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BREFS ET AUTRES
14 mai 2021

LE CASINO BITCOIN VA-T-IL BIENTÔT FERMER SES PORTES ?

LE CASINO BITCOIN VA-T-IL BIENTOT FERMER SES PORTES ?

1.
Post-covid : l’offre et la demande sont en décalage. Dans certains secteurs, l’offre est pléthorique (en raison des stocks) et la demande insuffisante. Dans d’autres, l’offre dépendant du flux tendu est trop lente pour répondre à une demande impatiente. D’où incertitude des marchés, bruits de bottes, inflation.

2.
Les animateurs du bitcoin scam ne reculent devant rien : présenter le bitcoin comme une monnaie altruiste, qui pourrait améliorer le monde et protégerait contre l’inflation, c’est se moquer du (pauvre) monde. De quoi se nourrit réellement le bitcoin ? des monnaies régaliennes que certains dans l’ombre sont en train d’amasser en refourguant aux gogos quelque chose dont dans quelques années même l’idiot du village ne voudra pas.

3.
L’arnaque du bitcoin me fait penser à celle racontée dans le roman « Le Sucre » de Georges Conchon (film de Jacques Ruffio), sauf qu’il n’y a même plus besoin de l’alibi d’une réalité défaillante pour appâter les gogos, suffit de faire miroiter le « miracle » de l’argent magique.

4.
Le bitcoin me fait penser à la fameuse pensée complexe à Macron : du vent, mais bien présenté, avec de belles formules et plein de promesses. Genre aussi le pop/rock alternatif des labels qui sont en fait contrôlés par des majors. Bidon tout ça.  

5.
S’il s’avère exact que les blockchains dépensent une énergie telle que son impact est dommageable à l’environnement, l’administration Biden prouverait sa bonne volonté en matière climatique en interdisant de si énergivores processus. #Bitcoin

6.
Questions : Quel est le contenu exact des blockchains ? A quoi et à qui servent-ils exactement ? Peuvent-ils servir de références ? Peuvent-ils être publiés ? Le minage peut-il s’apparenter à un travail donnant lieu à un contrat et donc soumis à déclaration ? #bitcoin

7.
Bien évidemment, les promoteurs de l’escroquerie bitcoin (BitcoinScam) dénoncent l’argent fiat comme étant mauvais et c’est pourtant dans ce bon vieil argent fiat qu’ils devront s’acquitter des taxes, amendes et cautions qui vont bientôt leur pleuvoir dessus.

8.
S’endetter pour spéculer dans le bitcoin est extrêmement périlleux, sinon dans certains cas, suicidaire ; cette crypto-monnaie ne reposant sur aucune production réelle, son cours est fatalement volatil, voire voué à l’éphémère.

9.
Possible que le bitcoin ait profité du covid-19 (et des confinements) pour recruter de nouveaux adeptes, dont certains très naïfs, qui ont cru en une soi-disant monnaie « éthique ». Règle d’or : l’économie, et encore moins la spéculation, ne sont affaire de morale.

10.
Le marché du bitcoin va être récupéré par les gros spéculateurs, qui, semble-t-il, commencent à rincer les petits et les étourdis. D’où l’incertitude et les messages rassurants et parfois hypocrites de certains promoteurs du BitcoinScam.

11.
Une fois que les gros auront récupéré un max de bitcoins, ils négocieront avec les administrations pour une régularisation de leurs billes. Ils devront donner des explications, changer des protocoles, payer des droits, faire amende honorable et montrer patte blanche.

Une reconnaissance réelle du bitcoin ne pourra se faire qu’en assainissant le marché de la crypto-monnaie : à prévoir, abandon de l’anonymat, fin des abus du minage, lâchage des petits spéculateurs, des endettés et des douteux.

12.
Le Bitcoin n’a rien prouvé du tout que l’immense naïveté de beaucoup et le génie financier de certains. La crise covid a prouvé les immenses capacités des monnaies fiat. Les Etats-Unis et l’UE ne se sont pas écroulés.

Si vous voulez vraiment agir moralement, c’est en faisant confiance au dollar et à l’euro, lesquels permettent réellement aux gens, malgré la crise sanitaire, de continuer à travailler et vivre. A cet égard, le Bitcoin est une mauvaise action.

13.
Possible que pour éviter une panique de type 2008, les administrations laissent d’abord le marché des crypto-monnaies s’assainir tout seul (la fameuse main invisible), mais nul doute qu’elles interviendront tôt ou tard et siffleront la fin de la première mi-temps.

La deuxième mi-temps du bitcoin match se jouera avec d’autres règles. Le casino Bitcoin ne va bientôt plus accepter que des VIP triés sur le volet et les règles seront fixées par les administrations.

En conséquence, si vous ne faites pas partie des gros investisseurs, quittez le jeu du Bitcoin tranquillement, sans paniquer, car il va de soi que les positions des gros investisseurs sont plus que consolidées. Le canon n’a pas fini de tonner.

