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BREFS ET AUTRES
13 janvier 2021

OU IL EST AUSSI QUESTION DE L'ENTRISME ZEN

OU IL EST AUSSI QUESTION DE L'ENTRISME ZEN

1.
Qu'est-ce qu'écrire ? Collectionner des signes... Faire sens... Paradoxe, faire sens avec ce qui n'a de sens que pour nous... qui n'a de sens que pour l'humain... L'humain, l'animal qui a conscience de sa propre humilité.

2.
Comme mes yeux me trahissent souvent... Comment faire confiance à ses yeux, ces créatures essentiellement imparfaites ? - je viens de lire « l'Ecole de l'Etant » à la place de « L'Etre de l'Etant »... Sans doute, nous ne cessons d'apprendre de l'étant.

3.
Le bonheur... Ce jeu dont nous passons notre vie à inventer des règles qui ne sont valables que pour nous... et si dépendantes du dehors et des autres que nous ne les maîtrisons jamais totalement.

4.
Même le plus ardent révolutionnaire finit par se dire que rien n'est plus comme avant et que c'est bien dommage.

5.
Alors un Ange apparut et fit neiger billets de banque et pleuvoir pièces de deux euros. Non, je déconne...

6.
Il me semble que si nous n'avions pas adopté l'euro et congédié le franc, le commerce s'en porterait certainement plus mal... Qui, parmi nous, gens ordinaires, aurait jamais payé une galette des rois cent francs ?

7.
Orlando de Rudder nous avait pourtant mis en garde contre l'entrisme zen... J'apprends, et j'ai du mal à le croire que le ministre Blanquer, ministre des Evaluations Nationales serait d'accord pour une expérimentation en milieu apprenant de « La Pleine Conscience » (fichaise monumentale).

De « l'instruction publique » à « l'éducation nationale » (et c'est là que ça a commencé à déraper, quand l'Etat s'est voulu éducateur), au lavage de cerveaux et bourrage de crâne, quel parcours, Mesdames et Massieurs les Pédagogistes !

Et bien entendu, l'Education Nationale va se faire un devoir d'embaucher de clownesques formateurs, lesquels iront former des enseignants à c'te sottise de « La Pleine Conscience », et c'est donc, Français, avec vos impôts que ces choses merveilleuses arriveront.

8.
Je ne suis pas complotiste, mais il semble tout de même que... A l'insu de leur plein gré, aux Etats, bien sûr... Sont pas assez machiavéliques, ni même défois assez fûtés pour... N'empêche que ça revient au même qu'on y va tout droit il semble, à la « Grande Réinitialisation ».

9.
Entendu sur les médias qu'un responsable politique aurait dit qu'il « semble que les Français ont été sages pour les Fêtes de fin d'année » et n'ont donc pas laissé courir le covid. Infantilisation agaçante, de mauvaise foi et probablement mensongère.

Patrice Houzeau
Malo, le 13 janvier 2021

 

 

 

 

 

 

 

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9 janvier 2021

EN ATTENDANT LES AUTOMATES

EN ATTENDANT LES AUTOMATES

1.
L'histoire de l'Education nationale pourrait-elle se lire comme l'histoire d'une lutte sourde entre enseignants jaloux de leur liberté individuelle et administration centrale ? Il semble que, réforme après réforme, et usant de l'alibi pédagogiste, l'administration centrale soit en passe de l'emporter. Mais cette victoire à la Pyrrhus risque bien d'annoncer une chute d'autant plus brutale que le ministère actuel (le ministère Blanquer) semble sûr de son fait.

2.
Je lis dans l'Obs n°2932 (du 7 au 13 janvier 2021) que le mot finnois « sisu » signifierait « courage », « résilience », « capacité à endurer » et serait un mot structurant de la société finlandaise. Est-ce vrai ou est-ce une exagération de journaliste ? En tout cas c'est intéressant.

C'est dans leur langue que les peuples trouvent leur identité. Je crains un monde où l'anglais utilitaire deviendrait la langue dominante.

3.
Oùsque donc i trouvent leurs racines qui font leurs arbres à pommes pis leur identité, les gens ? Dans la langue, ce sol invisible, qu'i y en a i nous disent qu'un jour, on spikera tous l'Européen (« Putain, putain, c'est vachement bien » comme jadis chanta Arno) c'est-à-dire un anglais jargonné, dialectisé, numérisé.

4.
J'aime bien l'expression « humour lunaire ». Le sourire de la lune s'étant affiché, quel est cet ironique sidéral que dissimule ce masque noir ?

