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BREFS ET AUTRES
15 avril 2021

I VA FAIRE L'HUMAIN I VA FAIRE

I VA FAIRE L’HUMAIN I VA FAIRE

1.
« Car une activité aveugle, prisonnière de ses fins et de plus poussée jusqu’à la démesure, conduit au néant. »
(Karl Jaspers, « Préface à « La Bombe atomique et l’avenir de l’homme », traduction Saget),

L’activité, c’est ce à quoi les bipèdes se livrent chaque jour. Faut dire qu’l’espèce humaine est plus hyperactive que perspicace. On invente tout le temps, et plus on invente, plus on est obligé d’inventer pour pallier les conséquences de tout ce qu’on invente. Appelons ça shadokisme.

« activité aveugle », écrit Jaspers, c’est qu’on progresse dans s’qu’on creuse. Les politiques nous en évoquent le bout comme si c’était un tunnel, mais ce n’est pas un tunnel, s’t’un labyrinthe, et si ça s’trouve, on finira tout en os dans les impasses.

L’activité « aveugle » comme une décision à Blanquer, le roi du pifomètre apprenant, est « prisonnière de ses fins », écrit Jaspers, que je me vois bien dans ma tête un vas-y Titi, pis toi aussi Julie, bandeaux sur les yeux et d’la chaîne plein leur physiologie.

Les « fins » de l’activité « aveugle » c’est quoi ? le productivisme ? La Start Up Nation à l’aut’ mannequin présidentiel ? Le contrôle permanent de salubrité publique induit par la crise covid ? La solidarité obligatoire ? La consommation obligatoire ? L’université obligatoire ? La machinerie transhumaniste (fichaise !)

La « démesure » c’est quand on ne mesure plus les choses. On tente donc de faire rentrer des ronds dans des carrés et de persuader la poule que le couteau qu’elle contemple d’un œil rond n’est pas là pour la transformer en repas du dimanche. Aussi de persuader l’électeur moyen que, non, le gouvernement, malgré le covid, les aléas climatiques et le gouffre de la dette publique, ne va pas augmenter le montant de nos impôts. Si tu crois celle-là, on va t’en raconter plein d’autres, t’es un bon client.

La phrase à Jaspers, elle finit par le mot « néant », que de toute façon, c’est ça qui nous attend. Y a que les sots pour croire qu’on pourrait sauver l’humanité, qu’elle perdurera encore toute une série de siècles pis millénaires. Pour quoi faire, mon dieu ? Bah, l’espèce humaine est comme toutes les espèces. Quand elle est en surnombre, il faut bien qu’la condition humaine (rareté naturelle, pérennisation des conflits armés, darwinisme social etc…) élimine. Et si elle n’y arrive pas, l’humanité, eh bien, elle s’éteint, épicétou.

2.
« Il faut que notre époque apprenne que tout n’est pas à faire. »
(Karl Jaspers)

« Notre époque », c’est notre temps, avec tous les gens qui s’agitent dedans. Et i s’agitaquoi ? I s’agitent à travailler, inventer, innover, expérimenter. Et i zarrivaquoi ?
A la grande déglingue des climats, au virus décimant pour tous, aux migrations exponentielles, aux replis identitaires, à la politisation du religieux, à la massification de l’enseignement supérieur et diplomation d’la sottise, à l’escroquerie du transhumanisme, à l’idiotie robotique, à la Start Up Nation Apprenante pour tous, à la pérennisation des conflits armés (ça rapporte et c’est bien pratique) et bien entendu, à la rente politique, avec l’assentiment des grands héliotropes.

« que tout n’est pas à faire » : ah certes, mais voyez, j’intuitionne que l’humain pourra pas s’empêcher de faire, y compris ce qui ne devrait absolument pas être fait, comme un môme, i va faire, l’humain, i va faire jusqu’à ce que tout s’défasse.

Patrice Houzeau
Malo, le 15 avril 2021.

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15 avril 2021

CONSIDERATIONS DE L'HOMME MAMMOUTH

CONSIDERATIONS DE L’HOMME MAMMOUTH

1.
L’homme mammouth causa « Droit et Institution de la Nature » tout en zieutant les grands massacres qu’la téloche évoque (mais d’moins en moins car, n’est-ce pas, le marché aux fleurs de Macrony-les-Vieux, c’est important aussi hein). Les fabriques de létalité tournaient quand même.

2.
Y a bien eu quelques consternations, mais j’crois bien que d’la disparition de l’ENA, tout le monde s’en fout. Elle risque d’être remplacée par une Science Po bis. Ça f’ra doublon. A terme, pour cause d’entrisme gauchiste, on la supprimera aussi Sciences Po. Ça f’ra des économies.

3.
Soulevant « la loi suprême de la Nature », ah qu’c’était lourd, il vit que « chaque chose », (covid, blanquer, zozo, zazou, Zut et son zébre) « s’efforce de persévérer dans son état » comme la frite persévère dans la mayonnaise et la saucisse dans la choucroute.