Patrice Houzeau
Malo, le 14 mai 2021

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12 mai 2021

LE MONDE IL EST VIOLAN

LE MONDE IL EST VIOLAN

1.
« parle d’après ce qu’il sait ou d’après ce qu’il désire », écrit Schopenhauer qu’il y en a, en vrai, ils ne savent pas ce qu’ils disent, ni ce qu’ils désirent, sont tout confus gus et laisse les gondoles à Venise (ce qui, convenons-en, n’a rien à voir).

2.
« doute, et l’on devrait en avoir le sentiment », trouvé-je in Schopenhauer, que le doute ça assaille, cependant qu’on est tout tressailli du sentiment parfois qui pique mirettes pis le cœur itou.

3.
« Si la matière en effet est capable de construire », que je lis dans Schopenhauer que je sais pas ce qu’elle fabrique la matière des trucs et des bidules qu’elle en train de se fracasser dessus, la matière et tous ses gens.

4.
Ossi dans les objets qu’on vit qu’il ya pas que des boujeans qui remuent la chose de la tête y a ossi des excitants come le café ou la poudre du perlimpinpin périyeux (ou perlincoincoin on dit ou pas) qu’il dit Macron que je sai pa qui sait Macron, Monsieur i nous a pas dit tout.

5.
Je sais pas ki cé Macron que je sai quan meme quil passe à la télé que défois il parle du covid ou d’autres chose ancore que défois mon père i dit il comance a nous faire mais mon père il n’est pas trop aimable non plus.

5.
C’est le Spectacle qon s’fascine pour Mona Cousine du Moulin Rouche (j’en ai entendu parlé) ou bien des histoires de détectives come ceu qui porte un impermettable sinon cé pas des vrai, i trouvent rien, aucun criminel, même pas un coupable suspect.

6.
Moi, ce qui me fache cé quand ma sœur elle prend mes choses pour elle et me lé rand pas on peut pas me dire que sa me trouble mai quand meme je sui tout faché alor je la taille en rondelles mais pour de faux cé pour ça que j’ai plein de sœurs toujours des autres.

7.
I paraît que je suis attein (et milou) de sociopathologie de la vie quotidienne ça doit être grave car je vois bien q’on me fé de moins en moins confiance que j’ai meme plus le droit de jouer avec des couteaux à frape les gens pour voir s’ils remuent.

8.
Défois je voi des bra remuer les rideaux mais Zut elle me dit que cé pas des vrais bra, meme pas dé faux cé des bras qu’existent pas, pourtant quand ils viennent me cherché la nuit pour me maitre à la cave i son ni faux ni que je les rêve, les bra.

9.
Je panse lé gens i deviennent fous que j’entends souvent qu’il y en a de un de gent qui done des coups de couto kill’atue à une dame dans la police ou un autre i tire kill’letu sur un polissié qon dit que cé pire ancore passqu’il sont pas trop d’ici les gens tueur là.

10.
Je sai pas pourquoi il y a des gens i tuent d’autres gens qu’allez savoir pourquoi ça doit être lié à des complications qu’ils ont dans la vie que ça leur complique la tete qu’ils savent plus dans quel réel ils sont qu’en fet je crois que cé pour le monde pareil.

11.
Défois les autres i m’apelent le filosof et i m’trêtent de jean-luc pis i m’jetent des caillou come i disent qu’il faudrait jeter macron qui m’disent que j’suis trop con qu’il von m’couper les macarons. Le monde il est violan.

12.
Quan mon père il alait fere gilet jaune il disait « Ça va gazer » au début je croyais qu’il était contan qu’ça gazât mes quan il rentré tout fracassé les yeux rouches que ma mere lui demandait quoi i répondait que ça avait gazé méchant pis frapé ossi.

Patrice Houzeau
Malo, le 12 mai 2021.

11 mai 2021

LE REEL ET SON BITCOIN

LE REEL ET SON BITCOIN

1.
Dans le vieux théâtre de marionnettes allemand, je suppose que l’on trouve les ombres des empereurs et des épiques, vieilles magies chauves et vieux pantins essoufflés, et le Hanswurst que l’on n’écoute plus.
(en lisant Schopenhauer)

2.
A côté de l’empereur et des épiques d’époque là, dans le vieux théâtre allemand, y avait pas Mona Cousine, du Moulin Rouche (je l’avions point encore inventée), ni Zut qui vous zutte tant et plus, y avait le Hanswurst, qui faisait l’hyperbole.