5.
Dans l'Obs n°2932, je lis cette phrase prêtée à Bruno Podalydès : « On se comporte de plus en plus comme des machines. » Serait-il que nous nous machinions ? Que nous mimions les automates que nous fabriquons et qui un jour nous remplaceront.

6.
« Alors l'Homme se jugea imparfait et créa le Robot. Il créa le Robot et le Robot succédera à l'Homme quand l'imperfection de l'Homme aura tué l'humanité. » (« la Bible automate »)

7.
J'entends bien que l'on parle toujours de quelque part, et que nos opinions sont dictées par nos déterminismes, mais c'est un peu vite jeter aux orties la toute puissance de la raison, laquelle transcende toute allégeance.

8.
« Dieu n'existe pas hors du monde » : cette proposition que je lis en feuilletant un livre de Frédéric Lenoir (« La Puissance de la joie ») rappelle que si l'on postule un monde impossible sans principe créateur, alors un principe créateur sans monde n'est guère plus plausible.

9.
C'est en créant qu'on devient créateur. Ainsi fut, est, sera Dieu jusqu'à ce que ce qui est ne soit plus et n'aura jamais été car « pourquoi y eut-il quelque chose plutôt que rien » est une question qui n'a aucun sens en dehors de l'humain.

10.
Si l'on postule que Dieu est Logos, alors Dieu est le seul être de langage qui se confond avec son référent.

11.
Car il n'est point de Dieu en dehors de ce monde
Je m'en vas de ce pas acater du kawa
Je ne saurais mieux dire et ça pourrait êt' pire.

12.
Le ciel ténébreux, peut-être est-il tissé d'une infinité de fils, peut-être est-il quelque pelote qu'à l'aube un chat couleur de feu vient défaire.

13.
Je fais avec moi-même et m'en désespère assez
Pour ne pas laisser quelconque me casser les pieds.

14.
Vivre, n'est-ce donc jamais que survivre à soi-même. Je vis comme si j'étais libre et me heurte sans cesse à mes propres barreaux.

Patrice Houzeau,
Malo, le 9 janvier 2021.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

8 janvier 2021

NOTES DU TEMPS

NOTES DU TEMPS

1.
Croire en l'existence de l'en-soi du temps revient à ne pas distinguer l'univers du temps créé par les humains, et l'univers de la durée, univers en-soi, existant et n'existant pas, et dans l'hypothèse du multivers, possible semeur d'univers.

2.
L'univers en-soi, en dehors de toute conscience humaine, est par définition impensable. C'est sans doute là le sens de la dernière maxime du Tractatus de Wittgenstein : « Sur ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence. » (Trad. Gilles-Gaston Granger)

3.
Si l'univers, « après » son expansion, venait à se contracter (hypothèse du "Big Crunch"), se pourrait-il que la durée changeât de dimension et que, pour nous, le temps se mette à passer à rebours ?

4.
Qu'un événement cosmique ait changé l'un des paramètres d'une des lois de la physique tend à prouver l'existence de la durée, pas celle du temps car que signifient « avant » et « après » pour la durée ? Peut-être rien, ou, en tout cas, quelque chose de radicalement différent que pour le langage humain.

5.
La description de l'univers par la physique ne se confond pas avec son objet. Il en reste la fiction efficace. L'univers s'échappe toujours, de la même façon qu'un fantôme est par définition intangible.

6.
Aucun langage si subtil, si programmatique soit-il, ne peut se confondre avec son référent. Plus un langage est subtil, plus les fictions qu'il produit sont efficaces. Un langage qui se confondrait avec son référent serait un ensemble de formules magiques.

7.
Producteur de fictions efficaces, le langage s'apparente à un ensemble de formules magiques. Il tire du chaos et de l'impensable des lois qui n'ont de sens que pour la conscience, laquelle est programmée par le langage pour se fonder sur les binarités vrai/faux, bien/mal, beau/laid, humain/inhumain, existant/non-existant.

8.
Ce à quoi répugne l'esprit humain, c'est à penser que quelque chose existât et en même temps n'existât pas. C'est peut-être pourtant comme cela que l'univers fonctionne : dans la superposition de l'existant et du non-existant. L'univers serait-il radicalement quantique ?

Patrice Houzeau
Malo, le 8 janvier 2021.

 

 

 

27 décembre 2020

EN ATTENDANT QU'EN MEME TEMPS HEIN

EN ATTENDANT QU'EN MÊME TEMPS HEIN

 

  1. « Le soupçon s'éveille, que la pensée et la représentation puissent bien être la même chose. » (Martin Heidegger, « Qu'appelle-t-on penser ? »)

  2. Toto se promenot dans quelque zone avec du clebs errant dedans, des gouttières percées tossi, pis du ciel bleu pétrole qu'il regarda passque même qu'il se dit que ça l'étonnerot point que pensée et représentation fussent idem de même.