4.
Concernant une plainte d’enseignants contre Sa Personne, Blanquer évoque un « coup de poignard dans le dos ». Et l’introduction du contrôle continu, et sa généralisation aussi prévisible qu’une raclée électorale de LREM, c’est quoi, à votre avis, Monsieur le Ministre ?

5.
Paraît que le professeur François Héran « estime que la caricature offensante des religions est possible dans la mesure où elle contribue à nourrir le débat dans une démocratie » (cf La Croix sur Twitter).

Faudrait quand même dire que ni Charlie Hebdo, ni Desproges et tant d’autres n’ont eu besoin de l’assentiment des Grands Penseurs du Collège de France pour critiquer les religions. Et puis qui évaluera cette contribution au débat démocratique, et donc qui censurera ?

6.
Paraît que Macron gouverne sans parti, mais avec plusieurs costumes.

7.
Bâclé, travail bâclé, se dit-il en se grattant le nez. Il regarda son regard démesuré. C’est que ses yeux s’agrandissaient, débordant les paupières et se répandant dans toute la pièce et la lumière verte de ses prunelles félines.

8.
Alors ses yeux immenses s’étant répandus dans toute la pièce, ils se fermèrent d’un coup sec (ksafitchok) et tout, meubles, jours et travaux, modes et travaux, mou de veau et tête de veau, critique et nez gratté, se perdit dans la spirale de son regard (ksafibzzzihittt).

9.
Haletante, elle se pressa sur le quai de départ. Protégée sans doute par son ange gardien, un indien des plaines célestes, elle échappa au couteau invisible qui tourne dans l’air et foudroie les passants, de ci pis aussi de là, pareils à des feuilles mortes.

10.
Reprenant difficilement sa respiration tant le couteau invisible de l’air, s’il n’avait tranché le fil de sa vie, lui avait tout du moins coupé le souffle, elle rajusta son chapeau minuscule because tous ses chapeaux rétrécissaient lorsqu’il pleuvot à ciseaux. Ce qui arrive.

11.
Elle avait donc sacrifié aux rites du thé, du bloody mary, et de la course sous le couteau, lequel file aussi vite que le temps ; c’est bien pour ça que n’le voyant pas arriver, fatal que finalement i vous frappe et défunte, que vous v’là dans le fini, où y a plus ni ni, ni mais.

12 .
Y en a qui disent que Macron pourrait être élu par défaut, Mélenchon par des fous et Marine par des fafs.

Patrice Houzeau
Malo, le 14 avril 2021.

15 avril 2021

TROMPE ET PERSPECTIVES

TROMPE ET PERSPECTIVES

1.
« Ce qui fait que le monde me trompe par ses perspectives, ses brouillards, ses chocs détournés, c’est que je consens, c’est que je ne cherche pas autre chose. »
(Alain, « Propos sur la religion »)

Le « monde », c’est tous les gens là mais il y a aussi l’autre monde, celui des pas là. Défois, on dit qu’ils reviennent. On les appelle alors revenants. J’y crois pas. Un spectre lui-même m’a confirmé qu’il n’existait pas.

« que le monde me trompe par ses perspectives » ne m’étonne pas. C’est  l’trompe l’œil, aussi l’attrape-couillon (c’est quand les filles se maquillent).

Les perspectives, c’est ce qu’ont en tête les politiques, défois qu’ils ont une tête. Mais défois, même quand ils ont une tête, les politiques, leurs perspectives, elles sont toutes pourrites. On peut même dire que la politique, c’est gérer les conséquences de perspectives bien palmées et l’aléatoire d’leur mise en œuvre. On l’a vu avec le covid, et on le voit encore, à quel point nos politiques peuvent être macabrement grotesques et inconséquents.

Les « brouillards », c’est quand on voit plus grand-chose, qu’on pourrait se paumer dedans, et après, on a beau s’appeler, eh bien, on se retrouve pas. Le brouillard me fait songer aux vaisseaux fantômes surgissant soudain des brumes qui tapissent les gouffres amers pis que des squelettes tout à fait pirates débarquent dans les ports et font du massacre. Hein, Philibert, que défois quand ça fogue, les forbans des vaisseaux fantômes filent dans les faubourgs et défuntent et fracassent…

Les « chocs détournés », c’est bizarre comme expression (en tout cas pour moi, mais j’suis sot comme moi-même) ; ça me fait penser au billard, et penser que je sais pas y jouer, au billard, puis qu’en vrai, je m’en fiche du billard, comme de Blanquer, c’est vous dire.

Quand on « consent », évidemment, on peut se mettre dans un mauvais cas, pis quand on ne dit mot aussi, car « qui ne dit mot consent ». Le mieux, c’est de consentir à la façon d’un seigneur de cinéma, du bout du gant, avec l’idée dans sa tête que si ça roule pas comme ça doit, on le retire son consentement, et allez vous faire lanlaire, les autres là. Moi c’est ma ligne de conduite souvent, je consens mais faut pas m’exagérer l’chantier, sinon, allez voter Macron, ou vous cuire des œufs durs, et fichez-moi la paix.