3.
« Chaque parole, chaque geste du héros, le Hanswurst » [Jean-Saucisse nous apprend le traducteur Burdeau], le Hanswurst donc « les répétait aussitôt, à sa manière à lui, et en exagérant » genre le réel et son double qui se fiche de sa fiole.
(en lisant Schopenhauer)

4.
J’ai assez fait voir, que c’est pas moi qui cause, c’est Schopenhauer, mais saucé de Zut (Zut est une saucière très maléfique), que la notion du devoir (j’en avos plein quand j’étos gamin dans le Pas-de-Calais, du devoir, même que je l’faisos jamais)

Que la notion du devoir (que j’faisos jamais qu’j’avos des zéros pleins mon carnet et déjà me disant qu’ça me fatiguait bien tout leur blabla là), la forme impérative (vas te faire…) prise par la morale, laquelle défois a une grande bouche à couleuvres
(D’après Schopenhauer)

Que la forme impérative prise par la morale, avec tout l’devoir là que j’avions point fait, n’appartiennent qu’à la morale théologique, celle du grand méchant Loup qui nous hurle tout ça qu’on doit avec la voix bienveillante à quelque blanquer, pédagogique cureton.

5.
Puisqu’on cause transcendance, fis-je à Zut qui chassait les mouches au plafond, n’est-il pas vrai que Dieu ne se réalise pas puisqu’il est réalisé, que Dieu ne se manifeste pas puisqu’il est manifesté, que Dieu ne fait pas de miracles puisqu’il est miracle.

6.
J’ai lu sur Twitter que certains considèrent le bitcoin comme une « monnaie insoumise » (sic), une sorte de pied-de-nez anarcho-monétaire euh moi là, je doute, et pour moi, le bitcoin, c’est surtout une bulle spéculative qui fera bien des suicides quand elle éclatera.

Je me demande quelle est la valeur réelle du bitcoin : sur quelle réelle production de richesses le bitcoin se base-t-il ? N’est-il que spéculation pure, gain de casino (le nombre de bitcoins étant limité) ?  Se base-t-il sur les réussites de l’économie informelle ?

A mon avis, avec le plouf qui s’annonce, le bitcoin, c’est ce que certains finiront par avoir dans l’… pis là il pourront toujours faire coin-coin, les zozos qui se croient anonymes et sécurisés.

Le principe de réalité finit toujours par s’imposer. Court-circuiter le système bancaire avec une crypto-monnaie déconnectée de la production et des réalités politiques est une illusion que beaucoup paieront très cher, très cher, bien trop cher. #bitcoin

7.
« je propose à la morale ce but, d’exposer les diverses façons dont les hommes se conduisent, entre lesquelles, au point de vue du moraliste, les différences sont si grandes, de les expliquer, de les ramener à leurs principes derniers. »
(Schopenhauer traduit par Burdeau, « Le Fondement de la morale »)

Patrice Houzeau
Malo, le 10 mai 2021.

9 mai 2021

LA CERTITUDE DU CORNICHON

LA CERTITUDE DU CORNICHON

1.
Nous pourrons dire bien des choses en somme (surtout quand nous dormons) et que dans le langage, de la même manière que nous avons de la farce dans le chou (nous aimons à rire), nous avons différentes espèces de mots.
(D’après Wittgenstein)

2.
Ce qu’il y a de commun à tous les symboles qui font le symbole parce que le réel, nous lui apprivoisons l’absurdité par les symboles qui confirment ce que je dis quand je dis j’aime les cornichons mais ça n’a rien à voir.
(D’après Wittgenstein)

3.
« tous les symboles qui confirment p autant que q est la proposition p.q. » : quel farceur (de chou ?), ce Ludwig !

4.
Est-ce que je ne m’imagine pas quelquefois que oui-da, je pense que quelquefois, je m’imagine, et donc, je suis imaginatif, imaginant, imaginaire, autant que dieu a besoin de la conscience imaginante pour se réaliser en tant qu’être imaginaire.

5.
Est-ce que je ne m’imagine pas comprendre un mot, comme on comprend le sens d’une réplique, ou une sorte de calcul, et ensuite réaliser qu’encore une fois, le réel s’est esquivé et me tire la langue façon Zut avant de disparaître dans le jardin.
(d’après Wittgenstein)

6.
Celui qui affirma que les Français sont des veaux fut aussi le Premier des Français.

7.
Une bonne raison c’est bon comme une bonne salade de saison, d’autant qu’elle en est une qui semble telle qu’on pourra l’ajouter à une bonne salade d’arguments.
(D’après Wittgenstein)

8.
La compréhension d’une phrase : ce que les autres disent et qui ne m’intéresse que parce que j’y ai intérêt ; sinon, mes oreilles n’entendent rien d’autre que le clapotis des syllabes d’un flot de paroles se répandant dans la pièce enfumée car j’y fume.