  3. « Et dans ce groupe sombre agité par le vent
       Rien n'est tout à fait mort ni tout à fait vivant. »
       (Victor Hugo, « A Albert Dürer »)
    Non, Monsieur Houzeau, Victor Hugo en écrivant ces vers n'a pas fait allusion au groupe LREM en séance de nuit à l'Assemblée Nationale.

  4. Quand la lune fait sa tête des nuits à maléfices pis qu'on r'garde le décor on s'dit que dans stouça-stouci « agité par le vent », commidi Victor Hugo, « Rien n'est tout à fait mort ni tout à fait vivant. »

  5. J'entends dire qu'on ne sait pas si les gens vaccinés anti-covid ne seraient tout de même pas porteurs du virus et donc contagieux. Du coup, saveutidire que si on veut s'débarraser du virus, faudrait qu'toulemonde i s'fasse vacciner ?

    Passque si le vaccin anti-Covid empêche qu'on tombe malade, s'il continue à s'agiter le virus et à sauter d'un bipède l'autre, alors si toulemonde n'est pas vacciné, on devra reconfiner hein étrange bizarre vous avez dit Blanquer.

    A moins que le virus qu'ils porteraient défois quand même les vaccinés asymptomatiques du coup anti-covid, ne s'mette à muter façon Goldocrack et pis nique le vaccin et nous refiche in the mouise.

  6. Il y a dans sque nous vivons actuellement quelque chose du chat de Schrödinger (vous savez le « en même temps » - tiens, ça me rappelle quelque chose - mort et vivant). Si, si, regardez bien, on en voit la queue.

  7. « Les grondements souterrains ont totalement pris fin et un silence de mort règne dans le caveau. » (Leonora Carrington, « le Cornet acoustique ») : C'est-y que les squelettes auraient fini de danser macabre ?

  8. « En cas de réussite, peut-être aurait-il à affronter des situations périlleuses, car nul ne pouvait prévoir les conditions d'existence dans un monde à plus de trois dimensions » (Lovecraft, « La maison de la sorcière »)

  9. Je me demande si dans un monde à plus de trois dimensions, les êtres se mettent à sauter d'un instant à l'autre.

  10. Je suis tellement menteur que lorsque je regarde mon reflet dans un miroir, je me demande si je ne me fiche pas de ma fiole.

  11. Défois je me sentis si triste que tous me yeux en pleuraient ; tous mes yeux, sauf toutefois ceux de mon visage, qui eux restaient étrangement secs.

  12. Au lieu de compliquer le mammouth avec du contrôle continu, des options, du grand oral, du Service National Universel et de la transition éducative de mes deux, Blanquer serait bien inspiré de prévoir dans toutes les filières un enseignement solide en informatique (codage, maîtrise des logiciels etc...) passqu'au train où ça file le Covid et ses petits copains qui attendent certainement dans les coulisses de faire leur entrée sur la scène des Nations espouvantees, la Start Up Nation va se faire plus vite que prévu (et je le regrette).

  13. « En même temps » Macron dit la vérité et « en même temps », Macron ment comme un ministre de l'Education Nationale. Macron est sans nul doute un chef d'Etat de type schrödinguerien.

  14. En fin de compte, vous verrez que Macron sera réélu parce qu'on ne pourra pas faire autrement, nos grandes écoles, que le monde entier ne nous envie plus, étant incapables de fournir des candidats crédibles aux élections présidentielles.

  15. Je me demande si quelqu'un a déjà écrit un roman policier où le narrateur serait le couteau. Un genre de prosopopée policière quoi.

Patrice Houzeau
Malo, le 27 décembre 2020.

10 novembre 2020

AU BORD DE BIZARRES ABÎMES

AU BORD DE BIZARRES ABÎMES

 

  1. Comme il arriva au bord de bizarres abîmes façon Lovecraft et cauchemars, y avait des formes s'agitant au fond d'l'indicible là-bas, il leur cracha dessus (lésotossi), ce qui fit qu'un long cou emmanché d'un long bec de lièvre jaillit du gouffre et l'engouffra ah n'eut-il pas temps de faire.

  2. Sans cesse de labyrinthe en labyrinthe, d'escalier des vertiges en escalier des vertiges, se mit à tourner comme un fou, ses cheveux tournaient autour de sa tête et sa tête vite qu'elle pivotait sur son cou lequel tournait aussi avec tout son corps pis sa cape.