« c’est que je ne cherche pas autre chose » ; moi, voyez, quand je cherche la deuxième chaussette, je ne cherche pas autre chose que la deuxième chaussette, et même si je ne la retrouve pas, la deuxième chaussette, c’est pas pour ça que je vais chercher une archiduchesse sachant chasser sans son chien.

2.
« Réfléchir, c’est nier ce que l’on croit. »
(Alain, « Propos sur la religion »)

Quand on réfléchit, faut dire qu’ça fatigue. Donc moi, j’réfléchis pas trop, et donc souvent je m’goure, mais comme j’ai déjà réfléchi que les autres réfléchissaient pas plus que mézigue, - défois moins-, j’me dis que j’dois être dans la moyenne de la connerie ordinaire.

« nier ce que l’on croit » est nécessaire, je crois, car sinon on s’fait avoir. Du coup, à force de prendre le parti de nier ce que l’on croit, on finit pas ne plus croire en grand-chose, comme le Dom Juan de Molière qui ne croit qu’en « deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et quatre sont huit ».

3.
« Il est vrai qu’ils n’ont jamais différé une démarche utile, ni manqué de voir régulièrement ceux dont ils pensaient se servir », écrit Alain à propos des ambitieux. Je songe alors à la façon dont Macron a fait campagne en 2017, s’attirant les bonnes grâces de tout et son contraire.

Patrice Houzeau
Malo, le 15 avril 2021.

14 avril 2021

AVEC TOUT LE SERIEUX VOULU ET L'BONJOUR D'ALFRED

AVEC TOUT LE SERIEUX VOULU ET L’BONJOUR D’ALFRED

 

1.
Alors il lui confia une mission, je sais pas laquelle, peut-être de retrouver le collier de la Reine des Zôtres, ou alors résoudre le Mystère Sempiternel de la Deuxième Chaussette ou même retrouver le cerveau à Blanquer. C’était tout un tintouin.

 

2.
Que l’assassin connût cet endroit était encore moins douteux que la tombée de la nuit. L’auteur du roman nous indique qu’il s’agit « d’une sorte d’île, quasi entourée par la voie ferrée », par les serres tropicales et les chapelles à dames blanches.

 

3.
Y en a i disent commssa que « l’idée de danger » n’est pas pour les influencer Bah zont jamais croisé le chemin des grands crabes qui secouent les ombres dans les arrière-cours, ni le dogue Polyphème qui n’a qu’un œil et plus que toutes ses dents.

 

4.
Comme il lui demandait « l’emploi exact de son temps au cours de », puis de, entre et minuit, l’homme multidimensionnel (chaipatrop s’que ça veut dire, mais ça claque, hein ?) se raidit tellement que l’dogue Polyphème s’mit à l’agiter comme os ou bâton.

 

5.
Miss Bidule « étudia de nouveau son plan d’action avec tout le soin voulu » passque sinon c’est pas la peine si c’est pour bâcler des plans d’action et aller attendre des Grouchy qu’arrivent pas dans de mornes plaines, autant vendre des cartes de vœux.

 

6.
Dans ce roman, il y a une inconnue dans un sarcophage, même que le roman dit que « la police pense que la femme du sarcophage était française ». Mais ça c’est parce qu’ils ont trouvé un béret basque et une baguette momifiée. De faux indices ?

 

7.
Défois dans les romans, y en a i zont la « tête penchée » pis qui s’donnent « le temps de la réflexion », mais en fait i pensent à que couic car c’est pas parce que la fiction penche la tête qu’elle pense plus que pense l’enclume à Blanquer.

 

8.
Je me demande si Blanquer possède une enclume sur laquelle il forge ses réformes, que j’le vois bien taper dessus comme un chauve sourd (rit-il, même, Blanquer, en pensant au succès phénoménal de ses œuvres à visions ?).

 

9.
« Leurs globes oculaires, largement protubérants, semblaient fixer la visiteuse avec mépris. » J’aime bien cette phrase d’Agatha Christie. Ça rappelle l’éducation nationale et leurs cadres surdiplômés et très sots.

 

10.
Petite, elle se glissait facilement sous les portes, ce qui lui permettait de s’enfuir des cours qui l’ennuyaient, et souvent son regard vif, ses lèvres serrées et sa sécheresse hallucinée (ça ne veut rien dire) lui donnaient l’air d’une Cassandre.

 

11.
Tandis qu’ils gobaient œufs, bœufs et globuleux, ils s’entretenaient gravement des performances sportives de nageurs, geuses, coureurs, reuses, skieurs, yeuses, grimpeurs, peuses, et d’écriture inclusive, puis commentèrent la sottise à Blanquer.