9.
La compréhension d’une phrase a beaucoup plus d’affinité avec la compréhension d’un thème joué au saxophone par les Saxophoniens de la planète Saxophonia qu’avec les phrases que Blanquer tire de son pipeau apprenant.
(D’après Wittgenstein)

10.
A moins que la certitude avec laquelle je me saisis du cornichon puisque je sais que le cornichon n’ira pas me révéler des vérités pour moi inaudibles et poursuis la phrase interrompue par votre demande de réception du bocal…
(D’après Wittgenstein)


A moins que la certitude avec laquelle je me saisis du cornichon, lequel cornichon ne me révélera de vérités pour moi inaudibles (je ne suis point cornichon) et poursuis la phrase interrompue, ne vous serve de fourchette à cornichon ou de critère…
(D’après Wittgenstein)

A moins que la certitude avec laquelle je me saisis du cornichon, et poursuis la phrase interrompue, ne vous serve de fourchette à cornichon ou de critère pour penser que la pensée existait déjà entière, auparavant dans l’agitation du bocal.
(D’après Wittgenstein)

11.
« (Une foule de chemins familiers mènent à partir de ces mots, dans toutes les directions.) »
(Wittgenstein traduit par Klossowski, « Investigations philosophiques »)

Patrice Houzeau
Malo, le 9 mai 2021.

8 mai 2021

MOI J'LA PREVOIS BADABOUMESQUE

MOI J’LA PREVOIS BADABOUMESQUE

1.
« - C’est horrible, murmura-t-elle. Tout… partout. »
(Agatha Christie, « La Maison du péril » [Nick])

2.
Défois y a des sonneries c’est passqu’il y a eu la guerre il y a longtemps pis qu’on dit qu’elle reviendra plus avec sa face de gueule cassée et ses millions d’âmes en fumée. Elle est ailleurs la guerre, en Afrique, avec les armes qu’on leur vend. #LeDrian #Parly

3.
« Des rangées de blancs chérubins
Remplacent l’hiver les sapins »
(Apollinaire)
C’est passqu’il y a de la neige. C’est joli, la neige. Y a des gens tous les ans ils meurent dans la neige. Ils ne ressuscitent pas. Tous les ans, ils sont différents, et meurent dans l’avalanche.

4.
Ça m’épate toujours que, comme l’écrit Apollinaire, « L’automne est plein de mains coupées ». C’est des feuilles, ces mains ; elles sèchent vite. Défois elles vont étrangler quelqu’un mais j’ai pas d’preuves. C’est juste le vent qui dit.

5.
Moi j’la prévois badaboumesque, l’année qui vient, pis la suivante, pis l’autre après que Macron, les gens auront quand même voté pour lui qu’ils ne l’aiment pas mais c’est ça ou les chiens rouges et noirs, alors…

6.
Dans ma tête, ma chanson préférée c’est quand même « Si tu savais, si tu savais, comme je m’en fous ». Je pense que c’est un hit planétaire. Cosmique même que les Aliens doivent passer dans leurs soucoupes en s’fichant d’nos fioles.

7.
Défois, y a des affaires, on dirait bien qu’elles puent. A Avignon comme ailleurs. Tiens, Mitterrand dans la boîte à mensonges. Je l’aimais pas. Je l’aime encore moins. Tiens, Nagui dans la boîte à bêtises. Je l’aime bien. Non, en fait, je m’en tamponne.

8.
Je n’aime que les comédies. Surtout celles où l’on égorge le clown à la fin.

9.
Ai revu « Phantom Of The Paradise », de Brian De Palma. Ah y a pas, c’est chouette (j’aime bien leurs yeux pis leurs cris aux chouettes) et rock n’ roll (j’aime bien le rock).
Ce soir, j’me zieuterai bien « Le Corbeau », de Clouzot. Du solide dans l’genre lucide.

10.
« Une nuit c’était la mer
Et les fleuves s’y répandaient »
(Apollinaire)

Défois la nuit c’est la mer. Et les fleuves c’est comme s’ils se donnaient rendez-vous pour aller se baigner tous ensemble dans le grand bain de minuit. Mais comme ça fait du tsunami partout, les gens et les morts sont pas contents (on les comprend).

Défois la nuit je regarde la nuit qu’il y a la mer dedans passque je suis au bord de. Mais je vois pas la mer, je l’entends seulement. A mon avis, elle raconte qu’elle nous enc… très profond et ça c’est pas poli. #Lespoètessontcons

Que les fleuves se répandent dans la mer ne m’étonne pas. Où voulez-vous qu’ils aillent. De temps en temps ils noient bien quelques riverains mais c’est quand même pas l’essentiel de leur fonction. Par contre, sont bien pratiques pour y faire disparaître.

11.
Macron a deux chiens de garde. L’un est rouge ; l’autre est noire (c’est une toutoute). Défois, il les fait aboyer pour que les gens aient peur et votent Macron. Défois, il leur dit de se taire pour se donner des airs de Macron a raison et que les gens votent Macron. Voilà. On appelle cela la Démocratie.

12.
Imaginons que la Mort me dise : tu pourras toujours vivre un jour de plus et en bonne santé pourvu que tu lises un bon livre par jour. Pour sûr, je vivrai longtemps et très très vieux. Par contre, je serai obligé d’abattre mon ordinateur d’une balle dans la nuque.

Patrice Houzeau
Malo, le 8 mai 2021.