  3. Quand il eut bien tournoyé dans le labyrinthe, l'étot tout toupie. Alors une main de géant l'attrapa et le fit tournoyer tant et encore que lorsqu'il eut bien tournoyé, il s'aperçut qu'il avait perdu des bouts de tout ça lui-même. C'est le destin lui dit la cafetière que faisait-elle là je ne sais pas.

  4. Un auteur n'écrivant que des sottises maigrissait pis s'aigrissait aussi, s'vinaigrait, s'amertumait, ses sottises ne faisant plus rire le vide de son ventre dans lequel résonnaient de moins en moins les rires des clowns avalés.

  5. Il avait l'impression que depuis le début de son enquête, on lui contait des carabistouilles. Il prit tout le puzzle qui était en train de tourner manège dans tous les sens de sa tête et les mit bien à plat sur son bureau, les pièces de l'énigme mais un vent mauvais se leva et vla qu'tout s'envola.

  6. Un vent mauvais ayant fait s'envoler toutes les pièces du puzzle, il décida de sortir. Un cimetière vint à lui (ses grilles grinçaient fort, et des tombes montaient des sons sourds comme un ministère). Il voulut prendre ses jambes mais le vent toujours le rattrapait qu'le cimetière toujours était proche.

  7. Se mit à gonfler à grohossir de partout à s'enhanfler montgolfière à s'baudrucher Ubu pis alors qu'il fut devenu tout boursufflu pansu énorme dans ses paluches formidables il attrapa les politiques et les lilliputiens de la haute fonction publique et les engouffrit, poissons frits.

  8. Je n'ai pas d'autre raison que moi-même ; ce n'est pas une raison pour me prendre pour quelque coin-coin des zones et me tirer dessus avec de la poudre d'arguments perlimpinpesques fit-il en se considérant de haut.

  9. Zut s'amusant à jouer aux fléchettes avec la bouille enfarinée d'un provisoire ministériel, je la laissai pour me faire feuille au vent. On mit un certain temps à me retrouver. Mais enfin, on me rebrancha.

  10. « Un président, c'est du camembert ! » s'exclama l'élève espiègle. Il ne croyait pas si bien dire.

  11. S'étant pris pour Jeanne d'Arc et De Gaulle, il fut tout déçu quand les électeurs lui bottèrent le cul.

  12. Le ministre rêvait de robots conversationnels, « ça leur fera les pieds à tous ces petits profs, je les remplacerai automatiquement et je pourrais réformatiser à mon aise » se disait-il dans sa tête de fonctionnaire fonctionnant. Le ministre rêvait. Quand il se réveilla, on le congédia.

Patrice Houzeau
Malo, le 10 novembre 2020.

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24 octobre 2020

TANDIS QUE VIRTUOSENT LES VIOLONS

TANDIS QUE VIRTUOSENT LES VIOLONS

 

 

  1. Holmes virtuosait du violon - ça lui occupait l'cogitant - tandis que Poirot contemplot un tableau (ah oui c'est beau) : on aime l'art dans le mystère et ma pomme se demande hein le Pharaon fumait-il réellement le cigare ?

  2. J'imagine assez Rimbaud la tête lourde de bière dans quelque troquet enfumé cependant qu'à gros flocons tombe la neige et que la bourrasque gesticule quelques fantoches au loin qu'on dirait vraiment pas les cavaliers de l'apocalypse.

  3. La politique en France, c'est tellement de moins en moins clair qu'on se demande qui c'est-y qu'est vraiment de gauche, qui c'est-y qu'est réellement de droite. En tout cas, ils ont tellement raconté de carabistouilles, gouvernants et partis, qu'à les croire, on n'en a plus trop envie.

  4. Défois, le covid, je me demande s'il est vraiment si invisible rapport à ce que ses sabots i sont de plus en plus gros. Ceci dit, j'suis point complotiste, j'y crois au danger virulent, le problème c'est la compétence de nos compétents et autres experts.

  5. C'est avec soulagement que le chevalier sans tête accueillit la nouvelle du port obligatoire du masque. Enfin, il serait reconnu pour ce qu'il était, le chevalier sans tête mais masquée : la France, quoi.

  6. Ces histoires d'islamo-gauchisme me gavent tellement que j'ai bien envie de mettre tout ce beau monde des grandes idées dans le même sac, et zou ! Pas de compromis, pas de soumission. Ni dieu, ni maître, et vive l'omelette au jambon, nom de Zeus.