 

12.
C’est « avec tout le sérieux voulu » par le Grand Sérieux caméléonesque en personne, çui qu’avot point prévu le Covid et laissa, en mars 2020, son gouvernement raconter des craques sur les masques qui soi-disant, n’servaient à rien, que j’examinai, avec la plus grande attention d’une main et mon habituelle désinvolture de l’autre, « les récentes informations ayant trait à l’espace interplanétaire » et en conclus que Blanquer était bien loin de sa planète.

 

13.
Il fit d’interminables voyages, tantôt dans sa tête, tantôt dans des ailleurs plus ou moins périlleux, d’où il ramena des maladies bizarres, des statuettes idiotes et des contes qui font rigoler les chaussettes (et pourquoi pas ? Zavez kekchoz contre les chaussettes ?)

 

14.
« Même très proche, notre prochain est radicalement cet étranger, cet ailleurs présent capable de tout, du mieux comme des ratés mirotons », fit Zut celle qui vit dans les œuvres complètes de Robbe-Grillet une formidable écurie de cocottes en papier.

 

Patrice Houzeau
Malo, le 14 avril 2021.

14 avril 2021

LA MACHINE NOUS REPONDRA

LA MACHINE NOUS REPONDRA

 

1.
Blanquer aurait-il pigé que la co-intervention en bac pro, des fois, ça tourne pipeau… « L’ignorance génère souvent de la peur ». Rassurez-vous, la lucidité et le savoir aussi. J’aime bien le jeu de go. J’y perds toujours ; c’est fascinant.

 

2.
« de ce qu’on a qualifié Nature » (entends-je sur France Inter)  : curieux comme ces derniers temps, on relativise la distinction nature/culture. Chaipas vous ; moi, ça me chiffonne.

 

3.
« Il est parvenu à sauver sa tête. » Deux genres : ceux qui sont parvenus à la sauver. Ceux dont la tête roula sous sa hache, à l’Histoire. Quels que soient les chemins… Les gens sont-ils d’ambulants bocaux avec de l’âme dedans ?

 

4.
Dieu est-il l’introduction de la culture au cœur même de la Nature ? L’Afrique sera-t-elle l’éternelle sacrifiée ? Jouera-t-on la carte d’un humanisme africain contre l’islam politique moyen-oriental ? La démographie africaine bouleversera-t-elle l’Europe ?

 

5.
Avons-nous plusieurs âmes qui passent notre vie à s’quereller ? Mettons de l’ordre dans… Passons-nous notre temps à nous remettre en ordre, à réparer des pendules ?

 

6.
« dans la pièce une vague d’horreur » que j’lis dans un roman. Le vieil Océan secoué de monstres. L’humain est-il un dompteur de monstres ? Pour s’exercer, son activité essentielle, au bipède, ne serait-elle pas de créer des monstres, et encore des monstres ?

 

7.
« Puis il retourna au silence ». « l’empire du mammifère en nous », j’lis ça dans Onfray… nature et culture mêlent leurs pierres, leurs jardins, s’font des yeux. « Je suis tout à fait en dehors de cette histoire », dit un personnage d’Agatha Christie. Vraiment ?

 

8.
J’entends sur France Inter quelqu’un (qui ?) dire « Le lion, c’est la puissance et la licorne, l’imagination. » Ça doit être connu ça. Le réel, c’est le déchiffrement du réel qu’on finit par se demander s’il y a réellement un message. La machine nous répondra.

 

9.
A quoi servent les politiques ? A distraire le peuple pendant que de hauts fonctionnaires anonymes et calculateurs prennent les décisions. Ce qu’il y a derrière le rideau, transactions, négociations, marchés, qui veut mes tapis, pas chers.

 

10.
Va-t-on vers la démocratie virtuelle ? Vers la démocratie assistée par ordinateur ? Je n’aime guère qu’on impose à tous l’usage de l’ordinateur. Nous avons de moins en moins le choix de nos modes d’être. Politique de manager.

 

11.
J’entends dire sur France Inter que Macron change souvent de costume (tour à tour candidat dégagiste, président rassembleur, « cool », jupitérien, militaire, épidémiologiste…). Ce n’est plus un président, c’est un comédien, un chanteur de charme, un débiteur de ritournelles.

Patrice Houzeau
Malo, le 14 avril 2021.

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12 avril 2021

QUE J'ME DEMANDE QUELLE MAIN FANTÔME

QUE J’ME DEMANDE QUELLE MAIN FANTÔME

 

1.
Dans le roman que j’suis en train d’parcourir, y a un gong qui « résonna soudainement dans le hall » qu’les gongs qui résonnent soudainement c’est mystérieux que j’me demande quelle main fantôme fit ainsi résonner le gong dans le hall.
Surtout qu’y a pas d’gong dans le hall, qui n’existe pas non plus, qu’elle me fait remarquer Zut en faisant des cocotes en papier avec les œuvres complètes de Robbe-Grillet.