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3 mai 2021

PIS QUE J'VOUS RACONTE

PIS QUE J’VOUS RACONTE

1.
« Il ne faut pas oublier que la force qui évolue à travers le monde organisé est une force limitée, qui toujours cherche à se dépasser elle-même, et toujours reste inadéquate à l’œuvre qu’elle tend à produire. »
(Bergson, « Matière et Mémoire »)

2.
Une « force évolue à travers le monde » : j’ai souvent pensé que c’était la force de la Grande Saucisse à révoltes (elle est échevelée, chatoyante, charnue, chasseresse qui est un mot que j’aime bien parce qu’il me fait penser à miroir, à rose, tigre, biscuit. #Saucisse

3.
Parfois, on ouvre la cérémonie, mais il n’y a rien dedans, alors on la referme, on la recoud, on la repose. Les gens applaudissent. Parfois il y a quelque chose dedans, et quand c’est le diable jaillissant de sa boîte, les gens applaudissent quand même.

4.
Le monde est « organisé » qu’on dirait la tête à Blanquer, le ministère à Blanquer, la réforme à Blanquer, tout fut organisé puis un jour se pointa un péquin avec un pangolin sous son bras et il y eut comme d’la moumoute dans le potage. #moumoute

5.
Une force limitée cherche toujours à se dépasser elle-même. Sinon, elle serait illimitée. Et c’est ainsi que les élastiques finissent par craquer.

6.
La force qui cherche toujours à se dépasser elle-même s’appelle la force sotte. Plutôt que de rester tranquille à regarder des Barnaby à la télé, elle s’en va réformer le vaste monde là où les morts ne sont là que pour justifier l’infinie fragilité des vivants.

7.
Comme je voyais passer un plat de choucroute dans le ciel, je m’exclamai : Miracle ! Le Ministère de la Culture vole ! Cela n’eut pas l’effet escompté. Ce ne sont pas des saucisses qui plurent, mais des taxes post-réélection. #Macron

8.
« Il faut du temps à l’éclair et au tonnerre » écrit Nietzsche qu’en effet, l’éclair et le tonnerre mettent parfois un temps infini à le tricoter, leur pull long en fine laine noire qu’après ils le refilent à une chanteuse fière et ça fait enfin d’étonnants concerts dans la saison.

9.
Nietzsche écrit qu’il « faut du temps à la lumière des astres », laquelle parvenant enfin aux yeux experts de nos astro-physiciens nous raconte des durées que moi aussi je me raconte des histoires pour le tenir éveillé, le petit cosmos dans ma tête.

10.
Défois, je compte mes osses, défois qu’je mourrirais dans l’illico du presto de pas longtemps, mais le compte n’est pas juste et je suis obligé de recommencer ou alors, chez les chiens hein d’aller les chercher.

11.
Défois j’entends des voix, ce qui est étonnant parce que depuis que je suis devenu commode, mes oreilles sont tombées dans le mur. Je ne m’explique pas non plus toutes ces sottises qui m’zigouigouitent la tête pis que j’vous raconte.

Patrice Houzeau
Malo, le 3 mai 2021.

3 mai 2021

STRATEGIE DU GRAND ZIGOUIGOUI BAVARD

STRATEGIE DU GRAND ZIGOUIGOUI BAVARD

1.
Levant les yeux, je vis passer le grand zigouigoui bavard et sa stratégie globale de formation. Je fus fasciné en songeant que cela fait déjà quelques années que le système éducatif français forme surtout à s’inscrire à l’université en attendant on ne sait quoi. #Vidalégentile

2.
« Je vis une brève lueur verte passer dans les yeux de Poirot.»
(Agatha Christie traduit par Françoise Bouillot, « Le Crime du golf » [Hastings])

Chez Poirot, l’intelligence est verte.

3.
« Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir »
(Rimbaud, « Ophélie »)

Un fantôme souvent qu’c’est en blanc qu’ça se représente. Pourquoi, je sais pas. Après, le fantôme, c’est du temps bloqué, en boucle. Alors, mille ans ou deux vers, hein ?

4.
Les petits lutins (zont des haches et des couteaux défois) dans ma tête, je sais pas quelle langue ils causent ; j’comprends que couic à ce qu’ils racontent. #quecouic

5.
Je me dis : « Le ciel est bleu. » Je me dis : « La nuit est noire. » Je regarde les spaghettis danser le long de la mer, laquelle ouvre une grande gueule que je ne vois pas parce que la nuit est noire et les yeux du ciel fermés.

6.
Parfois, j’ai une tête. Parfois, je n’en ai pas. Est-ce que vous rentrez à l’hôtel ? Une femme rousse parle de vengeance. Va-t-elle sortir de sa phrase et me trancher la tête ?

7.
Rimbaud était plus en beaucoup plus de choses que moi. Céline aimait les croissants et avait du rythme plein ses pages. Moi aussi j’aime les croissants. Ils sont morts tous les deux mais pas en même temps.