  7. M'est avis que même si le covid court comme un furet dans une contrepèterie, un couvre-feu à 19 heures aurait été vue comme une connerie, et je dirai même plus, comme dirait Tondu, comme une macronnerie.

  8. J'ai toujours cru que mes professeurs de mathématiques étaient des sorciers inscrivant des signes cabalistiques au tableau vert, dans le seul but de me perdre dans une autre réalité. Quant à mes professeurs d'anglais, ah tiens, ils ne viennent pas des ailleurs stellaires.

  9. Pendant que le chevalier sans tête détaillait quelques zôtres, Heidegger se demandait Qu'appelle-t-on penser ? pis quelques zozos des alpages réflexifs rêvaient d'un monde sans frontières oùsque tout le monde i pourrot faire n'importe quoi comme les autres hein dis.

  10. Tandis que le chevalier sans tête se disoit qu'on estoit point sorti des sables, le ministre décréta couvre-feux et vlan passe-moi l'amende et même que le chevalier sans tête se battoit dedans l'horreur d'une profonde nuit, et qu'ils surgirent, les gens d'armes, pour vérifier son attestation de sortie.

  11. On n'a jamais la tête assez pleine de youp la boum troulala itou et toutes ces idées qui font rire pour les supporter, ces jours d'automne virulent oùsqu'on s'déplace masqué en pensant des ce serait mieux si seulement.

  12. On se dit des fois des âneries du genre j'aime pas les gens qu'en fait, c'est pas tellement qu'on les aime pas, les gens, c'est qu'ontologiquement, on s'en fout, pis qu'on s'en méfie, pis que des fois, ils sont bien utiles quand même, les gens.

  13. Les gens, ça passe le temps en attendant le grand rien du tout oùsqu'on pourra même plus voir personne.

  14. Si je vous ai fait venir ce matin – je sais, vous avez dû galoper de Labasstown à Que-couic-city -, c'est que je ne voulais pas vous laisser patauger dans toute cette marmelade tarabiscotée. Et vrai, dans ma caboche à cornichon, je n'imaginais pas que vous étiez déjà si avancé dans le n'importe quoi la banane.

  15. Il quitta son bureau et ses vitres sales, en commençant par ses jambes et le reste suivit (pipe, chapeau, imperméable) afin d'engloutir quelques œufs durs et leur poule, quelques escalopes de veau si ferré (i braille commak), et d'la bière en demis dans une brasserie dont le patron s'appelait Georges.

Patrice Houzeau
Malo, le 24 octobre 2020.

22 octobre 2020

BON ALORS TOTOR PRIT LE LONG FIL

BON ALORS TOTOR PRIT LE LONG FIL

 

 

  1. Bon alors Totor i prit le long fil, tira dessus tira tira-ra-ra (râlot fort Totor) qu'à force, au bout du fil qu'était si long qu'on aurait dit une sociologie, arriva un monstre tout épouvantable qu'il avala la table (avec toutes ses assiettes) pis l'étable (avec tous ses chevaux) et même Totor en fut tout bouffu.

  2. Alors un autre Totor entendit cris, pleurs et plaintes qu'il en eut les oreilles toutes secouées même qu'on aurait dit des oreilles d'éléphant faut dire qu'il fallait s'en douter à cause de sa trompe hein aussi donc Totor l'éléphant entendit ouiner qu'ça l'embêta fort mais bon allez fit-il faut qu'j'aille au pain.

  3. Un jour il sentit sa vie glisser c'était comme s'il étot sur la pente fatale d'un toboggan vertigineux qu'on en voit pas le haut (l'est là haut oh c'est haut) mais il se reprit par le col de son être et continua d'exister jusqu'à la prochaine fois.

  4. Parfois, Zut rêve d'un grand bateau blanc qui l’emmènerait loin bien loin vers d'autres ailleurs prodigieux, du coup Zut elle se flanque une tenue de plonge-grenouille et s'en va saboter l'aut' mirifique à partances cause Zut elle y croit pas, à tous ces ailleurs à prodiges qu'on nous vend.

  5. Comme il se sentit entouré par le vide il se dit qu'il allait chuter dedans que c'était ça la pente fatale aux zumains chuter dans un vide dont on ne, ni ne, donc il fit un pas et il y eut comme un bong qu'il avait franchi le mur du sot, le mur de la vitesse limite de sa propre pensée. L'était pas bien malin non plus hein.

