covid : pierres sur le monde. Que l’un de ces variants apparaisse en Europe centrale, et l’œil emportera le monde.

Patrice Houzeau
Malo, le 18 avril 2021. 

17 avril 2021

L'INFINI LA FRITE ET LA MAYONNAISE

L’INFINI LA FRITE ET LA MAYONNAISE

« Que l’homme, étant revenu à soi, considère ce qu’il est au prix de ce qui est ; qu’il se regarde comme égaré dans ce canton détourné de la nature ; et que, de ce petit cachot où il se trouve logé, j’entends l’univers, il apprenne à estimer la terre, les royaumes, les villes et soi-même son juste prix. Qu’est-ce qu’un homme dans l’infini ? » (Pascal)

1.
D’abord il y a d’la contemplation, que c’est quand on regarde le réel avec des yeux de j’y crois pas c’est trop ou bien j’y crois et c’est trop ou bien qu’on contemple avec un bzzzzz dans la passoire à idées passqu’en fait on s’endort.

2.
Puis il y a la nature entière que c’est une idée qu’on peut pas la voir en entier la nature entière, qu’on s’en fait une idée comme j’me fais l’idée que dans une boîte de haricots y a des haricots et que peut-être, les haricots i s’mettent juste à exister que quand je l’ouvre.

3.
Pour bien contempler faut pas faire attention à ce qui nous environne cercle cerne du moment qu’c’est pas un train qui nous fonce dessus ou une brique qui tombe du ciel à la dernière case parce qu’on est le Krazy Kat de Herriman.

Pour bien contempler, on prendra donc bien soin de donner un coup de balai dans les yeux de sa tête afin d’y envoyer paître ailleurs les sots lutins qui font rien qu’à nous raconter des sottises dans la tête toute la journée. Défois, i zont la tête à Blanquer, mais ça c’est parce que vous l’aimez pas.

4.
« Qui se considérera de la sorte s’effraiera de soi-même »
(Pascal)
« s’effrayer de soi-même » : ça c’est quand on réfléchit à tous ses possibles puis qu’on se rend compte que. Défois, ça peut effrayer.

5.
Que le bipède, étant revenu à soi par le chemin le plus court, celui de l’idée A dans sa tête (j’ai envie de manger des frites) à l’idée B dans sa tête (je vais donc acheter de la mayonnaise), pense à ce qu’il est (un tube digestif qui a envie de manger des frites).

Que le bipède se regarde - il faut pour cela mettre ses yeux à distance de soi-même (ni trop loin -sinon on voit plus grand-chose ; ni trop près – sinon on voit qu’des p’tits bouts) – et il verra qu’il est égaré (d’autant que maintenant, il a plus les yeux dans leurs trous).

Que le bipède considère le « petit cachot où il se trouve logé », i dit Pascal qui ajoute « j’entends l’univers », que son petit cachot, au perspicace, il est quand même bien grand que l’avantage c’est qu’on peut y mettre plein de monde et que l’Eternel i peut y ranger des bricoles.

A un moment donné (à la fin du paragraphe), il arrive que le philosophe se pose cette question : « Qu’est-ce qu’un homme dans l’infini ? » et défois, c’est là où il se dit qu’il a envie de manger des frites et que donc, il va acheter de la mayonnaise.

« Que l’homme [bipède perspicace], étant revenu à soi [ah enfin de retour, car savez, j’étais quand même ailleurs], considère ce qu’il est au prix de ce qui est [l’argent est-il le vrai nom de l’être du monde et alors, qu’est-ce réellement que l’argent ?] ; qu’il se regarde comme égaré [flûtablanquer, je m’a trompé d’route] dans ce canton détourné [en plus, s’il y a des déviations…] dans ce canton, dis-je, détourné de la nature [celle-là où le loup est un loup pour le loup et aussi pour l’agneau qu’il dévore] ; et que, de ce petit cachot [là où les petits cachotiers font leurs petites cachoteries] où il se trouve logé [le montant du loyer ? la peau des genoux, les cent bras d’une divinité hindoue – au vrai, elle a combien de bras ; l’aut’ contorsionniste ? - sa peau, son souffle, sa vie] ; j’entends l’univers [Entreprise « Maison Eternelle », Père et Fils, et Saint-Esprit associés], il [on cause du bipède perspicace qui mange des frites et achète de la mayonnaise] apprenne à estimer la terre [c’est là où qu’on fait pousser les patates pour faire les frites], les royaumes [on dirait le speech de début d’un épisode d’heroic fantasy avec la voix profondément humaine de Morgan Freeman, mais en français, donc c’est pas sa voix mais sinon moi j’comprends rien], les villes [c’est là où il y a des gens qui mangent des frites, alors qu’à la campagne, c’est là où qu’on fait pousser les patates] et soi-même [qu’est-ce que je viens faire là ?] son juste prix [le prix d’l’humain ? faut demander ça aux marchands d’armes, à mon avis, c’est eux qui le fixent chaque jour, le prix de l’humain]. Qu’est-ce qu’un homme dans l’infini ? [j’ai envie de manger des frites].