8.
Je n’aurais pas aimé être un cheval. Les chevaux ne parlent pas anglais. Ils en ont l’air seulement. Je ne parle pas anglais et ma langue m’abandonne.

9.
Le Sphinx, en voilà une gueule cassée. Il a aussi de grandes papattes de pierre. Mon chat a des moustaches. Hercule Poirot a des moustaches, même quand il est doublé par Roger Carel.

10.
J’aime bien les voyages car je n’en fais pas. D’ailleurs, je ne crois pas au monde extérieur. Ce n’est qu’une illusion, ce monde extérieur qu’on nous montre à la télé parce qu’il faut bien montrer quelque chose. #AlatéléyaBlanquer

11.
Alors Hercule Poirot, interprété par Peter Ustinov et doublé par Roger Carel, vit le cobra dans le miroir. Heureusement, moi, je n’ai pas de cobra dans mon miroir. Affolant tous ces endroits où ça peut se nicher.

12.
En fin de compte, j’aurais été mauvais en tout, et surtout en moi.

13.
Parfois, je n’aime pas les gens ; parfois, les gens, je les aime bien mais en fait pas du tout. D’ailleurs, il ne faut pas perdre plus de temps qu’il en faut avec les gens et leurs livres ; ils sont bien meilleurs que vous, ils vous feraient honte.

14.
Comme je ne crois pas en l’existence du monde extérieur, je ne crois pas en l’existence des gens qui sont dedans, ni aux autres dieux. Mais si elle est plate ? Je m’interroge… Cela veut-il dire que ces gens et leurs dieux sont plats comme crêpes et limandes ? #LeMondeExtérieur

15.
Alors il lui donna une échelle pour qu’il y grimpe et aille libérer sa dulcinée prisonnière du tout en haut du donjon, puis, lorsque le chevalier servant fut à mi-parcours, il commença à donner de grands coups de hache dans les barreaux.

16.
Le ministre de la justice a une grosse tête. On l’appelle aussi le garde des sceaux mais il a une grosse tête quand même. Le ministre de l’intérieur a une petite tête. Macron est une tête. Je n’aime pas les têtes. Je n’aime pas les gens intelligents. Sont bêtes.

17.
Quand je pense à la tête à Blanquer, je pense à la tête à Blanquer. C’est pas plus inspirant. Pas plus réconfortant. Pas plus intéressant que lorsqu’il parle. Quand Blanquer parle, je deviens sourd. Du reste, je n’écoute vraiment que Zut.

18.
Il y a deux mézigues : le bon zig, pédagogique, bienveillant, mal payé pour ce qu’il ne fait d’ailleurs qu’avec un intérêt très relatif (enseigner, c’est chiant) et celui qui me hante, qu’est pas vraiment sympathique, pas assassin non plus, notez, mais pas sympathique.

19.
Je ne crois pas en l’avenir de la démocratie : il y a trop de gens dedans.

Patrice Houzeau
Malo, le 3 mai 2021.

2 mai 2021

LA TERRE PLATE J'EN AI FAIT LE TOUR

LA TERRE PLATE J’EN AI FAIT LE TOUR

1.
David Niven a l’accent anglais quand il est doublé dans les films qu’on montre aux Français. Je suis certain que le fantôme de David Niven a lui aussi un parfait accent anglais.

2.
Quand les oiseaux se regroupent par milliers et dansent au crépuscule, en grandes vagues, on appelle cela murmuration. Il y a aussi l’humaine condition, l’humaine aberration, la constipation, la consternation (apprenante), les scorpions, les champignons.

3.
Les pyramides d’Egypte, c’est bien. Je ne les verrai jamais. Je me demande si elles existent vraiment. Si ça se trouve, les pyramides sont mortes depuis des siècles, et ce sont leurs fantômes pyramidaux qui hantent les sables.

4.
Alors, j’entendis un pas ; je me retournai et vis un pied. Une grosse pierre tomba en balbutiant parce qu’elle était bègue comme un pied. La pierre se répétait. C’était une pierre radoteuse.

5.
Comme on l’appelait le Sphinx, je me demandai qui exactement reposait dans le sarcophage qu’il avait bien dû engloutir quelque part dans la durée de ses années de formation. #coincoin

6.
Quand je me regarde, parfois, je ne me vois pas. Opaque à moi-même, je devrais bien me munir de quelques lumières dans ma tête. Ce qui me permettrait de ressembler, ne serait-ce que vaguement, à mes collègues. #stratégieglobaledeformation

7.
Si je pouvais, je plongerais ma main dans l’âme de ma tête (où sinon serait-elle ?) pour y pêcher le poisson-chat qui me hante l’aquarium, qu’à vrai dire je ne sais plus à quoi ressemble un poisson-chat et qu’en plus, je m’en fiche, des poissons-chats.

8.
Dans une vie antérieure, je fus professeur de rien au néant. On y parlait beaucoup politique et soupe à la tomate. J’aime bien les tomates. Je n’aime pas beaucoup Jean Castex mais ça c’est parce que je ne le connais pas et qu’en plus je n’aime pas les gens.