  6. Alors un aigle formidable descendit des cieux que c'était comme si - Shazam estrange l'ambiance ! - tout l'décor et paysage estoit sorti de son cadre spatio-temporel pis l'bestiau happa un rongeur qui passait par là et s'en fut dans le trouble des cieux pendant que Zut se disot que si elle avait été une souris souriçant deci-delà, l'aut' enflé du ciel l'eut becquée toute crue.

  7. Il se dit qu'il ne lui restait plus grand chose alors il se mit en quête de quelque chose et se fit chevalier de la quête des choses. C'était un peu vague. D'ailleurs, il se perdit dedans, dedans un vague paysage avec des vagues de brume dont il ne reste qu'un vague écho dans une légende dont il manque des pièces.

  8. Lors Zut avot passé la rivière de cassis et s'artrouva aux enfers oùsqu'elle fit un tel tonnerre de tintouin qu'les ombres la rendirent au monde et aux noms. On parla de miracle. Sque c'est qu'la littérature tout d'même.

  9. Bon alors le chevalier sans tête il entra dans la machine à remonter les montres - et hop Jean Castex Edouard Philippe ! - i s'artrouva dans le pré de son enfance. J'ai déjà vu cette tête de veau quelque part s'escria-t-il pour que le lecteur entendît.

  10. Bon alors le chevalier sans tête ne fut reconnu par quiconque car vu qu'il n'avot point sa tête nul ne pouvot le reconnaître Cépourça qu'les manants lui jetèrent cailloux caillasse cahiers et qu'les singes lui balancèrent des noix de coco.

  11. Alors le chevalier sans tête se dit vu que nul ne reconnaît point ma tête perdue faut que j'm'achète une tête de circonstances. Il alla chez un chasseur de têtes des plus chasseurs sachant chasser qui lui refourgua une tête politique dont il ne savait que. C'est comme ça qu'le chevalier sans tête fut pendu dans le passé.

  12. Cependant qu'le chevalier sans tête du passé (l'avot remonté les montres) fut pendu, le chevalier sans tête du présent s'initia au pendule : « A l'ouest, toujours plus à l'ouest ! » n'arrêtait-il pas de dire dans sa barbiche absente. C'est d'ailleurs pour ça qu'le capitaine point ne put le décapiter même qu'il en était tout dépité.

  13. En ayant marre du pendule, le chevalier sans tête se chercha des divertissements. Il joua à tout un tas de jeux oùsqu'il perdit beaucoup d'sous et d'autres trucs aussi. Cétalors qu'les dieux qu'existent pas intervinrent du haut de leur être en le chargeant d'une quête à laisser bouches bées et cheveux dressés.

  14. Lors de sa quête, le chevalier sans tête labyrintha beaucoup, grimpant les escaliers vertigineux d'une bibliothèque sans fin où les livres engendraient les livres et où tossi il entendit les échos lointains de conversations entre d'autres invisibles dans des langues dont il ne savait point le latin.

  15. Lors de sa quête, le chevalier sans tête se posa bien des questions sur le but du truc et sur l'être des créateurs du truc adoncques il se dit enfin que tout ça c'était bien beau mais bien dangereux tossi qu'il aurait dû rester près de Zut sa Zutesse dulcinée laquelle en attendant cornemusait fort car elle était nulle en tapisserie.

    Patrice Houzeau
    Malo, le 22 octobre 2020.

22 octobre 2020

LE CHEVALIER SANS TETE PRECEDE D'AUTRES SOTTISES

LE CHEVALIER SANS TETE PRECEDE D'AUTRES SOTTISES

 

  1. Sur la route vertigineuse, j'ai vu la rose rare, j'ai vu la rose rare – oh la rarissime, la pure rareté – j'ai vu la rose rare en vêture de renarde. Et bien entendu, elle s'a fichu d'ma gueule.

  2. Derrière les fenêtres, il y a des êtres, qui vivent leur vie d'être, en se moquant bien de votre être à vous pis même que derrière les fenêtres, il y a des êtres qui regardent s'agiter et soliloquer d'autres êtres dans de plus en plus étranges lucarnes.

  3. On est très encombré savez d'objets bibelots bricoles camelote pis du peinturé utra-moderne, du tout ça plus ou moins bien rangé empilé collectionné amassé dans une « vie toute vide » qu'il dit Houellebecq.

  4. Peut-on comme i dit Houellebecq « s'écraser sur l'infini », s'écrabouiller sur l'exponentiel, même que l'exponentiel c'est d'l'infini qu'en finit pas d'exponentialiser, pis s'ramasser dans l'innombrable et se dépeupler dans le surnombre ?