 

2.
Il y a aussi de « l’attrait magnétique » dans les yeux de chaipaki. Les yeux, ça prouve l’humain on dit, mais si ça s’trouve, les cerveaux cogiteurs d’transhumanisme et robote compagnie, i vont nous en fabriquer, des faux vrais yeux qui prouvent l’humain là.

 

3.
Y a un personnage qui s’appelle Lucy, et ici, à Malo, y a le vent qui nous joue sa sonate pour porte plaintive. Lucy, à un moment, elle est « légèrement intriguée » par chaipakoi, peut-être la présence d’un gong qu’était pas là avant pis dans un hall qu’existe pas.

 

4.
Dans le roman, y a quelqu’un qui « peu de temps avant sa mort » avait écrit à Xyz. Xyz, c’est une inconnue pour moi. Je crois que c’est une jeune femme, mais si ça se trouve c’est un soufflant comme un phoque dans sa peau d’Inuit. Ce qui peut étonner.
A bien y songer, je ne crois pas que, dans toute l’œuvre d’Agatha Christie quelqu’un, même un peu avant sa mort, ait écrit à un soufflant comme un phoque dans sa peau d’Inuit.

 

5.
A la télé, y a du star trek qui fait du son fusant fusant fusant comme dans les flippers dans les bars d’antan, du temps où la Grande Pandémie n’avait pas encore transformé les démocraties en républiques sanitaires à niveaux.

 

6.
Y en i disent qu’il y aurait « comme fondement une chose en soi », bien que hein quoi qu’c’est va savoir. On lit ça chez Kant. Y a du quelque chose en soi qu’on connaît pas et que suppose tout ça qui est qui nous flotte dans la représentation.

 

7.
Y a aussi qu’il ne voit « toujours pas le rapport entre les clauses », dont je ne sais rien, « et la mort d’une jeune femme inconnue ». Enquêter, c’est nouer des liens entre des phénomènes. Y avait plus d’mayonnaise ; il en fut déçu.

 

8.
Comme il avait jeté ses osses par la fenêtre, i s’répandit partout. Comme il réfléchissait, il s’aperçut qu’il n’avait plus d’cerveau. Récupérer son cerveau est possible, s’il n’est point volant, le voleur de cerveaux ; lent non plus hein.

 

7.
Quand je sors les poubelles, des crabes géants se mettent à secouer les ombres en faisant de grands clacs-clacs. Les choses ont tendance à s’accumuler chez moi. Le spectacle n’était pas très beau à voir : le bocal de cornichons était vide.

 

8.
Parfois, j’en ai les bras qui tombent. Le temps que d’autres bras repoussent, ils se sont fait la malle. J’ai beau faire, je crois bien que je n’aurai jamais quatre bras.

 

9.
On s’écria : c’est la faute aux champignons ! La foule en furie fondit sur les groupes de champignons, lesquels, pleins d’effroi, s’escamotirent (ce qui veut dire qu’ils se tirèrent en escamot) pis dans la nature. Certains plongèrent dans le lac. Il y eut bien des poissons morts cette saison-là.

 

10.
Peut-on attraper la choucroute ? Bien sûr, on n’attrape pas la choucroute comme le covid nous asphyxie. Mais il est possible d’attraper une choucroute à condition qu’elle ne parte pas trop vite et qu’elle n’ait pas encore déployé ses turbo-saucisses.

 

11.
On peut toujours demander la lune ; il est infiniment rare qu’on nous l’accorde. Du reste, la lune se fiche de nous comme nous nous moquons des verres à moutarde qu’on fait tourner le soir pour évoquer les esprits. La lune, elle nous tire la langue, la lune.

 

12.
« soumis à la mort qui est dilution du souffle », je cite Onfray… Ça reste abstrait. La souffrance, v’là d’l’expressif… D’où la fascination morbide pour les corps souffrants, pour les jouirs aussi… D’où le cinéma, la représentation de la violence.

 

13. 
« dilution du souffle », Onfray évoque aussi le « grand souffle du monde » dans lequel tous les souffles s’évanouissent. Derrière ce grand souffle, quel dieu ? Ce qu’ils avaient découvert dans… Pourquoi cherche-t-on ?

 

14.
Jouets de nos passions ? Les passions se jouent-elles de nous comme des marionnettistes jouent de… Les dieux, des représentations d’nos passions ? Les rituels, des stylisations de nos passions. Les jeux, les phrases…

 

15.
« Le coup avait été trop pénible et je me sentis incapable après cela d’avoir confiance en qui que ce fût. »
(Agatha Christie traduit par Louis Postif, « Meurtre en Mésopotamie » [Mrs Leidner])
Pourquoi, lisant cette phrase, je pense à l’Etat et à son imprévoyance face au covid.

 

Patrice Houzeau
Malo, le 12 avril 2021.