9.
A vrai dire, ça ne se voit pas trop que je n’aime pas les gens. Certains s’en doutent, mais ne disent rien. Ils restent discrets sur ma misanthropie et cessent tout à coup de me saluer. Ils ont compris. Je ne les en aime pas plus pour autant. #méchant

10.
J’ai atteint l’âge où je suis de moins en moins jaloux du talent des autres. J’attends leur mort.

11.
Je n’ai absolument pas l’oreille. Zut reconnaît chaque timbre, chaque grain de voix, chaque doubleur. Moi pas. Mon lutin à moi dans ma tête me parasite l’oreille où il y susurre une langue tout en zigzags et toboggans et absolument incompréhensible.

12.
Heureusement que je ne pige pas un mot de ce que dit le lutin de ma tête parce que je sens que ça ne doit pas toujours être ni très poli, ni très amical. #bigoudi

13.
J’aurais passé pas mal de temps avec Hercule Poirot. Pas tant qu’avec mon boulot, mais quand même pas mal. Les deux m’ignorent complétement. Je préfère Poirot.

14.
J’aime bien le soir. Je ne dors pas encore et pourtant il fait nuit. Les mensonges que me racontent les politiques sont bien réels. Après, il y a un film que je regarde si je le connais déjà et que je l’aime bien. Je n’aime pas les films sérieux et inconnus. #abstention

15.
Baudelaire fut le premier à évoquer les spectres modernes, ceux des villes. Moi, je ne préfère pas la campagne, mais je n’aime pas la ville : il y a trop de gens dans les rues, et dans les champs trop de fantômes (surtout le soir).

16.
C’est dans le passé que nous comprenons pourquoi nous sommes en train de nous planter. Mais le prix du voyage est, dit-on, exorbitant. #poireau

Patrice Houzeau
Malo, le 2 mai 2021.

2 mai 2021

QUI AGIT QUI RESTE

QUI AGIT QUI RESTE

1.
Il y a une pochette d’un disque de Deep Purple où, sur fond de dunes blanches, on voit un astronaute se désintégrant, c’est-à-dire qu’il se particularise, le particulier, qu’il se volatilise peu à peu en particules que le vent des confins sidérés emporte, pareilles aux choses qui sont mortes là, dans le passé.

2.
Sur la pochette signée par Robert Crumb du disque « Trop de routes, trop de trains », des Primitifs du Futur, deux patibulaires seraient sur le point de s’régler un compte qu’ça n’étonnerait pas. Y a une rousse en vert, une rouge tire, l’enseigne « Le Chat Bleu ».

3.
Dans « « Songe d’un matin d’hiver » (in « Les Celtiques », de Hugo Pratt), le visage de la fée Morgane, blanc, noir, couronne de fleurs et longs cils noirs. En arrière-plan, les étranges pierres de Stonehenge.

4.
La couverture de l’album « Le Sceptre d’Ottokar » : Tintin et Milou franchissant le pont-levis quittant la grande entrée à herse gardée par deux fiers moustachus, laquelle grande entrée donnant sur une vaste cour au fond de laquelle se trouve une grande porte gardée par deux fiers moustachus.

5.
La couverture de l’édition Club des Masques du roman « Le Colonel est retourné chez lui », d’Exbrayat : façon tableau surréaliste, un bord de mer avec falaise hanté par une immense cornemuse flottant en l’air, une jeune fille éperdue en bikini file comme au-dessus du sable.

6.
La pochette de « Physical Graffiti » de Led Zeppelin : issue du temps qu’elle en est si sale, la vaste façade, têtes sculptées, fenêtres à images comme autant d’allusions, d’énigmes, comme s’il y avait là quelque rébus, quelque chose qui agit et qui reste à déchiffrer.

7.
« Mécontent de tous et mécontent de moi, je voudrais bien me racheter et m’enorgueillir un peu dans le silence et la solitude de la nuit. »
(Baudelaire « A une heure du matin »).
Moi aussi, j’aime bien la nuit.

8.
« Vive le Compagnon ! » j’entends ça dans un épisode télé d’Hercule Poirot. Le « compagnon », c’est l’inspecteur Japp ainsi intronisé à Bruxelles dans chais plus quel ordre. J’aime bien le mot compagnon, ceux de la bande des noms en « -nions » comme lune et prunelle.

9.
« Quand je mordille tes cheveux élastiques et rebelles, il me semble que je mange des souvenirs. » (Baudelaire, « Un hémisphère dans une chevelure »)

Le mot « élastique », il commence par s’allonger puis il fait un son comme çui du claquement d’un élastique. Le mot « souvenirs » n’évoque aucun souvenir ; par contre, le verbe « manger » moi, ça m’rappelle la salade.