  5. Que la rose rime avec la chose induit bien des choses, qu'en somme, la rose est aussi bien alchimique qu'érotique.

  6. La mort mord-t-elle ? La mort a-t-elle des dents pour mordre ? La mort est-elle la mâchoire du néant ? Sommes-nous des bouts de viande défois froide, défois cuite qu'elle dévore, la mort ?

  7. Y en a i nourrissent des invisibles, empiffrent des tout puissants, engraissent des ogres, gavent des dieux pis élèvent des croyances qu'ils lâchent dans le monde oùsqu'elles courent les têtes, les sottes obscures, en quête de cervelles à grignoter.

  8. En attendant qu'le covid fasse le vide, on continue à critiquer les tactiques des politiques... ça fait passer le tic-tac, ça occupe les esprits.

  9. Tout métaphysichosifié, transparu dans la modernose, critivitreux, golemisé volontaire, originellé dans l'vouloir, démontré, déchronicisé, sorti d'l'horloge le spectre, mué d'la synchronie, et pis quoi, aussi nu qu'un roi.

  10. Bon alors le chevalier sans tête se mit à courir à courir à courir car il avait perdu son cheval même que c'est un ogre qui l'eut bouffi pis après il avait tant couri tout parti qu'des jambes lui en poussèrent squi lui permit d'arriver au château.

  11. Bon alors le chevalier sans tête il arriva au château mais ce n'était pas son château comme il était sans tête le chevalier sans tête il l'avot point r'connu pis une flèche se décocha d'un arc d'un archer là haut sur le château alors le chevalier sans tête mourut quand même.

  12. Un enchanteur arriva avec sa barbe blanche de long temps et guérissa le chevalier avec des onguents du genre qu'on trouve pas à Leclerc Le chevalier sans tête reprit ses esprits mais dans le désordre qu'il parla zarbi mais ni graf car l'enchanteur avot aut'chose à faire.

  13. Alors le chevalier sans tête il décida de rentrer chez lui revoir Zut sa Zutesse dulcinée mais c'était pas mince l'affaire car il devait passer par un bois oùsqu'il y avait rien que des malfaisants à moustaches qui le guettaient pour lui piquer ses sous et d'autres trucs aussi.

  14. Mais comme il était brave comme un héros de la légende, il prit tout son courage avec tous ses bras et alla un peu montrer à tous ces malfaisants à moustaches squessefu qu'trancher dans l'vif qu'il y en eut bien des moustachus tout découpés dans les fourrés feuillus.

  15. Après le chevalier sans tête rentra chez lui oùsque Zut sa Zutesse dulcinée soufflot dans une cornemuse passqu'elle était nulle en tapisserie du coup tous les prétendants furent sourds comme des pots litiques (on en trouve encore) skifu que point n'entendirent survenir le chevalier sans tête qui tous les zigouilla pour l'exemple et la légende.

  16. Alors le chevalier sans tête se marida avec Zut sa Zultesse dulcinée (avant, ils vivaient dans un péché affreux) et donc ils se maridèrent (troulala-troulalère chantèrent en vers les trouvères) et ils eurent beaucoup d'histoires dont, par ailleurs, on se fout carrément.

    Patrice Houzeau
    Malo, le 22 octobre 2020

13 octobre 2020

PASSE POUR CE QUI EST

PASSE POUR CE QUI EST

 

  1. « Depuis toujours ce qui est présent passe pour ce qui est » écrit Heidegger dans « Qu'appelle-t-on penser ? » (traduit par Becker et Granel). Le philosophe a raison de lever ce lièvre, car nous savons parfaitement que ce qui est présent n'est pas toujours.

  2. « Pour la vingtième fois je prends mon téléphone / Je n'ai plus rien à dire mais je peux écouter », et que peut donc écouter le narrateur à Houellebecq, sinon la voix de ses fantômes ? Nous savons que le téléphone est une hantise.

  3. « La réalité est-elle fonction de l'observateur ? » Ce que je j'entends là sur France Culture est sans doute la seule question qui vaille et dont nous connaissons la réponse. Et cependant, nous faisons comme si.

  4. Le Covid serait-il un acte manqué de l'humanité ? Sans doute n'avons-nous pas créé le Covid, mais nous l'avons certainement suscité. C'est ainsi que nous travaillons à notre propre perte.

  5. Le Covid est très sûrement un acte manqué. Il s'agissait de masquer l'humanité qui commençait, surnombre oblige, à gronder au cœur même de la vieille Europe. Nous en sommes à attendre les couvre-feux. L'humain mate l'humain.