12 avril 2021

JUSQU'A CE QUE VIRUS NOUS VIDE

JUSQU’A CE QUE VIRUS NOUS VIDE

 

1.
Le monde est plein de s’qu’on peut faire… Toujours quelque chose à faire… Faut bien occuper le surnombre… Sinon i s’tape dessus… Finira bien par s’massacrer quand même, l’humain, bienveillance ou pas, résilience ou pas.

 

2.
Au moment où elle s’engageait dans… Solidarité obligatoire ? Mon… Le monde, ça s’réforme, s’déforme, s’contre-réforme, ça s’travaille du blanquer… Valse tintouin… Aussi heureux que des poissons dans… Faut des sous, du temps, la santé.

 

3.
Il me fallut recourir à… voir « en quelque façon Dieu en voyant ses »… Nier la cause nous empêcherait de voir les effets… sans Dieu, y voit-on que couic… mais Dieu ne serait alors que l’un des noms du Vrai… de là le sanglant tintouin, des conséquences d’la Vérité.

 

4.
Un problème plutôt bizarre, l’humain… file vers quoi… Le transhumanisme… Le surhomme par la machine… « rien au-dessus de lui que Dieu, ni rien au-dessous que des corps »… je cite Malebranche évoquant saint Augustin. Oui, mais pas d’corps, pas de Dieu.

 

5.
Sommes-nous les corps de Dieu ?... Les plus étrangers à l’homme sont les hommes… Ça éclaira le visage de l’inspecteur… L’enquêteur fatal enquête sur l’humain… La Vérité est une fatalité… Le faux, du fatal itou … La machine balaiera-t-elle la morale ?

 

6.
Trop d’monnaie dévalue… Trop d’dettes dévalue… De quoi la valeur est-elle le nom ?... On évalue par rapport à quoi… certainement pas la morale. La performance ? Le PIB ? Le monde des affaires ? L’inconnue du sarcophage.

 

7.
Des yeux étincelants derrière de grandes… des projets de génie… Mise en scène du génie, le monde… l’ordinateur refait, en toujours plus vite… le réel, c’est du toujours plus vite, jusqu’au virage fatal. Mise en scène du génie, lequel est fatal tragique.

 

8.
Les perroquets électroniques vont de plus en plus vite… Le réel, c’est d’la zique répétitive, avec d’l’infinie variation… On appelle ça progrès… On vivra plus longtemps jusqu’à ce que l’virus nous vide… L’inconnue sortira d’son sarcophage pis nous poignardera.

 

9.
Ils prirent le chemin de… L’ensemble des gestes… Chaque jour répète… La machine est-elle une morale en soi ? Comme la guerre. Le réel est-il un affrontement des morales ? Le Vrai est-il forcément moral ? Le Vrai est-il dans l’affrontement des morales ?

 

10.
Je crois que, plutôt que la fuite en avant, la décroissance serait la moins mauvaise. Le choix entre deux dictatures : l’étatisme écologiste ou le machinisme libéral. Le surnombre aura la peau des nations, celle des démocraties aussi.

 

11.
« Souvent, pour s’amuser, les hommes… ». L’humain travaille et s’ennuie… Perte du sens, du sacré, de l’Histoire, du roman… Les civilisations sont des parties… On finit toujours par perdre, et les gains servent à la suivante de mise, d’investissement.

 

12.
L’ennui est-il de nature ontologique ?...quelque peu énigmatique… Les sollicitations devinrent si nombreuses que… Les langues sont des arbres… Des feuillages, les livres ?... Quel latin obscur y jasent leurs oiseaux ?

 

Patrice Houzeau
Malo, le 12 avril 2021.

11 avril 2021

QUAND JE REGARDE LA NUIT

QUAND JE REGARDE LA NUIT

1.

Quand je regarde la nuit

Quand je regarde la nuit,

Eh bien la nuit ne me voit pas

La nuit c’t’une taupe

La nuit c’t’une taupe

Laisse tomber qu’on lui voit même pas la poitrine.

 

2.

Il était tellement bouleversé

Il était bouleversé tellement

Il tellement bouleversé était

Etait bouleversé tellement il

Qu’il s’est mis la phrase dans tous les sens

 

3.

Quand on me parle de joie spirituelle

Je me demande

M’interroge me questionne

Oui quand on me parle de joie spirituelle

Je me demande où j’ai mis mon coin-coin.

 

4.

Avez-vous donné votre accord pour les fiançailles

Allez-vous vraiment laisser votre fille

Epouser un Martien

Je ne sais pas si c’est très prudent

Les Martiens ont des cœurs d’artichaut

C’est bien connu

Et du reste, à n’en pas douter,

Ce ne sont pas seulement des Martiens,

Ce sont aussi des artichauts

Ça se voit à leur feuillage.

 

5.

La Reine est morte

Criait le crieur public

La Reine est morte

Et chacun de s’ébaubir s’ébahir et d’commentir

(qui veut dire, comme chacun sait, mentir en public)

Et personne n’en perdait une bouchée

Des circonstances de la mort

Dis, pas une bouchée,

A la Reine de sa mort.