10.
« La société entière se scinde de plus en plus en deux vastes camps ennemis, en deux grandes classes qui s’affrontent directement : la bourgeoisie et le prolétariat. »
« Manifeste du parti communiste (1848), Marx et Engels, traduction de Molitor)
Cette phrase me fait penser au jeu de go, mais avec des morts, aussi aux sots qui croient au progrès universel.

11.
« Or, Dieu est l’un et l’autre ; il est bien avant tout l’être de tous les êtres, mais, comme tel, il doit cependant exister aussi par lui-même »
(Schelling, « Conférences de Stuttgart », traduction de Jankélévitch)

J’aime bien les phrases ou y a de l’être qui est l’un et l’autre comme dans les romans d’espionnage, que du coup, Dieu, je me demande, pour qui œuvre-t-il ? Pour son propre compte ? Ou alors hein ?

12.
« Ecoutez, prêtez l’oreille : même très à l’écart, des livres aimés, des livres essentiels ont commencé de râler. » (René Char, « Cruels assortiments »)

J’aime bien l’idée que les livres commençassent à râler, que du coup, je me demande, les bibliothèques, grognonnes le sont-elles toutes et entièrement ?

13.
Reconnaissant ainsi à un personnage de fiction la puissance d’un être agissant sur le réel, le chapitre neuf de « Sans parler du chien », de Connie Willis porte en exergue une citation d’Hercule Poirot : « Dans les petites cellules grises du cerveau se trouve la solution de tous les mystères ».
Je note que de tous les êtres de fiction, le dieu unique est sans doute celui qui eut infiniment le plus d’influence sur le réel.

Patrice Houzeau
Malo, le 2 mai 2021.

 

30 avril 2021

PLUMES FEUILLES RAVIS

PLUMES FEUILLES RAVIS

1.
Les gens ne sont jamais contents : ce n’est pas parce qu’on trouve dans certains magasins de la « véritable andouille de Guémené » faite avec du « porc NON français » que cela prouve que ce porc ne parle pas la langue de Molière. #andouille

2.
Quand on n’arrive pas à fermer l’œil de la nuit, c’est embêtant parce que ce gros œil qui vous zieute, vous scrute, vous regarde là, bin, ça peut vous empêcher de dormir.

3.
Alors la table fit tourner la spirite et l’invisible lui botta le fonds d’sa pensée en lui disant d’une voix aussi profonde que le puits des incertitudes à Macron Va-t’en voir dans l’jardin si nous y sommes revenus. #spirite #sprite #sprout #spiroute

4.
Ce qu’il faudrait, c’est soulever la peau de la mer pour voir s’que les pirates des vaisseaux fantômes peuvent bien y cacher. Mais faudra faire gaffe, défois qu’en attendant la fin des temps et des année scolaires s’y dissimulent monstres des profondeurs, léviathans et ministères.

5.
Je ne pense pas que le projet « Porc-épic » ait pour objectif une réécriture salace de l’Iliade, laquelle a été composée par Homère, je précise pour les étudiants en sociologie.

6.
Comme mon chameau ne répondait toujours pas et ce silence commençait à me faire courir des haricots partout sur les nerfs. La question que je lui avais posée était pourtant facile. Ce n’était pas cette année encore que mon chameau obtiendrait son baccalauréat.

7.
« - C’est en dedans, quelque chose qui a cassé. »
(Exbrayat, « Les Messieurs de Delft »)
Défois c’est en dedans que quelque chose a cassé qu’on a le petit pantin mécanique dedans la tête c’est comme s’il voulait plus obéir qu’il fait la gueule, le petit pioupiou.

8.
Non franchement, une blague comme : « c’est en apprenant à m’occuper des autres, que j’ai appris comment les achever », non, franchement, ça ne se fait pas.

9.
Mon chat défois, il me regarde d’un air si sérieux que je crois bien qu’il va m’opposer des arguments hegeliens, mais zaprès i saute de la table en faisant grrrourrour passque Zut vient d’ouvrir le frigo. #Zut

10.
Défois, on organise une course de morts-vivants dans les rues. Y en a i zappellent ça déconfiner. D’autres i disent que c’est le quoi qu’il en coûte. Y en a i zont le masque à Macron, d’autres à Blanquer, d’autres ont la grosse tête d’expert, d’autres encore, plus fatalistes, la tête de mort.

11.
Les apprenants défois ils sont si légers qu’à peine vous dites : il fait chaud, vous pouvez ouvrir les fenêtres, que les voilà en l’air, tout envolés, dissipés dans les espaces, à tous les vents confettis, plumes, feuilles, ravis.

12.
« Il pressa le pas pour dépasser l’inconnue et se retourna. »
(Exbrayat, « Les Messieurs de Delft »)

Défois on presse le pas pour dépasser l’inconnue puis en se retournant on s’aperçoit que c’est pas l’inconnue qu’on croyait connaître quand bien même elle nous est aussi inconnue que la plupart des inconnues que nous croyons connaître.

Patrice Houzeau
Malo, le 30 avril 2021.

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