  6. Comme je l'entendais chanter cette comptine :

    Une pomme roule dans l'herbe

    Une pomme roule dans l'herbe

    Ce n'est pas une pomme,

    C'est une tête !

    J'en conclus que Zut était d'humeur massacrante.

  7. « Je ne trouverai donc personne qui veuille s'enfuir avec moi ! » Cette phrase de Vallès s'applique à bien des esprits qui faisant légion en un corps ne peuvent pourtant que s'enfuir seuls. Ce n'est que dans la possession que s'unissent les démons.

  8. La politique n'est rien d'autre que l'art de mener le troupeau à l'abîme tout en lui promettant des pâturages toujours plus verts.

  9. Je tiens les politiques pour de parfaits étrangers. Ils viennent d'un autre monde, et cherchent à nous dominer. Leur sourire est celui du loup, et nous ne pouvons que nous en défier.

  10. Que l'on me montre un politique qui viendrait du même monde que le mien, et je dirai : voilà un traître.

  11. C'est au nom de l'humanité que l'on nous fait avaler bien des couleuvres, et par une étrange inversion des valeurs, voilà que le lointain m'est vanté comme m'étant proche, et le plus parfait étranger m'est imposé comme étant mon prochain.

  12. « Où était mon père dans le cadavre de mon père et sa pâleur poudrée ? » (Pascal Quignard, « L'enfant d'Ingolstadt »)

  13. Le vivant et le mort jamais ne se rejoignent. Ils se fréquentent cependant, assidûment.

  14. « Ce feu qui bout au fond de la terre. » Cette phrase de Quignard... Oh le feu central ! Le laboratoire ! L'alchimie souterraine... Le monde creux...

  15. « Nous vivrons des moments d'épouvante immobile. » J'admire sa lucidité, à Houellebecq, puisque c'est comme cela aussi que nous finissons, spectres de nos synchronies, coincés dans quelque épouvante immobile, cet « éternel retour ».

     

    Patrice Houzeau
    Malo, le 13 octobre 2020.

3 octobre 2020

AFFAIRES ETRANGERES

AFFAIRES ETRANGERES

 

  1. J'entends annoncer l'émission de Christine Ockrent, « Affaires étrangères » et songe qu'il n'est jamais d'affaires qu'étrangères, tant le plus lointain comme le plus proche me semblent si souvent inconnus.

  2. Nous croyons connaître alors que nous ne faisons que reconnaître quelque pâle reflet de nous-même, pour lequel parfois nous nous enthousiasmons bêtement.

  3. Je suppose qu'en ces temps de n'importe quoi exacerbé, il n'est d'économiste qu'atterré. Je suppose itou qu'ils s'atterrent de même, nos grands spéculateurs.

  4. En ce moment, je ne mettrai pas un kopeck sur un cheval politique, quel qu'il soit. M'ont tout l'air d'aller à un abattoir dont ils n'ont même pas idée. Sans parler de ces dadas des extrêmes confins qui courent la place, et non la gagne.

  5. Depuis qu'un documentaire d'Arte me confirma tout le biscornu de la physique quantique, je ne regarde plus les chats de la même façon. J'ai l'impression qu'ils clignotent.

  6. Le réel serait-il l'infini clignotement des paupières d'un dieu ivre de fatigue ?

  7. Le réel serait-il l'infini d'un en même temps de oui, de non, de peut-être, de 1, de 0 et de 01 ?

  8. La politique sans scandale ? Un crime sans cadavre.

  9. Hypothèse complotiste que je partage pas, mais c'est curieux : on fait courir un virus décimant, puis on t'invente un vaccin qu'on fait courir itou. C'est-y ainsi qu'on dépeuplerait le surnombre ? Un auteur de SF n'aurait pas trouvé mieux.

  10. C'est parce le whisky « n'a jamais été carmin, que je sache » rappelle « San-Antonio chez les mac » que quelques « taches en forme d'étoile » aperçues dans un « entrepôt souterrain » font « tiquer » le chéri de ces dames et prince de la jactance.

  11. J'entends ce samedi 3 octobre 2020 une annonce (celle d'une émission) présentant les marchands d'armes comme étant les « vrais pères fondateurs de l'Amérique ». Cette lucidité devrait me désespérer, elle m'enchante, et quelque caporal ricane dans l'ironie qui me sert de caboche.

  12. En dehors de l'humain, dans le réel sans nous, il n'y a pas de grand, de petit, de rond ou de carré, d'infini ou de fini, ni temps, ni forme, il n'y a que l'indéterminé, l'être sans l'étant, le néant à matière.

Patrice Houzeau
Malo, le 3 octobre 2020.

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