(d’après Blaise Pascal, évidemment, pas d’après Blanquer, et c’est marrant comme quand je vois la tête à Blanquer, je ne pense jamais à Blaise Pascal (par contre, j’ai envie de manger des frites).

Patrice Houzeau
Malo, le 17 avril 2021.

16 avril 2021

L'ETAT MAGIQUE

L’ETAT MAGIQUE

1.
Vu « Le Chant du Loup » (Antonin Baudry, France, 2019) : remarquable, qui rappelle, comme le dit le personnage interprété par Omar Sy, que des siècles de civilisation n’ont pas réussi à empêcher les guerres d’éclater. Seule la dissuasion y parvient. Si vis pacem, para bellum.

2.
« L’émotion n’est pas un accident, c’est un mode d’existence de la conscience, une des façons dont elle comprend (au sens heideggerien de « Verstehen ») son « Être-dans-le-Monde ».
(Sartre, « Esquisse d’une théorie des émotions »)

L’émotion, qu’on est tout troublé par quelque chose qui peut être quelqu’un. On tombe dans l’émotion comme si le temps faisait des plis qu’on glisse dedans. C’est pas qu’on réfléchit plus, qu’la cervelle s’cavale, c’est qu’on réfléchit zému, qu’elle s’accidente, la raison.

Après, l’émotion, elle est tellement répandue qu’on dirait un « mode d’existence de la conscience ». Et dès qu’on se met à vouloir réfléchir à froid, la société du spectacle, cette poudre aux yeux dont, via les médias, use et abuse l’Etat, nous y replonge, dans les émotions.

Le politique prétend faire appel à notre raison, mais c’est en utilisant le registre de l’émotion qu’il parvient à se faire élire. Macron, Mélenchon, Marine Le Pen sont des maîtres dans cet art : ils sont les promoteurs d’une société magique, qui n’a aucune chance d’advenir.

C’est en utilisant le registre de l’émotion que le politique se fait élire. Mais banques, investisseurs, spéculateurs ne misent pas sur l’émotion. Ils calculent à froid et se sauvant eux-mêmes, ils sauvent ce qu’il est possible de sauver. Une partie du monde est dans tous les cas sacrifiée.

Il ne manque pas de rêveurs qui veulent se passer des banques, des financiers et des marchands d’armes. Ce serait plonger l’humanité dans l’illusion de l’abondance et de la bienveillance naturelles et la dictature d’un Etat magique et sans distance.

3.
Ce cluster au Canada de près de 900 cas positifs au variant brésilien, on dirait une l’anglaise, la sud-africaine et la brésilienne, celle du Nord ? (twitter)

Si jamais le variant brésilien venait à ruiner les effets des mesures d’urgence sanitaire mises en place par les Etats européens, ce serait une nouvelle pierre dans le pré carré de plus en plus étroit de Macron, et une démission inévitable du très inconséquent Blanquer.

Je dis ça, je ne dis rien, mais vu la façon dont la pandémie se développe et joue de variants de plus en plus inquiétants, j’espère que Macron réfléchit sérieusement à l’état de nos forces armées et s’est bien assuré de l’opérationnalité de notre dissuasion. On ne sait jamais.

L’Histoire étant une suite d’évènements improbables, dont on comprit ensuite qu’ils étaient inévitables, ceux qui pensent que la fin des démocraties et un nouveau conflit mondial sont impossibles, à mon avis, se mettent le doigt dans l’œil jusqu’aux confins.

4.
Etre « un projet qui se vit subjectivement » (comme dit Sartre) : expression qui rappelle que c’est bien moi qui dit qui fait et pas l’autre, d’ailleurs l’autre i dit que des et i fait que des sauf quand j’me fourre le doigt à moi-même dans l’œil à mézigue pis jusqu’à l’existentiel à ma pomme.

5.
« Ainsi, il n’y a pas de nature humaine, puisqu’il n’y a pas de Dieu pour la concevoir. »
(Jean-Paul Sartre)

J’aime bien cette phrase qui dézingue deux des mythes les plus puissants de l’opinion qui court et fait bien des dégâts.

6 .
« (par exemple, ce visage qui nous fait peur à travers la vitre, il agit sur nous sans ustensiles, il n’est pas besoin qu’une fenêtre s’ouvre, qu’un homme saute dans la chambre, marche sur le plancher) »
(Sartre, « Esquisse d’une théorie des émotions »)

Cette phrase de Sartre me rappelle cette autre phrase :

« Une autre fois elle affirma qu’une face jaune s’écrasait contre sa vitre et que, s’étant précipitée à la fenêtre, elle ne vit plus rien. »
(Agatha Christie traduit par Louis Postif, « Meurtre en Mésopotamie »)

7.
« chuter brusquement dans le magique » (expression sartrienne) : défois, on chute brusquement d’sa raison dans le magique ; c’est quand les politiques font leur intéressant dans la lucarne pis qu’on croit qu’ils nous disent la vérité et qu’tout va s’arranger ; c’est magique.

Patrice Houzeau

Malo, le 16 avril 2021.

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