 

6.

Y en a zont les yeux zagrandis

On dirait qu’ils voient le réel tel qu’il est

Nan reviennent pas d’lui voir

Sa face de néant au réel

Sa face de néant

Sa face de

Pis même qu’ils disparaissent dedans.

 

7.

Je n’y ai rien compris

On me parlait j’comprenais pas

On m’expliquait j’comprenais pas

On m’raisonnait j’comprenais pas

Alors on a haussé les épaules

On est sorti

Me laissant seul avec mes livres

Mes livres si inutiles

Mes livres si dangereux

Au loin les flammes montaient dans la nuit

Ça faisait comme de grands signes funèbres.

 

8.

Les gens sont tellement méchants savez-vous

Que si vous n’y prenez garde

Dans votre dos

Ils disent du bien de vous

Qu’vous voilà bien embêté

Qu’y en a qui viennent vous consulter

Et vous n’avez plus assez de temps

Non plus assez de temps

Pour vous entraîner au tir au pigeon.

 

9.

En ronronnant comme un petit chat

En ronronnant comme un petit chat

Elle vint me voir dans sa peau de nuit

Vint me voir avec ses beaux yeux verts

En ronronnant comme un petit chat

En ronronnant comme un petit chat

Elle vint me voir dans sa peau de nuit

Vint me voir avec ses beaux yeux verts

Et dessus mon palpitant

Et dessus mon palpitant

Quoi qu’elle fit ? Qu’est-ce qu’elle fit ?

Dessus mon palpitant, elle fit ses griffes.

 

10.

Quand je regarde la nuit

Quand je regarde la nuit

Défois y a un grand œil qui s’ouvre

Qui me regarde

Tout rond au milieu de la nuit

Epaté effaré démesuré

Comme s’il me voyait pour la première fois

Alors comme toutes les nuits

« Couché, Polyphème, allez, couché ! »

Que j’lui dis…

 

Patrice Houzeau

Malo, le 9 avril 2021.

1 avril 2021

PETITES INTEMPESTIVES DU 1ER AVRIL 2021

PETITES INTEMPESTIVES DU 1ER AVRIL 2021

1.
Napoléon Bonaparte est né le 15 août 1769 à Ajaccio. C'est en Corse. Il paraît qu'c'est très beau, la Corse. Je ne suis jamais allé en Corse. Je n'irai jamais en Corse C'est comme ça. Je ne connaîtrai jamais Napoléon, sauf si jamais une faille spatio-temporelle...

2.
Jeanne d'Arc est née vers 1412, à Domrémy (c'est en Lorraine). On l'a surnommée la Pucelle, ce qui m'a toujours épaté. René Char commence un de ses plus beaux poèmes par « Jeanne qu'on brûla verte », cause qu'on la brûla vive, à Rouen, en 1431, Jeanne.
« Jeanne qu'on brûla verte » : Ô innocence, ô espérance. C'est noble, mais paraît qu'c'est d'la légende, du cinoche, du roman national... Après, j'ai pas trop envie d'ironiser : ça devait être quelqu'un, la Pucelle.

3.
On dit que les lettres du mot « Ichtus » (« poisson » en grec ancien) sont un acronyme pour désigner « Jésus-Christ Fils de Dieu Sauveur ». D'où le poisson signe de reconnaissance des chrétiens lors des persécutions romaines. Quand je dévore une sole, j'y pense rarement.

4.
On peut considérer l'hermétisme de Mallarmé, ou de Saint-John Perse, comme un élitisme, mais aussi comme une invitation à entrer dans le mystère du poème, ou alors, on fait comme moi : on lit parce que ça sonne et on fait pas trop attention au sens parce que, hein, c'est pas Mallarmé et ses « Divagations » qui vont me payer le bifteck de la semaine (on est de moins en moins riche en France).

5.
Le 31 mars 2021, la France compta en une seule journée presque 60 000 cas de contamination au covid (59 038). Le surnombre entraîne-t-il fatalement la technocratie ? La technocratie nous rapproche-t-elle ou nous éloigne-t-elle de l'idéal d'une démocratie réelle ?

6.
« N'ai-je donc tant fait que pour être impopulaire ? » qu'il doit se dire défois, pis mélancoliquement, Blanquer. Après, chaipas si Blanquer a des accès de mélancolie, ou même s'il en a le temps, avec sa réforme pas étanche là qui recommence à glouglouter d'partout.

7.
« Jadis avec flûte ou mandore », cet octosyllabe de Mallarmé oblige à se renseigner sur la mandore, laquelle fut un instrument de musique, du genre mandoline, voyez. Je ne joue ni de la mandore, ni du tuba, ni de la guimbarde. Je joue défois du spleen, mais ça c'est quand je me laisse aller pis que m'en vais, loin, bien loin, comme un terrien, car vous avez remarqué comme moi que les terriens circulent beaucoup (ça passe le temps).

8.
Il ne faut pas confondre « mandore » (instrument de musique ancienne genre mandoline) et « mandorle » : figure en amande dans laquelle sont représentés des personnages sacrés genre le Christ, la Vierge et tutti sancti. Aucune chance qu'on y figure, nous autres, dans une mandorle, avec ou sans mandore, mais c'est joli quand même.

9.
C'est pas tellement que « plus y a de fous, moins y a de riz », mais que plus on est de fous, plus ça devient compliqué de la gérer raisonnablement, cette immense déraison qui est l'un des ressorts de l'humaine condition. Ça doit être pour ça que les Etats font de plus en plus confiance à la technocratie assistée par ordinateur.

10.
A mon avis, Rimbaud n'a pas arrêté d'écrire pour d'occultes raisons philosophico-mystiques, mais parce qu'à un moment, il est devenu adulte et s'est rendu compte qu'il devait gagner sa vie, et vu qu'il s'était grillé à Paris, hop, direction les ailleurs et l'incognito.

Patrice Houzeau
Malo, le 1er avril 2021.

31 mars 2021

PIS A LOUCHE

PIS A LA LOUCHE

1.
Ai revu au loin ce crabe aux pinces rouges là dans la nuit d'nous autres qu'on s'en sort pas mais qu'on nous annonce au bout la lumière. Le même que l'an dernier, au début des mois perdus. Après, il y a le son des glaçons et puis Jésus, Que ma Joie demeure.

2.
Comme c'est triste, la France, quand on n'a pas pensé à la protéger, puis qu'on nous explique, doctement, techniquement, technocratiquement, même que nous, on écoute, bouche bée, comment ceusses qui nous ont fichu dans l'pétrin vont merveilleusement nous en sortir. Ça doit être ça, la « pensée complexe » pis son « Nouveau Monde » à Macron.

3.
Le « Nouveau Monde », quelle symphonie ! Pis y a l'politique, ah cacophonie ! A la machine, celle à réparer les sottises ! L'politique qui s'y colle ! C'est lui qu'a sotté ! D'envergure ! D'une réforme l'autre ! On s'y reconnaît plus ! Bah on va pondre des grilles d'évaluation ! Ça occupe.

4.
Je me demande s'il y a un rapport entre William Sheller et le 22ème Beatle(s). Pourquoi les chanteuses que j'ai tant aimées vieillissent-elles ? (Je le confesse, cette question n'est que mélancolie à 3 euros 50 la bière). N'ai-je tant vécu que pour cette covidie ?

5.
Est-ce Jean-Claude Bourret qui a inventé les OVNIS ou les Visiteurs qui ont créé Jean-Claude Bourret ? Portons-nous tous des masques par volonté suprême de la secte des Décollateurs d'Oreilles ? Twitter est-il un instrument d'hypnose collective ?

6.
Les technocrates, pour s'endormir, comptent-ils les ordinateurs, les tableaux Excell, ou ont-ils recours à des professionnelles ? Défois, les souvenirs glissent, que c'est nous qui glissons dessus, peau de banane, et nous retrouvons tout nostalgiques.

7.
Toutes les adolescentes sont-elles de grandes didines aux yeux pleins d'vide ou est-ce moi qui suis, comme à mon habitude, d'une mauvaise pâtée de foie à la louche ? Après y a le gaz, le prix du gaz, les allumettes, le prix des allumettes, et tout ça qu'on vit pis qu'on meurt.

8.
Défois, le soleil coule doucement, comme un camembert qui prend infiniment de temps pour couler, et se répandre sur les villes où les choses coulent aussi, pis à la fin, on se noie. Défois, Zut écoute ses cheveux : ils ne sifflent pas. Défois j'suis là mais faites comme.

9.
Chaque matin, dans le bus, je m'attends à voir surgir la vache à Pink Floyd là dans les herbes ; j'observe, et elle est là : elle est même plusieurs. Mais défois, c'est pas elle, c'est du vide, du vide de plus en plus vide.

10.
France 2021 : Y a Macron tout en haut, philosophe et décidé ; y a Castex, soucieux, faussement bonhomme, très technique ; y a Blanquer, que beaucoup voient comme un carriériste, cynique et quelque peu « visionnaire-allumé »

11.
Soyons positifs ! Le navire France fait glouglou, mais au moins, l'Etat nous lance des bouées, des barques et des haches pour trancher les mains de ceusses qui, perdus dans les flots, voudraient s'y accrocher, les gueux.

12.
Je distancialise
Tu distancialises
Il distancialise
Nous distancialisons
Vous distancialisez
Et les élèves disparaissent.

13.
Je suis mauvaise langue. Il est que la France est un des rares pays qui aura réellement aidé ses entreprises à surmonter la crise Covid. On le doit à Macron et à Edouard Philippe. Peut-être pas à Castex (je sais pas) et sans doute pas du tout à Blanquer. Suis-je injuste ?

Patrice Houzeau
Malo, le 31 mars 2021.

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